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samedi 28 avril 2007

A la demande des signataires de l'appel ci-joint, nous vous en communiquons le contenu, en version en français et en version en anglais, en vous remerciant à l'avance de les diffuser le plus largement possible autour de vous et dans vos réseaux.

 Il est à noter que cet appel est politiquement transversal puisque signé par des membres de différents partis composant le Parlement européen, en l'occurrence le PPE, le PSE, le Parti Libéral, les Verts et la GUE. De plus il est signé par le Président sortant du Parlement et deux vice-présidents en exercice;

Michel Flament
Coordination de l'Appel de Strasbourg



Appel de Parlementaires Européens en faveur de la reconnaissance du nouveau gouvernement d'union nationale Palestinien

A la suite des élections législatives palestiniennes de janvier 2006 qui ont porté le Hamas au pouvoir, la Communauté internationale a décidé de sanctionner le gouvernement en dépit du caractère démocratique de ces élections, saluées comme exemplaires par l'Union Européenne. Le Quartet a fixé trois critères conditionnant la reprise de l'aide directe à l'Autorité palestinienne: la renonciation à la violence, le respect des accords passés et la reconnaissance d'Israël. Ces conditions ont été posées comme des préalables et sans condition de réciprocité à l'égard d'Israël.

Le mécanisme international temporaire a été mis en place afin de parer aux conséquences les plus graves de la suspension de l'aide directe et pour permettre la poursuite de l'assistance internationale au peuple palestinien sans passer par le gouvernement. Cependant, ce mécanisme n'a pas pu remédier à la détérioration de la situation économique, sociale et politique. Les tensions entre Fatah et Hamas ont même fait craindre le pire: une guerre civile.

C'est dans ce contexte qu'il faut mesurer l'apport et l'importance de l'accord de la Mecque qui, en plus d'éloigner le spectre de la guerre civile, a permis la création du gouvernement d'union nationale palestinien regroupant des membres de la quasi-totalité des partis politiques. Dans son discours d'investiture, le premier ministre vient de s'engager à respecter la légalité internationale et les accords signés par l'OLP. Il a exprimé sa volonté d'oeuvrer à la consolidation du cessez-le-feu. Il a affirmé que l'objectif du gouvernement est la création d'un Etat palestinien "sur les territoires occupés en 1967" et reconnu que les négociations relevaient de la compétence de l'OLP et du Président de l'Autorité palestinienne. Enfin, il s'est engagé à fournir les efforts nécessaires pour obtenir la libération du soldat israélien dans le cadre d'un échange de prisonniers.

Nous estimons que ces engagements - quasi inespérés -, reflétant les conditions du Quartet, constituent un développement majeur dont il faut tenir dûment compte. Nous appelons donc l'Union Européenne à reprendre l'aide directe à l'Autorité palestinienne, à reconnaître le nouveau gouvernement d'union nationale et à plaider au sein du Quartet en faveur de cette reconnaissance.

Nous avons la responsabilité de saisir cette occasion afin de favoriser un retour aux négociations permettant un règlement final du conflit sur la base des résolutions de l'ONU, à travers notamment la création d'un Etat Palestinien vivant côte à côte, en paix et en sécurité, avec l'Etat d'Israël.

· Josep BORRELL FONTELLES

· Véronique DE KEYSER

· Hélène FLAUTRE

· Edward McMILLAN-SCOTT

· Luisa MORGANTINI

· Pasqualina NAPOLETANO

· Béatrice PATRIE

· Kyriacos TRIANTAPHYLLIDES

· Francis WURTZ

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