AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


 

                       Journal  des Palestiniens            

                                                N° 102                                                                               

03 au 05-03
Par  M.Lemaire  
Ce journal est obtenu par la lecture journalière des journaux en ligne (Afp- ats - Ap - Reuters ainsi que les sources d'informations de la résistance). ensuite patiemment je fais les recoupements...
Vous retrouverez ce journal sur le site http://www.nord-palestine.org/actualite_nouvelles_de_Palestine.

Avant propos
Référendum alibi !
Le comité central du Likoud, le parti de M. Sharon demande à la fraction parlementaire du parti d'œuvrer en vue d'un vote au parlement d'une loi sur le référendum portant sur le plan de retrait de Gaza qui, compte tenu des rapports de forces à la Knesset, n'a aucune chance d'être adoptée.
Autrement dit, ce n'est que cinéma, pour amuser la galerie, opinions publiques et presse internationale !
De plus, cette opposition musclée ( sic ), ou extrémiste, comme certains préfèrent l'appeler, aurait servit au passage de donner une image de Sharon d'un homme modéré, pacifique, voir de compromis, même au prix de lourds sacrifices.
En fait, le plus important était à venir de la bouche de Sharon lui-même, en devant le comité central du Likoud, (son parti ) que, je cite : " le retrait de la bande de Gaza n'annonçait pas la fin de la colonisation en Cisjordanie et notamment dans la région de Jérusalem-est. Grâce à la colonisation, nous garderons pour l'éternité des positions importantes, essentielles à notre existence, à Jérusalem notre capitale unifiée pour toujours, dans les blocs d'implantations qui se trouvent dans les lieux les plus sacrés de notre histoire et dans les zones de sécurité capitales pour notre défense ." - Fin de citation.
Et voilà, le tour est joué.
En une seule phrase, il évacue toutes les questions fondamentales qui forment l'ossature des droits nationaux légitimes du peuple Palestinien :
. Le droit de retour des réfugiés dans leurs foyers
. Le démantèlement sans exception, de toutes les colonies
. Le retrait de l'ensemble des territoires occupés depuis 1967
. Jérusalem, capitale de la Palestine

Sommaire : 
Politique Palestinienne
  1-1  Processus de paix :
1-2 Les grandes manœuvres
1-3 Sur le terrain

1-5 Diplomaties & engagements

1-7  Action contre le Mur de la Honte
1-8 Action contre la politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
1-9 Prisons

2 Politique Israélienne

2-1 Des Canons ... pas du beurre

 2-4 Les grandes manœuvres…

       "plan de redéploiement",
2-5 Diplomaties & engagements
2-6 Social (à l'israelienne) Des canons…pas de beurre
2-8 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)

2-9 Prisons & tortures

Faits divers

Politique internationale des territoires occupés 

3-3 Quartette
Le Quartette a demandé à l'Autorité palestinienne d'arrêter et de traduire en justice les auteurs de l'attentat de tel Aviv
 Mahmoud Abbas: "nous ne prendrons pas de mesures de sécurité sous la pression de quiconque",
3-3 Usa
02-03
le général américain William Ward va diriger un groupe chargé de coordonner le soutien aux efforts palestiniens en terme de sécurité, 
3-4 Ue
Déclaration finale de la conférence de Londres sur les réformes palestiniennes
Les membres du Quartet ont déclaré que ni Israéliens ni Palestiniens ne devaient "prendre des mesures unilatérales
Les membres du Quartet encourage les deux camps à "continuer sur la voie du dialogue et de la négociation directs"
La réunion de Londres a confié aux Européens le soin d'aider à la mise en place des nouvelles institutions politiques palestiniennes, t
La déclaration finale qui sera faite à l'issue de la Conférence ne fera pas référence à la lutte contre les activistes palestiniens,
3-5 Uk
Le maire de Londres Ken Livinsgtone parle …
3-6 Egypte
L'Egypte a appelé Israël à la retenue et à "s'abstenir de toute mesure susceptible d'aggraver la tension" dans les territoires palestiniens.
3-7 Tunisie
Les autorités tunisiennes ont empêché une manifestation organisée par  plusieurs partis d'opposition et des Ong pour protester contre le projet de visite de Sharon en Tunisie,
4 Actes de résistance dans les territoires palestinien occupé : 
4-1 Décompte des pertes humaines
4-2 Détails par région
 Cisjordanie
Naplouse (nord de la Cisjordanie)
Jénine
Saylat Al Daher,
 village de Bit Sorek au nord -ouest de Jérusalem.

Yatta

Zita,
Bande de Gaza 
Rafah (non loin de la frontière entre la bande de Gaza et de l'Egypte)

Camp de réfugiés de Rafah

Tal Al-Sultan
5 Médias :
Les media israéliens toujours hostiles au peuple palestinien
6 Les brèves
Peter Malkin, l'agent des services secrets israéliens qui avait enlevé Adolf Eichmann à Buenos Aires en 1960, est mort
Le criminel de guerre, Robert Hatem, vit à Paris.
7 Dossier
7-1 Dossier Otan (vue d'israël)
a) Israël dans l'OTAN ?
b) la doctrine stratégique d'Israël
c) " Toc, Toc ! Israël appartient à la communauté euro-atlantique "
d) Malgré sa localisation, Israël est un pays occidental. La communauté euro-atlantique est son habitat naturel.
e) Israël dans l'OTAN ?
f) " La dimension atlantique d'Israël "
g) " Un partenariat avec l'OTAN ? "

7-2 Point de vue de Robert Fisk : Barbouzes israéliens, syrophobie et une paix qui a du mal à percer
7-3 Point de vue de Khalil Attyah : Le dilemme d’Abou Mazen
8 Annexe
8-1 la volonté de réforme du président palestinien Mahmoud Abbas,
8-2 Le Parlement palestinien a investi le gouvernement Qoreï remanié
8-3
Composition du nouveau gouvernement palestinien :
8-4 La nouvelle carte israélienne du "Plan de Désengagement"
8-5 Sondage (
Deux sondages, l'un assez succinct du côté israélien, l'autre beaucoup plus fouillé du côté palestinien.-

  02-03 au 05-03 :   Peuple Palestinien  : 0 tué   -  13 blessés
                                                                              
1  Politique Palestiniene 
1-1  Processus de paix :
01-03
le premier ministre palestinien Ahmed Qoreï a refusé l'établissement d'un Etat palestinien avec des frontieres temporaires, mentionnant que cela sabotera le processus de paix
Et, Il a appelé aux Etats unis et la Communauté internationale de fixer une date pour les négociations palestino- israéliens afin d'établir un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem Est comme capitale n  basés sur les frontières de1967. et de résoudre la question des réfugiés palestiniens
 
02-03
- Le président palestinien Mahmoud Abbas a l'intention de capitaliser sur la "nouvelle ère de paix et d'espoir" au Proche-Orient pour oeuvrer à la création d'un Etat palestinien "dans les meilleurs délais".
Dans cette perspective, il a encouragé l'Union européenne, premier bailleur de fonds des Palestiniens avec 250 millions d'euros par an, à poursuivre son soutien et renforcer son rôle politique au sein du Quartette (Etats-Unis, UE, Russie, Onu) parrain de la Feuille de route pour le règlement du conflit.
"Aujourd'hui, nous parlons d'une nouvelle ère de paix et d'espoir", "Soyons optimistes et restons-le", a-t-il ajouté, réaffirmant son but ultime de parvenir à la création de l'Etat palestinien prévu par le plan de paix du Quartette. 
02-03
Mahmoud Abbas a renouvelé le souhait des Palestiniens "que l'UE puisse jouer un rôle politique majeur au sein du Quartette" et souligné les besoins palestiniens d'"assistance pour la sécurité et l'administration".
"J'apprécie grandement le soutien de l'Union européenne, aussi bien économiquement que politiquement", a-t-il souligné. "Nous espérons que l'UE va continuer ses efforts pour faire des prochaines élections un succès", a-t-il ajouté. 
 
1-2 Les grandes manoeuvres
03-03
Le premier ministre palestinien Ahmed Qoreï a appelé  Washington à déterminer une date pour les négociations du statut final de la Palestine afin de mettre un terme du conflit.
04-03
32 membres du mouvement du Fatah, la " jeune génération ", ont fait une déclaration commune pour protester contre la " mauvaise gestion " de l' " ancienne garde " du Fatah.
Ahmad Ghonaim, un des signataire, a déclaré qu’il p n'avait pas l'intention de confronter l' "ancienne garde ", mais qu’il s’agissait plutôt d’une tentative de prévenir des fissures possibles dans le mouvement du Fatah.
 
