| 
   BALADI – Al-Quds 26 – Octobre 2015 
    
  Al-Quds au cœur de la Palestine et de
  la nation : 
  Soutien à la résistance maqdisie palestinienne 
    
  Al-Quds vit désormais à l’heure de l’Intifada, la guerre des
  couteaux et des pierres, cette guerre que les Maqdissis
  mènent aux côtés de leurs frères dans les autres territoires de la Palestine.
  Les autorités sionistes ont intensifié leur répression, mais les Maqdissis tiennent bon et, échappant au contrôle de
  l’Autorité palestinienne et de ses forces sécuritaires, ils ne sont soumis à
  aucune considération politique, venant d’ici ou d’ailleurs. L’entité sioniste
  vit dans la peur, ses colons se jettent par les hublots des trains, tombent
  évanouis ou tout simplement paniquent, rien que de respirer le même air que
  respirent les Palestiniens. Des colons d’origine arabe, notamment des Juifs
  yéménites, arborent des T-shirts où ils indiquent leur origine, pour échapper
  aux coups de poignard. Les forces impérialistes, US et Union européenne en
  tête, et l’ONU, leur chien de garde, tentent de « calmer » la
  situation, voulant revenir à une situation de colonisation et d’occupation
  sereines et sans riposte. L’institution sioniste crie haut et fort qu’elle
  n’a pas l’intention de modifier le statut de la mosquée al-Aqsa, alors que ses colons la profanent encore
  quotidiennement, sous la protection des forces sécuritaires. De quel statut
  s’agit-il ? La révolte généralisée des Palestiniens lui répond :
  « al-Aqsa est à nous, al-Quds
  est à nous, la Palestine est à nous. Allez-vous en ». 
  Les martyrs
  tombés dans la ville d’al-Quds depuis le 3
  octobre : Muhannad Halabi
  (19 ans), Fadi Aloun (19 ans), Thaer
  Abu Ghazale (19 ans), Wissam
  Jammal (20 ans), Ahmad Salah (20 ans), Ishaq Badran (16 ans), Mohammad
  Ali (19 ans),  Bassem Sedr
  (17 ans), Ahmad Abu Sha’ban (23 ans), Mutafa al-Khatib (18 ans),
  Mohammad Shamasne (22 ans), Baha’
  Alayan (22 ans), Ala’ Abu
  Jamal (28 ans), Mu’tazz Uwaysat
  (16 ans). 
    
