|  
             Communiqué
            de presse
            
             
            28 août
            2005
            
             
            Traduit
            de l’anglais par Marcel Charbonnier
            
            
            
             
            Jérusalem
            – Entre les 22 et 28 août, une délégation européenne composée
            d’anciens ministres de Hollande, d’Irlande et d’Allemagne,
            ainsi qu’un ancien ambassadeur de France ont effectué une visite
            d’étude en Israël et en Palestine (lire : dans les
            territoires palestiniens occupés). Cette délégation comportait également
            cinq représentants de la société civile européenne. Elle était
            conduite par le professeur Andreas van Agt, Premier ministre néerlandais
            de 1977 à 1982. 
             
            Après cinq jours passés en Israël et Palestine et des rencontre
            avec de nombreux représentants de la société civile des deux côtés,
            ainsi qu’avec plusieurs parlementaires, la Délégation exhorte
            l’Union européenne, les représentants officiels et les
            institutions des pays membres concernés par Israël et la
            Palestine, en particulier leurs propres gouvernements de ses
            membres, à agir d’une manière déterminée et à tenir Israël
            redevable de ses violations perpétuelles du droit international. 
            
            
            
             
            Cette
            visite est intervenue peu de temps après le désengagement israélien
            de la bande de Gaza. Elle a entamé son voyage à ce moment crucial,
            afin d’être témoin et d’estimer de première main ces faits
            qui continuent à menacer la perspective d’une paix juste et qui
            ne sont pas pris en considération de manière suffisamment sérieuse
            par la communauté internationale.
            
            
            
             
            Le désengagement
            israélien de Gaza a soulevé certains espoirs, chez beaucoup de
            gens, de voir la paix désormais à portée de main. A la lumière
            des faits dont elle a été témoin sur le terrain, la Délégation
            regrette d’avoir à signaler que cet espoir est infondé.
            
            
            
             
            La Délégation
            voit dans l’occupation ainsi que dans d’autres politiques du
            gouvernement israélien qui sont illégales et qui cause beaucoup de
            souffrances aux Palestiniens, la cause première du blocage actuel
            et du manque de progrès vers l’obtention d’une paix négociée,
            juste et durable, en conformité avec le droit humanitaire
            international et la législation des droits de l’homme
            international applicables pour la résolution de ce conflit.
            
            
            
             
            La Délégation
            est parvenue à la conclusion qu’à la lumière de l’entêtement
            israélien à mener ces politiques, et de leur impact hautement
            destructeur pour la situation sur le terrain, une fin du conflit
            israélo-palestinien dépend d’une intervention internationale
            plus déterminée, afin d’exiger des comptes d’Israël et de lui
            imposer le respect du droit international. 
            
            
            
             
            La Délégation
            déplore le fait que la communauté internationale n’a pas, à ce
            jour, mis un terme à ces politiques détestables des gouvernements
            israéliens successifs, entretenant du même fait une situation de
            non-droit et d’impunité en Palestine.
            
            
            
             
            La Délégation
            exhorte de manière pressante l’Union européenne et ses pays
            membres à prendre des mesures immédiates afin de tenir Israël
            comptable de ses violations continues du droit international,
            contribuant ainsi à la réunion des conditions préalables à une
            paix juste et durable en Israël et en Palestine.
            
            
            
             
            L’appel
            de la Délégation (voir ci-après) est signé par les membres
            soussignés : 
            
             
            
             
            ·         
            Prof. Andreas van Agt, Chef de la Délégation (Premier
            ministre néerlandais, 1977-1982) 
            
             
            ·         
            Mr. Michael D. Higgins (Ministre de la Culture d’Irlande,
            1993-1997, et membre actuel de la Commission Parlementaire
            irlandaise des Affaires étrangères) 
            
             
            ·         
            Dr. Norbert Blüm (Ministre (allemand) du Travail et des
            Affaires sociales, 1982-1998)
            
             
            ·         
            Mr. Lucien Champenois (Ministre plénipotentiaire à la
            retraite, France) 
            
             
            ·         
            Dr. Rupert Neudeck (Président de l’association des Casques
            Verts, Allemagne) 
            
             
            ·         
            Dr. Hajo G. Meyer (Membre du bureau de l’association Une
            Autre Voix Juive et du Forum pour la Justice et la Paix –
            Hollande) 
            
             
            ·         
            Ms. Chris Tilanus (Hollande) 
            
             
            ·         
            Mr. Ben Smoes (Président du « Forum International pour
            la Justice et la Paix », Hollande)
            
