| AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP | |
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          Fadwa, de Naplouse
         Les
          prisonnières de la province de Naplouse  Elles représentent 30% de l'ensemble des prisonnières. 
          Dans les prisons israéliennes, se trouvent encore des milliers de
          prisonniers palestiniens, dont plus d'une centaine de prisonnières.
          Celles qui viennent de la région de Naplouse représentent la part la
          plus importante, en comparaison avec les autres provinces.
         
          prison de Ramleh et plus récemment celle de Telmond enferment 31
          prisonnières de la province de Naplouse, si l'on excepte celles qui
          viennent d'être libérées, 5 jeuneds filles mineures et trois
          femmes, qui ont été privées des années de la chaleur familiale et
          de la liberté pour croupir sous l'humiliation et la répression imposées
          par les geôliers israéliens.
         
          Que ce soit pour la prisonnière Su'ad Hilmi Abdel Fattah Ghazal qui a
          été arrêté le 13 décembre 2003, près de son village natal,
          Sabastia, au nord de Naplouse, accusée d'avoir poignardé un colon,
          ou Malak Ziyad Mahmoud, étudiante en architecture à l'Université
          nationale d'al-Najah, arrêtée dans sa maison familiale le jour de la
          fête al-adha, le 20 janvier 2005, accusée d'avoir eu l'intention de
          mener une opération martyr.
         
          La plupart d'ailleurs des prisonnières ont été arrêtées pour
          cette accusation, qui semble être une marque déposée sur le dossier
          des prisonnières. Et pourtant, leurs condamnations ne correspondent
          pas aux accusations que ne connaissent en fin de compte que celui qui
          gère et gouverne, l'occupant israélien. Les durées des peines
          varient d'une accusée à l'autre, selon la capacité de l'officier
          interrogeant à exercer un chantage sur elles pendant la période
          des interrogatoires. Amira Sa'id Abu Dhra' a été condamnée à 20
          mois de prison et une amende de 3000 shekels, alors que le
          tribunal militaire de Salem a condamné Rim Hamdane à 32 mois de
          prison et 4000 shekels d'amende, à deux ans de prison pour Khaoula
          Abdallah Sulaiman Hashash du camp Balata, et dont la peine s'achève
          bientôt. Ce même tribunal a condamné Fatima Fayez Hajj Muhammad à
          4 ans et 7 mois de prison et une amende de 3000 shekels, Ruwayda Ahmad
          Tawfiq Rabay'a à 22 mois de prison, Ramah Abdel Majid Habayeb à 32
          mois de prison et une amende de 2000 shekels. Le tribunal militaire a
          condamné la jeune mineure Samah Khalil Ahmad Ali Abdallah, 16 ans, à
          5 ans de prison, dont deux et demi en sursis, avec une amende de 3000
          shekels. Sa soeur Ayyam Khalil Ali Abdallah Allah, 20 ans, qu'ils ont
          considérée complice, a attendu la prononciation de la peine, qui a
          été plusieurs fois ajournée, pour être finalement fixée au 6 mars
          prochain.
         
          Les deux collègues de l'université nationale d'al-Najah, Adila
          Hassan Muhammad Jawabira et Lina Sidqi Muhammad Jawabira (23 ans)
          attendent leur jugement prévu le 3 mars 2005, accusées
          d'avoir eu l'intention de mener une opération martyre, comme le répètent
          tout le temps les autorités de l'occupation, bien qu'elles aient
          comparu plusieurs fois devant le tribunal militaire de Salem. Elles
          seront accompagnées de Linane Youssef Moussa Abu Ghalem (24 ans),
          veuve du martyr Amjad Mlitat.
         
          Alors que les condamnations varient contre celles que les autorités
          de l'occupation accusent d'avoir eu l'intention de mener des opérations
          suicides à l'intérieur de l'Etat d'Israël, les condamnations contre
          les autres prisonnières de Naplouse accusées pour d'autres actes
          varient aussi entre la perpétuité et 5 ans de prison. Latifa
          Muhammad Abu Dhra', 40 ans, mère de sept enfants a été condamnée
          à 35 ans de prison accusée d'avoir aidé des personnes recherchées
          et de leur avoir fourni des explosifs, alors qu'Iman Muhammad Hassan
          Ghazzaoui, 30 ans, mariée et mère de Jihad et Samah, arrêtée à
          Tel Aviv le 3 août 2001 lorsque, selon les autorités israéliennes,
          elle tentait de mettre des explosifs dans un des quartiers de la région,
          elle a été condamnée à 13 années de prison sachant que son mari,
          Shaher Abdel Rahim, 33 ans, a été arrêté à un barrage le 19 août
          2001 et a été condamné à 18 ans de prison et six mois. Le frère
          du mari du mari a également été arrêté dans la même affaire le
          29 mars 2002, ce qui laisse la mère de Shaher seule pour s'occuper de
          ses petits-fils dans des conditions psychologiques difficiles étant
          donné l'absence de leurs parents.
         