  I
  - Al-Quds occupée : résistance palestinienne 
  La
  résistance palestinienne s’étend dans tous les quartiers et bourgs d’al-Quds, et dans la vieille ville. Elle prend différentes
  formes : les opérations au poignard comme celle menée par le jeune
  étudiant, Muhannad Halabi,
  membre du Mouvement du Jihad islamique, geste qui a déclenché la révolte dans
  toute la Palestine. Les manifestations et affrontements avec les forces de
  l’occupation, qui se poursuivent d’ailleurs depuis plus d’un an, mais plus
  fréquentes, et plus violentes, où les jeunes poursuivent les forces de
  l’occupation avec les jets de pierre, de cocktails molotov
  et toutes sortes de projectiles, et où les forces de l’occupation tirent des
  balles réelles, des grenades lacrymogènes, des balles en caoutchouc, ou bien
  tirent et exécutent les Palestiniens. Aucun quartier ni aucun bourg ne sont
  épargnés et la révolte va s’intensifiant, les jeunes « ayant le souffle
  long ». La résistance a su transformer le visage d’al-Quds, de ville coloniale en ville de résistance.  
  Deux
  quartiers se sont distingués quant à leur résistance : Jabal al Mukabbir et le camp de
  She’fat, qui sont à présent entièrement bouclés.
  Dans le camp de She’fat, les jeunes résistent par
  les armes à la tentative d’invasion des forces sionistes, et dans Jabal al-Mukabbir, les Maqdissis ont décidé, pour contourner le bouclage
  sioniste, d’utiliser les ânes pour se rendre dans les autres quartiers et
  bourgs. 
  Les
  forces palestiniennes nationales et islamiques dans la ville d’al-Quds ont appelé à une grève générale le dimanche 4/10,
  pour dénoncer les crimes commis par l’occupation, après l’assassinat du
  martyr Muhannad Halabi et
  l’exécution de sang-froid du martyr Fadi Aloun, 19
  ans, les 3 et 4 octobre.  
  Le
  mouvement populaire de la jeunesse maqdissie a
  appelé l’ensemble du peuple palestinien à considérer le jour du vendredi 9
  octobre une journée d’affrontement général dans toute la Palestine avec
  l’occupant. Dans un communiqué, le mouvement a considéré que les menaces
  proférées par les dirigeants sionistes, au cours de leur conférence de presse
  à l’encontre des Palestiniens « ne nous font pas peur, et n’arrêteront
  pas l’intifada du peuple, mais c’est à l’occupant envahisseur de comprendre
  qu’ils font face à une nouvelle étape, à une génération qui a arraché toutes
  les branches de l’olivier ». 
  Les
  sionistes craignent les jours du vendredi. Le Mouvement du Jihad islamique et
  le mouvement Hamas ont appelé à une journée de mobilisation et de lutte
  générales le vendredi 16 octobre. 
  Des
  milliers de Maqdissis ont participé au cortège
  funèbre le jeudi 8 octobre, du martyr Wissam Jamal Farag, 20 ans, du camp de She’fat
  au cimetière de Anata, dans un mouvement de défi à
  l’occupant. Le martyr Farag a été tué dans le camp
  de She’fat, en ébullition. 7 Maqdissis
  ont également été touchés par des balles réelles et plus de 50 ont été
  touchés par des balles enrobées de caoutchouc. 
  La
  population du camp de She’fat interdit aux forces
  de l’occupation de démolir la maison d’un martyr. Au cours des affrontements,
  7 policiers de l’occupation ont été blessés par les tirs lancés par les les résistants du camp de She’fat.
  Le martyr Ahmad Salah, appartenant au mouvement Hamas, est tombé.  
  Le
  vendredi 8/10, des milliers de Maqdissis ont tenu à
  accomplir la prière dans les rues et ruelles adjacentes à la mosquée al-Aqsa, suite à l’interdiction aux fidèles âgés de moins de
  45 ans d’y entrer. Seuls 7000 fidèles ont pu entrer dans la mosquée. 
  Alors
  que la tension s’accentuait dans la ville d’al-Quds,
  juste avant l’opération héroïque du martyr Muhannad
  Halabi, La presse sioniste libérale (Haaretz)
  accusait les dirigeants sionistes de cacher leur impuissance par une
  politique démagogique et de conclure : « Même si al-Quds se réveillait demain et découvrait du jour au
  lendemain que toutes les pierres ont disparu et que les milliers de gardiens
  veilleraient à ce qu’aucune pierre, ni caillou, ne soient introduits vers la
  capitale, la violence ne cesserait pas, mais prendrait d’autres
  formes ».  
  Les
  conséquences de l’Intifada ne se font pas attendre : les touristes
  commencent à bouder l’entité coloniale et al-Quds,
  entraînant des pertes considérables à l’économie sioniste. 
    
