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   BALADI – Al-Quds 03 – Décembre
  2013  
    
  Al-Quds au cœur de la
  Palestine et de la nation 
    
  Soutien à la résistance maqdisie palestinienne 
    
    
    
    
    
  I - Al-Quds
  occupée : asphyxie et purification ethnico-religieuse 
    
  - Projet de judaïsation
  « Kadam » : un nouveau projet de
  colonisation et de destruction du patrimoine palestinien dans la ville d’al-Quds a été lancé. Il s’agit du projet « Kadam » qui se situerait contre le mur méridional de
  la mosquée al-Aqsa, sur les terres appartenant aux
  Palestiniens de Selwan. Ces terres étaient
  exploitées dans l’agriculture, jusqu’à l’occupation de la ville en 1967.
  Elles furent ensuite confisquées et deux pièces construites appartenant à la
  famille Abdo furent démolies. L’espace fut transformé en parking par
  l’occupant, et en 2003, il fut investi par l’association sioniste Elad. Depuis, celle-ci essaie de mettre en place un
  projet. Le projet de l’occupant porte le numéro 13542, il vise à construire
  un lieu touristique incluant un parking et un parc « national ». Il
  est notoire que les projets de prédilection des sionistes sur toute la
  superficie de la Palestine, occupée en 48 ou en 67, consistent en
  « parcs », meilleur moyen pour raser les vestiges palestiniens et
  expulser la population autochtone, en s’affichant « vert ». Le
  projet « Kadam » de purification
  ethnico-religieux serait construit sur 16000 m2, sur plusieurs étages, avec
  des magasins et des bureaux. M. Ahmad Qara’in,
  membre du comité Wadi Helwa,
  dans Selwan, a déclaré que l’association coloniale Elad, qui a commencé le projet, a creusé dans la région,
  détruit une tombe datant de 1000 ans et des vestiges byzantines et romaines.
  Les seuls vestiges que l’association n’a pas détruits ont été proclamés comme
  étant ceux « du second temple (juif) ». M. Qara’in
  a ajouté que le projet « Kadam » se
  trouve sur un réseau de souterrains creusés au cours des années précédentes,
  qui vont de Ayn Selwan
  (la source) jusqu’au mur al-Bouraq. 
    
  L’institution Al-Aqsa pour le waqf et le
  patrimoine a affirmé qu’une maison de production de films américaine et des
  maisons « israéliennes » se préparent à
  produire un série dramatique sur la ville d’al-Quds,
  qui sera présentée comme un lieu juif, où tout le patrimoine arabo-musulman sera
  détourné au profit de la propagande sioniste. Le coût s’élève à des millions
  de dollars, avec le soutien du ministre sioniste des finances et la
  municipalité de l’occupation.  
    
  L’occupation a investi les
  locaux de deux associations agissant pour la soutien
  à la ville d’al-Quds et les a fermés, les accusant
  de soutenir le mouvement Hamas. Il s’agit de l’association « al-Quds pour le développement » dont le siège est dans
  la ville occupée, et qui lutte pour maintenir les Maqdisis
  dans leur ville, grâce à des projets de développement, et « Amarat al-Aqsa » dont le
  siège est dans la ville de Nazareth (Nasra) en
  Galilée, et dont le but consiste à faire revivre la mosquée al-Aqsa, pour empêcher sa judaïsation. 
    
  L’occupant a lancé le 7
  novembre une vague d’arrestations de Palestiniens maqdisis
  actifs sur « facebook ». Des dizaines de
  jeunes Maqdisis ont été arrêtés à leur domicile ou
  dans les cafés internet, dans tous les quartiers et bourgs de la région d’al-Quds, les accusant de mobiliser contre l’occupation de
  d’appeler à la révolte.  
    
