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DOSSIER Naqab
(les destructions dans le Néguev)

9 novembre 2005 Négev

Naqab en Palestine : la saison des démolitions de maisons reprend

de naba@nabanews.info )

D'importantes forces de la police israélienne et des gardes-frontière, accompagnées des inspecteurs de l'administration "des terres d'Israël", du ministère de l'intérieur, et de forces spéciales, ont entrepris de démolir des maisons, le mercredi matin 9 novembre 2005, dans plusieurs régions du Naqab. A Wadi Naam, ce sont les maisons de la famille Abu Samra, et à Abdo, celle de la famille Salman Rimaq dans la région de Wadi Nafkh, près de la prison de Nafha. Les forces de police encerclaient la région lors de l'opération de démolition, empêchant quiconque d'y entrer. Lorsque Salman Rimaq a essayé d'empêcher lui-même la démolition de sa maison, il a été blessé et a eu un doigt cassé.

Le conseil régional des villages non reconnus avait lancé un appel la veille prévenant les habitants que les autorités comptent lancer une campagne de démolition, à large échelle, et appelant les villageois à l'unité. En effet, dès le lundi, les forces israéliennes ont fait la tournée dans plusieurs villages placardant des ordres de démolition, comme 15 ordres de démolition dans la région de Mazraa, à l'est du village de 'Ar'ara Naqab, et ces maisons menacées appartiennent à plusieurs familles, comme Abu Juway'id, Zarqan, Abu Subbayh. De plus, les célèbres "patrouilles vertes" étaient accompagnées des officiels du département de l'ILA (administration des terres d'Israël) et du ministère de l'intérieur, pour aller coller des ordres de démolition dans la région de Biqar.

Dans une interview, Hussayn Rafay'a, président du conseil régional des villages non-reconnus dans le Naqab, a déclaré : "dès le début, nous avons su qu'il y avait d'importantes forces de police équipées des engins de démolition, près du camp de Natan, au sud de Beer Saba'. Nous nous sommes dirigés vers cette région, après avoir averti la presse. Nous avons suivis les forces israéliennes qui se sont partagées en deux, l'une des patrouilles a suivi son chemin vers le sud, et l'autre s'est dirigée vers l'est. Une partie est rentrée dans la région de Wadi Na'am, pendant que l'autre se dirigeait vers Abdo, pour arriver au village Karnab. Nous avons été interdits de rentrer dans la région, jusqu'à l'achèvement des démolitions. Nous avons alors immédiatement reconstruit la maison de Salman Rimaq de Abdo. Et nous avons annoncé que le vendredi prochain, la prière du vendredi se tiendra dans le village de Abdo, et nous installerons une tente de la protestation dans ce village.

Nous appelons l'ensemble de la population à s'unir, nous appelons les membres ayant un peu de sagesse dans le gouvernement israélien de cesser de démolir les maisons des Arabes et de négocier. Où veulent-ils qu'on vive ?? En plein air ? Sous le ciel du désert ? Nous sommes en période d'hiver, il y a le froid et la pluie...

Nous appelons la communauté internationale à intervenir et à soulever notre problème dans les instances internationales.

Au moment même où les forces de police démolissaient la maison de Salman Rimaq (65 ans), une campagne d'arrestation a eu lieu à Abdo, touchant Labad Tasan, 45 ans, Souwaylim Kallab, 70 ans, Muhammad Saghayra, 36 ans et Ayesh Zanoun, 36 ans. Des affrontements ont eu lieu entre la police et la population de la région. La police prétend que les personnes arrêtées avaient menacé les membres des "patrouilles vertes" ce matin. Plus de 50 personnes se sont retrouvées à la ville de Dimona, réclamant la libération des personnes arrêtées. Le conseil régional des villages non reconnus a déclaré que les arrestations visent à intimider les gens, pour les empêcher de s'opposer aux engins de la démolition. Le président, qui se trouvait au poste de police pour réclamer la libération des personnes arrêtées, a déclaré que c'est la première fois qu'il y a des arrestations après les démolitions, "la police veut nous intimider, parce qu'elle prépare une grande opération de démolitions de nos maisons. Les  arrestations sont injustes. Et il faut que la police sache que personne ne peut rester les bras croisés lorsque sa propre maison est en train d'être démolie. Ces tentatives d'intimidation ne nous font pas peur, elles ne peuvent avoir aucun effet."

Accentuation de la colonisation juive dans le Naqab " Nous n'abandonnerons pas nos terres "

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