             
            ·         
            Mr. Jan van der Kolk (Ancien membre du Conseil des Bonnes
            volontés, Board of Trustees, organisation œcuménique pour la coopération
            et le développement, Hollande)
            
            
            
             
            Pour
            plus d’information et des rencontres avec les membres de la Délégation
            hollandaise, contacter Martin Siepermann au numéro +31-6-18396867 
            On trouve une connexion téléphonique par internet avec la Délégation
            sur le site http://www.euromission.blogspot.com
            
            
            
             
            Annexe
            
            
            
             
            Déclaration d’une Délégation
            européenne en Israël et en Palestine
            
             
            Du 22
            au 28 août 2005, une Délégation européenne composée d’anciens
            ministres de Hollande, d’Irlande et d’Allemagne et d’un
            diplomate de haut rang français ont effectué un voyage d’étude
            en Israël et en Palestine (c’est-à-dire dans les territoires
            palestiniens occupés). La Délégation comportait également cinq
            représentants de la société civile européenne. Elle était
            conduite par le professeur Andreas van Agt, Premier ministre néerlandais
            de 1977 à 1982.
            
            
            
             
            Cette
            visite est intervenue peu après le désengagement israélien de la
            bande de Gaza. La Délégation a entamé son voyage en ce moment
            critique, afin de constater et d’évaluer de première mains des
            faits qui continuent à menacer la prospective d’une paix juste,
            faits qui ne sont pas pris en compte de la manière décisive dont
            ils devraient l’être par la communauté internationale.
            
            
            
             
            La Délégation
            est allée en Israël et en Palestine afin de collecter ces faits.
            Ses membres souhaitent porter ces faits à l’attention des médias
            internationaux ainsi que des représentants et aux exécutifs
            politiques des pays dont ils sont originaires. 
            Les
            faits, tels que la Délégation les a observés :
            
             
             
             Dans la région de Jérusalem,
            la Délégation a été témoin de l’expansion des colonies, qui
            continue actuellement. Elle a visité une colonie à l’est de Jérusalem,
            appelée Ma’ale Adumim. Cette colonie, abritant 30 000 colons, et
            s’enfonçant de quatorze kilomètres à l’intérieur du
            territoire palestinien occupé, fait partie d’une chaîne de
            colonies, qui a pour effet de couper Jérusalem Est occupé du reste
            de la Cisjordanie. 
             
            La Délégation a vu également le Mur, à l’intérieur et autour
            de Jérusalem Est, par exemple, à Abu Dis, ainsi que dans la région
            de Bethléem. Dans ces régions, ainsi que dans d’autres régions
            de Cisjordanie, le Mur gêne la vie quotidienne de centaines de
            milliers de Palestiniens, en coupant des quartiers palestiniens, en
            isolant des Palestiniens de leurs services de première nécessité
            et en constituant une annexion de facto de vastes étendues de
            terres.
            
            
            
             
            Tant
            que toutes les colonies, les plus de 400 000 colons et le Mur, en
            Cisjordanie, n’auront pas été dégagés, l’établissement
            d’un Etat palestinien indépendant, souverain et viable (économiquement)
            demeurera impossible.
            
            
            
             
            A Hébron,
            la Délégation a constaté l’emprisonnement de fait de 150 000
            Palestiniens à l’intérieur de leur propre cité, et leur
            subordination totale aux intérêts de quelques centaines de colons
            israéliens, installés illégalement au centre-ville.
            
            
            
             
            Durant
            un court moment, la Délégation a ressenti l’humiliation à
            laquelle les habitants de la Vieille ville d’Hébron doivent
            s’attendre à tout moment, chaque jour. Dans une rue, protégée
            par un filet tendu entre les maisons, plusieurs objets, dont des
            ordures, se trouvaient en suspension. Dans un endroit dépourvu de
            filet, une bouteille en verre a été jetée sur des Palestiniens et
            des membres de la Délégation d’une manière visant délibérément
            à provoquer des blessures graves.
            
            
            
             
            La Délégation
            a été témoin, à plusieurs égards, des traits plus généraux
            des difficultés que l’encerclement par Israël de l’économie
            locale cause aux Palestiniens dans leur vie quotidienne. Ainsi, par
            exemple, ce sont près de 2 500 entreprises palestiniennes qui ont dû
            cesser leurs activités par ordre de l’armée israélienne.
            