  Pendant le mois de novembre,
  des dizaines de Maqdisis ont été arrêtés, soit dans
  les localités autour de la vieille ville, soit dans la mosquée al-Aqsa. Des enfants de moins de 10 ans ainsi que des jeunes
  et des femmes font partie des personnes arrêtées, pour différents
  motifs : lancement de pierres, lancement de cocktails molotov, tentative de poignarder des colons,
  manifestations ou tout simplement pris dans des rafles. Lors d’un cortège
  funèbre accompagnant le martyr Mahmud Awwad, jeune
  de 22 ans, du camp de Kalandia, décédé quelques
  mois après avoir été blessé par l’occupant, les forces sionistes ont chargé
  sur la foule, faisant plusieurs blessés. 
    
  L’occupation a interdit aux
  Palestiniens d’al-Quds de commémorer le martyre de Arafat, dirigeant historique du peuple palestinien et
  premier président de l’Autorité Palestinienne, lâchement assassiné par
  l’occupant. Les Maqdisis ont refusé d’obéir aux
  ordres de fermeture du club de Selwan, où se
  déroulait la commémoration. La police sioniste a chargé et a arrêté plusieurs
  militants. 
    
  L’occupant creuse à l’entrée
  du bourg al-Issawiya au profit de l’hôpital des
  sionistes « Hadassa ». Le centre Wadi Helwa annonce que
  l’occupant a l’intention de construire un mur d’un mètre et demi et élargir
  le parking de l’hôpital au détriment des terres confisquées à des familles de
  Issawiya. 
    
  La famille Kastero,
  composée de 30 membres, a été visée une nouvelle fois par l’occupant. Les
  caravanes dans lesquelles elle s’est réfugiée après la démolition de leurs
  maisons (quatre dans un immeuble) au mois de février dernier, ont été
  démolies. Afif Kastero a
  déclaré que la famille avait présenté, il y a des mois, un permis de vivre
  dans les caravanes, mais l’occupant n’a pas répondu. Comme à son habitude,
  l’occupant sioniste réclame les frais de la démolition. Pour l’occupant, seul
  le départ « volontaire » de la famille peut le satisfaire. C’est un
  processus d’épuration ethnico-religieuse sous couvert de faire appliquer la
  loi, d’ailleurs prononcée par l’occupant. 
    
  Le village de Nabi Samu’il en danger de purification ethnique : la
  population du village maqdisi est menacée
  d’expulsion, après avoir été encerclée socialement et économiquement de 4
  côtés par le mur de l’annexion. Ce village n’est pas reconnu par l’occupant,
  qui a refusé, au cours d’une séance au tribunal, de reconnaître l’existence
  même du village menacé de disparition. Le député Mohammad Baraké,
  des territoires occupés en 48, a déclaré que le blocus économique et social
  imposé à la population oblige de nombreux jeunes à quitter le village,
  d’autant plus qu’aucune autorisation de construction n’est délivrée par
  l’occupant. » 
    
  II - Al-Quds
  occupée : les lieux saints  
    
  Les activités coloniales se
  poursuivent autour de la mosquée al-Aqsa, et notamment
  près du mur occidental de la mosquée, malgré les protestations officielles de
  la Jordanie. A l’entrée de Hosh Shehabi,
  depuis le 6 novembre, la municipalité de l’occupation creuse et modifie les
  traits de la place, pour en faire un lieu de prière pour les juifs.  
    
  Les creusements sous et près
  de la mosquée al-Aqsa suscitent l’effondrement des
  murs des maisons maqdisies : une maison
  appartenant à la famille Zaghoul, dans Hoch Usayli, près de la porte Silsila a été gravement touchée par ces creusements. 
    
  Les autorités sionistes ont
  installé une nouvelle synagogue à l’intérieur des tunnels creusés sous la
  mosquée al-Aqsa. Khalil Ibrahim, organisateur de
  visites touristiques dans la ville, a déclaré que le gouvernement de
  l’occupation est en train de bâtir une série de synagogues encerclant la
  mosquée afin de l’isoler. 
    
  La police sioniste a interdit
  depuis le début du mois de novembre aux étudiants et enseignants d’entrer
  dans la mosquée al-Aqsa pour y poursuivre et donner
  des cours. Par contre, elle autorise les colons, sous toutes leurs formes, à
  y entrer pour pratiquer des rites religieux. 
  
