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Soutien aux prisonnières palestiniennes

publié le samedi 11 mars 2006.

107 femmes palestiniennes croupissent toujours dans les geôles israéliennes.

Ne les oublions pas ce 8 mars,
lors de la JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME

Pour participer à la campagne des correspondant(e)s solidaires,
contact :
women@no-log.org

Profitons des manifestations organisées pour y joindre notre appel à écrire une fois par mois à une prisonnière palestinienne pour renforcer ainsi notre soutien à ces jeunes femmes et protester auprès des autorités israéliennes.

Concrètement, veillons à ce que cet appel figure dans les stands organisés lors de cette journée...

Ci-dessous un extrait de rapport sur la vie dans les prisons israéliennes témoigne, s’il en était besoin, de la nécessité de ne pas relâcher notre action. Les conditions d’incarcération des palestiniennes sont loin de s’améliorer.

Dans les prisons israéliennes

La Prison de Hasharon

Il y a en ce moment 106 prisonnières politiques palestiniennes à la Prison de Hasharon.

Les conditions dans les cellules se détériorent de plus en plus. Il y a des souris partout. Ils ont accès aux chambres par les toilettes ouvertes. La plupart des vêtements d’hiver emmagasinés depuis le printemps a été dévoré par les souris. A présent que l’hiver approche il y a un manque considérable de vêtements chauds et de couvertures. Les autorités de la prison ont bien fait un effort pour exterminer les souris mais les cadavres en sont laissés partout, et l’odeur est insupportable.

A présent, pendant la saison de pluie, il fait très froid dans les cellules. Les prisonnières ne peuvent se servir de leurs radiateurs à cause de l’insuffisance d’énergie électrique. Il y a des femmes qui n’ont que deux couvertures au lieu des six que la prison permet, la raison étant la bureaucratie tordue qui fait qu’en apporter à la prison devient un procédé trop compliqué.

Les femmes qui vivent au premier et au deuxième étage continuent de souffrir de l’eau de pluie qui pénètre dans les chambres. Ce mois de janvier était particulièrement froid et pluvieux.

Les fenêtres ne peuvent toujours pas être ouvertes parce que, comme nous l’avons mentionné dans notre bulletin du Juillet 2005, elles continuent d’êtres couvertes par des plaques de métal qui empêchent la lumière d’entrer et ne laissent que peu d’air pour respirer.

La nourriture est quasiment immangeable. Elle est très mauvaise, sale et quelquefois même pourrie. Elles doivent donc acheter la plupart de leur nourriture à la cantine. Les familles n’ont pas le droit d’apporter des aliments

Les prix à la cantine ont augmenté pour un nombre d’objets, et il y en a qui coûtent deux fois plus qu’à l’extérieur. Pourtant, les femmes n’ont pas de choix : Ce n’est qu’à la cantine de la prison qu’elles peuvent acheter tout ce dont elles ont besoin. Elles y achètent aussi de l’eau en bouteille parce que l’eau des robinets est sale

On continue de les punir en leur imposant des amendes qui sont déduites de leurs comptes de cantine. Autre punition est la privation de visites de la famille.

En raison de directives et régulations variées (de l’armée Israélienne ou des autorités de la prison), un grand nombre de membres des familles est empêché de rendre visite à leur proche. Pour cette raison, la plupart des visiteurs sont des enfants qui sont amenés à la prison au moyen d’un autobus de la Croix Rouge. Ils quittent leurs maisons très tôt le matin et y retournent très tard dans la nuit dû aux attentes interminables aux postes de contrôle. Après avoir quitté l’autobus aux heures avancées de la nuit, ils doivent traverser de longs trajets, seuls, sans être accompagnés par un adulte.

La Prison de Névé Tirtza

Il y a à présent trois prisonnières politiques palestiniennes à la Prison de Névé Tirtza.

La période de récréation est limitée à deux heures ou même une heure et demie, selon la décision arbitraire des gardiennes.

Les familles ne sont pas autorisées à apporter du matériel pour les travaux manuels.

Les femmes souffrent de mycose qui ne disparaît pas malgré les traitements, à cause de l’humidité et le manque d’air et de soleil.

L’avocate de la WOFPP, Taghrid Jahshan, qui a rencontré des prisonnières dans la salle de visites, a dit qu’elle pouvait à peine reconnaître le visage de la femme qui était assise en face d’elle, parce que la cloison vitrée était tellement sale. Ceci est extrêmement gênant aussi pour les familles visitant leur proche.

 

ACAT - Bulletins de décembre 2005 et janvier 2006

A ce jour, nous sommes 166 correspondants(es)-solidaires à écrire à 65 prisonnières...
Elles sont 117* actuellement détenues... poursuivons la mobilisation pour que des lettres soient régulièrement envoyées à chacune d’entre elles.

Pour participer à cette campagne, contact : women@no-log.org

* Rapport du Ministère Palestinien aux Affaires des prisonniers et libérés de février 2006

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