1-3 Sur le terrain
04-03
Selon des témoins, au moins 13 hommes membres d'Al-Adoua, ont pris position autour du poste et ont ouvert le feu sur un poste de police de Naplouse, obligeant les policiers à répliquer.
Des membres d'Al-Adoua, ont indiqué avoir ouvert le feu après que la police ait tenté d'arrêter un de leurs collaborateurs qui conduisait une voiture volée.
Un porte-parole de la police a précisé que le groupe avait souhaité venger un de ses membres, frappé en garde à vue.
De sources hospitalières, on précisait que trois personnes ont été blessées dans ces violences, dont une grièvement.
04-03
concernant les efforts de forces de la sécurité palestinienne de maintenir l'ordre et le calme dans les territoires palestiniens, le président palestinien pense que les troupes occupationnelles doivent quittent les territoires palestiniens, car ces forces de sécurité affrontent beaucoup de difficultés de garder l'ordre.
actuellement vu leur présence…
05-05
 Le Parlement palestinien des jeunes formé par un groupe d'enfants de la ville de Rafah, a présenté un mémorandum avec l'aide d'un groupe d'avocates américains à New York, accusant le Caterpillar d'être responsable d'assassiner des enfants palestinien,  et ont décidé de citer Caterpillar américain en justice pour l’emploi par l'armée israélienne de bulldozers de D - 9, (utilisés pour des actions illégales de destruction de maisons palestiniennes et de cultures agricoles)  Et le rôle qu’à eu celui-ci dans l’augmentation de leurs souffrances
 
1-5 Diplomaties & engagements
02-03
L'argent commençait déjà à arriver en direction des Palestiniens, avec 330 millions de dollars (250 millions d'euros) déjà promis par l'UE, la Grande-Bretagne ajoutant 30 millions de livres (43.6 million euros). Une autre "enveloppe" de 350 millions de dollars a également été annoncée par les Etats-Unis, ainsi que 60 millions de dollars par le Japon.
 
02-03
Le président de l'Autorité palestinienne a rencontré Hosni Moubarak et les ministres saoudien et jordanien des Affaires étrangères
Le porte-parole de la présidence égyptienne Souleimane Aouad a rapporté que Mahmoud Abbas a demandé au président Moubarak "d'intervenir personnellement pour poursuivre la mise en œuvre de l'accord de Charm el-Cheikh", conclu le 8 février 2005.
"Le président Abou Mazen (Mahmoud Abbas) a fait part de son souhait de voir le président Moubarak intervenir personnellement auprès d'Israël pour qu'il dépasse la crise née de l'attentat de Tel-Aviv, poursuive ses contacts avec les Palestiniens et mette en application les engagements pris lors du sommet de Charm el-Cheikh", a t'elle déclaré
 
1-7  Action contre le Mur de la Honte
03-03
interview avec l'agence de Reuters,
Ahmed Qoreï
a)  Le trop long délai des négociations (entre six ou douze mois ) du statut final donnera à Israël la possibilité de continuer la construction du mur da la honte.
b) L'expansion coloniale dans les territoires palestiniens occupés, conduit à détruire le processus de paix et à faire perdre l'espoir d'un Etat palestinien indépendant.
 
1-8 Action contre la politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
03-03
le président Abass a renouvelé ses appels à l'arrêt de la colonisation dans les territoires occupés qui menace la création d'un Etat palestinien et le processus de paix.
"La communauté internationale considère que la colonisation ne peut être qu'un obstacle pour le processus de paix",
"La colonisation et le mur sont tout à fait illégaux et bâtis sur notre territoire.
Ces points-ci sont toujours à l'agenda des discussions avec la partie israélienne", a-t-il affirmé.
 
Reprenant les termes employés par le Quartette , M. Solana a appuyé le président palestinien en affirmant que "rien ne sera accepté sur le terrain qui puisse préjuger d'un règlement final" du conflit.
 
1-9  Prisons
03-03
Le président palestinien Mahmoud Abbas a confié au mufti de Jérusalem, Ekrima Sabri, plus haute autorité religieuse dans les territoires palestiniens, l'examen des dossiers de Palestiniens condamnés à mort afin de "s'assurer de l'équité, au regard de la charia (loi islamique), des sentences rendues par les tribunaux".  51 cas de condamnations à mort prononcées depuis la création de l'Autorité palestinienne en 1994 seront  examinés.
Selon le général Saëb Al-Qidwa, chef de l'organisme en charge des tribunaux militaires, pour qui "il faut une solution radicale au chaos sécuritaire qui règne actuellement",.
 
Rappel :En janvier 2001, 2 Palestiniens accusés de "collaboration avec Israël" ont été exécutés, malgré les appels de la communauté internationale, et notamment de l'Union européenne, à commuer leur peine de mort en prison à perpétuité, provoquant une levée de bouclier de la communauté de Cisjordanie qui ont approuvé l'organisation d'un référendum consultatif sur la question.
Nb : 9 Palestiniens ont été exécutés depuis 1994, selon le Centre palestinien pour les droits de l'Homme (PCHR).
 
03-03
Le grand mufti de Jérusalem Ikrema Sabri a approuvé l'exécution future de cinq Palestiniens, sur les 51 qui ont été condamnés à la peine de mort,
Les 51 prisonniers palestiniens ont été condamnés à mort ces six dernières années, mais l'ordre d'exécution avait été suspendu.
Le grand mufti avait été chargé d'examiner quinze dossiers.
"Le report des ordres d'exécution a encouragé le phénomène de vengeance au sein de la communauté palestinienne", a observé Ikrema Sabri. "La vengeance est formellement interdite par la religion, et l'Autorité palestinienne devrait exercer son rôle et les gens ne devraient pas faire la loi eux-mêmes".
Environ la moitié des 51 condamnés à mort sont accusés d'avoir transmis des renseignements à Israël. Les autres ont été condamnés pour meurtre ou d'autres crimes violents.
AP ir/v311
04-04
L'Autorité Nationale Palestinienne va reprendre dans le courant du mois de mars ses exécutions capitales pour la première fois depuis août 2002, pour envoyer "un signal de fermeté" à la population et "contribuer à rétablir la sécurité".
Les sentences de mort doivent être entérinées en dernier lieu par le président palestinien avant d'être appliquées.

2 Politique Israélienne
 
2-1 Des Canons ... pas du beurre
01-03 –
L'armée israélienne a annoncé que le général Dan Halutz succèderait au général Moshe Yaalon à la tête de l'état-major le 1er juin, un mois avant la date prévue et sept semaines avant le début fixé au 20 juillet du retrait israélien de la Bande de Gaza et de quelques colonies de Cisjordanie.
st/v516

 

2-4 Les grandes manœuvres…
"plan de redéploiement",
04-03
Le comité central du Likoud a voté en faveur d'un référendum destinée surtout à empêcher l'évacuation en juillet des colonies de Gaza et de quatre autres dans le nord de la Cisjordanie.
Lors d'une séance tumultueuse, marquée par des slogans "Sharon démission" et des quolibets adressés au chef du mouvement, qualifié de "dictateur".
La résolution, non contraignante, a été  approuvée (700 membres du comité étaient présents sur les 3.000 que compte cette instance,) ce qui est un chiffre inférieur au quorum d'un tiers en principe requis.
Elle appelle "les membres du groupe parlementaire du Likoud à œuvrer pour promouvoir un texte de loi sur un référendum au sujet du désengagement".
Réactions
04-03
Contre
a) Sharon estime que le référendum n'est qu'une "stratégie visant à retarder la mise en œuvre de son plan". Il s'en est pris aux membres du Likoud qui menacent de ne pas voter pour le projet de budget qui pourrait entraîner sa démission.
Ariel Sharon a déclaré : "Il est interdit de tenter de faire tomber notre gouvernement".". "Le gouvernement et le parlement ont pris des décisions difficiles. Elles seront réalisées",. "Je n'ai jamais cédé à la menace et il n'y a aucune chance que je le fasse aujourd'hui"
b) "Ceux qui ont voté ne représentent pas le parti et leur véritable objectif est de détruire le parti de l'intérieur", a affirmé le ministre du commerce et de l'Industrie, Ehud Olmert
Pour
l’ancien ministre Uzi Landau, lui a rétorqué que le vote représentait le "Likoud authentique", fidèle au dogme du Grand Israël, de la Méditerranée au Jourdain, et a accusé M. Sharon d'avoir renié ses propres conceptions.
Actions
04-03
le député Likoud Michael Eytan, président de la Commission des lois, a annoncé qu'il présenterait une proposition de référendum à l'aval de la commission.
Elle pourrait être adoptée par cette instance mais compte tenu des rapports de force parlementaires, elle n'a guère de chance d'être votée par le parlement en séance plénière.
05-03
Sondage
deux sondages publié par le quotidien Haaretz,selon lesquels près de 69% des israéliens voteraient pour le retrait et 28% voteraient contre
 