            
            
             
            Quelques
            jours seulement après le déménagement des colons, la Délégation
            a visité la bande de Gaza. En entrant sur ce territoire, au point
            de passage d’Erez, la Délégation a fait l’expérience des procédures
            oppressives, de l’infrastructure déshumanisante et de
            l’humiliation que rencontrent les Palestiniens à chacun de leur
            passage, dans un sens ou dans l’autre.
            
            
            
             
            La Délégation
            en a conclu que l’occupation de la bande de Gaza est loin d’être
            terminée, étant donné qu’Israël continue à exercer un contrôle
            sur les aspects vitaux de la vie des Gaziotes. Toutes les frontières
            extérieures, y compris l’espace aérien et l’espace maritime,
            demeurent sous le contrôle d’Israël, si bien que les Gaziotes
            continuent à être coupés du monde. L’armée israélienne doit
            rester dans certaines parties de la bande de Gaza, pour des périodes
            non rendues publiques.
            
            
            
             
            La Délégation
            a constaté une partie des destructions extrêmement étendues que
            trente-huit années d’occupation militaire ont infligées aux vies
            et aux biens de plus d’un million de Palestiniens vivant dans la
            bande de Gaza. Près des deux tiers de la population de cette région
            sont sans emploi et vivent en dessous du niveau de pauvreté. Ces
            conditions représentent un véritable défi, et elles représentent
            une menace continuelle pour leur dignité d’hommes.
            
            
            
             
            Grâce
            à l’aide de l’UNRWA, la Délégation a visité le camp de réfugiés
            de Jabalia, dans la bande de Gaza, où 106 000 personnes vivent sur
            1,3 kilomètres carrés. Là, la misère est indescriptible, entre
            autres choses en raison du manque d’eau et d’accès à l’éducation
            et aux soins médicaux. La délégation a conclu que le bien-être
            de ces réfugiés, ainsi que celui des autres réfugiés de la bande
            de Gaza, au nombre de 900 000 au total, est très menacé, à la
            suite du désengagement israélien.
            
            
            
             
            Dans
            beaucoup d’endroits, en Cisjordanie, la Délégation a rencontré
            des obstacles physiques, tels les checkpoints et les barrages
            routiers mis en place par l’armée israélienne, qui enfreignent
            illégalement la liberté de déplacement des Palestiniens et
            portent gravement atteinte à leurs revenus et à leur économie. 
            
            
            
             
            La Délégation
            a par ailleurs pu converser avec des acteurs clés sur le terrain,
            des deux côtés. Des réunions ont été tenues avec des représentants
            des sociétés civiles tant israélienne que palestinienne, ainsi
            qu’avec des parlementaires. Des réunions à haut niveau ont été
            sollicités auprès des deux côtés, tant israélien que
            palestinien. La partie palestinienne a répondu favorablement à nos
            demandes, en organisant une rencontre avec le Premier ministre, M.
            Ahmed Qurei.
            
            
            
             
            Toutes
            ces rencontres ont renforcé la grave préoccupation des membres de
            la Délégation, pour qui les menaces actuelles pesant sur les
            perspectives de paix ne sauraient être sous-estimées. 
             
            Conclusion: 
             
            Ø Le désengagement israélien de la bande de Gaza a soulevé des
            espoirs, chez beaucoup de personnes, que la paix serait désormais
            à portée de main. A la lumière des faits ci-dessus et d’autres,
            qu’elle a constatés sur le terrain, la Délégation est au regret
            d’avoir à indiquer que ces espoirs ne sont pas fondés. Le déménagement
            des colons de Gaza ne constitue en rien un véritable retrait au
            sens véritable de ce terme.
            
            
            
             
            Ø La
            Délégation reconnaît le besoin de démocratisation et de
            renforcer l’état de droit du côté palestinien ainsi que le
            respect des droits de l’homme par l’Autorité palestinienne.
            Elle reconnaît et réaffirme le droit d’Israël à l’existence
            ainsi que son droit à la sécurité. Elle condamne toute action
            prenant des civils pour cibles. La Délégation condamne fermement
            les attentats suicides perpétrés par des actants palestiniens
            non-gouvernementaux. Cette opinion a été partagée par toutes les
            personnes qu’il a été donné à notre Délégation de
            rencontrer.
            
            
            
             
            Ø
            Elle s’oppose fermement à l’entêtement du gouvernement israélien
            à mener des politiques, en particulier en matière de colonisation,
            qui sont illégales et causent d’immenses souffrances aux
            Palestiniens et, ce, quotidiennement. La Délégation est d’avis
            que la continuation de l’occupation et ces politiques (israéliennes)
            sont la cause première du blocage actuel et du manque de progrès
            vers une paix négociée, juste et durable, conforme 
            au droit humanitaire international et à la législation des
            droits de l’homme. 
             
