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Dexia en ligne de mire à l’ONU

Le gouvernement français doit s’expliquer

 

AFPS Nord-Pas de Calais

Lille le 25 octobre 2013

 

Richard Falk, Rapporteur Spécial de l’ONU sur la « situation des Droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967 », vient de décrire dans son rapport pour l’Assemblée générale de l’ONU en quoi la banque Dexia  Israël porte atteinte aux Droits de l’Homme. Il renouvelle ce qu’il avait déjà indiqué en 2012 dans un rapport où il se penchait sur la responsabilité des entreprises financières dans la colonisation en territoire palestinien occupé. Le rapporteur spécial indique qu’il conduit son enquête sur la base du principe fondamental pour les entreprises financières du respect de la loi humanitaire internationale et du respect des Droits de l’Homme. Dexia Israël était épinglé à ce sujet.

 

Le gouvernement belge, actionnaire majoritaire de Dexia SA (50,02 % des parts) qui possède 66 % de Dexia Israël, est mis en cause par le rapporteur de l’ONU qui tient ceux qui contrôlent la banque comme responsables des exactions et crimes commis en Palestine colonisée jusqu’à évoquer une enquête de la Cour Pénale Internationale et le risque de devoir verser des compensations et dommages de guerre.

 

Les militants belges d’Intal mettent publiquement en cause leur gouvernement, majoritaire dans Dexia. Mais, en France, il est hors de question d’oublier que l’Etat français, via la Caisse des Dépôts et Consignation, La Poste et le Trésor public, possède 44% de cette banque coloniale. Les actuels dirigeants français encourent, comme grands actionnaires de Dexia, les mêmes responsabilités que leurs voisins. Leur culpabilité est entière. Pierre Moscovici a déjà été contraint de reconnaître, en novembre 2012, que l’Etat français est impliqué dans Dexia Israël, mais pouvait tenter de faire croire que cela était terminé. L’Assemblée Générale de Dexia en mai dernier, a permis de savoir que la banque se portait garant d’un projet du ministère israélien de la défense dans la colonie de Kedumin. Le rapport de Richard Falk devant l’Assemblée Générale de l’ONU sonne le glas des prétentions françaises à l’innocence. N’oublions pas que l’Union européenne est complice : la Commission a avalisé, en début d’année, la recapitalisation de Dexia sans l’ombre d’une observation concernant Dexia Israël.

 

Les dirigeants français doivent  s’expliquer sur la participation de multinationales dans lesquelles l’Etat est impliqué, à une politique coloniale israélienne qui s’accélère avec une hausse de 75% depuis le début de l’année (à Dexia, il faut ajouter Orange, Veolia….). Cette politique est indécente au moment où le Président de la République se prépare à partir en Israël et….en Palestine.

 

L’AFPS Nord-Pas de Calais poursuit sa mobilisation pour la solidarité avec la résistance populaire palestinienne, pour le développement des actions de Boycott/Désinvestissement/Sanctions contre Israël, et la solidarité concrète avec la Palestine : prisonniers et secours médical en particulier.

 

 

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