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Stop au jumelage de Lille
avec la ville raciste israélienne de Safed

3 octobre 2014
par Jean-François Larosière

 

A l’ordre du jour du Conseil Municipal de la Ville de Lille, lundi 6 octobre : outre un volet concernant le jumelage avec la Ville palestinienne de Naplouse, et les secours pour Gaza, figure un volet concernant les liens avec la ville israélienne de Safed.

 

Depuis janvier 2011, à l’initiative de l’AFPS Nord-Pas de Calais, une pétition issue de multiples associations et organisations syndicales et politiques, est signée par près de 3000 personnes. Elle demande la rupture des liens de jumelage unissant Lille et Safed. Elle est provoquée par le témoignage extrêmement fort (1) de Michel Warschawski, militant franco-israélien anticolonialiste, lors d’une rencontre publique à la Halle au Sucre, à Lille. Il y avait dénoncé le sort réservé aux Palestiniens dans « la ville la plus raciste d’Israël » (2)

 

La signature de la pétition a pris un nouvel élan avec la multiplication des crimes israéliens en Palestine et notamment à Gaza. Dès le mois de juillet pour de nombreux manifestants criant leur colère dans la rue, devant le massacre à Gaza, le maintien de liens de jumelage avec une ville israélienne, surtout celle-là, n’est guère tolérable.

 

L’arrestation à Naplouse de 12 militants Palestiniens début septembre montre que la répression israélienne se poursuit. Et ceci en toute impunité. L’ensemble de la Résistance palestinienne exige que des sanctions soient prises contre Israël et que les criminels de guerre israéliens soient traduits devant la Cour Pénale Internationale. Le rapport Goldstone, après « Plomb durci », où Israël était déclaré coupable de « crimes de guerre voire de crimes contre l’humanité », n’a pas été suivi d’effet. Les conséquences  sont hélas visibles

 

Au moment où les arrestations se multiplient tandis que l’expulsion du peuple palestinien se poursuit, ainsi à Jérusalem-Est, il est temps de prendre les décisions de nature à arrêter la machine de guerre israélienne contre le peuple palestinien.

 

Cette machine de guerre connaît un nouveau développement, hélas, avec l’arrestation dans la nuit du 21 septembre à Naplouse, d’un professeur franco-palestinien, Raed Abubadawia, à l’Université Al-Najah à Naplouse. Il est accusé par l’armée israélienne de « diffuser des idées du Hamas auprès de ses étudiants. » Son jugement interviendra le 6 novembre, le jour où se réunit le Conseil municipal de Lille.

 

Le droit, la solidarité avec les victimes de la répression, comme la nécessité de mettre fin à une impunité qui n’a que trop duré, conduisent à demander que ce soient les liens de Lille avec Naplouse qui l’emportent et que le jumelage avec Safed soit abandonné.

 

AFPS Nord-Pas de Calais Lille le 3 octobre 2014

 

(1)     Michel Warschawski parle à propos de la chasse aux Palestiniens dans les rue de Safed en 2010 de « ratonnades »

(2)  Selon le quotidien israélien Haaretz

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