AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


-o- DOSSIER  PRISONNIERS  PALESTINIENS -o-

 

Communiqué de Nadi al-asir al-filistini, No. 116  11/12/2004

(club du prisonnier palestinien)

Un officier de la prison dévoile les prisonnières et déchire leurs vêtements
Les traces des coups sont visibles sur les corps des prisonnières
Les prisonnières dorment sur le sol, trempées après avoir été aspergées d'eau froide

La représentante des prisonnières de Telmond, Amina Mona, qui a reçu son avocat Raed Mahamid, a déclaré qu'elle a été punie lors de la dernière agression sur les prisonnières, et qu'elle se trouve en isolement depuis le 28 novembre. Elle dort sur un matelas de 10 cm d'épaisseur installé sur le sol, trempé d'eau, la cellule étant privée de toilettes, avec juste un trou dans le sol, où les rats ont trouvé refuge. Elle a affirmé que la cellule est froide, humide, et l'air qui s'y trouve est semblable à celui d'une tombe.

Concernant la dernière agression menée par les soldats, elle raconte : les soldats ont investi les cellules, ont sorti les prisonnières et les ont aspergées d'eau froide, à haute pression, elles ont également été aspergées par le gaz, frappée. Leurs affaires ont été aspergées d'eau, et ensuite, les prisonnières ont été obligées de dormir sur leurs matelas trempés, avec des vêtements également trempés.

Par ailleurs, Amina Mouna a déclaré que les soldats ont sauvagement agressé les prisoninères, déchirant leurs voiles et leurs vêtements, comme cela s'est passé avec Sana' Amrou, Rabi'a Hamayel. Les prisonnières lancent un appel au monde, notamment arabe et musulman, pour qu'elles puissent être protégées.

Sur sa situation, Amina Mouna a déclaré qu'elle a été battue, qu'elle a subi le shabeh pendant 24 heures, attachées à un lit, dans une pièce infestée de gros rats qui sautaient sur son corps. Elle a été interdite d'utiliser la salle de bain pendant toute cette période. Elle affirme souffrir des coups qu'elle a reçues sur tout son corps et ne pas pouvoir remuer les doigts de sa main gauche, à cause des coups sauvages qu'elle a reçues, "si sauvage qu'on dirait qu'il y a des vengeances personnelles à accomplir", "l'officier Walid Umaydan m'a tiré par les cheveux et m'a jetée sur le sol de manière sauvage et inhumaine".

L'avocat Mahamid a déclaré que la situation des prisonnières dans Telmond est très critique, et qu'il est urgent que les associations humanitaires et internationales interviennent. Il a rencontré la prisonnière A'isha Ubayat, de Bethlehem, qui souffrait de l'oreille il y a deux mois, et qui n'a toujours pas été soignée. Au contraire, le mal a empiré à cause des coups sauvages portés par les soldats. L'enfant Nour a également été puni, puisqu'il n'a pas son lait depuis une semaine, cet enfant pleure toujours parce qu'il a mal et faim, et il a été aspergé d'eau froide et de gaz de la même manière que les prisonnières.

La prisonnière A'isha Ubayat a déclaré que plusieurs prisonnières ont été battues, alors que le racket financier, 1000 shekels pour chaque prisonnière, fonctionne. De plus, les prisonnières sont actuellement interdites des visites et de courrier.

Parmi les prisonnières rencontrées par l'avocat, Fayrouz Marasil du camp de Balata, qui ne peut remuer son pied gauche, les responsables de la prison refusent de la soigner, et l'accusent actuellement d'avoir lancé de l'huile sur l'officier, elle a été battue.

Par ailleurs, la direction de la prison avait procédé à des transferts parmi les prisonnières, les mineures ont été placées près des femmes israéliennes prisonnières de droit commun, ce qui cause des craintes pour elles. Et lors de la dernière agression, les autorités pénitentiaires ont menacé de procéder à des transferts concernant 15 autres prisonnières, si elles mènent une grève de la faim pour protester contre les agressions subies.

A Telmond, les prisonniers mineurs ont protesté contre les agressions subies par les prisonnières, la direction de la prison a alors agressé les mineurs, les aspergeant de gaz et d'eau froide également, et plusieurs des mineurs ont également été frappés.

La prisonnière Tahani Hafnawi qui est du camp de Balata, rencontrée par l'avocat Mahamid, a expliqué qu'elle a été battue à la tête alors qu'elle est gravement blessée, ajoutant que les prisonnières "ont déclaré la grève de la faim pendant 5 jours" mais qu'elles l'ont suspendue tandis que la direction de la prison a intensifié les provocations et les agressions, ainsi que les menaces de transfert. "Les soldats ont menacé la prisonnière Ahlam Salah de Bethlehem, qui souffre d'un mal de tête permanent et de maux au dos, en lui mettant l'arme sur la tempe, en lui faisant entendre des aboiements lui disant que les chiens pourraient se retrouver dans sa cellule. Elle s'est mise à crier, ce cri ayant été entendu par un prisonnier mineur, qui s'est aussitôt mis à crier, pour alerter les autres et lui signifier qu'elle n'est pas seule.

Les prisonnières ont déclaré à l'avocat qu'elles manquent de denrées alimentaires, de vêtements d'hiver, de couvertures, et d'argent.

L'avocat a pu rencontrer également les prisonnières Arij Shahbari, Su'ad Abu Hamad, Firyal Jaara, Arine Ahmad, Amal Akhras, Shafa Qudsi, Wajed Naser, Ikhlas Abu Su'ud, Khawla Hashash, qui a été interdite de visite pendant 3 mois, Intissar Abu Mustafa.

Nadi al-Asir al-Filistini (Club des prisonniers palestiniens)

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