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 | Le gouvernement israélien présente le Mur
                  comme une clôture de sécurité censée empêcher les
                  attentats en Israël. Le tracé sinueux et complexe du Mur et
                  ses profondes incursions au cœur des Territoires palestiniens
                  révèlent d'autres objectifs. Les partisans de l'annexion
                  d'une grande partie de la Cisjordanie se sont emparés du
                  projet israélien initial de séparation pour pérenniser et
                  poursuivre la colonisation de ce territoire occupé en 1967. Le
                  mur permet l'extension des colonies et le développement du
                  réseau routier qui les relie à Israël. Il empêche en même
                  temps l'expansion des localités palestiniennes et met en
                  place les limites d'un futur Etat palestinien composé de
                  cantons et d'enclaves, sans continuité territoriale. Dans de
                  telles conditions, un tel Etat ne serait ni réellement
                  indépendant, ni viable. |  Le Mur : une
            énième violation par Israël du droit international La construction du Mur, comme
            l'occupation des Territoires palestiniens, viole la résolution
            242 de 1967 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui
            exige "le retrait des forces armées israéliennes des
            territoires occupés"6Israël porte ainsi un nouveau coup aux bases du droit
            international, dont la Quatrième Convention de Genève
            (1949). Celle-ci exige da la puissance occupante d'assurer
            l'accès des populations aux ressources naturelles, aux biens et
            services publics. Cette convention internationale interdit
            également à la puissance occupante tout déplacement forcé de
            population, toute destruction de maisons et toute mesure de nature
            à affamer la population et à entraver la circulation des
            travailleurs7.
 Le 21 octobre 2003, l'Assemblée générale des nations Unies a
            voté la résolution 1431 condamnant fermement le mur et exigeant
            "qu'Israël arrête et inverse les travaux de construction du
            mur dans le territoire palestinien occupé, y compris à
            Jérusalem-est et alentour, qui s'écarte de la ligne d'armistice de
            1949 et qui est contraire aux dispositions pertinentes du droit
            international"8.
 
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 6Résolution 242, adoptée
            par le Conseil de sécurité des Nations Unies, le 22 novembre 19677Rapport d'Amnesty International, Survivre en état de
            siège, entravec à la liberté de mouvement et au droit au travail,
            08 septembre 2003
 8Résolution 1431, adoptée par l'Assemblée générale
            des Nations Unies, le 21 octobre 2003
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