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 Après
      le grand incendie et le martyre du jeune Abou Mogassabe : les captifs d’Al-Naqab sonnent l’alarme du danger. Leurs familles sont inquiètes de cette série d’intimidations quotidiennes menaçant leur vie 
 Naplouse
      - CPI Les
      problèmes des captifs palestiniens internés dans la prison du désert
      d’Al-Naqab n’ont pas pris fin après le grand incendie qui avait ravagé
      une de leurs divisions. Un autre événement tragique vient de les choquer
      encore plus. Un de leurs collègues vient de perdre la vie en raison
      d’une négligence médicale préméditée de la part de
      l’administration pénitentiaire sioniste. Si
      les détenus palestiniens sont sortis indemnes du sinistre de
      l’incendie, il y a eu beaucoup d’autres effets négatifs de cet
      incendie qui avait ravagé cette prison. Le captif Ra’fat Nassif décrit
      la situation après le sinistre en disant : « Les
      détenus de la division brûlée deviennent une sorte de sans abris. Ils
      ont perdu tous leurs outils personnels qui les aident à supporter leur
      quotidien. Leur cri et leurs frappes sur les portes pour sauver la vie du
      captif Djawad Abou Mogassib n’ont rien donné, ce qui représente pour
      eux une deuxième catastrophe ». Nassif
      décrit les moments de la tombée en martyre de leur collègue Abou
      Mogassib de la façon suivante :          
      « Lorsque les captifs ont trouvé leur collègue inanimé,
      ayant perdu connaissance, ils se sont précipités vers les portes de leur
      division. Ils les ont ébranlé, ont frappé dessus et crié en demandant
      à l’administration de la prison : "Nous voulons un médecin".
      Mais, tous leurs cris se sont volatilisés dans la chaleur du désert à
      l’exemple de leurs cris de terreur que nous avions lancé lorsque les
      tentes de captifs brûlaient la semaine dernière ». Une
      carte d’identité dans une attestation de décès Le
      jeune captif Djawad Adel Abou Mogassibe est un habitant du village de Wadi
      Al-Salqa, à l’est de la ville de Dire Balah, au milieu de la bande de
      Gaza. Il est à peine âgé de dix-huit ans. Les forces de l’occupation
      sionistes l’avaient arrêté au cours du mois de décembre 2002. Il
      n’avait que seize ans lorsque les Sionistes l’avait emprisonné pour
      une période de trente trois mois. Il
      ne lui a restait que deux mois seulement pour qu’il voit la liberté,
      pour qu’il profite de la vie de l’extérieur. Bien
      que les autorités de l’occupation sioniste aient su que Djawad
      souffrait du rein, elles n’ont arrêté de le torturer pendant les
      interrogations. Cela a considérablement aggravé son cas. Il était trop
      jeune pour supporter tout cela, ainsi que les conditions inappropriées de
      la prison et le manque d’un soin adéquat de son cas. Ce
      n’est pas le premier cas Selon
      les sources du ministère palestinien des captifs et des libérés, le
      nombre de martyrs parmi les captifs palestiniens, depuis l’occupation, a
      atteint 181. 40 d’entre eux ont perdu la vie dans ces dernières années
      dont le captif Bashar Bani Oda. Lui aussi est tombé en martyre dans la
      captivité, dans la prison sioniste de « Jalbou' », il y a environ un
      mois. Le
      danger, d’après le ministère palestinien des captifs et des libérés,
      c’est qu’il y a environ mille captifs palestiniens souffrant de
      maladies chroniques et dangereuses. Ils risquent de perdre la vie à un
      moment ou un autre. Ils ne profitent d’aucun soin approprié ou
      d’aucune intervention chirurgicale dont ils ont besoin. De plus, une
      centaine de captifs sont annuellement utilisés comme des cobayes pour
      tester de nouveaux médicaments. Certains de ces captifs y laissent leur
      vie après leur libération, souvent à cause du fait que les médicaments
      expérimentés étaient dangereux et concernaient de graves maladies. Crainte
      et inquiétude Ce
      qui vient de se passer dans la prison du désert de « Al-Naqab » a
      provoqué un état d’inquiétude chez les captifs palestiniens. Ils
      craignent désormais pour leur destin et leur vie. Le journaliste captif
      Sammi Al-‘Assi exprime cette inquiétude en disant :          
      « La situation est horrible et très dangereuse. Les feux auraient
      avalé les corps des captifs palestiniens, il y a une semaine. Personne
      n’a réagi pour les sauver. Et hier, il aurait été possible de sauver
      la vie d’Abou Mos’ab, si l’administration avait réagi dans les
      temps. Ainsi, comment les captifs peuvent ressentir la sécurité,
      notamment s’ils étaient en face d’un problème plus grand encore ? » Al-‘Assi
      ajoute que l’administration pénitentiaire sioniste pratiquent la
      politique de négligence dont et surtout médicale. Il dit :          
      « Elle devient notre premier ennemi, la négligence médicale.
