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 Communiqué du
        comité de solidarité  
        5 septembre 2004
       
        Le comité de solidarité avec le prisonnier député Hussam
        Khadr et les prisonniers palestiniens a déclaré que la décision
        d'engager une grève illimitée de la faim, la détermination du son début
        et sa fin et les tactiques engagées sont des prérogatives des
        prisonniers eux-mêmes, eux seuls peuvent choisir les parties avec
        lesquels ils coordonnent, n'autorisant personne à parler en leur nom,
        du moins sans coordination avec eux. Le rôle des forces nationales et
        islamiques, ainsi que des institutions officielles et populaires et les
        comités de défense des prisonniers devant être avant tout de soutenir
        par tous les moyens les revendications des prisonniers.
       
        Le communiqué précise que la question des prisonniers palestiniens et
        arabes est une question politique d'abord, avant d'être humanitaire. Il
        s'agit d'une question nationale qui exige que l'on se batte pour elle,
        dans toutes les conditions et à tout moment, tant qu'un seul prisonnier
        demeure dans les prisons de l'occupation israéliene. Le communiqué
        affirme que la question des prisonniers n'est pas une question saisonnière
        avec laquelle le peuple palestinien se solidarise chaque fois que les
        prisonniers mènent une grève de la faim, mais il faut parvenir à une
        solidarité permanente car la souffrance des prisonniers ne peut
        s'achever qu'avec leur libération des prisons de l'occupation.
       
        Le communiqué a également indiqué que l'état de la solidarité
        officielle et populaire qui a accompagné les jours de la grève, menée
        par les prisonniers et les prisonnières, palestiniens et arabes, à
        partir du 15 août dernier, a été grandiose selon tous les critères.
        Elle a confirmé, au cas où il y avait des doutes, la place importante
        de la question des prisonniers pour le peuple palestinien et tous les
        hommes et femmes libres de ce monde, ainsi que la forte volonté et détermination
        de nos prisonniers, malgré l'arrogance de la direction des prisons. Ce
        qui confirme le rôle d'avant-garde joué par le mouvement des
        prisonniers et son rôle central dans la lutte de libération nationale
        palestinienne.
       
        Le comité a passé en revue les différents problèmes apparus au cours
        de cette grève, et s'est penché sur les questions suivantes :
       
        1 - l'attitude des prisonniers de la prison de Ascalan au 12ème jour de
        la grève, qui ont décidé de suspendre la grève, créant ainsi une brèche
        par rapport au mouvement unifié des prisonniers, ce qui a été utilisé
        par les médias à l'encontre des intérêts des prisonniers, suscitant
        des remous dans le mouvement de la solidarité. Le retour des
        prisonniers de Ascalan à la grève n'a pas complètement colmaté la brèche
        ouverte, tout en sachant exactement les conditions qui ont amené les
        prisonniers de Ascalan à prendre cette décision.
       
        2 - La guerre médiatique et psychologique menée par les médias israéliens
        dès le début de la grève a essayé de dénaturer la nature de la
        lutte et d'isoler la direction du mouvement. Ces tentatives avaient pour
        but de démoraliser la population en frappant ses symboles. Mais cette
        guerre médiatique a complètement échoué face à la conscientisation
        de nos masses.
       
        3 -  au 18ème jour de la grève,  les noms de la direction
        unifiée des prisonniers ont été dévoilés, suite à leur mise en
        isolement dans la prison d'Ofik puis à al-Jalama, pendant que la
        direction des prisons entreprenait des négociations avec les
        prisonniers, alors qu'elle le niait encore. Ces négociations ont abouti
        à l'accord de la direction des prisons sur certaines revendications,
        avant que les dirigeants du mouvement des prisonniers soient de nouveau
        transférés chacun à sa prison initiale. La suspension de la grève a
        été déclarée, les prisonniers étant autorisés à boire uniquement,
        jusqu'à l'obtention de toutes les revendications. Cette décision
        signifiait que la reprise du mouvement de la grève était encore
        possible si la direction des prisons n'appliquait pas ses promesses. La
        bataille continue d'ailleurs.
       
        4 - La précipitation de certains responsables palestiniens à déclarer
        aux médias que les prisonniers ont gagné et qu'ils ont arrêté la grève,
        alors qu'elle était seulement suspendue, sans attendre les nouvelles
        authentiques, a créé un trouble une fois encore dans le front de la
        solidarité, nationale et internationale, au moment où les prisonniers
        étaient entrés dans une phase trèus délicate de leur mouvement.
       
        Le comité de solidarité avec le prisonnier député Hussam Khadr et
        les prisonniers palestiniens a déclaré qu'il était nécessaire de
        poursuivre les actions de solidarité jusqu'à la parution d'un
        communiqué officiel de la direction des prisons affirmant leur position
        relative aux négociations avec la direction des prisons, les réalisations
        qui ont été accomplies, puis la fin de la grève ou le retour de
        nouveau à la grève car il s'agit de la décision des prisonniers
        d'abord. "Quant à nous", à déclaré le communiqué, nous
        devons simplement être prêts à leur assurer notre soutien et
        solidarité".
       Source: Liste Assawra | 
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