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30ème  anniversaire de l’assassinat d’HENRI CURIEL curiel-henri.1209321743.jpghttp://www.france-palestine.org/article8812.html

Le 4 mai 2008 marquera le trentième anniversaire de l’assassinat d’Henri Curiel, militant de la cause de la libération des peuples dans le monde, assassiné à Paris par des tueurs professionnels que l’enquête policière et l’instruction judiciaire ont échoué à identifier.


Né le 13 septembre 1914 en Egypte. Le pays – une monarchie corrompue avec une population paysanne pressurée par des propriétaires fonciers – est militairement occupé par les troupes britanniques. En 1943, Henri Curiel crée une organisation communiste qui, en 1947, constituera avec les principales organisations de l’époque, le Mouvement démocratique de libération nationale MDLN. Le parti communiste soudanais en est également issu. Dès le premier conflit israélo-arabe, Henri Curiel prend des positions qui le conduiront avec ses camarades en prison et, plus tard, à devenir l’un des pionniers du nécessaire dialogue entre Palestiniens et Israéliens. Il est expulsé par le roi Farouk en 1950 et perd sa nationalité égyptienne.

A Paris où il vit dans la clandestinité, il continue de militer en direction de l’Egypte et du Soudan avec un groupe d’exilés. En 1957, il s’engage dans le soutien en France au FLN, en collaboration avec le "réseau Jeanson" puis, après les arrestations de celui-ci, il en prendra la relève à la demande de la Fédération de France en créant ce qui sera connu sous le nom de "réseau Curiel". En octobre 1960, il est arrêté et détenu à la prison de Fresnes.

Libéré à la fin de la guerre, il reçoit le statut d’apatride. Il crée alors avec d’autres l’organisation qui s’appellera plus tard Solidarité et qui regroupera des militants d’horizons divers : communistes, prêtres ouvriers, des pasteurs, des syndicalistes et des personnalités de gauche d’horizons divers. Il s’agit de faire bénéficier les mouvements de libération nationale et les réseaux antifascistes (dans l’Espagne de Franco, le Portugal de Salazar et de Caetano, et dans la Grèce des colonels) de l’expérience acquise dans le soutien aux combattants algériens. Pendant quinze ans, dans le respect absolu des choix des organisations concernées, une aide efficace fut ainsi apportée à des mouvements aussi divers que l’ANC de Mandela et la résistance chilienne à Pinochet. Ce soutien était prodigué dans un esprit de solidarité internationale pour la libération des peuples opprimés.

A partir du début des années 70, Solidarité aide à la formation d’un groupe de Blancs afrikaans pour aider l’ANC sur place. Parallèlement il poursuit une action d’établissement de contacts entre Israéliens et Palestiniens dans le but de créer les conditions de la création d’un Etat palestinien dans les frontières d’avant la guerre de 1967. .

En juin 1976, une campagne de diffamation de son action est lancée par le journaliste Georges Suffert dans Le Point. Deux ans plus tard, il est assassiné.

Cette action militante constante et désintéressée valut à Henri Curiel l’exil, la prison et la mort.

Nous appelons à marquer le trentième anniversaire de son assassinat par un rassemblement. Il s’agira d’abord de stigmatiser le scandale d’un crime politique resté au bout de trente ans impuni, et de marquer notre volonté à réaffirmer l’exigence que soit enfin tenue la promesse faite naguère de donner à la justice (et à l’histoire) l’accès nécessaire aux archives des services secrets français.


RASSEMBLEMENT Dimanche 04 Mai 2008 à 15h00 au 4, rue Rollin – Paris 5ème
"Gilles Perrault et Sylvie Braibant parleront de leur enquête sur l’affaire."

A l’appel de:
Les Amis d’Henri Curiel, L’association « Au nom de la Mémoire pour l’Algérie », Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (CEDETIM), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Institut Mehdi Ben Barka – Mémoire Vivante, La Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Mémoire Vérité Justice sur les assassinats politiques en France (MVJ),

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