    
  Les colons extrémistes
  profanent une fois encore le cimetière historique de Ma’manullah,
  en barbouillant les tombes d’inscriptions racistes et en cassant les dalles
  de celles-ci. L’association al-Aqsa pour le waqf et le patrimoine a lancé un appel au monde
  arabo-musulman de préserver les 20 dunums qui
  restent de ce patrimoine historique, qui en faisait 200. 
    
  L’Institution Internationale
  al-Quds met en garde contre la recrudescence des
  incursions sionistes dans la mosquée al-Aqsa. Elle
  a dénoncé l’autorisation donnée par les autorités sionistes aux groupes
  extrémistes juifs d’envahir dans la mosquée en vue de la partager. Au cours
  du mois de novembre, des centaines de juifs ont envahi la
  mosquée, protégés par la police sioniste. Pour les fêtes juives, des
  autorisations sont accordées aux sionistes de mener des incursions
  « religieuses » dans la mosquée al-Aqsa. 
    
  III - Al-Quds occupée : résistance palestinienne 
  
    
  Les Maqdisis
  et les avocats de plusieurs associations ont présenté leur opposition au
  projet de « jardin talmudique » que l’occupant a l’intention de
  construire sur les terres de Tur et de Issawiya, au nord d’al-Quds. Le
  projet vise à s’emparer de 741 dunums des terres
  appartenant à ces bourgs. L’avocat Ghaleb Nashashibi a souligné que le bourg de Issawiya n’a plus de 500 dunums
  de terrains alors qu’il s’étendait avant 1967 sur 12000 dunums.
  Bien que la participation à la mascarade juridique de l’occupation n’ait
  servi à rien jusqu’à présent, il s’agit, pour les Palestiniens, de marquer
  leur opposition aux pratiques de l’occupant. 
  
    
  Des jeunes maqdisis
  ont réussi à faire écrouler 10 mètres du mur de l’annexion, près de Bir Nebala, à l’ouest de la
  ville d’al-Quds. Abdallah Abu Rahme,
  militant contre le mur de l’annexion, a déclaré que d’autres jeunes sont
  parvenus à couper sur dix mètres les barbelés qui entourent la prison de Ofer. 
    
  Des affrontements ont eu lieu
  dans la localité d’Abu Diss entre les jeunes maqdisis et la police et l’armée sionistes. L’armée de
  l’occupation a voulu installer des barbelés électroniques sur une partie du
  mur de l’annexion. Les jeunes, à leur sortie des écoles, se sont précipités
  sur les forces de l’occupation, qui ont tiré et lancé des gaz. Les jeunes ont
  brûlé des pneus et ont empêché les forces de l’armée d’avancer vers
  l’université. 40 jeunes ont été blessés. 
    
  Les autorités de l’occupation
  mettent en garde contre la recrudescence de la « violence » dans la
  ville d’al-Quds, à partir de la Cisjordanie. Les Maqdisis de plusieurs localités ont mené au cours de ce
  mois de novembre différentes protestations et ont affronté la police de
  l’occupation, qui a fait appel à l’armée et aux « snippers » pour
  disperser les manifestations. 
    
  La famille Abu Irmilia s’oppose aux employés de la « direction des
  vestiges » israélienne, qui voulaient empêcher
  la famille de travailler sa terre, à Selwan. La
  police sioniste est intervenue et a arrêté plusieurs membres de la famille.
  Le père de famille a expliqué que la « direction des vestiges »
  essaie depuis 10 ans de s’emparer de ses terres, sous le prétexte qu’il
  existerait une tombe juive dans le lieu. 
    
  Le 19 novembre, près de 800
  étudiants ont réussi à entrer dans la mosquée al-Aqsa,
  pour y suivre des cours dispensés dans ses locaux et ses places. De plus, les
  associations maqdisies organisent à présent des
  tours d’étude de la mosquée, son histoire et l’histoire d’al-Quds, aux élèves des écoles de la ville.  
    