  II
  - Al-Quds occupée : asphyxie et purification
  ethnico-religieuse 
  Les
  autorités de l’occupation ont accentué la politique de purification
  ethnico-religieuse de la ville d’al-Quds, sous le
  prétexte de « restaurer le calme » dans la ville, considérant que
  le soulèvement palestinien est le fait d’une poignée de jeunes, révoltés à
  cause de la profanation de la mosquée al-Aqsa.
  Elles ont récemment expulsé le jeune maqdissi Anan Najib, après l’avoir
  arrêté et passé sous interrogatoire et détenu pendant 24 jours (dernière
  arrestation précédée d’autres). Anan Najib a été expulsé de sa ville natale jusqu’au mois de
  mars 2016.  Il a affirmé que les jeunes Maqdissis
  poursuivront la lutte, même si certains cadres sont expulsés. 
  L’occupant
  a pris la décision de retirer la carte de résidence et la
  « nationalité » de deux Maqdissis,
  accusés d’avoir mené une opération contre l’occupant. Il s’agit de la jeune Shourouq Douwayat, de Sour Baher, et de Subhi Abu Khalifa,
  du camp de She’fat, tous les deux blessés et
  arrêtés. Une nouvelle mesure de l’occupant visant à vider la ville d’al-Quds des Palestiniens. 
  L’adjoint
  du premier ministre sioniste, Silvan Shalom, a déclaré que l’occupant a décidé de supprimer la
  « nationalité » (israélienne) de 19 familles maqdissies,
  et la confiscation des terres et maisons des exécutants d’opérations dans al-Quds.  
  Le
  tribunal sioniste a autorisé l’association sioniste Elad
  de gérer un parc jouxtant le mur al-Bouraq, situé
  sous le pont al-Maghariba. Cette mesure permet
  d’étendre le contrôle sioniste sur le pourtour de la mosquée al-Aqsa. 
  Dans
  Jabal al-Mukabbir, la
  démolition de la maison du martyr Ghassan Abu Jamal
  le 7/10, a causé la destruction partielle de la maison de son frère, Mu’awiya, et des maisons voisines. Les sionistes venus
  détruire la maison du martyr s’en sont pris également aux maisons voisines,
  en cassant leurs meubles et en inscrivant sur les murs des slogans racistes.  
  Au
  cours du mois de septembre, l’occupant a démoli 46 maisons et bâtiments dans
  la ville d’al-Quds. L’occupant a annoncé son
  intention de construire 494 unités locatives coloniales, dont 264 dans Jabal Abu Ghnaym, 24 dans la
  colonie Pesgat Zeev, 96
  dans la colonie Modi’in. 
    
  L’invasion
  coloniale dans la vieille ville : « Aqabat
  al-Khalidiyyé » après quelques décennies de
  résistance 
  Nassim Abu Rajab vit dans ce quartier
  de la vieille ville, avec sa famille dans une maison héritée de son
  grand-père, datant de 120 ans. Il est aujourd’hui menacé dans son existence, par
  la présence coloniale qui s’étend au détriment des Palestiniens. Il vit dans
  cette maison depuis 35 ans, avant que les colons n’envahissent la
  maison située au-dessus de la sienne. Les colons ont assassiné sa
  propriétaire, Umm Raed,
  car elle refusait de vendre sa maison. Elle fut lâchement poignardée. Dans la
  maison envahie, les colons ont installé une synagogue. Au cours de la
  première Intifada, en 1990, les colons ont incendié la maison de Nassim 7 fois de suite, ce qui a obligé la famille à
  aller habiter dans le souk al-Qattanin, pendant 47
  jours. Puis revenue chez elle, la famille a été obligée de grillager ses
  fenêtres, vivant comme dans une prison, pour éviter les jets de pierre et de
  cocktails molotov dans la maison. Mais les
  envahisseurs poursuivent leurs méfaits, en brûlant le linge déposé pour
  sécher, ce qui a obligé la famille à grillager tout l’espace entourant la
  maison.  
  Pendant
  les fêtes juives, la famille de Nassim est obligée
  de supporter les bruits en provenance de la synagogue, mais la famille ne
  peut célébrer les fêtes musulmanes, sans autorisation spéciale de la police
  de l’occupation, ni décorer l’entrée de sa maison. Les enfants ne peuvent
  plus jouer devant la maison, ils ont été agressés par les envahisseurs. Ces
  derniers ont kidnappé le fils de Nassim et l’ont
  enfermé dans la synagogue et sa fille a été aspergée d’insecticide.
  Cependant, Nassim continue à refuser de vendre sa
  maison aux envahisseurs (Reportage de Qpress). 
    