      Le captif malade est face à la mort sans aucun recours. Ses collègues,
      eux aussi, ont le sentiment de mourir lorsqu’ils se trouvent devant leur
      frère qui est en face de la mort en ne pouvant rien faire pour sauver sa
      vie. Lorsqu’un des malades arrive à moment fatidique, nous n’avons
      qu’à aller vers le portail pour demander de l’aide, un médecin.
      Cependant, nous n’aurons que des sentiments glaciaux inimaginables de la
      part des soldats gardians ». Le
      captif palestinien Djamel Hadaïda a été témoin de l’incident d’une
      division de la prison du désert de « Al-Naqab ». Il dit :          
      « Les flammes auraient brûlé nos corps. Où allons nous,
      nous sommes dans une prison ? Et les soldats étaient près des
      portails et portaient les clés. Ils nous regardaient impuissants devant
      le feu sans rien faire pour nous sauver. Ils ont perdu tout sentiment
      humain. Ils ne s’intéressent qu’à une chose : c’est que nous
      n’échappons pas. Nous n’avions que quelques mètres seulement comme
      marge en face du feu ravageur ! ». L’association
      des Partisans du Captif, dans la ville de Tulkaram, affirme que les
      captifs palestiniens sont de plus en plus en vrai de danger de vie. Son
      avocat Sohaib Al-Badoui, en commentant ce qui s’était passé dans la
      prison du désert de « Al-Naqab », dit :          
      « Nous sommes un établissement qui s’intéresse aux
      affaires des captifs. Nous avons des informations affirmant que la prison
      de « Al-Naqab » n’est plus valable pour recevoir des
      captifs. Toutes ses conditions sont menaçantes de mort. Les captifs y
      sont en face de la mort à n’importe quel moment ». Al-Badoui
      est d’accord avec les captifs palestiniens de cette prison sur le fait
      que les Sionistes abusent dans leur politique de négligence. Il souligne :          
      « Ils ne traitent pas les captifs comme des êtres humains.
      Des êtres qui ont le droit à la vie, même à l’intérieur de la
      prison. Ils ne donnent aucune valeur à la vie du prisonnier. S’il tombe
      malade, il n’a besoin, pour eux, d’aucun soin, même si sa maladie est
      dangereuse et peut venir à bout de sa vie. S’ils (les Sionistes) voient
      que les affaires d’un détenu brûlent, ils ne font rien. Dans tous les
      cas, il n’est qu’un prisonnier qui n’a le droit à rien ». Leurs
      familles souffrent aussi Les
      familles des captifs palestiniens internés dans les prisons de
      l’occupation sioniste souffrent, elles aussi, de cet état de peur et
      d’une grande inquiétude. Leur représentante dans le département de
      Naplouse Nagam Al-Khayatt note :          
      « Ce qui se passe dans la 
      prison du désert de « Al-Naqab » est pire encore que ce qui se
      passait au moyen-âge. Nous ne comprendrons jamais pourquoi le monde
      civilisé reste muet face à tous ces assassinats lents de la part d’un
      pays en forme, à l’encontre de toutes les lois et les législations
      internationales concernant les droits de l’homme qui accordent à
      l’homme le droit de vivre. Ce qui se passe dans cette prison est tout
      simplement un assassinat lent et collectif. Et nous ne trouvons personne
      qui veut faire la moindre chose pour les protéger ». Al-Khayatt
      décrit la situation dans la  prison
      du désert de « Al-Naqab » en disant :          
      « La négligence médicale est leur pire ennemi (des
      prisonniers palestiniens dans les prisons sionistes). Ils n’ont le droit
      à aucun soin médical, à aucune surveillance médicale. Celui qui a
      besoin d’une intervention chirurgicale n’a aucun suivi. Et celui qui
      perd sa vie à cause de cette négligence tombera vite dans l’oubli
      comme un dossier qui se referme non comme une vie humaine qui est partie
      avant l’heure de façon préméditée ». L’histoire
      de la peur dans laquelle vivent les captifs palestiniens de la prison du désert
      de « Al-Naqab » ne prend fin avec le départ prématuré d’un des
      leurs où par l’écriture de quelques lignes décrivant leurs
      souffrances. Cette malheureuse histoire ne se termine que par de vraies
      mesures, des mesures concrètes mettant fin à toutes ces pratiques
      inhumaines. Mais, on ne voit rien de tout cela à l’horizon ! 
 Source
      : Palestine info 
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