AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


-o- DOSSIER  PRISONNIERS  PALESTINIENS -o-

 

 

Décès d'un prisonnier à Gilboa
 
Dernière minute : Bashar Aref Bani Awda, prisonnier palestinien de 26 ans, de la ville Tamoun/ Toubas, est décédé dans des conditions obscures ce jeudi matin, dans la prison de Gilboa. Les prisonniers se sont levés à 5 h du matin pour la prière de l'aube. Ils ont essayé de réveiller leur compagnon, mais il était décédé. Un médecin est venu constater le décès.
Le prisonnier avait été condamné à 4 ans et dix mois de prison. Il avait été arrêté le 7 juin 2004 et appartenait à la police palestinienne, selon le communiqué de Nadi al-asir al-Filistini. Onze prisonniers sont tombés martyrs depuis le début de l'Intifada al-Aqsa.
 
 
Le conseil municipal de la ville de Qalqylia, en Cisjordanie, a protesté contre le renouvellement de la détention administrative, pour la septième fois consécutive, de 4 mois, de sheikh Qawas. Il est en détention administrative depuis 30 mois, après avoir arrêté dans sa maison.
Le conseil municipal considère que le renouvellement de la détention de cheikh Qawas est une violation flagrante de la situation d'accalmie, affirmant que ce renouvellement est une punition collective des habitants de la ville qui ont l'ont élu pour présider la municipalité.
Le conseil a appelé les institutions concernées d'agir pour exiger la libération immédiate de leur maire, cheikh Qawas et de tous ses frères prisonniers, dénonçant cette mesure inhumaine et les pratiques de l'occupation israélienne.
Le conseil a appelé les ambassadeurs et les consuls des pays arabes, musulmans et étrangers ayant des représentations auprès de l'Autorité Palestinienne a faire pression sur le gouvernement de l'occupation pour respecter les résultats des élections. Cheikh Qawas a été élu, il y a plus d'un mois, au cours des élections municipales de la ville de Qalqylia, à la présidence de la municipalité.
 
 
Nadi al-asir al-Filistini : rapport du 22 juin 2005
L'avocat de Nadi al-asir Fahmi Shuqayrat a rapporté que le prisonnier palestinien Salame Muhammad Hassan Rashayda, de Bethlehem, âgé de 30 ans, a perdu la vue après avoir été soumis à une torture sauvage menée par les servives de renseignements, dans le centre de détention de la prison de Ascalan.
Maître Shuqayrat, qui a visité le prisonnier, a déclaré que l'état de santé du prisonnier est critique, il a été soumis à l'interrogatoire pendant 40 heures d'affilée, plusieurs fois. Il a longuement souffert des yeux avant de perdre la vue. Mis dans sa cellule, il a commencé à crier qu'il ne voyait plus rien. Les autres prisonniers l'ont entendu, ils ont appelé les gardiens réclamant un médecin, mais aucun médecin n'a été amené, aucun soin ne lui a été donné. Au contraire, les gardiens se sont mis à l'accuser de mensonge.
Le prisonnier Rashayda a été arrêté le 7 mai 2005 après raid de nuit par l'armée d'occupation sur sa maison, au cours de laquelle les affaires personnelles et les meubles ont été détruits. Il a été emmené au centre Atzion et accusé par les services de renseignements de trafic d'armes.
Le prisonnier souffrait des yeux avant son arrestation.
 
Arrestations collectives dans la province de Bethlehem
Les forces de l'occupation ont mené une vaste opération d'arrestation la nuit du 21 juin dernier, dans la province de Bethlehem, des membres du Jihad Islamique. Les militants ayant été arrêtés sont : Zayd Mahmoud Hassan Taqatqa, 18 ans, de Beit Fujjar
Muhammad Raghib Muhammad Diriya, Shawahira Sharqiyya, Muhammad Jamal Jabir As'ad, d'al-Ratas, Muhammad Hussayn Harmas, de Bethlehem, Ahmad Hassan Muhammad Soumane, de Bethlehem.
Selon les familles des Palestiniens arrêtés, les soldats ont démoli les contenus des maisons qu'ils ont attaqués pour mener ces arrestations, faisant entrer des chiens sauvages pour les fouilles.;
 