  III
  – Al-Quds occupée : répression 
  Pensant
  pouvoir arrêter le mouvement de révolte qui secoue la Palestine occupée, et
  notamment la ville d’al-Quds, les dirigeants
  sionistes réunis en « cabinet restreint » ont pris la décision de
  réprimer sauvagement les Palestiniens, en démolissant les maisons des
  combattants qui mènent des opérations, en intensifisant
  la campagne de la détention administrative, en expulsant les jeunes Maqdissis de la mosquée al-Aqsa,
  en augmentant le nombre de policiers et de soldats de l’armée dans la vieille
  ville, en tirant sur les Maqdissis  et en
  triant l’entrée dans la vieille ville ».  
  En
  l’espace d’une dizaine de jours, les autorités coloniales ont exécuté de
  sang-froid 5 Maqdissis, prétendant qu’ils étaient
  prêts à mener une opération au poignard. C’est ainsi que le martyr Mustafa
  al-Khatib, 18 ans, de Sour Baher,
  a été exécuté le 12/10. 
  Les
  forces de l’occupation ont investi la maison du martyr Tha’er
  Abu Ghazalé, accusé d’avoir poignardé des colons à
  Tel Aviv. De violents affrontements ont eu lieu
  dans le quartier de Bab Hatta, dans la vieille
  ville lorsque ces forces ont lancé des grenades lacrymogènes et des bombes
  sonores sur les habitants du quartier.  
  La
  municipalité de l’occupation appelle les colons de la ville à s’armer pour
  s’opposer aux Palestiniens. Il a déclaré « nous vivons une phase
  d’urgence, et nous devons tous porter les armes, le front intérieur est le
  véritable front ». 
  Les
  dirigeants de l’occupation ont décidé de confisquer les corps des martyrs, de
  manière définitive, selon eux, par crainte que les cortèges funèbres qui les
  accompagnent ne se transforment en manifestations. Avant cette nouvelle
  mesure barbare, les corps des martyrs tombés dans al-Quds
  étaient également confisqués, par vengeance et chantage. C’est seulement plus
  d’une semaine après son martyre que le corps de Muhannad
  Halabi a été remis à la famille. Entre temps, les
  occupants ont investi la maison familiale, arrêté des membres de la famille,
  convoqué les parents au poste d’interrogatoire. Ils ont également arrêté des
  commerçants de la vieille ville d’al-Quds, pour
  n’avoir pas secouru les colons poignardés par le martyr Muhannad.
   
  Netanyahu
  interdit l’entrée de la mosquée al-Aqsa aux députés
  palestiniens du Knesset sioniste. Dans la foulée des mesures prises
  interdisant aux officiels de l’entité coloniale de profaner la mosquée, le
  premier ministre a jugé utile de faire un équilibre » : il a
  interdit aux Palestiniens l’entrée de la mosquée. Mais les députés, notamment
  Mohammad Tibi, a refusé l’interdiction et a
  proclamé : Ni Netanyahu ni la droite ne peuvent nous interdire l’entrée
  de la mosquée al-Aqsa, qui nous appartient »,
  en ajoutant : nous serons tous ici, demain (vendredi 9 octobre) ».  
  Netanyahu
  veut interdire les chants palestiniens, car il considère que leur diffusion
  contribue à alimenter l’Intifada. 
  Les
  forces de l’occupation ont investi Al-Issawiya et Jabal al-Mukabbir le 15/10, et
  procédé à l’arrestation de 12 Palestiniens. Une jeune fille, âgée de 15 ans,
  a également été arrêtée ce même jour dans le camp de She’fat,
  et 4 jeunes ont été arrêtés dans at-Tur et Selwan. Le président du
  comité des parents des détenus et prisonniers maqdissis,
  Amjad Abu Assab a déclaré que les forces sionistes
  ont arrêté 5 jeunes à Tel Aviv. 
  La
  répression et les tentatives d’assasinat ciblés ont
  touché les journalistes. Muna Qawasme,
  Maqdissie travaillant à Qpress
  a été la cible d’un soldat de l’occupation et a été touchée par une balle au
  bras. De même, les journalistes Ali Diwani et Hadeel Nasser ont été agressés et blessés. Des dizaines
  de journalistes et photographes ont été agressés ou touchés par les balles. 
  Le
  tribunal central de la ville d’al-Quds a condamné à
  la prison ferme plusieurs enfants et jeunes Maqdissis,
  dont Khaled Meswada, 16 ans, Ashraf Ghayth 15 ans, Ziad Natché, 15 ans, et Rami Natché,
  15 ans. 60 enfants et jeunes croupissent dans les prisons de Asharon, Meddigo , Oufik et Moskobiya.
   
