AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   



Sharon n'a pas oublié
par Hashem Hamdan
 
Ce n'est pas un hasard si à Washington, Sharon a exprimé sa crainte que les Palestiniens ne pillent les maisons des colons sitôt l'armée israélienne partie des colonies qui devraient être abandonnées, d'après le plan de désengagement.
 
Tout en cherchant, d'une part, à répéter ce que les médias n'arrêtent pas de répéter à propos de cette opération de retrait israélien, Sharon essaie de se présenter face aux caméras en tant qu'homme de paix, en affirmant son attitude envers l'Autorité Palestinienne, considérant qu'il y a une difficulté à coordonner avec elle le retrait "historique", sans parler de sa tentative de présenter le peuple palestinien comme un groupe de barbares qui se jetteront pour piller les colonies lorsque ces dernières seraient dégagées, même si elles se trouvent sur la terre de Palestine, il n'empêche que cela lui rappelle des faits similaires, malgré les différences de nature et de taille dans les deux cas, dans une histoire ayant gardé ses empreintes ensanglantées.
 
Le mouvement sioniste a apporté des centaines de milliers de Juifs avant la création de l'Etat, et comme les colonies fondées n'ont pas résorbé toute cette émigration, il a été obligé de les parquer dans des casernes en attendant que les bandes sionistes aient achevé leur tâche consistant à chasser les habitants des villages et villes palestiniennes pour y installer "les nouveaux venus" à leur place.
 
Lorsque la pression de l'émigration juive augmentait, les bandes sionistes devenaient de plus en plus sauvages et sanguinaires, elles intensifiaient leurs massacres et l'écoulement du sang palestinien afin de le pousser à l'exil.
 
L'importation des Juifs sur la terre de Palestine, de la manière dont elle a été menée, a exigé du mouvement sioniste d'agir vite pour vider la terre de ses habitants et mettre la terre et l'habitat à ceux qui arrivaient, convoitant le lait et le miel.
 
Comme l'affirment des pages éparpillées de l'histoire, beaucoup d'émigrants juifs ont compris le jeu et se sont mis dans la course pour piller les maisons dans les villages palestiniens, à en occuper les meilleures, pour se les réserver; ils se déplaçaient même directement à l'arrière des bandes sionistes, en attendant que celles-ci aient achevé leurs tâches pour se jeter sur les villages palestiniens que leurs habitants délaissaient, après avoir fermé leurs maisons, considérant que leur absence ne durerait que quelques jours...
 
Les pages de l'histoire nous affirment aussi que les institutions sionistes ont "souffert" de l'empressement des émigrants juifs à piller les villages et les villes palestiniennes de façon désordonnée, contrairement à ce qu'elles voulaient. C'est pourquoi elles tenaient des assemblées officielles pour suivre où en est arrivée l'opération d'expulsion, dans quelles régions les juifs pouvaient être installés, et elles ont été obligées à plusieurs reprises de confier à l'armée et à la police le soin de les protéger en attendant leur répartition.
 
Sharon, en ces jours-ci, a besoin de coordonner le retrait, et son angoisse d'une possibilité de pillage revient en tout premier lieu à son désir de vendre les maisons des colons à la Banque Mondiale... peut-être pour qu'elles puissent être vendues aux Palestiniens avec des prêts à long terme ou qu'elles soient offertes par faveur... ou peut-être pour qu'elles soient placées dans le chapitre "compensations".
 

Traduit par Centre d'Information sur la Résistance en Palestine


Source : Palestine en marche


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