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logohuma-small.gif                        Article paru le 19 Janvier 2010 – Page 16

 

Salah et ses camarades se souviennent de Gaza

Prison de Guilboa, Section 4, le 5 janvier 2010.

http://www.humanite.fr/popup_imprimer.html?id_article=2759101

 

Privé de liberté depuis 2005, notre compatriote Salah Hamouri nous transmet ce message, pour ne pas oublier l’agression israélienne.

Hier, 18 janvier, cela faisait un an que les Gazaouis retrouvaient un peu de quiétude. Le gouvernement israélien décidait d’un cessez-le-feu après avoir agressé vingt-trois jours durant la population de la bande de Gaza, massacrant 1400 de ses habitants.

Bien qu’entre les murs des geôles israéliennes, les plus de 11000 prisonniers palestiniens ne sont pas coupés du monde. Arrêté en 2005 alors qu’il se rendait à Ramallah, en Cisjordanie, le Franco-Palestinien Salah Hamouri est accusé par les autorités israéliennes de comploter contre le rabbin Ovadia Yossef. En 2008, il est condamné à sept ans de prison, dans l’indifférence des autorités françaises pourtant enclines à soutenir les Français privés de liberté, comme le soldat franco-israélien Gilat Shalit. Salah Hamouri dont notre journal, l’Humanité, soutient la campagne pour sa libération, reste très attentif au sort de son peuple et nous livre ce texte.

« La guerre contre Gaza. Il y a un an. C’est la guerre qui a voulu briser la volonté du peuple palestinien. C’est la guerre qui a été faite avec la collaboration silencieuse de certains régimes arabes, les gouvernements occidentaux et le soutien inconditionnel des États-Unis. C’est la guerre qui, après deux ans de siège, continue d’affamer la population.

C’est la guerre où l’occupation israélienne n’a pas hésité à utiliser des armes interdites pour exécuter ses crimes contre l’humanité. C’est la guerre qui a tué des enfants et a laissé des familles entières sans abri. C’est la guerre qui continue aujourd’hui en empêchant la reconstruction des écoles, des maisons et des hôpitaux… C’est le siège qui continue. Depuis un an, rien n’a beaucoup changé pour la population de Gaza mais, ces dernières semaines, nous avons pu réussir à avoir quelques informations sur la Marche de la liberté à Gaza même si en prison nos geôliers essaient d’empêcher les informations de nous parvenir en interdisant certaines chaînes d’information et les livres. Mes camarades et moi aurions aimé être avec vous pour mener ce combat pacifique et pour partager ce sentiment humanitaire. Malgré notre emprisonnement, nous partageons avec vous cette volonté de casser le siège et ce sentiment de révolte devant un régime arabe qui s’incline devant l’occupation.

En regardant quelques nouvelles, nous avons beaucoup parlé de la nécessité de la solidarité internationale. Le combat de notre peuple ne peut réaliser son objectif de liberté sans elle. La Marche pour Gaza renforce le sentiment du peuple palestinien de la nécessité de cette solidarité entre les peuples, qui un jour brisera le siège. L’occupant et les gouvernements complices ne peuvent ignorer cette pression populaire internationale. De nos cellules, nous serrons vos mains, vous qui défendez la liberté. »

 

 

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