Ce choix doit encore être soumis, le jeudi 25 novembre, à l'approbation du Conseil de la révolution du Fatah. Mais ce devrait être une simple formalité, étant donné le vote unanime du Comité central en faveur de Mahmoud Abbas, quoique ce dernier ne bénéficie pas d'une forte base au sein de la population palestinienne. "Le conflit interne au Fatah se cristallise autour de la mise à l’écart des jeunes cadres du mouvement et de la centralisation des décisions", précise le quotidien. Selon des sources palestiniennes "bien informées", poursuit le journal, "les jeunes cadres du Fatah, notamment en Cisjordanie, appelleront au boycott de l’élection présidentielle si la candidature d’Abbas est imposée sans tenir compte des aspirations des éléments de la base populaire du Fatah".

Ces aspirations populaires, exprimées tant en Cisjordanie que dans la bande de Gaza, désignent Marwan Barghouti comme candidat à la présidentielle. Ce dernier "serait le représentant des Palestiniens membres du Fatah qui se trouvaient à l’intérieur des Territoires avant l’institution de l’Autorité palestinienne et le retour des dirigeants du parti [en 1994]. Si le Comité central insiste pour maintenir la candidature de Mahmoud Abbas, une crise pourrait éclater à l’intérieur du Fatah", souligne Al Quds al-Arabi en citant un proche de Barghouti qui a souhaité garder l’anonymat. Le journal signale que "des jeunes du Fatah s’activent afin de récolter les signatures nécessaires pour la validation de la candidature de Marwan Barghouti". Ce dernier, qui purge plusieurs peines de prison à vie en Israël, n’a pas encore dit s'il se présenterait.