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Résumé de l'intervention de Nabil El Haggar
à l'Assemblée Générale de l’AFPS Nord - Pas-de-Calais le 4 février 2006

Ce résumé a été établi par Sylvie Duquesnoy.
Il a été relu par Nabil El Haggar. Il reprend les idées principales de son intervention.

Situation  politique en Palestine

par Nabil El Haggar

Le retrait  de Gaza n’est pas à proprement parler un retrait mais un redéploiement militaire.

Gaza a été spoliée par l'occupation israélienne d'un maximum de ses ressources : par exemple le sable  y a été raflé et les terres sont devenues saumâtres.

Les forces d'occupation israélienne s'emploient à conforter les colonies de la Cisjordanie et annexent Jérusalem-Est (Alsthom construit le métro de Jérusalem, le mur se renforce...

Sharon agonisant est présenté comme « l'homme de la paix », c'est pourtant l'un des chefs militaires et politiques les plus durs et les plus intelligents pour écraser le peuple palestinien.

Les Palestiniens cumulent humiliations, souffrances, échecs après échecs, abandonnés des états du monde arabe bloqués dans leur modernité et des états occidentaux sous l'emprise des États-unis. L'Europe, derrière les États-unis, joue le jeu des deux poids deux mesures.

Des élections libres ont eu lieu en Palestine et plébiscitent le Hamas contre l¹attente de l’autorité palestinienne.

Le vote pour le Hamas est la sanction de l’échec de l’autorité palestinienne qui n’est parvenue à aucune avancée et souffre de corruption à tous les niveaux. C’est un signe de révélation de l’impasse dans laquelle sont les Palestiniens après Oslo : on leur avait promis un état et l’occupation n’a cessé de se durcir et de se développer.

L’état palestinien n’existe toujours pas et a peu de chance de voir le jour ; l’autorité palestinienne na malheureusement aucun pouvoir hormis celui de gérer la manne européenne.

Le Hamas a un projet politique, celui de l’Islam politique international.

L’arrivée du Hamas dans le gouvernement palestinien est un beau cadeau pour Israël qui se permettra toutes les exactions en toute liberté et sans réprobation aucune des puissances occidentales, déjà peu zélées en la matière.

En 1988, au prix d’un sacrifice important pour les Palestiniens, Arafat reconnaît l’existence d¹Israël : c’est le compromis historique.

De nouveau, on va redemander indéfiniment aux Palestiniens, à leurs représentants, de reconnaître l’état d¹Israël, et ainsi légitimer l’inaction des états dans le règlement du confit et le développement d’Israël sur le dos des Palestiniens.

On revient à la case départ. Rien ne va changer, l’autorité palestinienne restera impuissante, quoiqu’elle fasse; les pouvoirs géopolitiques se renverront la balle. Le triangle religieux fondamentaliste - juif-Israël-Islam / radical-protestant / Bush - rejette toute référence au droit international au profit du droit divin. Et malheureusement, ce sont les Palestiniens qui seront une fois de plus les boucs émissaires de l’histoire.

 

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