Selon les avocats de Nadi al-asir, les autorités carcérales de Ofer nient détenir des prisonniers alors que les rendez-vous avec les avocats avaient été fixés.
Il s'agit des prisonniers Khaled Abdellah al-Khatib, 'Izzat Tawfiq al-Khatib, Shadi Raed Dhiab, Muhammad Raddad, Rabi' Samir Shalabi.
L'avocat a réussi à visiter un seul prisonnier, qui est Nawaf Sulayman Mubarak Sawarka, 23 ans, de la province de Bethlehem, qui a été condamné à 6 mois administratif. Il a affirmé que les autorités de la prison poursuivent leur politique de négligence médicale envers les prisonniers malades. Un seul médecin dentiste passe une fois toutes les deux semaines et au lieu de soigner, arrache les dents. Il a aussi déclaré que les prisonniers Ali Amouri et Muhammad Rashayde doivent être immédiatement soignés.
D'autre part, il a indiqué que les cellules sont surpeuplées, et qu'il manque des produits d'entretien, provoquant la prolifération des insectes et des bêtes. La direction de la prison poursuit ses provocations envers les prisonniers, mettant en isolement les prisonniers pour les motifs les plus futiles.
Concernant les jeunes qui passent l'examen du Tawjihi en prison, la direction de la prison a privé 300 prisonniers de passer cet examen. Pour ceux qui l'ont passé, les geôliers n'ont pas cessé, tout au long de leur examen, de les déranger afin de les empêcher de passer cet examen dans des conditions "normales".
 
Dans la prison de Gilboa - Shatta, l'avocat Raed Mahamid a rencontré quelques prisonniers qui ont fait état de la présence de nombreux malades non soignés, comme Ahmad Abdel Qader Ibrahim Salim, de Salfit, qui souffre de plusieurs blessures par balles, Khaled Ahmad Hassan Bazra, de Naplouse, qui souffre d'inflammations aux oreilles depuis plus d'un an et Tawfiq Ahmad Tawfiq Rabay'a, de Jénine, qui avait été emmené à l'hôpital de la prison de Ramleh pendant douze jours et ramené en prison sans poursuivre les soins nécessaires.
L'avocat a noté la prolifération des maladies de peau parmi les prisonniers à cause de l'état insalubre des cellules mais aussi avec la chaleur, le manque d'aération et l'absence de produits d'entretien.
Quant au prisonnier Tawfiq Ahmad Tawfiq Rabay'a, de Jénine, il a transmis une lettre en son nom et au nom des prisonniers du Fateh demandant que les élections législatives palestiniennes soient tenues rapidement, ainsi que le congrès du Fateh, pour lequel ils demandent que les prisonniers aient des représentants.
 
L'isolement dans les prisons  israéliennes : une politique criminelle
Exemple : le prisonnier Mu'tazz Hijazi, d'al-Quds, en isolement depuis plus de trois ans.
 
Le prisonnier Mu'tazz Hijazi, de la ville d'al-Quds, se trouve en isolement dans la section Eshel, de la prison de Beer Sabaa, depuis plus de trois ans. Il a subi plusieurs incarcérations en isolement depuis son arrestation, provoquant chez lui des troubles psychologiques assez importants. Son état de santé s'est détérioré du fait de son isolement dans des cellules souterraines et des provocations répétées des geôliers.
Selon ses frères, le prisonnier Mu'tazz Hijazi doit être immédiatement emmené à l'hôpital et mis dans des conditions appropriées à son état de santé.
 