            Ø A ce jour, la communauté internationale n’a pas réussi à
            mettre un terme à ces politiques du gouvernement israélien, qui
            entretiennent une situation de non-droit et d’impunité en
            Palestine. Ce fait a conduit la Délégation à se concentrer sur un
            appel à passer à l’action, dans les domaines où elle ressent un
            besoin particulier de changement.
            
            
            
             
            Ø La
            Délégation parvient à la conclusion qu’à la lumière de la
            persistance israélienne dans les politiques susmentionnées, et de
            l’impact de ces politiques sur la situation sur le terrain, une
            fin du conflit israélo-palestinien est conditionnée en tout
            premier lieu à une intervention internationale plus déterminée
            ayant pour finalité d’établir les responsabilités d’Israël
            et d’imposer dans les faits que cet Etat obéisse au droit
            international.
            
            
            
             
            Ø Une
            intervention éventuelle devrait être planifiée en conformité
            avec les règles et les principes pertinents du droit international,
            tel, notamment, qu’édictés par la décision prise en juillet
            2004 par la Cour Internationale de Justice, au sujet du Mur. Afin de
            faire avancer la justice et la paix, une telle intervention, entre
            autre de l’Union européenne, doit continuer jusqu’à ce qu’Israël
            se conforme totalement au droit international.
            
            
            
            
            
             
            Notre appel
            
             
            Préambule 
             
            (a) La Délégation conclut que le « dialogue constructif »
            entre l’Union européenne et Israël n’a apporté aucun résultat
            tangible en matière d’imposition d’une fin à certaines
            politiques des gouvernements israéliens successifs, politiques qui
            ont causé et continuent à causer beaucoup de souffrances et à
            faire obstacle à la paix.
            
            
            
             
            (b)
            Elle regrette que son propre gouvernement, ainsi que les autres
            gouvernements européens, ainsi que les institutions européennes,
            aient choisi de ne pas exercer de telles pressions effectives sur
            Israël, alors qu’elles l’inciteraient à se conformer au droit
            international.
            
             
             
            (c) Elle déplore le fait que le Plan d’Action récemment signé
            par l’Union européenne et Israël n’incluent pas d’ateliers
            non négociables, effectifs et opérationnels, d’évaluation des
            standards en matière de droits de l’homme auxquels Israël
            devrait se conformer avant de bénéficier de donations accrues ;
            
            
            
             
            (d) En
            particulier, la Délégation regrette le fait que le Mur illégal
            d’Israël, ainsi que les violations des droits de l’homme
            qu’il entraîne, ne sont pas mentionnés dans le Plan d’Action
            et qu’un groupe de travail spécial sur la question des droits de
            l’homme n’ait pas été créé. 
             
             (e) La Délégation
            prennent bonne note de l’appel de cent six organisations représentant
            les réfugiés palestiniens, les Palestiniens vivant en Cisjordanie
            et dans la bande de Gaza, ainsi que les Palestiniens citoyens israéliens,
            à recourir au boycott, au désinvestissement et aux sanctions
            envers Israël, jusqu’à ce qu’il applique le droit
            international. 
             
            (f) Elle salue les actions d’acteurs de la société civile, telle
            l’initiative de désinvestissement l’Eglise presbytérienne américaine
            et d’autres églises, visant à s’assurer qu’elles ne
            contribuent en aucune manière au soutien de l’occupation de la
            terre de Palestine occupée. 
            
            
            
             
            De là,
            la Délégation décide de publier l’appel ci-après. 
             
            La Délégation exhorte l’Union européenne et les responsables et
            les institutions des Etats membres de l’UE ayant affaire à Israël
            et la Palestine, en particulier avec les gouvernements des deux côtés,
            à :
            
            
            
             
            1)      
            Continuer à confirmer l’applicabilité et l’exigence
            d’imposition des règles et principes ad hoc du droit
            international, en tant que guides pour tout effort vers la paix en
            Israël et en Palestine, en particulier, au sein du Quartert ;
            
            
            
             
            2)      
            Convoquer une conférence de paix internationale, en soutien
            à la feuille de route, qui pourrait se réunir très rapidement, en
            conformité au droit international en vigueur ;
            
