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Rencontres de Douai et Auby

sur les prisonniers palestiniens et la détention administrative

du 15 novembre 2013

 

Notes prises lors de la conférence

du vendredi 15 novembre 2013 à la Faculté de Droit de Douai

avec Claude Léostic (Plateforme des ONG françaises pour la Palestine)

et Roland Weyl, avocat, vice-président de l’Association des Juristes démocrates

 

 

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1)                      Claude Léostic

 

5000 prisonniers à la date du 15/11/2013

Depuis 1967 : 80 % des Palestiniens ont connu la prison

Tout est prétexte à arrestation

Objectifs israéliens : soumettre la résistance – terroriser – détruire la société palestinienne – en un mot, semer la TERREUR.

Les prisonniers sont aussi « une monnaie d’échange ».

 

La détention administrative : vient des Britanniques – autorise les Israéliens à arrêter n’importe qui, n’importe quand, sans motif, et ce, pour une durée de six mois, renouvelable… indéfiniment ! Les gens sont détenus sans jugement, ni procès.

 

Les arrestations ont lieu en général la nuit – l’armée arrive avec des chiens policiers, fouille la maison, et « embarque » quelqu’un. – Puis interrogatoire : très dur, torture…

 

En détention : conditions très dures – il y a 1.000 malades actuellement dans les prisons

Les prisonniers sont jugés par un Tribunal militaire israélien, ce qui n’est pas légal, Israël étant l’occupant.

 

Depuis 1967, 200 prisonniers sont morts en prison – Par ailleurs, les corps de ces prisonniers morts ne sont pas forcément rendus à la famille tout de suite, mais parfois seulement à l’issue de la période d’incarcération prévue pour ce prisonnier !

 

Il y a déjà eu 23 000 libérations, mais... il y a eu 86.000 arrestations !

 

Des luttes s’organisent dans les prisons.

Les prisonniers ont aussi du soutien dans la société civile.

Il existe un Ministère des Prisonniers en Palestine !

 

La campagne de parrainages lancée par l’AFPS, avec le soutien de Salah Hamouri, a donné d’importants résultats. Près de 2.400 prisonniers sont actuellement parrainés. C’est une démarche très importante que nous pouvons faire, car c’est une lueur d’espoir pour les prisonniers lorsqu’une lettre arrive dans leur cellule. Les prisonniers palestiniens ont d’ailleurs écrit une lettre de remerciements via l’AFPS

 

2)                      Roland Weyl

 

Le Droit : Proclamer le bon droit : c’est un engagement pris, une obligation sociale reconnue – Il faut prendre le droit « en main » pour le faire appliquer. « Le droit est un combat citoyen » (sic). C’est ce qui entoure le droit qui peut être utile.

 

Le droit joue un rôle de sécurité, et si ce n’est pas bon, il faut le changer.

Le droit, on doit pouvoir l’appliquer, ce ne doit pas être des généralités abstraites. Il faut se battre pour le faire appliquer.

 

Le droit n’est pas négociable, la loi n’est pas négociable, et le droit est égal pour tout le monde.

 

Après les deux guerres mondiales, on a écrit des documents universels : la CHARTE de l’ONU, c’est un texte révolutionnaire ! « Nous PEUPLES des Nations Unies … »,  ce qui signifie que le pouvoir est entre les mains des Peuples.

Il y a eu la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. – La Charte dit : « Nul ne peut être arrêté arbitrairement » ; cette Charte a été signée par Israël !

La conscience universelle, l’opinion, ont créé le Conseil de Sécurité pour le maintien de la Paix, c’est l’application de la Charte.

Il y a une COMPETENCE INTERNATIONALE dans  L’EXERCICE NATIONAL.

 

Le combat doit être mené par les Peuples, tout dépend de NOUS. Les citoyens doivent faire pression (via les ONG) sur les ETATS. Nous sommes responsables de ce que l’Etat fait ! Nous ne voulons pas de gouvernance mondiale, mais une gouvernance des Peuples par les Peuples.

Pour la France, le Gouvernement Français s’exprime de la part du Peuple Français.

 

En 1948, l’ONU a fait un partage concernant Israël/Palestine, qui n’est pas appliqué. Israël bénéfice d’une grande impunité. Si nous sommes silencieux, cela équivaut à une complicité, une acceptation.

Pourquoi cette impunité ? Les grandes puissances ont des intérêts (commerce, pétrole, etc.). Il y a un « jeu » pervers entre elles.

 

En Europe/France (intervention Claude Léostic), il y a de la « pesanteur » par rapport à la Shoah ; il y a par ailleurs des « amis » pro-israéliens dans le Gouvernement Français ; il y a de l’hypocrisie (quand une délégation de l’AFPS est reçue par un membre du Gouvernement) : la réponse donnée est « laissez-nous discuter ». – En ce qui concerne les médias, c’est un point sur lequel insistera tout particulièrement Roland Weyl, on assiste à un bouclage d’une information verrouillée en faveur des positions israéliennes.

 

Etabli à partir des notes de Bernadette

 

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