La politique de l'isolement dans des cellules individuelles est l'une des plus dangereuses auxquelles les prisonniers sont soumis, les prisonniers isolés étant enfermés dans des cellules sombres, moisies, coupés du monde extérieur. La direction des prisons enferment les prisonniers en cellules individuelles pour 6 mois ou un an, mais des prisonniers comme Mustafa Doudine, Hassan Salame, Ahmad Shoukri et Zahir Jabbarine sont enfermés depuis de nombreuses années. Zahir Jabbarine a mis en garde contre cette politique menée par les autorités des prisons, en adressant une lettre à Abu Mazen lui demandant d'intervenir pour les faire sortir de cet enfer, considéré comme l'antichambre de la mort lente, affirmant que l'isolement conduit à la folie et à des maladies nerveuses chez les prisonniers.
Les prisonniers isolés subissent des pressions de la part des geôliers qui émettent des cris, imitant divers animaux, ou qui mettent la musique à fond lorsque les prisonniers sont en recueillement pour la prière ou la lecture du Coran.
15 prisonniers sont actuellement isolés dans les cellules. A Beer Saba', à la section Ohali Kedar : Abdallah Barghouty, Ahmad Moghrabi, Nizar Ramadan, Jamal Abu Haiga, Ahmad Shukri, Ya'koub Hamad, et à la section Eshel : Mu'tazz Hijazi, Mazen Malsa, Hani Jaber, Mahmoud Issa, Muhammad Ahmad Hajj Salih, Hasan Salame, et à la prison de 'Ascalan, section de l'isolement : Moussa Doudine, Muhammad Jaber Abdo, Bassam Sa'di.
 
Rapport de Nadi al-asir du 19 juin
Le prisonnier palestinien, Ali Muslimani, a rapporté à l'avocat de Nadi al-asir Fawaz Shaloudi, qui a rendu visite à plusieurs prisonniers de la prison de Nafha, que la direction de la prison a entrepris de construire deux nouvelles sections dans cette prison, pour contenir 300 nouveaux prisonniers, alors que l'ancienne section ne pouvait contenir que 750.
Le prisonnier Muslimani a également affirmé que la direction de la prison a interdit à plusieurs prisonniers de se présenter aux examens du Tawjihi (bac), seuls 50 parmi les 350 ont pu le passer. Cette interdiction est purement arbitraire, a-t-il ajouté, réclamant l'intervention de la Croix-Rouge Internationale et du Ministère des Prisonniers pour faire face à cette politique barbare qui prive les prisonniers de leur droit à l'instruction.
 
Des forces spéciales mènent des raids contre les prisonniers.
Le prisonnier a également rapporté que la situation se dégrade avec l'intensification des pressions de toutes sortes sur les prisonniers, prenant le prétexte d'une information selon laquelle les prisonniers auraient reçu 30 téléphones. Les fouilles des cellules sont entreprises assez souvent, et même en pleine nuit, par des forces spéciales, équipées de tuyaux à gaz et masquées comme si elles allaient à la guerre. Lorsque ces forces pénètrent dans les cellules, les prisonniers sont menottés et transférés ailleurs, le temps que ces forces mettent sens dessus dessous toutes les affaires des prisonniers.
Les parents des prisonniers n'échappent pas à ces mesures sauvages, puisque la mère d'un des prisonniers, Riad Abu Ahour, a été obligée de démonter un appareil médical lors des fouilles.
Les geôliers proclament régulièrement l'état d'urgence dans la prison, ce qui signifie que les prisonniers sont enfermés dans les cellules, pendant toute la période de l'entraînement des forces spéciales, qui émettent des cris de guerre, ce qui a pour but de mettre les prisonniers dans un état d'angoisse permanente.
 
 
Soutenez et participez à la campagne pour la libération de tous les prisonniers palestiniens et arabes dans les prisons israéliennes.
Demandez les plaquettes d'information, diffusez-la massivement, faites connaître les conditions inhumaines dans lesquelles sont enfermés les Palestiniens.
Campagne lancée par plusieurs associations en France et en Europe, dont l'association Palestine en marche.
Pour demander des plaquettes, écrire à palestine_en_marche@yahoo.fr

 

Source : Palestine en marche

 

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