Retour

 

Jean-Claude Lefort   -   Député honoraire

 

Paris, le 26 mai 2010

 

M. Nicolas Sarkozy

Président de la République

Palais de l’Elysée

Faubourg Saint-Honoré

75008 Paris

 

 

Monsieur le Président de la République,

 

 

Ce jeudi 27 mai vous aurez un déjeuner de travail à l’Elysée avec le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

 

L’occasion est donc tout à fait propice pour que vous défendiez, auprès de lui, le cas de Salah Hamouri et pour que vous obteniez, enfin, sa libération tandis qu’il a déjà accompli les 2/3 de sa peine.

 

Vos efforts multiples et variés ont permis la libération heureuse de notre jeune compatriote Clotilde Reiss qui était depuis 10 mois en Iran, condamnée après une parodie de procès, télévisé en direct, et sur la base « d’aveux extorqués ».

 

Vous n’avez pas, c’est peu dire, les mêmes relations avec l’Iran et Israël – je veux dire avec les dirigeants de ces deux pays.

 

Ce qui a donc été possible pour Clotilde doit l’être pour Salah Hamouri qui n’a pas été « jugé » autrement que Clotilde puisque il est passé devant un tribunal militaire d’occupation, non respectueux des Conventions internationales, où il a été condamné, ceci sans la moindre preuve d’actes négatifs d’aucune sorte, à 7 ans de prison.

 

Pour éviter une peine de 14 ans, Salah Hamouri a aussi été contraint de faire « des aveux » qui ont été également « extorqués » puisque qu’il était placé sous l’emprise d’un chantage absolu : soit 7 ans de prison, soit 14 de prison mais en aucun cas la liberté qui est tout de même une option garantie et possible pour tous les prévenus !

 

Ce système de juridiction militaire israélien ne procède ne rien d’un Etat de droit. Il est dénoncé de partout comme constituant une « parodie de justice », inclus dans le rapport du juge Goldstone. Vous ne pouvez l’ignorer.

 

Obtenir la libération de Clotilde et ne pas l’obtenir pour Salah n’est pas pensable dès lors que la volonté est présente dans ce dernier cas aussi. Si tel n’était pas le cas, et les dirigeants israéliens ne peuvent pas être insensibles à cela, permettrait qu’il soit considéré qu’Israël est « pire » que l’Iran. Personne ne peut croire que vous teniez à faire pareille « démonstration » ni non plus votre invité…

 

Je veux donc une nouvelle fois vous exhorter à faire tout ce que de possible pour que notre jeune compatriote Salah Hamouri soit libéré et qu’il rejoigne au plus vite ses foyers à Jérusalem-Est.

 

Dans l’attente,

 

Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à l’expression de mes salutations distinguées.

 

 

Jean-Claude Lefort

Député honoraire

Coordinateur du comite de soutien àSalah Hamouri  

 

 

Retour