             
            3)      
            Rappeler à Israël, à la suite du déménagement de ses
            colons, ses responsabilités qui n’ont pas cessé en tant que
            puissance occupante de la bande de Gaza (en conformité avec la
            quatrième Convention de Genève) ; et exercer des pressions
            sur Israël afin de redonner la liberté de mouvement aux
            marchandises et aux personnes palestiniennes, dans la bande de Gaza,
            ainsi que pour y entrer et en sortir, notamment par air et par mer,
            ainsi qu’obtenir un corridor de liaison, gratuit et librement
            accessible, entre la bande de Gaza et la Cisjordanie ;
            
            
            
             
            4)      
            Demander à Israël de remplir leurs obligations telles qu’énoncées
            par le délibéré rendu par la Cour Internationale de Justice sur
            le Mur et contraindre Israël à arrêter immédiatement la
            construction de ce Mur en territoire occupé, ainsi qu’à démolir
            les parties qui ont déjà été érigées ; enfin demander de
            manière urgente au Conseil de Sécurité de l’Onu de prendre des
            mesures immédiates, fondées sur la résolution de l’assemblée générale
            de l’Onu ES-10/15 visant à imposer cette mise en conformité ;
            
            
            
             
            5)      
            Suspendre toute forme de coopération militaire avec Israël
            qui pourrait contribuer à l’élimination de Palestiniens ou à la
            faciliter, et appliquer sans délai le Code de bonne conduite de
            l’Union européenne en matière de ventes d’armes au transit
            d’équipement militaire à destination d’Israël via les ports
            et aéroports des pays membres, ainsi que l’exportation de ce type
            d’équipements vers Israël ;
            
            
            
             
            6)      
            Contraindre Israël à mettre un terme à son activité de
            colonisation en Cisjordanie, y compris Jérusalem Est, et à exclure
            les entreprises installées dans des colonies de toute transaction
            commerciale avec des pays membres de l’Union européenne ;
            
            
            
             
            7)      
            Soutenir activement l’état de droit et la démocratisation
            du côté palestinien et promouvoir le respect des droits de
            l’homme par l’Autorité palestinienne ;
            
            
            
             
            8)      
            Contribuer à la création d’un groupe de travail spécial
            et à un mécanisme de monitoring du comportement d’Israël en
            matière de respect des droits de l’Homme ;
            
            
            
             
            9)      
            Contribuer au développement, à la détermination et à la
            mise en œuvre de tests concrets, dont Israël devra atteindre les
            critères avant de pouvoir bénéficier de subventions, et
            s’abstenir d’accorder des privilèges à Israël tant qu’il ne
            satisfera pas à ces critères de référence ainsi qu’à ses
            obligations légales internationales ;
            
            
            
             
            10)   
            Indiquer leur claire intention d’activer les clauses
            relatives aux droits de l’Homme dans l’Accord d’Agrément
            entre l’Union européenne et Israël et suspendre cet Agrément,
            si Israël ne satisfait pas aux critères requis ainsi qu’à ses
            obligations, en temps opportun ;
            
            
            
             
            La Délégation
            exhorte l’Union européenne et les pays membres à prendre ces
            mesures, ainsi que les mesures afférentes, sans délai, dans
            l’intérêt de la justice et de la paix en Israël et en
            Palestine.
            
            
            
             
            Jérusalem,
            le 28 août 2005
            
            
            
             
            Les
            signataires 
            Anciens ministres et
            ambassadeurs 
             
            Prof. Andreas van Agt, chef de la Délégation 
            Premier ministre néerlandais, 1977-1982 
             
            Mr. Michael D. Higgins 
            Ministre irlandais de la Culture, 1993-1997, membre de la Commission
            parlementaire irlandaise des Affaires Etrangères 
             
            Dr. Norbert Blüm 
            Ministre allemand du Travail et des Affaires sociales, 1982-1998 
             
            Mr. Lucien Champenois 
            Ministre plénipotentiaire, France 
             
            Représentants de la société
            civile au sens large 
             
            Dr. Rupert Neudeck 
            Président des Casques Verts (Allemagne) 
             
            Dr. Hajo G. Meyer 
            Membre du conseil d’Une Autre Voix Juive, et membre du bureau du
            Forum International pour la Justice et pour la Paix, Hollande 
             
            Mme Chris Tilanus
            
             
            (Hollande) 
             
            Mr. Ben Smoes 
            Président du Forum International pour la Justice et pour la Paix
            (Hollande) 
             
            Mr. Jan van der Kolk 
            Ancien membre du bureau des Bonnes volontés de l’Organisation œcuménique
            pour la coopération et le développement (Hollande) 
            
            
            |