Le martyr Fawwaz Sa'id Hassan al-Bulbul, 27 ans, de Tulkarm, tombé le 16 septembre dernier dans la prison de Meggido, après avoir subi une crise cardiaque aigüe, est le cinquième prisonnier à être décédé en prison à cause de la négligence médicale depuis le début de l'Intifada al-Aqsa.

Les autres prisonniers martyrs décédés pour les mêmes raisons, sont:
1 - Walid Muhammad Issa Umru, 34 ans, de Doura, al-Khalil, décédé le 19 février 2003, dans la prison de Nafha. Il souffrait d'une crise pulmonaire et n'a pas reçu de soins. Les complications médicales ont conduit à son martyre.
2 - Hassan Abdul Salam Jawabira, 12 ans, du camp al-Arroub, al-Khalil. Il est décédé le 28 mai 2002, dans la prison de Meggido. Il souffrait de maladies psychologiques et d'un état dépressif très fort, après les sévices et tortures subies, ainsi que la pression pyschologique dans la chambre des traîtres au cours de son interrogatoire. Son état de santé a gravement chuté, mais il n'a pas été soigné.
3 - Anas Kamel Mustapha Musalima, 18 ans, de Doura, al-Khalil, décédé le 9 mars 2002, dans la prison de Ascalan. Il souffrait de graves blessures ayant été touché par balles avant son arrestation, mais il n'a pas été soigné de façon appropriée.
4 - Bashir Uways, 27 ans, du camp de Balata, Naplouse, décédé le 8 décembre 2003, dans la prison de Meggido. Son état de santé s'est brusquement détérioré, provoquant une crise cervicale qui a mené à son décès.

 Face à cette situation, Nadi al-asir réclame l'intervention des organismes de l'ONU, la constitution de commissions d'enquête sur l'état de santé des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.Tout en faisant porter l'entière responsabilité aux forces d'occupation israélienne du décès des prisonniers, il considère qu'il s'agit d'une politique systématique des forces d'occupation visant à démolir le prisonnier, comme l'a si bien indiqué récemment le ministre israélien de la santé, refusant d'admettre les prisonniers palestiniens dans les hôpitaux israéliens. De plus, les cliniques dans les prisons sont dépourvues de médecins spécialisés, de médicaments et les seuls remèdes fournis visent à calmer les douleurs.

La dégradation de la situation à l'intérieur des prisons constitue une menace pour la vie des prisonniers : la nourriture livrée étant très mauvaise, la violence exercée ainsi que les gaz injectés lors de la répression, le manque croissant des produits d'entretien et des vêtements, les diverses pressions psychologiques contre les prisonniers.