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Grève de la faim d'une journée
des détenus palestiniens en Israël

http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-32925439@7-60,0.html

Des milliers de Palestiniens détenus en Israël observaient mardi une grève de la faim d'une journée pour protester contre la mort d'un de leur camarades lors de la répression d'une émeute par des gardes israéliens, a indiqué une association palestinienne.

 

Selon le Club du prisonnier, la principale association de défense des détenus palestiniens, le mot d'ordre de grève de la faim était largement respecté parmi les quelque 11.000 Palestiniens détenus pour des atteintes à la sécurité.

"Il s'agit d'une grève de la faim d'une journée pour protester contre ce qui s'est passé dans la prison de Ketziot", a déclaré à l'AFP Issa Qaraqaë, rapporteur de la commission des prisonniers au Parlement palestinien.

Une porte-parole de l'administration pénitentiaire israélienne, Yarona Zamir, a minimisé l'ampleur du mouvement de protestation.

"Certains détenus ont refusé le repas du matin mais on ne peut pas parler à ce stade d'un mouvement de grève de la faim", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Un Palestinien a été tué et des dizaines d'autres ont été blessés lundi lors d'une émeute dans la prison israélienne de Ketziot dans le désert du Néguev. Quinze gardiens israéliens ont également été blessés.

Mohammad Al-Ashqar, 26 ans, du mouvement islamiste Jihad islamique, a succombé lundi soir à ses blessures à l'hôpital de Ramleh, près de Tel-Aviv. Il avait été condamné à cinq ans de prison et il ne lui restait plus que deux mois à purger.

Selon le Club du prisonnier, les heurts ont éclaté lorsque les gardiens ont voulu procéder à des fouilles jugées "provocantes" dans les tentes des détenus palestiniens.

Les prisonniers ont jeté divers objets sur les gardiens, qui les ont dispersés à l'aide de balles en caoutchouc, de gaz lacrymogènes et de matraques, blessant plus de 200 détenus, selon le Club du prisonnier.

La prison de Ketziot abrite environ 2.000 prisonniers palestiniens, la plupart dans des tentes. Quelque 700 détenus "administratifs", c'est à dire emprisonnés sans jugement, figurent parmi eux

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