05-03
Fort du soutien de l'opinion publique, Sharon apparaît plus déterminé que jamais à appliquer son plan de retrait de la bande de Gaza
 
2-5 Diplomaties & engagements
05-03
Le ministre jordanien des Affaires étrangères Hani Moulki se rend en Israël, l'objectif est de "réchauffer les relations" entre les deux pays. après 4 ans d’absence
 
2-6 Social (à l'israélienne) Des canons…pas de beurre
01-03
Des dizaines de retraités ont manifesté devant les bureaux du Bitouah Léoumi, les assurances nationales, pour protester contre la situation désastreuse des personnes âgées dans le pays. Ils ont affirmé que le Bitouah Léoumi était responsable de cette dégradation et ont dénoncé également l’augmentation des impôts fonciers imposée aux couches défavorisées de la population.
2-8 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
01-03
Le parquet veut incriminer les résidents des localités juives de Judée-Samarie et de Gaza qui manifestent en compagnie de leurs enfants.
L’adjoint du procureur de l’Etat Shaï Nitsan, nommé à la tête de la nouvelle équipe chargée de traiter les ‘’provocations’’ des militants de droite, a adressé une lettre à ce sujet au directeur du Conseil pour le bien-être de l’Enfant.
Il écrit dans sa missive qu’une personne qui agit ainsi "peut être considérée comme agissant de façon irresponsable avec un mineur et faire l’objet de poursuites judiciaires".
03-03
Sharon a promis que la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem allait se poursuivre.
APma/v122
03-03
Le vice-Premier ministre Pérès a estimé que l'Autorité palestinienne sous la houlette de son président Mahmoud Abbas est sur la bonne voie …
"Il y a un changement, un profond changement et certaines choses que les Palestiniens ont faites sont dignes d'être saluées", en exemple du déploiement de la police palestinienne dans la Bande de Gaza
"Il y a un calme relatif. Il y a aussi, à l'évidence, des gens qui tentent de nuire aux efforts de paix, cela ne me surprend pas",
03-03
Pérès s'est entretenu avec le ministre palestinien Mohammed Dahlan. Cette rencontre qui portait sur des questions économiques
Pérès a précisé qu'il avait évoqué la possibilité qu'Israël remette aux Palestiniens plus de 400 hectares de serres dans les colonies juives de peuplement de Gaza après le désengagement israélien
. APma/v214
 

2-9 Prisons & tortures

03-03
Les autorités israéliennes ont libéré la prisonnière Amani Muhammad Uways, (après une détention administrative qui a duré 9 mois,) de la prison de Ramleh.
Les autorités d'occupation avaient arrêté Amani dans sa maion, à Jénine, le 2 juillet 2004 après avoir investi la maison en pleine nuit. Amani avait été emmenée au camp de Salem, puis transférée au centre d'interrogatoire de Jalamah où elle est restée plus de trois semaines.
 

Faits divers

 
Explosion ? ? ? ? Que se passe t’il … ce n’est pas des terroristes palestiniens ? ? ?
Tel Aviv
02-03
Explosion prêt d'un glacier de Tel Aviv
Aucun autre détail n'était disponible dans l'immédiat.
Les autorités évoquaient un possible lien avec le crime organisé et non l’œuvre d'activistes palestiniens.
Bilan : un blessé grave,
AP sb/v716

Politique internationale des territoires occupés 
3-3 Quartette
01-03
Le Quartette (UE, Russie, Etats-Unis, Onu),a demandé à l'Autorité palestinienne d'arrêter et de traduire en justice les auteurs de l'attentat suicide de vendredi à Tel-Aviv (cinq morts, une cinquantaine de blessés), appelant à une "action soutenue" pour prévenir les actes de terrorisme. Une déclaration jugée "positive" par le gouvernement israélien.
Cette intervention a provoqué une vive réaction de Mahmoud Abbas: "nous ne prendrons pas de mesures de sécurité sous la pression de quiconque", a-t-il assuré, insistant sur le fait que certaines mesures ont déjà été prises "car nous y avons intérêt".
"La sécurité de la région est la sécurité de l'ensemble de la communauté internationale",
3-3 Usa
02-03
le général américain William Ward va diriger un groupe chargé de coordonner le soutien aux efforts palestiniens en terme de sécurité, signalant une implication directe de Washington sur le terrain.
 
3-4 Ue
Déclaration finale de la conférence de Londres sur les réformes palestiniennes
01-03
Les membres du Quartet (Etats-Unis, Union européenne, Russie et Nations unies) ont déclaré que ni Israéliens ni Palestiniens ne devaient "prendre des mesures unilatérales qui préjugeraient de la résolution des questions du statut final" et ont réaffirmé que le futur Etat palestinien devrait être "véritablement viable" et ne pas consister en territoires éparpillés.( le futur Etat palestinien devait être d'un seul tenant.)
Les membres du Quartet encourage les deux camps à "continuer sur la voie du dialogue et de la négociation directs" et à respecter entièrement les engagements pris le mois dernier lors du sommet de Charm el-Cheikh.
Soulignant "les progrès significatifs" de l'Autorité palestinienne et estimant que le programme de réformes présenté par Mahmoud Abbas est "une étape majeure dans l'application des engagements palestiniens dans le cadre de la 'feuille de route'", les participants ont "pressé" Israël d'agir pour respecter ses propres engagements.
Le retrait israélien de la Bande de Gaza devra être "entier" et répondre aux exigences de la "feuille de route" pour la paix.
Et "le renouveau de l'économie palestinienne dépendra d'un démantèlement significatif du système de blocus et de restrictions imposé par Israël à la circulation des biens et des personnes" dans les territoires palestiniens.
 
02-03
La réunion de Londres a confié aux Européens le soin d'aider à la mise en place des nouvelles institutions politiques palestiniennes, tandis que les Etats-Unis coordonneront un groupe sur la sécurité et la Banque mondiale se concentrera sur le développement économique.
"Nous serons avec vous jusqu'au bout de la Feuille de route", a promis Javier Solana en retour au président palestinien. "Ce que nous avons vu dernièrement est vraiment fantastique", a estimé le Haut représentant, en se félicitant que "M. Abbas fasse ce qu'il a dit qu'il allait faire".
M. Barroso a souligné de son côté l'importance "de mettre un terme à la violence, qu'il s'agisse de la violence du côté d'Israël ou de la violence venant des mouvements terroristes".
"Il est temps que les peuples de cette région bénéficient d'une véritable opportunité pour la paix", a ajouté le président de la Commission, que M. Abbas a invité à se rendre prochainement dans les territoires palestiniens.
 
03-03
La déclaration finale qui sera faite à l'issue de la Conférence ne fera pas référence à la lutte contre les activistes palestiniens, affirme le quotidien israélien "Haaretz" dans son édition de mardi.
Selon "Haaretz", qui affirme avoir obtenu une copie du document, les Palestiniens ont persuadé leurs " amis " d’éviter toute mention à un engagement palestinien d'empêcher toutes les attaques des activistes ou de faire cesser les tirs de roquettes.
Selon "Haaretz", les Palestiniens n'évoquent qu'en termes vagues leurs engagements en matière de sécurité, parlant d'une politique "qui crée les conditions conduisant au processus de paix avec l'objectif immédiat de rétablir en interne la loi et l'ordre et la prévention de la violence".
"Haaretz" ajoute toutefois que, tout en rejetant les réserves israéliennes au projet de déclaration finale, le Blair et la Rice ont promis de faire référence, dans leur discours, à la nécessité de démanteler les organisations militantes palestiniennes.

3-5 Uk

Tribune publiée par "The Guardian
04-0
Le maire de Londres Ken Livinsgtone parle
"Ariel Sharon, le Premier ministre d'Israël, est un criminel de guerre qui devrait être en prison plutôt qu'à ce poste", écrit notamment Livingstone avant de faire clairement allusion à l'implication de Sharon dans les massacres de centaines de Palestiniens dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatilla au Liban en 1982.
"L'expansion d'Israël inclut le nettoyage ethnique", poursuit le maire de Londres avant de souligner que "Sharon continue d'organiser le terrorisme": "Plus de trois fois plus de Palestiniens que d'Israéliens ont été tués au cours des violences actuelles".
Et a également accusé Sharon de mettre les Londoniens en danger en alimentant la colère dans le monde.
 
