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logohuma-small.gif  International                                    Article paru le 26 juin 2009 - pages 15

 

Le cas Hamouri entrouvre la porte de l’Élysée

 

Palestine . La famille du Franco-Palestinien détenu en Israël a été reçue, hier, par un conseiller du président de la République.

Denise Hamouri, la mère de Salah, a été reçue, hier après-midi, à l’Élysée. Une rencontre d’autant plus importante pour Salah Hamouri, emprisonné depuis plusieurs années, condamné par une justice d’occupation, que les autorités françaises, sans jamais perdre de vue le dossier de notre compatriote, n’ont pas eu la même attitude s’agissant d’autres ressortissants français. Le cas de Florence Cassez a été largement médiatisé en France. Sans parler de Gilad Shalit, ce soldat franco-israélien, capturé lors dopération militaire en lisière de la bande de Gaza, il y a maintenant trois ans, dont le sort a toujours été évoqué par le président de la République française, relayé par les grandes chaînes d’information et même par la Mairie de Paris. Nicolas Sarkozy tout comme Bertrand Delanoë se sont toujours réfugiés, s’agissant de Salah Hamouri, au mieux derrière une diplomatie souterraine, au pire derrière une dénonciation d’actes terroristes (alors même que la justice israélienne d’occupation n’a justement rien prouvé).

La mobilisation qui s’est créée autour de Salah Hamouri, les milliers de signatures recueillies par le comité spécialement conçu, le choix de l’Humanité de défendre le cas de Salah Hamouri ont permis d’ouvrir quelques portes. Celles de l’Élysée, par exemple. En compagnie de Jean-Claude Lefort, initiateur du Comité pour la libération de Salah Hamouri et président de l’association France Palestine Solidarité (AFPS), la mère de Salah a donc été reçue à la présidence, pas par le président mais par l’un de ses conseillers. Celui-ci a reconnu, d’une manière certes diplomatique, qu’un problème était aujourd’hui posé à la France par Israël. Selon nos informations, il se serait engagé à ce que la France multiplie les démarches pour la libération de Salah Hamouri. À cet égard, la date du 28 juillet est d’ores et déjà retenue par les milliers de signataires soutenant Salah. Ce jour-là, en effet, comme le veut la justice israélienne, la demande de remise en liberté de Salah sera examinée. Denise Hamouri espère « que ce ne sera pas comme d’habitude. Nous avons un espoir. Nous espérons que cet espoir ne sera pas trahi ». Pour Jean-Claude Lefort, « cette mobilisation a permis d’ouvrir un battant des portes de l’Élysée. Il faut maintenant que le deuxième battant s’ouvre et que le président de la République, Nicolas Sarkozy en personne reçoive Denise Hamouri ».

Cette entrevue, au lendemain de la rencontre entre Nicolas Sarkozy et Benyamin Netanyahou, où le sort de Gilad Shalit a été évoqué, ne peut que conforter tous ceux qui se mobilisent pour la libération de Salah. Que Salah Hamouri, emprisonné et condamné par une justice d’occupation, devienne citoyen d’honneur de la Ville de Paris, cela ferait honneur à la Ville des lumières. Parce que la résistance est un droit de l’homme, un droit des peuples.

Pierre Barbancey

http://www.humanite.fr/2009-06-26_International_Le-cas-Hamouri-entrouvre-la-porte-de-l-Elysee

 

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