  Suite à l’invasion de la
  mosquée al-Aqsa par plus de cent colons, le 28
  novembre, les maqdisis ont affronté la police
  sioniste aux alentours, affrontements qui ont duré plusieurs heures. Des
  centaines de fidèles présents dans la mosquée ont empêché les colons de faire
  leurs prières talmudiques, en criant très fort « Allahu
  Akbar », ce qui a alerté la police de l’occupation, qui a accouru vers
  la porte al-Silsila, où se sont regroupés les
  fidèles. Des affrontements ont eu lieu. 
    
  Le mouvement Hamas a publié un
  long communiqué, mettant en garde contre la judaïsation de la ville d’al-Quds. Il a affirmé que la ville subit une guerre
  impitoyable pour modifier son caractère de ville arabo-musulmane et a demandé
  le plus large soutien à la ville et à sa population, qui résiste. 
    
  Sheikh Raed
  Salah a déclaré que le partage de la mosquée al-Aqsa
  est un pas vers sa destruction et la construction du temple juif à sa place.
  Il a salué les étudiants et élèves qui protègent la mosquée, rappelant que le
  projet des études dans la mosquée date de trois ans et qu’il a fait un bond
  ces derniers temps. Concernant la solidarité avec la mosquée al-Aqsa et la ville d’al-Quds,
  plus globalement, il a affirmé que les peuples arabes et musulmans veulent
  soutenir par milliers, mais une position officielle courageuse doit être
  prise pour leur permettre de passer à l’acte. Il a ajouté que le soutien aux
  cours dispensés dans la mosquée est important, de même que la rénovation des
  maisons dans la ville d’al-Quds. 
    
  Al-Quds
  occupée : solidarité 
    
  Une manifestation a eu lieu en
  Turquie, en solidarité avec la mosquée al-Aqsa,
  contre les tentatives sionistes de la judaïser. 
    
  Le consul britannique réclame
  un supplément d’informations sur la profanation du cimetière protestant par
  les extrémistes sionistes. Notons le ton conciliant de ce consul envers les
  autorités sionistes.  
    
  Les ulémas jordaniens ont
  protesté contre la judaïsation de la ville d’al-Quds,
  et ont appelé la nation a accorder une place à la
  ville occupée dans leurs actions.  
    
  Le porte-parole du mouvement
  Hamas (Saleh Bardawil) a dénoncé la visite du
  président français à la ville occupée d’al-Quds
  considérant que cette visite n’était pas la bienvenue, car « elle
  encourage les crimes de judaïsation et de colonisation dans la ville d’al-Quds. » Pour Bardawil,
  cette visite « traduit le haut degré d’hypocrisie des pays occidentaux
  envers la cause palestinienne ». 
    
  Deux études sont parues
  (turque et palestinienne), à partir des archives ottomanes (les archives du
  tribunal légal d’al-Quds), poursuivant le travail
  de recherche sur l’histoire de  la ville occupée, en axant sur la
  population et la vie quotidienne, au XVIIème siècle. 
    
  Le bureau des programmes scolaires
  dans la Ligue des Etats arabes a réclamé le soutien aux écoles de la ville
  occupée d’al-Quds. Elle a également protesté contre
  la judaïsation des programmes scolaires que l’occupant essaie d’imposer aux
  élèves maqdisis. Le bureau a décidé de porter ses
  recommandations à la commission éducative qui se réunit au mois de mai
  prochain à Amman, en Jordanie. 
    
  Deux associations situées en
  Europe réclament à la représentante de la politique extérieure de l’Union
  européenne de prendre des mesures concrètes pour appuyer le maintien de la
  population d’al-Quds dans sa ville. Elles ont
  dénoncé la poursuite de la coopération économique entre l’Union européenne et
  l’entité coloniale, qui ne prennent pas en compte la politique raciste envers
  les Palestiniens, et les Maqdisis plus
  particulièrement.  
    
  Le « comité national
  contre la normalisation » compte organiser un « marathon » en
  faveur de la ville occupée d’al-Quds, au mois de
  mars 2014. Plusieurs comités arabes sont déjà en place (Tunisie, Jordanie,
  Yémen) et des solidaires internationaux sont prévus. Le but étant de casser
  le blocus qui encercle la ville d’al-Quds.  
    
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