3-6 Egypte
04-03
L'Egypte a appelé Israël à la retenue et à "s'abstenir de toute mesure susceptible d'aggraver la tension" dans les territoires palestiniens. Le Caire estime que le processus de paix peut continuer malgré les violences, tandis qu'Israël pose comme préalable l'arrêt de toute attaque pour poursuivre ses contacts avec l'Autorité palestinienne.
04-03
L'Egypte s'est par ailleurs félicitée des résultats de la conférence de Londres, où elle était représentée par M. Aboul Gheit.
M. Awad a rappelé que "le soutien politique et le soutien financier doivent aller de pair", afin de permettre à l'Autorité palestinienne de conforter sa position face aux groupes palestiniens armés et mieux maîtriser la situation sécuritaire dans les territoires palestiniens.
Selon M. Awad, M. Abbas a par ailleurs indiqué que la conférence de Londres constituait une "victoire qui a permis de sortir les Palestiniens de leur isolement" après la mise en quarantaine du dirigeant défunt Yasser Arafat par Israël et les Etats-Unis pendant plus de trois ans.
 
3-7 Tunisie
05-05
Associated Press (AP).
Les autorités tunisiennes ont empêché une manifestation qu'entendaient organiser à Tunis plusieurs partis d'opposition et des organisations non gouvernementales pour protester contre le projet de visite de Sharon en Tunisie,
Le premier ministre israélien a été invité par le gouvernement tunisien à assister au sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) parrainé par l'ONU,
Le centre de la capitale et les rues adjacentes ont été quadrillés par un important dispositif de sécurité qui a interdit tout regroupement de manifestants.
Selon une source du parti démocratique progressiste (PDP), deux dirigeants de cette formation, Maya Jéribi et Mehdi Mabrouk, ainsi que les militantes des droits de l'Homme, Radhia Nasraoui et Oum Ziad, ont été agressés par des policiers lors d'une tentative de manifestation dans une artère de la capitale.
Par ailleurs, un communiqué signé par quatre formations d'opposition et quatre associations, certaines légales et d'autres non reconnues, signale des manifestations d'étudiants ayant eu lieu à Tunis et dans plusieurs villes de l'intérieur en signe de protestation contre l'invitation adressée au "criminel de guerre" Ariel Sharon. Ce mouvement estudiantin a été réprimé par les forces de l'ordre, selon le communiqué qui fait état de dizaines de blessés parmi les étudiants et de l'interpellation de nombreux d'entre eux dont certains ont été déférés devant la justice à Sfax dans le Sud du pays.
APBg/BB
 

4 Territoire palestinien occupé : 
4-1 Décompte des pertes humaines ((Depuis le début de l'Intifada le 25 septembre 2000 )
 
2-1 Palestine : 
Civils & résistants  tués    :  4.015
  dont :  645 de moins de 21 ans
Internationaux  soutenant la Palestine     :       3
Palestiniens blessés par les forces israéliennes et les colons :  44.480
(balles réelles ou caoutchoutées, gaz lacrymogène, autres moyens)
Arrêtés     :  18065 (1)
En prison  :   7.300
Pacifistes en prison ou arrêtés    :  + 10
Autres actes           
Journalistes tués     :  9
Nombre de maisons palestiniennes détruites ou partiellement démolies :  66.237
2-2 Occupants:
Israéliens  tués              : 1.039
  320 militaires
Israeliens  blessés        : 5.685
  1173 militaire
Chiffres tenu à jour  par ML (suivant un décompte gouvernemental palestinien (pour la Palestine) & de Arouts 7( pour israël)

Rapport publié par le Centre National d'Information (PNIC) d'SIS.
Depuis le début de L'Intifada en Septembre 2000 jusqu'à janvier 2005,
3993 palestiniens ont été tués
737,  enfants tués âgés moins de 18 ans,
344 membres de sécurité
817 élèves, ont été tués
44403 ont été blessés,
Le rapporté signale que le nombre total de maisons palestiniennes démolies depuis le début de l'Intifada est 69.843 dont 7438 complètement détruites.

Confiscations des terres
03-03
L'autorité d'occupation israélienne ont remis un ordre de confiscation  de 10.677 dunums de terres autour d'hebron des villages d'Al Samo , Yatta , Al Zaherya et Dhahiriya dans la région d'al-Khalil, en Cisjordanie,  pour la construction du mur de la honte
(voir les brèves)

4-2 Détails
Cisjordanie
Naplouse (nord de la Cisjordanie)
03-03
Explosions aux premières heures près de soldats israéliens assurant la garde du tombeau de Joseph à Naplouse, en Cisjordanie, a déclaré l'armée israélienne.
Bilan : une Palestinienne et ses quatre enfants ont été hospitalisés après avoir été touchés par des éclats de la bombe, a-t-on précisé de source proche des services de sécurité israelien
03-03
Selon des sources locales, la mère et ses enfants ont été blessés par les soldats israéliens
 
Jénine (nord de Cisjordanie,).
03-03
Les forces de l'occupation israélienne ont envahi la ville et le camp de Jénine, Les soldats ont arrêté cinq citoyens de la famille d'Al Sadi.

03-03
Village de Saylat Al Daher, (sud de Jénine )
Arrestation de trois  membres du Fatah.
Autres territoire palestinien en Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967
 
village de Bit Sorek au nord -ouest de Jérusalem.
03-03
Selon un responsable du Conseil du village , des soldats israélien d'un unité spéciale, ont encerclé (Mohmed Khalad , Ahmed Al Chikh , Mohmed Al Jamal , et un autre du village de Bedou âgés de 14 ans et qui se trouvaient sur leurs terres agricoles et les ont arretes 
03-03
Les forces israéliennes ont attaqué les habitants de Bit Sorek quimanifestait contre la confiscation de leurs terres agricoles pour la construction du mur de séparation.
Le coordinateur du Comité de résister le mur au village , Hassien Al Jamal , a dit que les habitants du village protesté contre le rasage de leurs terres depuis quatre
Il a ajouté que les soldats ont attaqué les habitants innocents tirant a balles réelles et lançant des gaz lacrymogènes contre eux.
Bilan :Le cultivateur Jamel Al Abad , 65 ans, a été blessé après avoir fortement frappé par les soldats israéliens. Et arrestations de 9 citoyens
 

Yatta (au sud de Hébron)

05-03
Le correspondant de WAFA a signalé que les forces de l'occupation israélienne appuyées par des blindés avaient fait irruption dans la ville
Les (FOI) ont arrête Mohammed Abou Zahra, 26 ans, et le conduisant vers une destination inconnue.
 
Zita, au nord de la ville de Toulkarem.
05-03
Des témoins ont déclaré à l'agence palestinienne de WAFA, que les soldats ont assiégé l'école du village et empêché les élèves d'arriver à leurs cours, et retenus trois élèves pendant plus de trois heures.
 

Bande de Gaza 
Rafah (non loin de la frontière entre la bande de Gaza et de l'Egypte)
03-03
Jehad Joda, 13 ans, a été blessé par les tirs de soldats israéliens
.Selon des témoins, les soldats israéliens ont ouvert le feu contre les maisons dans Al Shot et Bloc ''G''
par les tirs de soldats israéliens ...

 

Camp de réfugiés de Rafah
04-03
Une explosion s'est produite vendredi dans le camp de réfugiés blessant trois personnes: deux adolescents de 14 ans et un bébé de six mois, selon des témoins.
L'armée israélienne a déclaré ne disposer d'aucune information.
 
Tal Al-Sultan, (camp de réfugiés de Rafah), près de la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte ,
04-03
3 enfants jouaient…et se trouvaient devant leur maison à proximité immédiate de l'endroit où l'explosion s'est produite.
Il s’agirait de l’explosion d’un obus laissé par l'armée israélienne,
Selon des témoins, un bébé de neuf mois était assis sur les genoux de son père. Tous 4 se trouvaient devant leur maison à proximité immédiate de l'endroit où l'explosion s'est produite.
 
