AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


 

Association France-Palestine Solidarité (AFPS)
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Paris, le 11 novembre 2004

 

DECLARATION DE L’AFPS EN HOMMAGE AU

PRESIDENT DE L’AUTORITE NATIONALE PALESTINIENNE YASSER ARAFAT

 

C’est avec une immense tristesse que l’AFPS apprend ce jour le décès du Président de l’Autorité Nationale Palestinienne Yasser Arafat.

L’AFPS, en ce jour de deuil, tient à assurer le peuple palestinien de son entière solidarité.

C’est un homme d’Etat, infatigable combattant de l’indépendance nationale, du droit au retour, d’une paix israélo-palestinienne fondée sur le droit et le respect mutuel que perd aujourd’hui la Palestine. Un homme d’Etat qui a su promouvoir, diriger et incarner le mouvement de libération nationale, et garantir l’unité nationale palestinienne.

La maladie et la mort ont frappé le président Arafat, après des décennies de lutte, alors que depuis trois ans l’armée d’occupation du gouvernement israélien le retenait prisonnier à l’intérieur de la Muqata’a, dans un pays assiégé, morcelé, colonisé, étouffé. Précisément parce que le Président Arafat représentait ce que rejette et redoute le gouvernement israélien : l’unité nationale et l’espoir d’une paix juste.

C’est précisément pour cela que les gouvernements israéliens successifs appuyés par l’administration américaine, ont cherché en vain à le délégitimer et à le marginaliser, élaborant, depuis Camp David en juillet 2000, la fable de " l’absence d’interlocuteur palestinien " pour négocier.

Là où Ehud Barak et Ariel Sharon entendaient obtenir la renonciation palestinienne au droit à l’autodétermination, au droit au retour, à un Etat indépendant sur les territoires occupés depuis 1967 avec Jérusalem pour capitale, le président palestinien, lui qui avait de longue date plaidé la reconnaissance réciproque entre les deux Etats, Israël et Palestine, défendait, une négociation fondée sur le droit international, dont il restait à élaborer les modalités d’application dans l’intérêt des deux peuples.

C’est précisément de ce refus israélien accompagné d’une outrancière intensification des confiscations, qui a motivé le soulèvement populaire, l’Intifada Al-Aqsa. Même par la guerre coloniale, par la terreur quotidienne, l’édification de murs d’annexion emprisonnant les populations, l’histoire montre que l’on ne détruit pas les aspirations d’un peuple à la liberté, à l’indépendance. Quels que soient les représentants que le peuple palestinien choisira, le gouvernement israélien devra l’admettre, et la société israélienne le comprendra : la sécurité ne naît pas de l’expulsion, de l’occupation, de la colonisation et de la guerre, mais de la paix.

L’AFPS tient à saluer le rôle de la France, qui a su accueillir le président Arafat pour tenter de lui prodiguer les soins, nécessaires mais inaccessibles en Palestine occupée.

La France et l’Union européenne, au moment du sommet européen, doivent jouer tout leur rôle pour la Paix au Proche-Orient.

Il s’agit, conformément aux recommandations de la Cour Internationale de Justice du 9 juillet dernier et au vote des 25 Etats membres de l’Union européenne à l’Assemblée Générale des Nations-Unies du 20 juillet, de faire pression efficacement sur Israël pour le démantèlement du mur érigé en Cisjordanie dont Ariel Sharon espère troquer l’annexion au moins partielle contre un hypothétique retrait par étapes de Gaza bombardée.

Il s’agit d’exiger la libération des prisonniers politiques palestiniens, de défendre des institutions palestiniennes indépendantes, dans une Palestine débarrassée de l’occupation.

Il s’agit rendant ainsi hommage à l’appel du président Arafat à la paix des braves de permettre à deux sociétés de vivre en paix et en sécurité dans deux Etats indépendants.

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