  Des
  enfants ont témoigné sur la torture subie lors de leurs arrestations et
  détention dans les centres d’arrêt de l’occupation. Le jeune Mohammad
  Baybars, 17 ans, de Beit Hanina,
  a été sauvagement interrogé pendant 21 jours, en position de Shabah. De plus, le gardien a violemment poussé la
  porte sur ses doigts, de manière intentionnelle. L’enfant Ashraf Ghayth, 14 ans, du quartier ath-Thawri, a été sauvagement interrogé par trois
  instructeurs sionistes qui l’ont frappé sur le ventre et le visage. Le jeune
  Walid Abu Juma’a, 16 ans, de At-Tur, a été durement frappé sur le dos et le visage, et
  blessé à l’épaule.  
  Des
  centaines de Palestiniens ont été arrêtés, depuis début octobre, avec la
  nouvelle Intifada d’al-Quds, qui se poursuit. 270 Maqdissis ont été arrêtés entre le 15 septembre et le
  7/10, dont 125 âgés de moins de 18 ans. Selon Nadi
  al-Assir, le nombre de jeunes âgés entre 12 et 20
  ans arrêtés les dix premiers jours du mois d’octobre s’élève à 170 Maqdissis. Le centre Wadi Helwe a comptabilisé 300 Palestiniens Maqdissis
  arrêtés en septembre, dont 16 femmes et 104 enfants (de 13 à 17 ans), et 21
  élèves et étudiants âgés entre 8 ans et 17 ans. 
  Les
  colons agressent les Palestiniens, dans al-Quds.
  Une jeune femme de 18 ans a été blessée par balle, tirée par un colons au sud de la ville. Un groupe de colons ont
  poursuivi le 9/10 plusieurs voitures conduites par des Palestiniens. Un des conducteurs
  a été blessé. Les colons ont agressé le 9/10 une famille résidant près de la
  mosquée al-Aqsa, en pénétrant dans la maison, par
  les toits.  
    
