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16 juillet 2008

Les Palestiniens « choqués » et « déçus » par le texte final du sommet de l’UPM
Kouchner plaide pour une « feuille de route » européenne

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, dont le pays préside l’UE, a plaidé hier pour « une feuille de route » européenne pour le processus de paix au Proche-Orient. « Nous n’avons pas suffisamment de poids dans les processus de paix », a fait valoir à Bruxelles M. Kouchner pour sa première intervention devant la commission des Affaires étrangères du Parlement européen depuis le début de la présidence française de l’UE. « Il ne s’agit pas de faire des propositions contre les Américains ni contre personne », a-t-il ajouté, même s’il a estimé que « pendant le changement d’administration américaine, il y aura une place pour ces propositions » européennes.
La tâche s’annonce toutefois compliquée puisque dès hier, les Palestiniens critiquaient le déroulement du sommet de l’Union pour la Méditerranée (UPM), qui a eu lieu à Paris dimanche. Les Palestiniens ont été « choqués » et « déçus » par la déclaration finale du sommet de l’UPM, mais ont subi « des pressions extrêmement fortes » pour ne pas faire échouer le lancement de l’UPM, a ainsi indiqué hier le ministre palestinien des Affaires étrangères. « On nous a dit que nous serions considérés comme responsables en cas d’échec si on n’arrivait pas à parvenir à un accord sur le texte », a raconté Riyad al-Maliki sur la radio RFI. Il a expliqué que le passage du texte fondateur de l’UPM consacré à la résolution du conflit israélo-palestinien ne citait nullement « les termes de référence » qui encadrent le processus de paix, comme les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Il a déclaré que le texte avait été changé à la dernière minute par rapport au projet de déclaration initial.

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