Bilan  : Un des enfants, Ibrahim Al-Najar, 14 ans, a été grièvement blessé par des éclats,
Amjad Nofal , 9mois , Ahmed Kafa , 12 ans, souffrent de blessures qualifiées de "sérieuses
selon des sources médicales de l'hôpital le corps qui a explosé était "probablement un obus laissé par l'armée israélienne", qui opère de fréquentes incursions dans la région.
 

5 Médias :
Les media israéliens encore toujours  hostiles au peoule palestinien
Rapport:
GAZA. 1 Mars 2005.
La rapport annuel du State Information Service sur les média israéliens accuse ceux-ci de maintenir une trajectoire hostile contre le peuple palestinien et justifiant les tueries et les destructions de leurs forces, commises dedans les territoires palestiniens.
Le quatrième rapport annuel du SIS, publié pour l'année 2004 et intitulé " Media War ", qui a été préparé par le département de " Media Watch ", indique que la couverture des média israéliens sur les événements n'est pas crédible et décrit seulement l'effort du tueur pour tuer la victime, alors que la victime est complètement oubliée.
Le rapport comprend aussi une description de plusieurs actes de tuerie, commis par la machine contre les civils palestiniens, non armés, qui ont été justifiés par les media israéliens. Par exemple, le bombardement d'une manifestation pacifiste dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, en mai 2004, qui a pris la vie de 22 civils palestiniens. Les média israéliens ont prétendu que les manifestants avaient été tués par des activistes palestiniens qui tiraient des missiles anti-air.
Le rapport du SIS remarque aussi plusieurs nouvelles fausses, lancées par les média israéliens afin de servir certaines intentions, comme par exemple une nouvelle diffusée par la Radio israélienne en avril 2004, qui mentionnait que les forces de sécurités israéliennes avaient fait échoué une série d'attaques terroristes pendant la fête de Pessac juif, dont une bombe comprenant une quantité du sang, infestée par AIDS. La nouvelle a été diffusée antérieurement à la visite faite par Ariel Sharon aux Etats-Unis.
Selon le même rapport, les média israéliens ont essayé d'humaniser l'occupation en augmentant les cas d' " humanité excessive " du gouvernement israélien vers les palestiniens au moyen des facilitations, la plupart faux.
Le rapport consigne aussi des tentatives des média israéliens d'inciter les citoyens palestiniens les uns les autres, en répandrant des nouvelles fausses et inventées, en prétendant que le président Yasser Arafat possédait des billions de dollars en comptes privés et secrets, ou que la bande de Gaza était le témoigne des affrontements entre l'Autorité Nationale palestinienne et le mouvement du Hamas.
Il parle aussi des beaucoup d'incitations des média israéliens, utilisées contre le peuple palestinien et sa direction, alors que les incitations concentraient sur l'ancien président Yasser Arafat. Le rapport documente sur des dizaines de remarques d'incitation faites par les officiels israéliens ; par exemple la remarque d'Ariel Sharon sur l'assassinat du Cheikh Ahmad Yassin, le considérant un droit naturel pour Israël, ou la radio israélienne qui considérait les universités palestiniennes comme des serres pour grandir les terroristes palestiniens.
Sur les practices israéliennes contre les journalistes arabes et étrangers, le rapport indique que la décision du gouvernement israélien de n'accorder pas aux journalistes la carte de presse, seulement après l'approuve du Shabak, en soulignant que les forces israéliennes avaient fusillé intentionnellement plusieurs membres de la presse qui se trouvaient dedans les territoires palestiniens.
source : centre de presse internationale

6 Les brèves
02-03
1) Peter Malkin, l'agent des services secrets israéliens qui avait enlevé l'ex-responsable nazi Adolf Eichmann à Buenos Aires en 1960, est mort à New York à l'âge de 77 ans, ont annoncé mercredi les médias israéliens. La cause du décès n'a pas été précisée.
Eichmann était chargé de mettre en oeuvre la "solution finale" pour exterminer les juifs. Six millions d'entre eux ont péri pendant la Deuxième Guerre mondiale, dans et hors des camps de concentration et d'extermination.
AP
st/v523
 
2 ) La France, terre d'accueil ?? Pour qui ?? :  Le criminel de guerre, enfant chéri et allié de l'Etat d'Israël, Robert Hatem, vit à Paris.
Qui est Robert Hatem ? Surnommé Cobra, il a été le garde de corps d'Elie Hobeika, et est un des exécutants des massacres de Sabra et Chatila, sous la responsabilité israélienne. Responsable d'avoir massacré personnellement 400 Palestiniens en septembre 1982 et d'avoir participé à l'assassinat de plusieurs milliers de Palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila, de près de 3000 Syriens et Palestiniens au Liban et d'officiers de l'armée libanaise, en 1980.
Le criminel de guerre Robert Hatem est également un homme du Mossad.
En 1997, le sinistre personnage obtient un permis de séjour en France, à cause de ses liens passés avec les services de renseignements français, mais semble-t-il, le ministère des affaires étrangères a refusé de lui donner un séjour permanent car '" il a tué de sang -froid des dizaines de personnes", mais refuse cependant de le remettre à un pays où il risque la peine de mort.
Ce sinistre personnage a participé à une manifestation de protestation devant l'ambassade syrienne à Paris, avec les membres de l'opposition.
Ce criminel de guerre a commencé par adhérer aux Phalanges, et a participé à l'unité 104, une unité secrète des Phalanges libanaises qui s'entraînait en Israël et au Sud-Liban,
. Il a même participé à la protection personnelle de Sharon lorsque l'avion de ce dernier s'est posé à Beyrouth, en 1982.
d'après www.arabs48.co

7 Dossier

7-1 Dossier Otan (vue d'israël)
a) Israël dans l'OTAN ?
Pour la première fois, le 24 février 2005, un secrétaire général de l'OTAN était en visite officielle en Israël. Ce voyage prend place dans une série de déplacements destinés à mettre en œuvre l'Initiative de Coopération d'Istanbul (ICI). La question de l'adhésion de plusieurs États qui participent depuis deux ans au dialogue méditerranéen est donc ouverte.
Ron Prosor, directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, note dans le Jerusalem Post que son pays a tenu à s'organiser de manière quasi-autarcique. Cet idéal biblique a néanmoins ses limites dans le monde moderne. Israël doit apprendre à nouer des partenariats. Une approche prudente voudrait qu'il noue d'abord des accords bilatéraux avant de s'engager trop en avant dans des partenariats multilatéraux.
Uzi Arad, ancien conseiller politique de Benjamin Netanyahu, observe dans le Daily Star que les États-Unis ont besoin d'Israël pour mener à bien leur projet de " grand Moyen-Orient " et que l'État juif est par essence une nation occidentale en terre orientale. Israël a donc toute sa place dans l'OTAN. Ze'ev Boim, vice-ministre israélien de la Défense, va même plus loin dans Ha'aretz. Pour lui, Israël est une base avancée du monde occidental libre au Proche-Orient. Bref, l'argument principal déployé dans les quotidiens de la région par des responsables politiques israéliens est qu'Israël doit entrer dans l'OTAN parce que c'est une colonie occidentale ; une présentation que les mêmes responsables politiques qualifient d'antisémite lorsqu'elle faite par d'autres qu'eux en Europe. " La dimension atlantique d'Israël "
Source : Jerusalem Post
Référence : " Israel's Atlantic dimension ", par Ron Prosor, Jerusalem Post, 24 février 2005.Ron Prosor est directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères.


b) la doctrine stratégique d'Israël
Les pionniers de la doctrine stratégique d'Israël se sont beaucoup appuyés sur la notion biblique d'une nation qui ne peut compter que sur elle-même. Israël devait être autosuffisant et capable de se défendre seul. Cela a permis à Israël d'être à la pointe de l'innovation agricole et des énergies alternatives. Cela nous a aussi permis de bien développer nos capacités d'utilisation des nouvelles technologies dans notre défense.
Toutefois, dans le monde moderne, aucune nation ne peut être totalement autosuffisante. Notre capacité de défense a été construite en partie grâce à nos liens avec les États-Unis et cette relation est la pierre angulaire de notre politique étrangère et de défense. Israël s'ouvre également sur le monde dans le domaine économique et notamment en direction de l'Union européenne, mais aussi de la Turquie et de l'Inde. Israël a compris l'intérêt des partenariat internationaux et ce changement de psychologie est reflété dans le développement de nos liens avec l'OTAN ; un rapprochement qui intervient alors que l'Alliance se réforme et accueille de nouveaux membres.
Deux des principaux objectifs de l'OTAN (la lutte contre le terrorisme et la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive) sont partagés par Israël alors même que l'Alliance développe son action au Proche-Orient. Cette nouvelle relation ne doit pas remplacer les relations bilatérales que nous avons avec les États membres de l'OTAN, mais il faut profiter de la venue de Jaap de Hoop Scheffer à Jérusalem pour mettre au point un plan visant à renforcer ce lien avec l'Alliance atlantique. Il n'est pas question aujourd'hui d'une adhésion à l'OTAN, mais d'un renforcement du partenariat." Toc, Toc ! Israël appartient à la communauté euro-atlantique "
Source : Daily Star
Référence : " Knock, knock : Israel belongs to the Euro-Atlantic community ", par Uzi Arad, Daily Star, 24 février 2005.
Uzi Arad est ancien directeur du renseignement du Mossad et ancien conseiller de politique étrangère de Benjamin Netanyahu. Ancien chercheur au Hudson Institute, il est professeur au Centre interdisciplinaire de Herzliya dont il dirige l'Institute of Policy and Strategy. Il est signataire de l'appel des 115 atlantistes contre Vladimir Poutine.


