AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   



L’assassinat des trois jeunes Palestiniens à Rafah est un crime, 
contre eux et contre la paix.

Claude Léostic

L’occupation seule est source de violence. Les faiseurs de guerre sont les dirigeants israéliens.

Les mouvements palestiniens se sont engagés depuis début février 2005 à une trêve SI les Israéliens arrêtent leurs agressions contre la population civile palestinienne. Ils ont tenu cet engagement depuis des semaines mais aujourd’hui trois jeunes Palestiniens ont été assassinés à Rafah dans le sud de la Bande de Gaza par les soldats d’Israël.

Et on dira encore que la réponse du Hamas est la "rupture de la trêve" ? Cela donne la nausée. On l’a vu si souvent. Les 7 semaines de trêve que le criminel de guerre Sharon a souvent exigées jusqu’en 2004 des Palestiniens sous occupation, tenaient, malgré l’occupation, jusqu’à ce qu’une exécution extra-judiciaire de plus frappe la résistance palestinienne, qui bien sûr répliquait. A qui faisait-on (Israël, Etats-Unis, médias et pro sionistes) porter la responsabilité de la violence ? Au faible, à l’occupé, à la victime. La nausée...

Depuis le premier janvier 2005 plus de 80 Palestiniens ont été abattus par l’armée israélienne.

Des ordres de Sharon autorisent la création de décharges d’ordures israéliennes en Cisjordanie, près de Naplouse.

Les arrestations, les attaques de colons contre les fermiers palestiniens, leurs terres et leurs bêtes, les invasions de villages sont quotidiennes. Les soldats israéliens agressent les policiers palestiniens à Hébron et matraquent ou gazent les manifestants pacifiques contre le mur.

Ce Mur de spoliation continue sa monstrueuse avance, tout comme les colonies de peuplement et les routes d’apartheid, tous en violation quotidienne du droit international. Punition collective -donc illégale-, les démolitions de maisons continuent.

Des milliers de prisonniers palestiniens restent dans les geôles israéliennes et les villes "remises" aux Palestiniens sont toujours coupées du reste de la Cisjordanie.

Les colons extrémistes à qui Sharon a mis le pied à l’étrier même si aujourd’hui ils disent s’opposer à lui, menacent une fois de plus le lieu sacré de l’Islam qu’est l’Esplanade des Mosquées à Jérusalem-est, expression des droits nationaux palestiniens. Lieu symbole aussi de la provocation sioniste de Sharon le 28 septembre 2000, qui a déclenché la révolte du peuple palestinien écrasé par l’occupation.

La colonisation, l’occupation de la Palestine par la coalition "gauche"-droite israélienne tue toute perspective de paix.

Et que dira-t-on dans les chancelleries des pays qui se disent démocratiques -si silencieuses devant les violations du droit dont elles se réclament qu’on en est abasourdi- du président Mahmoud Abbas quand éclatera la "troisième Intifada" (ou que reprendra la deuxième), qu’il est un terroriste ? Qu’il faut l’assiéger dans son QG de la Muqata’a, que décidément les Palestiniens, porteurs de Keffieh ou pas, sont tous des terroristes ? Qu’Israël a droit à sa sécurité -illusoire tant que durera l’occupation et absolument pas menacée depuis des semaines- au détriment du droit ?

Cela suffit ! Le droit n’est pas négociable. L’occupation est illégale. L’assassinat des trois jeunes à Rafah est un crime, contre eux et contre la paix.

Et si demain la trêve est rompue, la responsabilité en incombera au gouvernement israélien et à lui seul ... et aussi à la communauté internationale qui lui assure depuis trop longtemps l’impunité de ses crimes.

Claude Léostic, 9 avril 2005


Source : AFPS
http://www.france-palestine.org/article1421.html


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