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Retrait de Gaza


La Knesset approuve le plan de Sharon, mais l'ANP le rejette

 

GAZA. 
L'Autorité nationale palestinienne (ANP) a réaffirmé son refus du plan de retrait israélien de la bande de Gaza, a rapporté la presse locale mardi.
Lors de la session hebdomadaire lundi soir, le gouvernement israélien a appelé de nouveau le comité de Quartet international à considérer le retrait israélien de la bande de Gaza et de quatre colonies dans le nord de la Cisjordanie.

L'ANP a aussi condamné le silence de la communauté internationale contre les pratiques israéliennes sur le peuple palestinien, appelant les organisations des droits de l'Homme à stopper les crimes israéliens ininterrompus.

Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Nabil Chaath a exprimé son espoir que le retrait de la bande de Gaza, serait le premier pas vers un état palestinien indépendant.

" Evident, si les se retireront de Gaza, le peuple palestinien sera content de les voir retirer de toute la Palestine ", Chaath a déclaré aux reporters à Oslo, suivant aux discussions avec le ministre d'Extérieur norvégien, Jan Petersen. Il a demandé à la communauté internationale de s'assurer que le retrait était " le début de l'implémentation de " la feuille de route " conduisant à l'establishment d'un état palestinien sur les frontières de 1967 ".

Mais il a exprimé sa crainte que le mouvement serait " le premier et le dernier " retrait israélien.

Pour sa part, le ministre palestinien chargé des Négociations Saëb Erakat a appelé Israël à entamer des discussions avec l'Autorité palestinienne sur le retrait de Gaza.

"Si le gouvernement israélien est sérieux à propos du processus de paix, il devrait revenir à la table des négociations avec l'Autorité palestinienne afin d'appliquer la Feuille de route et de discuter de l'idée d'un retrait de la bande de Gaza dans le cadre de cette Feuille de route", a affirmé Erakat.

Les réactions internationales sur le vote ont débuté aussi peu après que les agences de presse avaient annoncé le résultat.

Le département d'Etat américain s'est félicité du vote de la Knesset en faveur du plan de retrait de la bande de Gaza. Washington soutient le plan du premier ministre israélien Ariel Sharon.

"Nous avons depuis longtemps affirmé notre soutien au plan de désengagement de Gaza du premier ministre Ariel Sharon et nous saluons les pas qui permettent de faire des progrès en vue de cet objectif", a déclaré un porte-parole, Kurtis Cooper, interrogé après ce vote.

Le porte-parole adjoint du ministère américain d'Extérieur, Adam Ereli, avait réaffirmé mardi, peu avant le vote de la Knesset, l'appui de Washington aux plans de Sharon. "Nous avons fait savoir clairement que pour les Etats-Unis, le plan présenté par le premier ministre Ariel Sharon représente une occasion évidente de progrès et de retour à un processus politique" de règlement du conflit israélo-palestinien, a déclaré Ereli.

François Hollande, Premier secrétaire du PS, a estimé mercredi que le vote intervenu mardi à la Knesset, le parlement israélien, en faveur du plan de retrait de la bande de Gaza, était "une bonne nouvelle pour le monde".

Il a estimé que la décision était "importante" d'abord parce que "les Palestiniens vont pouvoir de nouveau penser que le processus de paix peut se réengager", ensuite "parce que c'est Sharon qui l'a prise, l'homme qui avait la réputation (...) d'être dur dans la négociation", et qui est "arrivé a cette idée qu'il ne peut y avoir de paix et de progrès que s'il y a retrait de la bande de Gaza".

Adopté par 67 voix contre 45 et sept abstentions, le plan prévoit un retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza et l'évacuation des 8.000 colons juifs habitant ce territoire, ainsi que de quatre autres implantations isolées du nord de la Cisjordanie. Le calendrier fixé par Sharon prévoit que cette opération s'achèvera à la fin de l'an prochain.

Mais, le plan de Sharon semble indiquer qu'il entend étouffer de toutes les manières possibles l'establishment d'un état palestinien viable. Toute cela à cause des colonies de peuplement présentes dans un grand nombre en Cisjordanie. Elles permettent à Israël d'acquérir le maximum de terre, de fragmenter le territoire palestinien, d'occuper le sommet des collines, de contrôler les routes, et de couper les Palestiniens de tout contact avec le monde arabe.

Source : IPC

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