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Khalida Jarrar, membre duConseil législatif palestinien,

condamnée à 15 mois de prison

Par Addameer

http://www.addameer.org/news/palestinian-legislative-council-member-khalida-jarrar-spend-15-months-prison

(traduit de l’anglais par Y. Jardin, membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers)

 

La Députée Khalida Jarrar devra passer 15 mois en prison

 

Le 6 décembre 2015, l’acte d’accusation de la Députée a été modifié en passant de 12 à 2 chefs d’accusation : à savoir, l’appartenance à une  organisation illégale et l’incitation. Sa condamnation a été fixée à 15 mois d’emprisonnement, avec une amende de 10.000 NIS (environ 2400 €) et une condamnation avec sursis de 12 mois d’emprisonnement  dans un délai de 5 ans.

 

La Député Khalida Jarrar a été arrêtée le 2 avril 2015 et placée initialement sous le coup d’un ordre de détention administrative de 6 mois, qui a été par la suite ramenée à un mois et deux jours. Elle a été alors inculpée de 12 chefs d’accusation, à la suite d’une protestation internationale contre son ordre de détention administrative.

 

Addameer souligne que les renseignements utilisés contre Mme Jarrar comportent des renseignements remontant parfois à 2009, et que le fait qu’elle ait été inculpée des années plus tard en 2015 indique que son arrestation était due à des motifs politiques. L’acte d’accusation a aussi était fondé sur les témoignages de témoins y compris ceux de prisonniers libérés, dont la présentation des témoignages a été retardée par l’échec de l’accusation à les produire. De tels retards en plus du processus de transfèrement épuisant des détenus dans leur transfèrement des prisons au tribunal militaire lui-même ont entraîné le consentement des accusés à accepter des ententes relatives au plaidoyer.

 

Addameer souligne également que le recours ininterrompu de ces tribunaux militaires dans les jugements de civils palestiniens et de dirigeants palestiniens représentatifs ne sont pas conformes au droit international, contrevenant en particulier aux articles 64 et 66 de la Quatrième Convention de Genève (12 août 1949), et à l’article 43 des Conventions de la Haye (1907).

 

Addameer demande une prise de position juridique nationale  en faveur du boycott de ces tribunaux militaires qui contreviennent au droit international. Elle demande aussi le renvoi du recours ininterrompu à ces tribunaux militaires dans les jugements de civils et de dirigeants  représentatifs palestiniens devant la Cour Pénale Internationale et la Cour Internationale de Justice, étant donné que ces tribunaux militaires faillissent à assurer les normes minimales de garantie d’un procès équitable telles que codifiées par la Quatrième Convention de Genève, et que ces violations à l’encontre des prisonniers et des détenus peuvent constituer des crimes de guerre.

 

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