c) " Toc, Toc ! Israël appartient à la communauté euro-atlantique "
c) Le " grand Moyen-Orient " est le siège de la plus grande menace stratégique pour la communauté euro-atlantique : la prolifération des armes de destruction massive et le terrorisme international. Il s'agit de deux menaces qui touchent également Israël, ce qui place ce pays encore davantage du côté euro-atlantique. L'Histoire montre que les menaces communes renforcent les partenariats. L'OTAN est en train de débattre du changement de ses orientations stratégiques et cela pourrait avoir des effets stratégiques pour Israël, aussi les deux partis doivent développer leurs relations à l'occasion de la visite de Jaap de Hoop Scheffer en Israël.
L'OTAN est la première institution de la communauté euro-atlantique et comme l'Union européenne développe ses relations avec Israël, l'OTAN doit suivre ce mouvement, comme cela a été annoncé lors de la conférence d'Istanbul. En fait, il y a une reconnaissance croissante de la place d'Israël dans la communauté euro-atlantique.
Il reste à déterminer cependant ce que doit être l'objectif à long terme de cette coopération. Nous devrions nous inspirer des relations de l'OTAN avec la Suisse, l'Irlande ou la Suède, mais on peut aussi imaginer une adhésion israélienne à long terme. Cela profiterait à l'Alliance car Israël a une bonne capacité de défense. Cette adhésion pourrait être une offre faite à Israël en échange de ses abandons de territoire dans le cadre de la " feuille de route " et cela offrirait un moyen pour la communauté euro-atlantique de s'engager dans le processus de paix.
Tribunes libres internationales - 25 février 2005
Source : Daily Star
Référence : " Knock, knock : Israel belongs to the Euro-Atlantic community ", par Uzi Arad, Daily Star, 24 février 2005.
Uzi Arad est ancien directeur du renseignement du Mossad et ancien conseiller de politique étrangère de Benjamin Netanyahu. Ancien chercheur au Hudson Institute, il est professeur au Centre interdisciplinaire de Herzliya dont il dirige l'Institute of Policy and Strategy. Il est signataire de l'appel des 115 atlantistes contre Vladimir Poutine.

d) Malgré sa localisation, Israël est un pays occidental. La communauté euro-atlantique est son habitat naturel.
La récente adhésion de sept nouveaux pays dans l'OTAN est l'expression la plus nette des changements enregistrés dans l'organisation, mais ce ne sont pas les seuls. L'effondrement de l'URSS a créé une nouvelle réalité mondiale. À la place deux blocs se faisant face, on n'a plus qu'une seule superpuissance. Dans cette situation, la vraie menace est aujourd'hui le terrorisme globale qui menace le monde libre. Or, ce terrorisme trouve ses racines dans le fondamentalisme musulman et il tire ses forces principales du Proche-Orient. Il n'y a donc rien de surprenant à ce que l'OTAN voit désormais cette région comme un objectif stratégique.
C'est dans cet optique qu'il faut observer les résultats de la conférence d'Istanbul en juin dernier qui a soutenu la mise en place d'un dialogue entre l'OTAN et des pays comme Israël, l'Égypte, la Tunisie, la Libye et l'Algérie. Chacune de ses relations aura lieu dans un cadre bilatéral. Israël n'apprécie traditionnellement pas beaucoup les discussions avec des organisations multinationales, mais discuter avec l'OTAN est important dans la situation actuelle. Il n'est pas question d'une adhésion, mais il faut développer notre partenariat.
Israël est une " base extérieure " du monde occidental libre au Proche-Orient et la visite de Jaap de Hoop Scheffer, cette semaine, sera l'occasion de développer nos liens.
" Un partenariat avec l'OTAN ? "
Source : Ha'aretz
Référence : " A partnership with NATO ? ", par Ze'ev Boim, Ha'aretz, 25 février 2005.
Ze'ev Boim est vice ministre israélien de la Défense.

e) Israël dans l'OTAN ?
Pour la première fois, le 24 février 2005, un secrétaire général de l'OTAN était en visite officielle en Israël. Ce voyage prend place dans une série de déplacements destinés à mettre en ouvre l'Initiative de Coopération d'Istanbul (ICI). La question de l'adhésion de plusieurs États qui participent depuis deux ans au dialogue méditerranéen est donc ouverte.
Ron Prosor, directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, note dans le Jerusalem Post que son pays a tenu à s'organiser de manière quasi-autarcique. Cet idéal biblique a néanmoins ses limites dans le monde moderne. Israël doit apprendre à nouer des partenariats. Une approche prudente voudrait qu'il noue d'abord des accords bilatéraux avant de s'engager trop en avant dans des partenariats multilatéraux.
Uzi Arad, ancien conseiller politique de Benjamin Netanyahu, observe dans le Daily Star que les États-Unis ont besoin d'Israël pour mener à bien leur projet de " grand Moyen-Orient " et que l'État juif est par essence une nation occidentale en terre orientale. Israël a donc toute sa place dans l'OTAN. Ze'ev Boim, vice-ministre israélien de la Défense, va même plus loin dans Ha'aretz. Pour lui, Israël est une base avancée du monde occidental libre au Proche-Orient. Bref, l'argument principal déployé dans les quotidiens de la région par des responsables politiques israéliens est qu'Israël doit entrer dans l'OTAN parce que c'est une colonie occidentale ; une présentation que les mêmes responsables politiques qualifient d'antisémite lorsqu'elle faite par d'autres qu'eux en Europe.
Tribunes libres internationales - 25 février 2005

f) " La dimension atlantique d'Israël "
Les pionniers de la doctrine stratégique d'Israël se sont beaucoup appuyés sur la notion biblique d'une nation qui ne peut compter que sur elle-même. Israël devait être autosuffisant et capable de se défendre seul. Cela a permis à Israël d'être à la pointe de l'innovation agricole et des énergies alternatives. Cela nous a aussi permis de bien développer nos capacités d'utilisation des nouvelles technologies dans notre défense.
Toutefois, dans le monde moderne, aucune nation ne peut être totalement autosuffisante. Notre capacité de défense a été construite en partie grâce à nos liens avec les États-Unis et cette relation est la pierre angulaire de notre politique étrangère et de défense. Israël s'ouvre également sur le monde dans le domaine économique et notamment en direction de l'Union européenne, mais aussi de la Turquie et de l'Inde. Israël a compris l'intérêt des partenariat internationaux et ce changement de psychologie est reflété dans le développement de nos liens avec l'OTAN ; un rapprochement qui intervient alors que l'Alliance se réforme et accueille de nouveaux membres.
Deux des principaux objectifs de l'OTAN (la lutte contre le terrorisme et la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive) sont partagés par Israël alors même que l'Alliance développe son action au Proche-Orient. Cette nouvelle relation ne doit pas remplacer les relations bilatérales que nous avons avec les États membres de l'OTAN, mais il faut profiter de la venue de Jaap de Hoop Scheffer à Jérusalem pour mettre au point un plan visant à renforcer ce lien avec l'Alliance atlantique. Il n'est pas question aujourd'hui d'une adhésion à l'OTAN, mais d'un renforcement du partenariat.
Source : Jerusalem Post
Référence : " Israel's Atlantic dimension ", par Ron Prosor, Jerusalem Post, 24 février 2005.
Ron Prosor est directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères.