  IV
  - Al-Quds occupée : les lieux saints 
  Depuis
  quelques mois, l’occupant propage l’idée que les événements relatifs à la
  mosquée al-Aqsa sont le fait d’un groupe
  d’activistes islamistes appartenant au mouvement Hamas et au mouvement
  islamique de sheikh Raed
  Salah, pensant pouvoir isoler ces mouvements et se considérer comme étant le
  protecteur des lieux saints contre « l’extrémisme musulman ». Mais
  la réalité est autre, puisque même les chrétiens de la Palestine considèrent
  qu’il faut sauver la mosquée al-Aqsa de sa
  profanation et judaïsation. Si cette propagande parvient à berner les esprits
  des impérialistes et de leurs valets arabes et musulmans, le peuple
  palestinien sait que la défense de la mosquée al-Aqsa
  est l’affaire de tous.  
  Pensant
  pouvoir arrêter la révolte palestinienne, Netanyahu ordonne aux ministres et
  députés sionistes de ne plus provoquer les fidèles en profanant la mosquée
  al-Aqsa. La nouvelle décision de Netanyahu ne
  signifie pas que son institution a abandonné la judaïsation de la mosquée,
  mais il s’agit juste d’une mesure momentanée, d’autant plus qu’elle
  intervient après « les fêtes juives », moment où les profanations
  s’accentuent. Cependant, il semble bien qu’après deux semaines de révolte,
  les colons sionistes ont pris peur et qu’ils évitent de profaner la mosquée,
  ce qu’a relevé Jamil Hamami, membre du haut conseil
  islamique d’al-Quds, qui a souligné que le nombre
  de colons profanant la mosquée a sensiblement baissé depuis le début de la
  révolte. 
  L’occupant
  empêche les fidèles d’arriver à la mosquée al-Aqsa
  en l’encerclant par plusieurs barrages. Il a bloqué également l’entrée de la
  vieille ville, où se trouve la mosquée, par des blocs de béton. Sheikh Ikrima Sabri a dénoncé le siège
  de la mosquée al-Aqsa et des quartiers de la ville,
  disant que ce siège signifie que la ville est occupée et qu’il est nécessaire
  que l’occupation cesse.  
  Le
  8/ 10, 52 colons ont profané la mosquée al-Aqsa, à
  partir de la porte al-Maghariba, sous la protection
  renforcée des forces spéciales de l’occupation, au moment où les forces
  sécuritaires de l’occupation empêchaient les Maqdissis
  de la vieille ville de circuler librement.  
  Les
  autorités de l’occupation ont réservé un traitement spécial pour  les
  femmes Maqdissies qui veulent entrer dans la
  mosquée al-Aqsa. Outre la « liste dorée »
  contenant le nom de plusieurs dizaines de femmes interdites d’y entrer, les
  sionistes contrôlent spécialement l’entrée des Maqdissies.
  La journaliste maqdissie Liwa’
  Abu Rmaylé a été respoussée
  le 11/10.  
  Le
  5/10, les forces de l’occupaion ont encerclé dès
  l’aube la mosquée al-Aqsa, interdisant aux fidèles
  de moins de 50 ans d’y entrer, ainsi que tous les Palestiniens venant des
  territoires occupés en 48. Toutes les portes de la mosquée ont été fermées, à
  l’exception de trois, et les forces spéciales se sont déployées à à l’intérieur des murs de la mosquée. 20 colons ont
  profané la mosquée en passant par la porte al-Maghariba.
  Le lendemain, 25 colons ont profané la mosquée.  
  Le
  ministère palestinien des Awqaf et des questions
  religieuses a affirmé qu’au cours du mois de septembre dernier, plus de 70
  profanations ont eu lieu de la mosquée al-Aqsa,
  menée par 1300 colons accompagnés par des officiers des services sécuritaires
  de l’occupant. Il a dénoncé la mise en place des caméras par les sionistes
  pour surveiller leurs gestes, ce qui conforte la mainmise sioniste sur la
  mosquée.  
   
   
  V
  – Déclarations :  
  Le
  responsable du dossier d’al-Quds, au mouvement du
  Jihad islamique en Palestine, le prisonnier libéré Fouad Razim,
  a déclaré : « les affrontements vont s’étendre à toute la
  Cisjordanie, dans al-Quds et les territoires
  occupés en 48, et vont tout brûler sur leur passage ». Il a précisé que
  la « bataille est aujourd’hui à l’intérieur de l’entité sioniste »,
  ajoutant : « L’occupant vit aujourd’hui un véritable
  cauchemar ». « Le passage des opérations de résistance de la
  Cisjordanie et al-Quds vers l’intérieur de l’entié, où se trouvent les villes occupées en 48, confirme
  que le peuple palestinien, et toute sa résistance, sont unies, et que le rêve
  palestinien est un, il ne change pas d’une région à une autre ». 
  Khaled
  al-Batch, dirigeant au mouvement du Jihad islamique a déclaré, au cours d’une
  manifestation de soutien à l’Intifada, dans les rues de Gaza : « La
  résistance n’abandonnera pas les révoltés dans al-Quds,
  la Cisjordanie et Gaza, et ne permettra pas que l’ennemi isole al-Quds, même si le prix sera élevé ».  
  Dr.
  Maher Taher, dirigeant au
  FPLP, a déclaré que « le mouvement palestinien dans al Quds, la Cisjordanie et les territoires occupés en 48 est
  le fruit naturel des pratiques de l’occupation et de l’horizon politique
  bouché ». Il a ajouté : « Nous n’avons d’autre choix que
  d’affronter l’ennemi qui s’imagine pouvoir nous imposer une reddition, et qui
  profite des circonstances arabes pour liquider la cause palestinienne ».
   
