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Un an après le bombardement, ils veulent entrer à Gaza

Le 27 décembre, un groupe de quinze personnes originaire de la métropole participera à la « Gaza Freedom March », un projet pacifiste qui est né aux États-Unis pour dénoncer le blocus de la bande de Gaza. Le groupe arrivera en Égypte le 26décembre.

Ils l'avouent eux-mêmes : il y a encore un an, ces trois amis ne se connaissaient pas, certains, ignoraient même tout du conflit israelo-palestinien. « On suivait le sujet dans les médias comme tout le monde. Sans plus », confie Farid Huossa, un gérant d'entreprise tourquennois d'une trentaine d'années. Mais il y a près d'un an, un événement va changer leur perception du conflit.

Le 27 décembre 2008, jour du lancement de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza. L'opération « Plomb durci ».

Bilan, plus d'un millier de morts côté Palestinien. « Aujourd'hui, la bande de Gaza est toujours soumise à un blocus israélien, la population est encerclée, elle n'est pas libre de circuler », souffle Farid Huossa. Nasser Lazaoui, un animateur socioculturel roubaisien de 29 ans, renchérit : « L'hiver arrive, la population vit dans des conditions terribles, surtout au niveau de l'hygiène. Le virus de la grippe A menace, et ils n'ont aucun médicament. » Farid Huossa ajoute : « Surtout après les bombardements, Gaza est en ruine, on a promis des millions pour reconstruire, mais rien n'a été fait. »

Redonner espoir

C'est pour ces raisons qu'avec une quinzaine d'autres personnes originaires de la métropole, ils vont à la « Gaza Freedom March » le 27 décembre prochain. Une marche internationale pour la paix, lancée aux États-Unis par Codepink. une association lancée par des femmes américaines contre l'invasion de l'Irak. Leur appel a été un succès, les manifestants pacifistes ont répondu à l'appel dans 42 pays. Des Israéliens devraient aussi participer. En France, environ 300 personnes devraient faire le déplacement sous l'égide de plusieurs associations.

La cohorte devrait débarquer en Égypte le 26 décembre, avant d'aller frapper à la porte de Rafah, poste frontière entre le pays des pyramides et Gaza.

« À l'heure actuelle, on ne sait pas si les autorités israéliennes nous laisserons entrer à l'intérieur », affirme Farid Huossa.

Tous espèrent pouvoir aller à la rencontre des gazaouis, réveillonner avec eux. Mais si le projet échoue ? « Au moins on aura redonné un peu espoir à ce peuple, répond Nasser Lazaoui. On leur aura montré qu'on n'oublie pas ce qu'ils sont en train de vivre ».

M.B.

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