g " Un partenariat avec l'OTAN ? "
La récente adhésion de sept nouveaux pays dans l'OTAN est l'expression la plus nette des changements enregistrés dans l'organisation, mais ce ne sont pas les seuls. L'effondrement de l'URSS a créé une nouvelle réalité mondiale. À la place deux blocs se faisant face, on n'a plus qu'une seule superpuissance. Dans cette situation, la vraie menace est aujourd'hui le terrorisme globale qui menace le monde libre. Or, ce terrorisme trouve ses racines dans le fondamentalisme musulman et il tire ses forces principales du Proche-Orient. Il n'y a donc rien de surprenant à ce que l'OTAN voit désormais cette région comme un objectif stratégique.
C'est dans cet optique qu'il faut observer les résultats de la conférence d'Istanbul en juin dernier qui a soutenu la mise en place d'un dialogue entre l'OTAN et des pays comme Israël, l'Égypte, la Tunisie, la Libye et l'Algérie. Chacune de ses relations aura lieu dans un cadre bilatéral. Israël n'apprécie traditionnellement pas beaucoup les discussions avec des organisations multinationales, mais discuter avec l'OTAN est important dans la situation actuelle. Il n'est pas question d'une adhésion, mais il faut développer notre partenariat.
Israël est une " base extérieure " du monde occidental libre au Proche-Orient et la visite de Jaap de Hoop Scheffer, cette semaine, sera l'occasion de développer nos liens.
Source : Ha'aretz
Référence : " A partnership with NATO ? ", par Ze'ev Boim, Ha'aretz, 25 février 2005.
Ze'ev Boim est vice ministre israélien de la Défense