          Quant à Sabirin Sulayman Abu Ammara, 22 ans, arrêtée le 25 novembre
          2003 pour avoir eu l'intention de mener une opération martyre en
          tuant des innocents, elle est condamnée le 8 juillet 2004 à neuf ans
          de prison dont 3 avec sursis.
         
          Faten Muhammad Kayed Daraghmeh, 30 ans, mère de 7 enfants, le plus âgé
          Muhmmad a 13 ans et la plus jeune, Noura, un an et demi, a été arrêté
          le 16 avril 2004 près de la colonie d'Ariel, accusée de porter des
          explosifs pour les mettre près de la colonie. Le 13 octobre 2004,
          elle est condamnée à 8 ans et demi de prison dont 3 avec sursis.
          Quant à la prisonnière Ubayda Abdel Rahman Khalil, âgée de 29 ans,
          du village Beit Wazzan, à l'ouest de Naplouse, est condamnée à 5
          ans de prison ferme et 27 mois de sursis pour avoir aidé des
          personnes recherchées par les autorités de l'occupation.
         
          Leila Muhammad Hussayn Bukhari, 29 ans, n'a pas échappé à la
          condamnation le 20 mai 2004 à 8 ans de prison ferme pour avoir aidé
          la martyre Darine Abu Aysha, et Zuhur Abd Abu Fayyad Hamdane (41 ans)
          a été condamnée le 7 novembre 2004 à 8 ans de prison, alors que
          Ra'ida Muhammad Jadallah, 23 ans, a été condamnée à 8 ans de
          prison dont 5 avec sursis accusée de soutien aux personnes recherchées
          par les autorités d'occupation.
         
          Rabi'a Hamayel, 19 ans, arrêtée depuis le 10 décembre 2001 dans la
          ville d'al-Quds accusée d'avoir tenté de poignarder un colon, a été
          condamnée à 5 ans de prison, dont 2 avec sursis. Su'ad Hilmi Abdul
          Fattah Ghazal née en 1983 et arrêtée depuis le mois de décembre
          1998 accusée d'avoir poignardé un colon près de la colonie de Shafi
          Amron, a passé 6 ans et demi en prison. Elle devait se retrouver
          actuellement parmi ses parents, mais sous prétexte d'avoir tenté
          avec sa camarade Fayrouz Ahmad Muhammad Marahil, 21 ans, qui devait être
          également libérée, d'avoir agressé un geôlier, toutes les deux se
          retrouvent donc dans une nouvelle affaire. Et selon le témoignage de
          la prisonnière libérée, Abu Dhra', leur condamnation risque d'être
          sévère, probablement plus de 5 ans de prison.
         
          La souffrance de ces prisonnières ne s'arrête pas à la dureté du
          tribunal israélien injuste, mais elle se poursuit quotidiennement, étant
          donné leur situation médicale, la nature des repas que même les
          animaux refuseraient, la fréquentation forcée des insectes, et
          au-delà de tout cela, les privations dont elles sont victimes, comme
          les privations des visites familiales, les parents étant souvent des
          interdits sécuritaires, et les prisonnières ayant la
          "chance" de pourvoir être visitées, sont punies en les en
          privant. Elles sont également privées de l'argent de poche que les
          parents ou institutions peuvent leur fournir, cet argent est prélevé
          par l'administration de la prison sous forme d'amendes. Il ne faut pas
          oublier non plus les coups avec les matraques, l'interdiction d'être
          soignées, si elles sont malades, et leur mise en isolement pour deux
          semaines ou plus. De plus, elles sont privées d'enseignement et de
          pouvoir passer leurs examens. Cette situation, toutes les associations
          humanitaires et des droits de l'homme la connaissent, et leurs visites
          formelles de temps à autre, même à l'enfant d'un an et demi qui se
          trouve avec elles ne font qu'ajouter à leurs souffrances car elles
          s'attendent de chaque visite qu'une main se tende vers elles.  Quand est-ce que cela aura lieu ?? Source : R. Ousseiran (Liste Assawra) 
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