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| Autres articles : Voix du Nord   Lettre du Maire
  de Grenay   Observateur du
  Douaisis Liberté
  Hebdo 62      20 mars
  2010 
 Le samedi
  13 mars 2010, jour «anniversaire»
  de l'incarcération de Salah Hamouri, jeune compatriote franco-palestinien
  injustement détenu en Israël depuis cinq ans, diverses initiatives se sont
  déroulées dans toute la France pour exiger sa libération. Dans le
  Pas-de-Calais, faisant écho aux rassemblements qui s'étaient déroulés la
  veille à Lille et Douai, Salah Hamouri a été fait «Citoyen d'honneur» de la ville de Grenay. «Persévérer jusqu'à ce que la
  bête venimeuse ait été obligée de dégorger son venin», telle sont les
  paroles qu'à prononcé Jean Jaurès, il y a plus de cent ans, pour caractériser
  la volonté qui  l'animait dans sa lutte
  pour la libération d'Alfred Dreyfus. La «bête
  venimeuse», à l'époque, c'était la «justice»
  militaire française qui avait condamné un innocent à la déportation à vie, sur la base du mensonge,  avec la complicité d'une République trop
  lâche à l'égard de ses propres principes. Samedi dernier, sous le buste de
  Jean Jaurès, dans la salle des mariages de la mairie de Grenay, c'était
  l'ombre de cette même «bête venimeuse»
  qui se rappelait aux esprits de tous sous la forme de la «justice» militaire israélienne. Cinq
  ans, jour pour jour, après son arrestation, au cours de la cérémonie faisant
  Salah Hamouri, «citoyen d'honneur de la
  ville de Grenay», c'était une volonté analogue à celle de Jean Jaurès qui
  s'exprimait pour témoigner de l'urgence d'agir pour sa libération et
  condamner la tiédeur complice du gouvernement français. Le silence sur le cas de Salah
  Hamouri constitue une deuxième prison «Durant ces cinq années, le gouvernement français,  s'est montré particulièrement discret et
  tiède a  déclaré Jean-François Larosière,
  président du Comité régional Nord-Pas-de-Calais pour la libération de Salah
  Hamouri en citant la lettre que Denise Hamouri avait fait parvenir, depuis
  Jérusalem, au maire de Grenay : «Alors que pour beaucoup d'autres Français
  enfermés dans le monde nous avons entendu des voix et des protestations
  s'élever fort et très fort, pour Salah 
  rien de tel. Le silence sur son cas, tellement révélateur de la
  situation ici, constitue sa deuxième prison. Et cette dernière, c’est notre
  pays, du moins ceux qui le dirigent, qui l’ont délibérément installé.» «Il est important que Salah Hamouri puisse retrouver les siens à
  Jérusalem et ensuite puisse voyager et retrouver sa pleine et entière
  liberté» Pourquoi ce silence ? Pourquoi cette «chape de plomb» sur l'emprisonnement
  de Salah Hamouri ? «Il est important que Salah Hamouri puisse retrouver les
  siens à Jérusalem et ensuite puisse voyager et retrouver sa pleine et entière
  liberté» a insisté Jean-François Larosière. Alors que l'«amitié» présumée de
  la France et de l'Etat d'Israël est et reste, pour le gouvernement français,
  l'un des plus puissant levier pour obtenir la libération de Salah Hamouri,
  inversement, son inaction pourrait en effet redoubler l'injustice commise à
  l'égard du jeune franco-palestinien a souligné le représentant régional du
  Comité national de soutien à Salah Hamouri. «Lorsqu'il est injustement condamné, l'Etat français doit tout
  mettre en oeuvre pour libérer un de ses concitoyen» Intervenant au nom du conseil municipal de Grenay, Christian Champiré a
  indiqué le sens de la décision de sa municipalité et le fait que cette
  démarche serait transmise à l'ambassadeur de l'Etat d'Israël en France ainsi
  qu'au Président de la République dont «il est de la responsabilité de ne pas
  rester silencieux». «Salah est un citoyen français a-t-il souligné, et comme
  tout les citoyens français, il a le droit à la protection de l'Etat français.
  Lorsqu'il est injustement condamné, l'Etat français doit tout mettre en
  oeuvre pour libérer un de ses concitoyen.» A l'occasion de la cérémonie, une
  médaille de la ville a été édité ainsi qu'un diplôme de citoyen d'honneur
  pour Salah Hamouri. La première sera remise en main propre à Salah Hamouri, à
  Grenay,  une fois sa libération
  acquise. Au fronton de la mairie de Grenay, une banderole déployée témoigne :
  «Salah Hamouri citoyen d'honneur de notre ville Grenay - 13 mars 2005 – 13
  mars 2010 : 5 ans d'emprisonnement politique - Liberté pour Salah -Justice
  pour le peuple palestinien- Il faut deux états pour assurer paix» Une initiative qui devrait inspirer d'urgence tous ceux pour qui
  l'image de Jaurès, par exemple, représente autre chose qu'une facade de
  circonstance mais, selon les mots employés par Denise Hamouri dans sa lettre
  de remerciement aux habitants et à la municipalité de Grenay, «la France que
  nous aimons». Jérôme Skalski «Je suis
  né pour te connaître, pour te nommer, Liberté» Dans la lettre que Denise Hamouri a adressé
  au maire et aux élus du conseil municipal de la ville de Grenay, lettre datée
  du  lundi 8 mars 2010, «journée internationale des femmes», la
  mère de Salah Hamouri à tenu à les remercier «du fond du cœur», ainsi «toutes
  celles et ceux qui, dans la population de cette commune»  sont mobilisés pour la libération de son
  fils. 
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