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COMMUNIQUE DE PRESSE du 22 Novembre 2010

 

ATTAQUES DU CRIF ET DE LA LDJ CONTRE L’EXPOSITION « GAZA 2010 »

AU MUSEE D’ART MODERNE : NON A LA CENSURE !

 

Dimanche 21 Novembre 2010, plus d’une trentaine de membres appartenant au groupuscule de la « Ligue de Défense Juive » ont forcé l’entrée du Musée d’Art Moderne de  Paris, qui accueillait une exposition photo intitulée « Gaza 2010 » * réalisée par Kai Wiedenhöfer.

Armés, casqués et cagoulés pour certains d’entre eux, les nervis de ce groupuscule ont tenté d’atteindre la galerie d’exposition au sous sol pour saccager le travail du photographe. Sans succès, l’accès leur a été barré par les forces de sécurité du musée.

La LDJ s’en est ensuite pris aux visiteurs, en empêchant quiquonque de se rendre à l’exposition, et en contraignant la direction du Musée à devoir fermer le Musée et à annoncer le report de l’exposition.

Le CRIF avait lui aussi réagit violemment en appelant à la suppression de l’exposition, en accusant celle-ci de «  focalisation contre Israël »  et en allant  jusqu'à évoquer une « œuvre de propagande ».

Alors que l'armée israélienne a assassiné 1380 personnes dont 430 enfants en décembre /janvier 2009, les défenseurs d'Israël voudraient aujourd'hui effacer les traces de cette guerre criminelle menée contre toute une population civile.

La censure n’est pas acceptable, et les réactions du CRIF accompagnées par le passage à l’acte de la LDJ ne sauraient être tolérées, il en va de la défense de nos libertés démocratiques !

Nous exigeons que la loi s’applique pour partout et pour tous, que les responsables de ces attaques violentes soient traduits devant les tribunaux, et que l’exposition soit immédiatement réouverte au public.

La Campagne BDS France

 

Campagne BDS France, 21 ter Rue Voltaire, 75011 PARIS,  www.bdsfrance.org , campagnebdsfrance@yahoo.fr

 

Informations sur l’exposition Gaza 2010 :


Du 5 novembre au 5 décembre 2010, du mardi au dimanche de 10h à 18h
au Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, 11 avenue du Président Wilson, P16
http://mam.paris.fr/
Entrée libre


Exposition du lauréat 2009 du prix Carmignac Gestion du photojournalisme:
Kai Wiedenhöfer

Le 23 octobre 2009, le photographe allemand Kai Wiedenhöfer a été désigné Lauréat de la première édition du Prix Carmignac Gestion du Photojournalisme, par le jury suivant, présidé par le photographe, cinéaste et peintre William Klein. http://www.carmignac.fr/fr/prix-photojournalisme-2009.htm

Le thème proposé aux photographes pour l’édition 2009 était la « Bande de Gaza ». 14 candidatures de 8 pays différents, triées sur le volet parmi les 76 dossiers reçus, ont été choisies tant pour leurs projets très étudiés que pour la singularité de séries photographiques révélatrices d’un travail de fond déjà réalisé. Les débats ont d’abord porté sur la qualité des travaux photographiques, avec le choix dune démarche d’auteur et de la singularité d’un regard. L’originalité des projets écrits, la capacité de chaque candidat à proposer une lecture renouvelée et porteuse de sens ont ensuite été examinées par le jury.

Trois finalistes proposant des approches différentes ont été désignés à l’issue d’un premier tour de scrutin très animé autour du travail de l’allemand Kai Wiedenhöfer, de la palestinienne Eman Mohammed et de la française Lizzie Sadin. Dans ses délibérations, le jury a souligné la qualité et la sensibilité du travail de la jeune Eman Mohammed, âgée de 22 ans, sur la condition des femmes palestiniennes, à laquelle il a été attribué le Prix Spécial du Jury. Le jury a finalement décidé de récompenser le projet de Kai Wiedenhöfer.

Dans le cadre de l’édition 2009 du Prix Carmignac Gestion du Photojournalisme, Kai Wiedenhöfer souhaite faire une nouvelle immersion dans la bande de Gaza pour témoigner de sa reconstruction après la dernière attaque israélienne de janvier 2009. Il réalisera une nouvelle série structurée sur trois thèmes :

- Les décombres : avec les stigmates des bombardements dans la ville et la façon dont les palestiniens ont réappris à vivre dans des habitats précaires.

- Le siège : avec la vie quotidienne pendant le blocus, le ravitaillement, la pollution, les troubles psychologiques, l’eau, le mur, le point de passage de Rafah.

- Les colonies israéliennes abandonnées : en revenant sur des lieux qu’il avait photographiés pendant l’été 2005 au moment du retrait de l’armée israélienne.

Depuis 1990, ce photographe engagé s’est attelé à un vaste travail documentaire sur la vie quotidienne dans les territoires occupés. Kai Wiedenhöfer s’est distingué par sa constance dans le suivi, le traitement et l’exploration du conflit entre Israël et Palestine. Parlant couramment l’arabe, il manifeste un attachement et une compréhension qui vont au-delà de ce qui est considéré comme l’actualité, dépassant les moments de tension et de violence exacerbée, pour poursuivre un travail documentaire ininterrompu. Cette démarche s’inscrit dans une tradition humaniste consistant à interroger le réel avec sensibilité, à refuser de verser dans la caricature, pour percevoir la réalité dans sa complexité. Le travail photographique de Kai Wiedenhöfer se distingue aussi par sa capacité à se renouveler. Ayant initié son travail sur Gaza en privilégiant le noir et blanc dans la tradition du reportage, aujourd’hui il adopte une photographie plus réflexive avec des cadrages panoramiques en couleurs qui dénotent dune écriture originale, audacieuse et très contemporaine.

 

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