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 Lettre de l'AFPS 45 à Madame Ségolène Royal

Après que le CRIF ait donné une bonne note à Ségolène pour sa prestation auprès d'Ehud Olmert, il est essentiel que les associations de défense des droits des Palestiniens soient très nombreuses à l'interpeller pour faire une mise au point. (AFPS 45 - Orléans)


Mardi 12 décembre 2006 

A Madame Ségolène Royale, candidate à la présidence de la République.

Madame,

L’association Palestine 45,

S’est félicitée de l’ouverture représentée par la rencontre que vous avez eue récemment avec les représentants des diverses composantes de la société libanaise;

A vu avec espoir se concrétiser  une reconnaissance officielle des Palestiniens, en tant que peuple à part entière, par votre rencontre avec les étudiants de l’université Al Aqsa de Gaza.

Cependant votre déclaration, à Monsieur Ehud Olmert, concernant  la légitimité, dans certaines conditions, des murs multiples dans lesquels Israël enferme les Palestiniens, est venue remettre en cause votre bonne volonté en faveur d’une paix juste et durable au Proche Orient.

L’association Palestine 45 vous rappelle que l’Union Européenne elle-même, à laquelle la France adhère, a condamné tant le Mur que la politique israélienne dans les territoires occupés, qu’Israël, si prompt à demander l’application de l’unique résolution de l’ONU s’agissant  de la Syrie, bafoue ouvertement les multiples résolutions concernant son « non respect » des droits de l’Homme envers le peuple palestinien.

L’Association Palestine 45 tient à vous faire remarquer qu’un très grand nombre d’électeurs sont très attentifs à la capacité des candidats à la présidence de la République à faire reconnaître les droits des Palestiniens et à les faire appliquer.

Ce n’est pas en disant à Monsieur Olmert  que « le mur peut se comprendre » qu’on obtiendra son démantèlement.

Ce n’est pas en le flattant que l’on obtiendra de lui qu’il fasse cesser le « vol » des taxes douanières dues aux Palestiniens, vol dénoncé par tous  mais qui perdure et participe, avec le gel des subventions européennes, à l’étranglement de la société palestinienne dans le but avoué de faire tomber le gouvernement du Hamas.

L’Association vous renvoie aux textes officiels dont quelques extraits sont à la fin de cette lettre et vous prie d’agréer Madame, l’expression de nos sentiments militants. 

Le Président,   Basil Safadi                                                           La secrétaire,  Martine Monville


Extraits du texte voté par le parlement Européen le 10 Avril 2002

Le Parlement Européen

1. Appuie les résolutions 1397, 1402 et 1403 du Conseil de sécurité de l’ONU demandant le retrait de l’armée israélienne des territoires palestiniens………..

3….. condamne l’oppression de la population civile palestinienne par l’armée israélienne ainsi que la destruction systématique des infrastructures en Cisjordanie ;

8. demande au Conseil et à la Commission de convoquer d’urgence le Conseil d’association UE-Israël pour transmettre sa position au gouvernement israélien en lui demandant de respecter les dernières résolutions de l’ONU et de réagir positivement aux efforts déployés actuellement par l’UE pour parvenir à une solution pacifique au conflit ; demande à la Commission et au Conseil, dans ce contexte la suspension de l’Accord d’association euro méditerranéen UE-Israël ;

9. souligne la responsabilité spéciale des États-Unis dans la crise, essentiellement en raison de l’influence qu’ils exercent sur la politique israélienne…………

La Haye, le 9 juillet 2004.

 La Cour internationale de Justice (CIJ), organe judiciaire principal de l'Organisation des Nations Unies, a donné aujourd'hui son avis consultatif en l'affaire des Conséquences juridiques de l'édification d'un mur dans le territoire palestinien occupé (requête pour avis consultatif).

 « A. L'édification du mur qu'Israël, puissance occupante, est en train de construire dans le territoire palestinien occupé, y compris à l'intérieur et sur le pourtour de Jérusalem‑Est, et le régime qui lui est associé, sont contraires au droit international » ;

« B. Israël est dans l'obligation de mettre un terme aux violations du droit international dont il est l'auteur ; il est tenu de cesser immédiatement les travaux d'édification du mur qu'il est en train de construire dans le territoire palestinien occupé, y compris à l'intérieur et sur le pourtour de Jérusalem‑Est, de démanteler immédiatement l'ouvrage situé dans ce territoire et d'abroger immédiatement ou de priver immédiatement d'effet l'ensemble des actes législatifs et réglementaires qui s'y rapportent, conformément au paragraphe 151 du présent avis » ;

« C. Israël est dans l'obligation de réparer tous les dommages causés par la construction du mur dans le territoire palestinien occupé, y compris à l'intérieur et sur le pourtour de Jérusalem‑Est » ;

« D. Tous les Etats sont dans l'obligation de ne pas reconnaître la situation illicite découlant de la construction du mur et de ne pas prêter aide ou assistance au maintien de la situation créée par cette construction ; tous les Etats parties à la quatrième convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, du 12 août 1949, ont en outre l'obligation, dans le respect de la Charte des Nations Unies et du droit international, de faire respecter par Israël le droit international humanitaire incorporé dans cette convention » ;

« E. L'Organisation des Nations Unies, et spécialement l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité, doivent, en tenant dûment compte du présent avis consultatif, examiner quelles nouvelles mesures doivent être prises afin de mettre un terme à la situation illicite découlant de la construction du mur et du régime qui lui est associé. »

 

La Résolution 1488 de l’ONU   

L’Assemblée générale des Nations unies a approuvé mardi 20 juillet 2004, à une écrasante majorité (150 voix pour, 6 contre et 10 abstentions), la délibération de la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye déclarant le mur illégal et demandant sa destruction.

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