  Le
  dirigeant dans le mouvement Hamas, Mahmoud Zahhar,
  a appelé le 3/10 les citoyens dans al-Quds et la
  Cisjordanie à porter les armes pour protéger la mosquée al-Aqsa. Il a déclaré dans une interview que « la seule
  solution pour protéger la mosquée al-Aqsa et
  empêcher les plans israéliens, est que les Palestiniens de la Cisjordanie et
  d’al-Quds portent les armes ». Le dirigeant
  Moussa Abu Marzouk a déclaré qu’il ne peut y voir « aucune négociation
  ou marchandage autour de notre droit sur al-Quds » 
  Le
  membre du bureau politique du FDLP, Talal Abu Dharifa, a dénoncé les déclarations du ministre américain
  John Kerry, l’accusant de soutenir l’Etat de l’occupation. Il a ajouté que
  ces déclarations sont « un feu vert à la politique terroriste et
  sanguinaire du gouvernement de Netanyahu. » 
    
  VI
  – Al-Quds occupée : solidarité 
  Les
  actions de solidarité avec la nouvelle intifada se développent un peu partout
  dans le monde. En jordanie, notamment, où le
  mouvement de refus de la normalisation avec l’occupant, mené par
  l’Association contre le sionisme, a mené plusieurs manifestations réclamant
  la fermeture de l’ambassade sioniste dans Amman et dénonçant le silence
  complice des autorités jordaniennes avec l’occupant. Plusieurs membres de
  l’association ont été arrêtés, puis relâchés, par mesure d’intimidation. Par
  ailleurs, plusieurs personnalités politiques ont accusé le gouvernement
  jordanien de ne pas assumer ses responsabilités envers la ville occupée d’al-Quds et la mosquée al-Aqsa.
  Elles ont également réclamé l’annulation de l’accord de Wadi
  Araba entre l’entité sioniste et la Jordanie.  
  Le
  Rassemblement palestinien en Allemagne a appelé à plusieurs actions de
  solidarité avec l’intifada , dans les villes
  allemandes, à partir du 12 octobre. 
  Le
  président turc Erdogan a dénoncé les agissements
  « israéliens » dans al-Aqsa, affirmant
  que la mosquée ne concerne pas uniquement les Palestiniens, mais c’est
  l’affaire des musulmans ». 
  En
  Malaisie, des milliers de citoyens ont manifesté devant l’ambassade
  américaine le vendredi 2 octobre pour dénoncer les agressions sionistes sur
  la mosquée al-Aqsa et soutenir le peuple
  palestinien et les Maqdissis notamment.  
  Au
  Maroc et au Soudan, des protestations populaires ot
  eu lieu le vendredi 16/10 concernant la profanation de la mosquée al-Aqsa. 
  « Parlementaires
  pour al-Quds » : le congrès
  constitutif  a eu lieu à Istanbul, réunissant 130 Parlementaires de 30
  pays arabes et musulmans.  
  Une
  manifestation a lieu à Paris, le 17 octobre, pour soutenir l’Intifada, à
  l’appel des organisations palestiniennes et arabes dans la ville. 
    
    
   |