AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


-o- DOSSIER  PRISONNIERS  PALESTINIENS -o-

 

Communiqué de Nadi al-asir al-filistini, No. 095 07/10/2004

(club du prisonnier palestinien)

Umm Ibrahim Saadi et la longue attente

Jénine - correspondant de Nida' al-Quds

6 octobre 2004

 

 

Tous les matins, Umm Ibrahim se lève, attristée, pour préparer les enfants avant leur départ à l'école. L'un d'eux, Izzidine Bassam Saadi est loin, il est avec son père dans les prisons de l'occupation. Il est prisonnier administratif. Nawal Saadi, sa mère, dit : Depuis le début de la rentrée, je me morfonds, je pleure pour Izzidine qu'ils ont privé de ses études, pendant une année entière, rien que parce qu'il est le fils du combattant du Jihab Islamique, Bassam Saadi, que l'armée sioniste considère comme étant l'un des principaux chefs du mouvement. Izzidine a été arrêté juste après l'arrestation de son père, pour faire pression sur le père, moyen supplémentaire en plus de la torture qu'il a subie lors des interrogatoires, pendant trois mois.

 

Une détention, sans procès ni accusation

Umm Ibrahim se rappelle que les services de renseignements sionistes, lors de l'arrestation du Cheikh Bassam Saadi, l'avaient menacé d'arrêter tous les membres de sa famille, et Izzidine était la carte de pression sur lui pour qu'il fasse des aveux. Puis Izzidine a été transféré à la prison du Naqab, son arrestation s'est transformée en détention administrative, sans accusation, sans interrogatoire. Pendant toute sa détention, il n'a pas été interrogé. Lorsque son avocat a demandé au procureur militaire d'examiner les causes de son arrestation, étant donné qu'il est mineur et élève, et qu'il est nécessaire qu'il soit libéré, la demande de l'avocat a été repoussée, se cachant derrière le fait qu'il y a un dossier secret, qui nécessite son arrestation.

Umm Ibrahim ajoute que l'avocat a poursuivi quand même ses efforts, et a entrepris des démarches auprès des institutions juridiques et de défense des droits de l'homme, l'assocation des amis du prisonnier qui se trouve à Nasra (Nazareth) a exigé sa libération, en présentant une plainte au ministre de la police, affirmant que Izzidine est un enfant, ses deux frères ont été assassinés, Ibrahim et Abdel Karim, sa grand-mère Umm Bassam également ainsi que son cousin, un enfant, Bassam Ghassan Saadi, mais les autorités sionistes ont répondu à cela en renouvelant sa détention, deux fois de suite, violant ainsi tous les droits humanitaires, tous les traités internationaux. Depuis son arrestation, l'enfant Izzidine n'a pas reçu de viste, et il se trouve toujours dans la prison du Naqab.

 

Un an après, l'espoir de retrouver Izzidine

Un an après, au seuil de la nouvelle année scolaire, Umm Ibrahim a eu l'espoir de retrouver son fils, afin qu'il puisse réintégrer l'école. Mais la surprise a été dure, les autorités sionistes ont décidé de renouvelé encore sa détention, pour la troisème fois, pour 6 mois. Une fois de plus, Izzidine est privé de son droit le plus élémentaire en tant qu'enfant de poursuivre ses études.

Umm Ibrahim raconte avec amertume le choc qu'elle a reçu à l'annonce du renouvellement de la détention de Izzidine. De plus, ajoute-t-elle, les autorités sionistes empêchent les enfants en détention administrative de poursuivre leurs études en prison. "Je sens que nous sommes tous prisonniers dans les prisons sionihstes, ils nous ont détruit nos vies, les ont transformées en enfer. Mon mari, sheikh Saadi, est en prison et subit des conditions très difficiles, il est isolé dans une cellule à Gilboa - Shatta, nous ne pouvons pas le visiter, ni le contacter. La direction de la prison veut se venger de lui, elle a refusé que le père et le fils soient dans une même prison. La détention de sheikh Bassam est sans cesse renouvelée, sous des prétextes et accusations diverses.

Dans le souvenir des martyrs et des membres de la famille arrêtés, Umm Ibrahim vit avec sa famille dans le camp de Jénine, et ce qui la chagrine surtout maintenant, c'est l'absence de Izzidine. Elle dit : "l'occupation m'a privée de mes deux fils, ils sont tombés martyrs, il m'a privé de mon mari, qui est injustement arrêté, et il m'a privé de mon fils, l'aîné.

C'est pour cela que je voudrais lancer un appel  à toutes les associations humanitaires et les associations internationales pour qu'elles fassent pression et réclamer la libération de mon fils Izzidine, car nous avons besoin de lui, et il est détenu sans aucun motif, il n'a pas été jugé. C'est une immense injustice. Jusqu'à quand le monde va-t-il continuer à se taire devant toute cette inustice?

Nadi al-Asir al-Filistini (Club des prisonniers palestiniens)

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