AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   



Pour le droit, non à la colonisation, non au mur d’annexion.

Plate forme des Ongs françaises pour la Palestine.

Réaffirmons aux élus français que La France et l’Europe doivent agir contre la construction du Mur et pour la fin de l’occupation des Territoires palestiniens par Israël.

Argumentaire de la Plateforme des ONGs françaises pour la Palestine.

La plateforme des ONG françaises pour la Palestine est une association regroupant 40 organisations de solidarité internationale. En lien avec ses partenaires palestiniens, israéliens et européens, la plateforme alerte, depuis septembre 2003, la population française et ses élus, sur les conséquences immédiates et à venir de la construction du Mur, dans le cadre de la campagne internationale contre le Mur et pour la fin de l’occupation des Territoires palestiniens, « Stop the Wall ».

Le Mur déclaré illégal

Le 9 juillet 2004, la Cour internationale de justice (CIJ) a déclaré le Mur illégal, considérant qu’il viole le droit international et aussi les droits fondamentaux des Palestiniens et qu’il remet en cause la création d’un Etat palestinien. Dans son avis, la Cour rappelle les Etats signataires de la 4ème Convention de Genève de 1949 au respect du droit humanitaire. Le 20 juillet 2004, 150 Etats de l’Assemblée générale des Nations Unies, dont la France et les autres pays de l’Union européenne ont voté la résolution A/RES/ES-10/15 demandant à Israël et à tous les Etats membres de se conformer aux obligations de la Cour.

Mais la construction et l’occupation se poursuivent

Le Mur atteint actuellement 255 Kms sur les 650 prévus et contribue à l’annexion de facto de 47% de la Cisjordanie. Que cache le retrait unilatéral de Gaza ? A Gaza, où vivent 1 500 000 Palestiniens, 7000 colons occupent 40 % du territoire. Même après leur retrait, les frontières terrestres et maritimes de la bande de Gaza resteront sous contrôle israélien. Le plan de désengagement prévoit également qu’Israël « dominera de façon exclusive l’espace aérien de Gaza » et pourra procéder à des frappes préventives en cas de nécessité. Ce plan, décidé de façon unilatérale, préserve l’isolement de la bande de Gaza et selon la Banque mondiale, va aggraver la situation économique de la population. En outre, au détriment des initiatives diplomatiques que prévoit la « feuille de route », il contrecarre les chances d’une négociation entre Israéliens et Palestiniens. La médiatisation du retrait de Gaza ne doit pas cacher l’accentuation de la colonisation et de l’occupation en Cisjordanie.

La bataille de Jérusalem

A Jérusalem-est, le Mur, haut de 9 mètres, devrait parcourir 145 kilomètres et couper la ville du reste de la Cisjordanie. Son dispositif complète celui des colonies israéliennes, des routes de contournement et des barrages qui rendent la ville inaccessible aux Palestiniens non-résidents de Jérusalem. A Jérusalem aussi, le Mur constitue une frontière dont l’objectif est de placer définitivement la ville sous souveraineté israélienne. De plus, le gouvernement israélien a annoncé le 19 mars, son projet d’extension de la colonie de Ma’ale Adumim par la construction de 3500 logements et son rattachement à Jérusalem-Est par un corridor de 5 kms. Ainsi, le nombre de colons que le gouvernement israélien envisage d’installer en Cisjordanie est supérieur aux 7 000 colons qu’il prévoit simultanément d’évacuer de la bande de Gaza.

Mobilisation sans précédent

En appui aux sociétés civiles palestinienne et israélienne, la campagne « Stop the Wall » mobilise partout en Europe. En France, 220 000 citoyens français ont signé la pétition demandant au gouvernement de tout mettre en œuvre pour que le gouvernement israélien mette fin à l’occupation des Territoires palestiniens et à la construction du Mur et d’exiger de l’Union européenne la suspension de l’accord d’association UE-Israël, conditionné au respect des droits de l’Homme.

300 parlementaires français et européens ont signé la pétition de la Coordination européenne des comités Palestine, demandant à l’UE de prendre toutes les mesures nécessaires pour qu’Israël se conforme, enfin, au droit international, aux résolutions des Nations Unies et à l’avis de la CIJ.

Les initiatives internationales se multiplient. Le Conseil oecuménique des Eglises a encouragé les 347 églises membres à retirer leurs investissements des multinationales impliquées dans les activités israéliennes d’occupation des Territoires.

En janvier 2005, les représentants de la plateforme des ONG françaises pour la Palestine ont fait part au président de l’Assemblée nationale, M. Jean-Louis Debré, de la mobilisation de la société civile et des élus français et européens. M. Debré a, sans ambiguïté, conforté la condamnation du Mur par la France aux Nations Unies et considéré que la France et l’UE doivent peser sur la relance du processus de paix. Il a aussi reconnu qu’une mission parlementaire devrait se rendre dans les Territoires et qu’un débat devrait avoir lieu au Parlement pour inviter le gouvernement à adopter une position claire.

Dans un rapport d’information daté de mars 2004, « Proche-Orient, l’heure de l’Europe est-elle venue ? » la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale a considéré qu’il en va des intérêts vitaux de l’Europe que soit mis un terme à l’occupation des Territoires par Israël. L’UE ne peut demeurer le premier partenaire commercial d’Israël en se taisant sur la politique menée par son gouvernement, alors même qu’il refuse de participer à la conférence de Londres, initiée par l’Europe pour relancer les négociations de paix.

Dans le même temps, le pari de Mahmud Abbas est difficile : démilitariser l’Intifada, réaliser et consolider l’unité nationale, renforcer la démocratie dans les Territoires, construire des institutions solides, tout cela en dépit du maintien de l’occupation israélienne. Aujourd’hui, il est impératif de saisir l’opportunité que représente la conjonction du retrait israélien de Gaza et de l’arrivée au pouvoir d’un nouvel exécutif palestinien.

D’où l’urgence que la France et l’UE interviennent auprès du gouvernement israélien pour qu’il respecte l’avis de la CIJ et ses engagements de la « feuille de route ».

Aussi, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine exhorte les élus français :

-  à participer à des missions parlementaires dans les Territoires palestiniens et en Israël, afin d’y rencontrer les sociétés civiles palestinienne et israélienne et de constater la réalité de la situation des Palestiniens, aggravée par la construction du Mur ;

-  à tout mettre en œuvre pour qu’un débat ait lieu au Parlement pour obtenir du gouvernement français : une intervention auprès des instances européennes pour faire respecter par Israël la clause relative aux droits de l’Homme, qui conditionne le maintien de l’accord d’association avec l’UE ;

-  à une intervention auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies afin qu’Israël soit contraint de se conformer à l’avis de la CIJ.

 

Plate forme des Ongs françaises pour la Palestine.



Source : AFPS
http://www.france-palestine.org/article1547.html


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