AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


-o- DOSSIER  PRISONNIERS  PALESTINIENS -o-

 

 

Rapports de Nadi al-asir al-filistini début mai 2005

Suite à la torture, un prisonnier perd l'usage de la parole

L'avocat de Nadi al-asir, Hussayn Sheikh, a déclaré que le prisonnier Muhammad Ali Rashayda, de Bethlehem, 35 ans, arrêté le 29 avril 2005 dans le camp de Atzion, a perdu l'usage de la parole après un choc nerveux, ayant été sauvagement battu par les soldats de l'occupation, sur la tête et près de l'oreille, bien qu'il soit blessé par balle.
Le prisonnier Rashayda a été touché lors de son arrestation par une balle dans sa jambe gauche, il a été transféré à l'hôpital Soroka, dans Beer Saba', la blessure a été cautérisée sans anesthésie. L'avocat a indiqué que l'état de santé du prisonnier est très mauvaise, qu'il est incapable de se débrouiller sans l'aide des prisonniers. Il est marié et père de 6 enfants.
Nadi al-asir en appelle à la Croix-Rouge pour une intervention rapide pour lui sauver la vie et le libérer.
4 mai 2005
 
Témoignages de prisonniers torturés dans les prisons de l'occupation israélienne
Plusieurs prisonniers détenus dans les centres d'interrogatoire, à Moskobiyya, Petah Tikva, Qaddoumim et Jalama ont témoigné avoir été torturés et maltraités lors de leurs interrogatoires par les officiers des renseignements israéliens.
Leurs témoignages ont été faits aux avocats de Nadi al-asir.
Malek Saïd Qaryouch, 18 ans, de Tulkarm, arrêté le 12 avril 2005, au barrage militaire de Tulkarm. Il est détenu dans le camp militaire de Qaddoumim. L'avocat Jamal Abatli rapporte qu'il a été agressé sauvagement par les soldats de l'occupation, qui l'ont frappé sur la tête avec une barre métallique, puis versé de l'eau glacée sur la tête. Il a été condamné à un mois de détention administrative.
2 - Jaber Aref Amis Abu Omar, 18 ans, de Salfit, arrêté le 18 avril 2005. Il a déclaré à l'avocat qu'il a été durement frappé par les soldats qui l'avaient attaché les mains derrière le dos, l'avaient posé sur le sol de la voiture, avant de le piétiner, de le battre et de l'insulter.
3 - Muhammad Fahmi Hamad, 24 ans, de Tulkarm, détenu dans la prison de Petah Tikva. Il a rapporté à l'avocat Hanane al-Khatib qui l'a visité dans la cellule dont elle a vu l'état sale, ressemblant à une tombe, et d'où se dégagent des odeurs nauséabondes, qu'il a subi le shabeh pendant de longues journées, avec interdiction de dormir et de se laver.
4 - Ahmad Fayez Saadi Hawamdé, 44 ans de Naplouse, détenu à Petah Tikva. Il a rapporté à l'avocat qu'il a subi le shabeh sur une chaise courte, les mains et les pieds attachés à l'arrière, ce qui a provoqué des douleurs au dos. Il a été insulté par les officiers. Il a été placé dans une cellule où aucun humain ne peut vivre, pour exercer des pressions sur lui.
5 - Layth Issa Izza, 44 ans, de Bethlehem, qui se trouve dans la prison de Moskobiyya. Il a déclaré à l'avocat Ma'moun Hashem qu'il a subi un interrogatoire dense et dur, qu'il a subi le shabeh sur une chaise, qu'il a été menacé d'arrestation de son épouse, qui est cancéreuse. Il a subi une dépression nerveuse lors des interrogatoires.
6 - Ali Mousa Nawawira, de Bethlehem, détenu à al-Moskobiyya. Il a déclaré à l'avocat que l'un des policiers israéliens l'a agressé en le sortant de la cellule, en le frappant sur tout le corps, sans aucune raison.
7 - Omar Muhammad Zayd, 25 ans, de Qalqylia, détenu à al-Jalame. Il a déclaré à l'avocat avoir été torturé. Les officiers l'ont obligé à porter le vêtement marron, sous prétexte que l'interrogatoire sera militaire, puis les officiers lui tiraient les cheveux, lui pressaient les bras afin de susciter des douleurs au dos, alors qu'il avait les deux mains attachées. Il a été mis dans une cellule où un ventilateur envoyait de l'air glacé, les murs sont noirs et l'ouverture dans le sol faisant office de toilette dégage des odeurs insupportables. Il a été interdit de se laver pendant une semaine.
4 mai 2005
 
Dans les prisons de Salem et de Gilboa (Shatta)
L'avocat de Nadi al-asir al-Filistini, Muhannad Kharaz, a visité la prison de Salem où se trouvent 50 détenus. Les prisonniers visités lui ont rapporté que plusieurs prisonniers sont extrêmement malades parmi eux, Jaafar Fawzi Abu Saleh, de Jénine, Naser Bassam Naser Hanini, de Beit Furik/Naplouse, Tha'er Daoud Sulayman Mansour, de Naplouse, le mineur Hassan Muhammad Ali Hashash, 15 ans, du camp Balata/Naplouse, Na'el Bani Awda, de Tamoun/Toubas, Jaber Ahmad Dalni, de Salfit.
Il a déclaré que le médecin de la prison ne vient que rarement, les prisonniers souffrent de surpopulation à l'intérieur des cellules, 7 à 9 prisonniers se trouvent dans chaque cellule, alors que la superficie est de 3mx2,5, ce qui oblige les prisonniers à dormir par terre. Les prisonniers sont interdits de se rendre aux toilettes que trois fois par jour.
Les prisonniers se sont plaints de la mauvaise qualité et quantité de nourriture, et plusieurs prisonniers souffrent d'hyper-tension car la nourriture est sans sel.
Dans la prison de Gilboa, l'avocat Raed Mahamid a pu visiter plusieurs prisonniers qui ont rapporté que plusieurs malades nécessitent des soins urgents comme Khaled Daraghme, de Toubas, Bahaa Omar Azzamn Abu Laymouna, du camp de Tulkarm, Firas Mufid Qarawa, de Naplouse. Les prisonniers se sont plaints de la poursuite des fouilles à nu lorsque les prisonniers sont emmenés au tribunal, des fréquentes provocations contre eux par les geôliers, des coups et agressions lors de leurs transferts. Le prisonnier Rami Saleh, de Tulkarm, a déclaré que les prisonniers sont obligés d'acheter leur nourriture à la cantine, que les cellules sont surpeuplées, que les prisonniers doivent dormir par terre, et les parents n'ont pas le droit de leur fournir des vêtements et affaires lors des visites.
 
Les prisonniers de Petah Tikva en grève de la faim
18 prisonniers du centre d'interrogatoire ont commencé une grève de la faim le 2 mai pour protester contre le refus de la direction de les transférer aux prisons centrales, étant donné que leurs interrogatoires sont finis. Certains prisonniers se trouvent dans le centre depuis 100 ou 120 jours. Les cellules dans les centres d'interrogatoire ne sont pas prévues pour que les prisonniers y restent longtemps : elles sont dépourvues de toute possibilité de vie humaine.
3 mai 2005

 

Source : Palestine en marche

 

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