| AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP | |
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 | STOP  THE  WALL ! | |
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 Le
      8 décembre dernier, l’Assemblée Générale des Nations Unies votait
      une résolution demandant à la Cour Internationale de Justice de La Haye
      (CIJ) de donner son avis sur la légalité du mur. Cette dernière a
      ensuite demandé aux Etats membres de l’ONU de soumettre des arguments
      écrits avant le 30 janvier 2004. Les audiences commenceront le 23 février
      2003. Cette décision a entraîné de multiples réactions au sein de la
      communauté internationale, amenant le gouvernement israélien à craindre
      une condamnation qui serait un « premier
      pas vers une sud-africanisation d’Israël, boycotté et isolé, devenant
      un paria parmi les nations »[1].   
       Tandis que le cabinet
      palestinien parle d’un « mur de l’annexion et de l’expansion »,
      le gouvernement israélien le nomme « clôture de prévention du
      terrorisme ».  Il s’agira ici de présenter
      et de comprendre les différentes réactions officielles et de proposer
      des actions liées à cet événement. Quelque soit la réponse de la CIJ,
      elle sera déterminante dans l’évolution de l’opinion internationale.
      Il est primordial de se mobiliser et d’intégrer cet événement à la
      campagne contre le mur, notamment dans l’interpellation des élus. 1/ La résolution de l’ONU : enjeux et éventuelles
      perspectives Suite au vote à la majorité
      des voix de la résolution, le gouvernement israélien a interpelé les
      Etats qui avaient voté contre la résolution (8) ou s’étaient abstenus
      (74, dont les Etats membres de l’Union européenne) et leur a demandé
      de soumettre des arguments écrits précisant que le mur ne relève pas
      d’un problème juridique mais politique et que la CIJ n’est pas compétente
      pour juger de cette question. Le gouvernement israélien met en avant
      l’argument de l’auto-défense, mais vise également à annuler la procédure
      ou à invalider les conclusions de la CIJ.  La crainte du gouvernement israélien
      est que quoique déclare la CIJ, le fait de définir les conséquences
      juridiques de la construction du mur par le pouvoir occupant risque de
      poser d’autres questions comme la légalité des colonies ou
      l’occupation des Territoires palestiniens. De plus, le simple fait d’évoquer
      sa politique devant la Cour lui fait craindre d’être mis au ban des
      nations et de subir des sanctions internationales, comme ce fut le cas
      pour l’Afrique du Sud[2].
       Cela dit, une fois que la CIJ
      aura rendu publique son avis (consultatif), ce dernier retournera devant
      l’Assemblée Générale des Nations Unies, qui pourra voter une résolution
      demandant aux Etats d’imposer des sanctions sur Israël, s’il ne démantèle
      pas la portion du mur déjà construite et n’arrête pas sa
      construction.  Si la résolution de l’Assemblée
      générale est approuvée par le Conseil de Sécurité, les sanctions
      deviendront obligatoires. Mais cela serait sans compter sur le veto américain.
       Cela dit, la décision de la CIJ
      constitue malgré tout un précédent : après le vote de la nouvelle
      résolution, les Etats pourront considérer qu’ils disposent de
      l’autorité morale suffisante et pourront envisager des sanctions bilatérales.
      [3] Par conséquent, la position de
      chaque Etat devant la CIJ compte, car elle influera sur la décision de la
      CIJ puis de l’Assemblée Générale par la suite.  C’est pourquoi le 20 janvier dernier, le Premier Minsitre Ahmed Qoreï a appelé l’ONU à donner suite à l’avis de la CIJ, éventuellement par une nouvelle résolution appelant à des sanctions. [1] Haaretz, éditorial du 06/01/04 [2] La pression internationale sur le régime d’apartheid sud-africain a débuté après la décision de la CIJ, en 1971, selon laquelle l’occupation de la Namibie par l’Afrique du Sud était illégale. [3] Eléments de procédure tirés de l’article du JP du 15/01/04 en pj 2/
      Les positions officielles en Europe  En
      France Le 13 janvier 2004, la
      plateforme a adressé un courrier au Ministère des Affaires Etrangères,
      à l’Assemblée nationale et au Sénat, demandant de faire pression pour
      qu’Israël se conforme aux règles du droit international et arrête la
      construction du mur.  Depuis, la France a envoyé sa
      contribution, précisant qu’elle souhaitait exprimer son opinion devant
      la CIJ sur l’illégalité du tracé du mur (mais pas du mur en lui-même). Le 02 février 2004, la presse
      israélienne nous a informé que la France et une trentaine d’autres
      pays ont émis des réserves à la saisine de la CIJ. En effet, la France
      pense que la résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies
      est « innoportune »[1].
      Cela dit, à la différence du gouvernement israélien, la France pense
      que le tracé du mur est « contraire au droit international ».
                   En
      Grande Bretagne Le 13 janvier 2004, 157 membres
      du Parlement britannique ont remis une pétition demandant à Israël
      l’arrêt de la construction du mur et appelant le gouvernement
      britannique a utiliser tous les moyens à sa disposition pour exiger d’Israël
      l’arrêt de la construction de ce mur.  Pour autant, la Grande-Bretagne,
      comme l’Allemagne et les Pays-Bas, a affirmé qu’elle s’abstiendrait
      et n’enverrait pas de rapports à la CIJ.              En
      Irlande L’Irlande faisant partie des rédacteurs
      de la résolution d’octobre 2003 condamnant le mur, le parti socialiste
      irlandais a demandé au gouvernement de participer à la procédure de la
      CIJ. Une délégation irlandaise s’est depuis rendue dans les
      Territoires palestiniens et a appelé l’Union européenne à intervenir
      pour arrêter la construction du mur.  De multiples réactions ont eu
      lieu en Allemagne, aux Pays Bas…pour plus d’informations, n’hésitez
      pas à contacter Agnès Bertrand sur eccp@skynet.be
       3/ Les mobilisations qui se préparent Le
      Pengon a appelé la société civile européenne à créer un forum populaire à la Haye pour développer la compréhension du
      public et des médias à la fois sur les procédures et audiences sur le
      mur. A partir du 21 février 2004,
      les ONG palestiniennes, israéliennes et européennes pourront y présenter
      leurs rapports, leurs arguments juridiques et leurs outils de
      sensibilisation.  Le Pengon appelle à une mobilisation identique dans le reste de l’Europe. Pour plus d’informations, consultez la fiche sur le tribunal populaire sur www.solidarite-palestine.org En France, plusieurs actions
        auront lieu de février à mai 2004.  N’hésitez pas à :  -        
        Organiser des débats
        afin de sensibiliser le grand public à la question du mur et des
        violations du droit international.  -         
        Lors des rendez vous avec vos élus, soulignez
        l’importance de ces auditions et de la condamnation internationale
        du Mur. Exiger d’eux un positionnement public à ce sujet. [1] Déclaration du porte parole du Quai d’Orsay du 02 février 2004 | |
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