7-2 Point de vue de Robert Fisk : Barbouzes israéliens, syrophobie et une paix qui a du mal à percer
On savait qu’il allait se produire quelque chose. J’avais rencontré un vieux collègue journaliste, autour d’un café, samedi, et nous nous étions confié mutuellement qu’il y avait une ambiance nouvelle – menaçante – à Beyrouth. Nous n’évoquions pas la vie hors de prix ni les sempiternelles histoires de corruption, mais le langage incendiaire dans lequel s’exprimait désormais la vie politique libanaise. " Walid Jumblatt a intérêt à compter ses abattis ", observa mon collègue. J’acquiesçai. Tout juste en janvier dernier, le dirigeant druze du Liban avait annoncé que c’était des " éléments " [sans doute : " ‘anâçir ", ndt] du parti Baath syrien qui avaient trucidé son père, Kamal Junblatt, en 1975.
Que voilà des propos explosifs – et ces propos, Walid les a tenus devant un public chrétien maronite à l’Université Saint-Joseph ! La réponse, la semaine dernière, fut encore plus lourde de dangers. Le parti Baath a exigé de l’Etat libanais qu’il poursuive M. Junblatt pour diffamation et haute trahison. Puis Omar Karaméh, le Premier ministre libanais insipide et outrageusement pro-syrien – qui succède à Rafiq Hariri – a affirmé que les représentants de l’opposition politique libanaise qui exigent le retrait de la Syrie du Liban sont en train de " travailler pour Israël ". D’autres ont utilisé le mot " Mossad ", à la place du mot " Israël ". Au Liban, ce genre de discours conduit généralement à la déflagration.
Les élections à venir – accompagnée d’une tentative de charcutage électoral susceptible de priver les factions anti-syriennes d’une partie de leurs sièges parlementaires – ont eu le don d’aggraver la controverse déjà largement entamée par l’adoption au Conseil de Sécurité de l’ONU de la résolution 1559, principalement soutenue par les Etats-Unis et la France, et qui exige le retrait de toutes les troupes syriennes du Liban.
Bien sûr, on le sait, ces troupes sont venues ici, au Liban, en 1976, en vertu d’un accord de la Ligue Arabe permettant, espérait-on, de mettre fin à la guerre civile – ce qui ne se produisit malheureusement pas – et cet accord avait à l’époque été approuvé par le président Jimmy Carter, et aussi – pour partie – par Israël. Mais l’accord signé après la guerre civile, en 1989, à Taïf [Arabie saoudite], préconisait un retrait des troupes syriennes dans la vallée de la Biqâ’, située dans la partie orientale du Liban, chose que la Syrie n’a pas fait. Ses protégés au Liban ont annoncé à grands cris qu’ils ne voulaient à aucun prix que les Syriens s’en aillent.
Le président français Jacques Chirac n’a cessé d’insister sur la nécessité de leur départ. Hariri était l’un des meilleurs amis de Chirac. Ils avaient même pris une bière ensemble dans le centre restauré de neuf de Beyrouth, lors de la dernière visite du président français au Liban. A l’époque : aucun garde du corps. Pas de sécurité. Mais les choses ont drôlement changé, depuis…
Voici quelques semaines, les Américains s’en sont mêlés, avertissant qu’ils ne tolèreraient aucune violence avant la tenue des élections libanaises – ce qui s’est passé hier a montré où les ennemis de l’Amérique se mettaient cet avertissement – et réitérant leur exigence d’un retrait de la Syrie. " Pas question, tant que toutes les autres résolutions de l’ONU n’auront pas été mises en application ", a répliqué Emile Lahoud, le Président de la République libanaise, constamment opposé à M. Hariri et en permanence fidèle à la Syrie.
Les Israéliens doivent quitter la Cisjordanie avant que la Syrie ne parte du Liban. Les chrétiens libanais, opposés à la Syrie, ont insisté sur la violation des accords de Ta’if par Damas – ce qui est exact. Karaméh et Nabih Berri, président du Parlement, ont tenu une grande conférence afin de faire observer que les exigences des Américains et de l’opposition libanaise – comportant notamment le désarmement du Hizbollah – n’étaient rien d’autres que des politiques américaine et israélienne. Ce qui n’est pas faux non plus.
Dimanche dernier, des véhicules blindés libanais ont descendu la Corniche (front de mer) à Beyrouth. Je connais deux amis qui ont d’ores et déjà acheté de grandes quantités d’eau minérale en bouteilles. L’un d’entre eux a acheté un nouveau générateur. Manœuvres de routine, allez-vous me dire ? Précautions contre un été particulièrement brûlant, ou en vue des habituelles pannes du réseau électrique beyrouthin ? Va savoir, Charles…
Les Libanais n’ont plus le moindre appétit pour la guerre. Le conflit qui a pris fin en 1990 a détruit leurs familles et leurs domiciles, ôtant presque tout sens à leur vie. Une nouvelle génération est revenue, après avoir étudié à l’étranger, ambitieuse, irritée par le confessionnalisme impénitent de la vie officielle tout autant que par la présence militaire syrienne, pourtant considérablement réduite. Mais les services du renseignement syrien sont bien encore là – leur QG est situé dans la ville d’Aanjar, dans l’est du Liban – et leur chasse aux espions israéliens et aux traîtres éventuels a tourné à l’obsession.
Dans ce sombre scénario, M. Hariri envisageait l’avenir avec confiance, ne voyant le mal nulle part et prétendant n’entendre aucun signe préoccupant. On peut dès lors se demander quel rôle réel il jouait, dans l’opposition ? Etait-il ce simple observateur désintéressé, regardant avec condescendance depuis la terrasse de son palais les petits nains de la politique libanaise en train de se chamailler autour de frontières politiques charcutées ?
Ou bien avait-il d’autres ambitions ?
Ce qui s’est passé hier a montré que quelqu’un, quelque part, pensait que tel était le cas…
14. Chirac rejette la demande du ministre israélien des Affaires étrangères, Silvan Shalom, d’ajouter le Hezbollah à la liste européenne des organisations terroristes par Aluf Benn
in Ha’Aretz (quotidien israélien) du lundi 14 février 2005
[traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier]
Le président français Jacques Chirac a rejeté, ce lundi, la demande du ministre israélien des Affaires étrangères Silvan Shalom, de placer l’organisation activiste Hezbollah sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne.
Au cours d’une rencontre officielle avec Shalom, ce lundi après-midi, Chirac a indiqué que les efforts de la France, durant les semaines à venir, se concentreront essentiellement sur le processus démocratique au Liban et aux élections annoncées, dans ce pays, dans les deux mois.
Shalom avait présenté sa requête au cours d’une rencontre avec son homologue français Michel Barnier, voici quelques jours de cela.
L’Union européenne procèdera à une discussion préliminaire à la demande d’Israël, fondée sur le danger potentiel que le Hezbollah (est censé) représente(r) pour le nouveau président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Des sources tant israéliennes que palestiniennes ont accusé le Hezbollah de chercher à organiser des attaques palestiniennes contre Israël, aux fins de torpiller les accords de cessez-le-feu obtenus entre Abbas est le Premier ministre Ariel Sharon, à Sharm el-Sheikh, la semaine passée.
Le rôle de la France a été décisif dans le blocage de l’ajout du Hezbollah à la liste européenne des organisations terroristes, jusqu’à nouvel ordre.
Shalom demande à la France d’user de son influence dans le monde arabe pour encourager un réchauffement des relations arabo-israéliennes.
Il a également demandé à la France d’user de son influence dans le monde arabe afin de contribuer l’instauration de relations arabo-israéliennes plus chaleureuses. Il a demandé également à la France d’utiliser son influence dans le monde arabe afin d’aider à promouvoir de meilleures relations entre Israël et les pays du Golfe et d’Afrique du Nord.
S’exprimant après avoir rencontré en tête-à-tête le président Jacques Chirac, Shalom a indiqué que la France pourrait jouer également un " rôle clé " en isolant des groupes voués au sabotage des efforts de paix entre Israéliens et Palestiniens.
" J’ai demandé au Président Chirac de nous aider à avoir de meilleures relations avec les pays d’Afrique du Nord et du Golfe ", a déclaré Shaom, qui a ajouté : " et aussi d’user de son influence dans ces pays afin que s’instaure une meilleure compréhension entre Israël et ces pays. "
Il a également indiqué qu’il avait été " très encouragé " par les efforts récents déployés par le gouvernement français afin de frapper l’antisémitisme et par sa " détermination " à mettre un terme aux activités de groupes relevant de l’extrême droite.
15. Hans Blix : "La politique menée par les Américains pourrait provoquer un engrenage" propos recueillis par Inès Eissa
in A-Ahram Hebdo (hebdomadaire égyptien) du mercredi 9 février 2005
Hans Blix, ancien directeur de l’AIEA et chef de l’équipe des inspecteurs sur les armes en Iraq, est actuellement président de la commission indépendante sur les armes de destruction massive. Il fait le point sur le TNP et les conditions d’établissement d’une zone sans ADM au Moyen-Orient.
— Al-Ahram Hebdo : Quelles sont les conditions qui peuvent contribuer à l’établissement d’une zone sans armes nucléaires au Moyen-Orient ?
— Hans Blix : Un progrès sur le plan politique s’avère indispensable ; il n’y a aucune chance d’engager un dialogue sérieux à ce sujet, alors que l’Intifada bat son plein. Quand les Israéliens se sentent menacés, ils considèrent que l’arme nucléaire représente une sorte d’assurance-vie. Mais je crois que l’établissement d’une zone sans armes de destruction massive est la solution la plus viable pour les deux parties. Je rappelle à cet égard que les Israéliens votent en faveur de cette résolution aux Nations-Unies. Le problème est que ce sujet ne fait pas partie des priorités. — Pensez-vous que l’article 6 du Traité de Non-Prolifération (TNP) relatif à l’élimination totale des armes nucléaires est réaliste ?
— L’article 6 du traité prévoit l’élimination progressive et totale des armes nucléaires. A l’heure actuelle, cela paraît un but difficile à atteindre. Pourtant, les pays dotés de l’arme nucléaire se sont engagés à la Conférence de révision du TNP en 2000 à adopter treize mesures qui contribueraient, à terme, à l’élimination de ces armes. Parmi ces mesures, les pays nucléaires se sont engagés notamment à mettre en vigueur le traité interdisant les essais nucléaires (CTBT) ainsi que le traité prohibant la production de matériel fissionnable (FMCT).
Maintenant, les Etats-Unis semblent prendre de la distance par rapport à ces engagements. L’Administration américaine justifie cela par les violations répétées, selon leur point de vue, du traité par la Corée du Nord, la Libye, l’Iraq et l’Iran. De leur côté, les pays qui n’ont pas l’arme nucléaire éprouvent une frustration, d’autant plus qu’ils ont accepté l’extension indéfinie du Traité, gardant à l’esprit les promesses faites. Cette frustration, à mon avis, pourrait mener à l’érosion du traité. Je ne crois pas que les arguments américains soient valables, les pays responsables de ce type de violations ne sont pas des Etats voyous ou des terroristes. La politique menée par les Américains pourrait en revanche provoquer un engrenage qui risquerait de déboucher sur une nouvelle course à l’armement nucléaire.
— A votre avis, une conférence de révision du TNP peut-elle réussir ?
— A présent, tout le monde est pessimiste. En général, le processus de révision du Traité subit l’influence du climat politique sur la scène internationale. La position de l’Administration américaine serait décisive à cet égard. Personnellement, j’ai détecté quelques signes positifs émis par le vice-secrétaire d’Etat à la Défense récemment, lorsqu’il a exprimé le soutien aux pourparlers en cours entre l’Iran d’une part, et les trois pays européens, d’autre part. Cela indique que l’option d’attaquer l’Iran est exclue, au moins pour le moment. S’agissant du dossier de la Corée du Nord, il y a aussi des signes encourageants liés à la reprise des discussions multilatérales. Je pense que si l’on arrive à une issue diplomatique sur ces deux dossiers, la conférence de révision du TNP aura des chances de marquer un succès. Mais je dois rappeler que, pour le moment, l’image qui se présente est plutôt grisâtre.
— Quelle est votre opinion au sujet du programme nucléaire iranien ?
— Les Iraniens n’ont pas respecté leurs engagements, conformément aux accords en vigueur. L’Iran est tenu responsable de n’avoir pas notifié à l’AIEA certaines activités. Il est logique que lorsqu’un pays dissimule des activités quelconques, il en découle des suspicions. L’utilisation d’un réacteur d’eau dense alimente la méfiance vu qu’il sert à produire du plutonium nécessaire à la fabrication des armes nucléaires. Cependant, je tiens à rappeler que l’AIEA a estimé à plusieurs reprises que rien ne prouvait que le programme nucléaire iranien a pour objectif d’acquérir l’arme nucléaire.
La question qui se pose à présent est de savoir si les Iraniens doivent continuer à enrichir de l’uranium, d’autant plus qu’ils ont prouvé leur maîtrise des techniques d’enrichissement. Le gouvernement iranien justifie la nécessité de continuer par les besoins en fuel nucléaire des deux réacteurs de Boushar. L’enrichissement n’est pas interdit selon le TNP à condition que ce soit fait à des fins pacifiques. Mais, à mon sens, parce que l’Iran se trouve dans cette région très tendue qu’est le Moyen-Orient, il serait plus sage de suspendre toute activité liée à l’enrichissement de l’uranium et cela sans échéances. En échange, l’Iran devrait pouvoir bénéficier de garanties lui assurant du fuel nucléaire par le biais d’un mécanisme multilatéral. Cela ne devrait pas poser de problèmes puisque la France, l’Allemagne, la Russie et la Chine ont déjà fait part de leur prédisposition à garantir l’uranium nécessaire aux réacteurs iraniens. Quant aux garanties de sécurité, seuls les Américains peuvent prendre cela en charge. D’autre part, j’ai appris ici au Caire que plusieurs pays de la région seraient disposés à soutenir l’Iran dans ce sens, car cela encouragerait Israël à joindre les efforts visant à débarrasser la région des armes de destruction massive.
— Que pensez-vous de ce qui se passe en Iraq aujourd’hui ? Ne croyez-vous pas que la situation sécuritaire s’est détériorée depuis l’invasion américaine ?
— La guerre en Iraq n’était pas justifiable. Probablement, le seul résultat positif de cette guerre est que l’Iraq se soit débarrassé d’un régime oppressif et autoritaire. Par contre, sur le plan de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme, les résultats de cette guerre se sont avérés plutôt négatifs. A cet égard, on constate que l’Iraq est devenu le berceau du terrorisme, ce qui est le résultat contraire de l’objectif affiché par l’Administration Bush en décidant de faire la guerre. Pour ce qui est de l’impact de cette guerre sur la question de non-prolifération, il s’est avéré minime, puisqu’il n’y avait pas d’armes de destruction massive en Iraq. L’évolution concernant les négociations avec des pays comme la Libye, la Corée du Nord ou l’Iran, n’est pas non plus un résultat de l’attaque américaine contre l’Iraq, il s’agit de négociations qui étaient déjà en cours depuis longtemps, traitées loin des tensions qui ont entouré le contexte iraqien. Je pense que les Américains devraient explicitement annoncer qu’ils sont prêts à quitter l’Iraq dès que le gouvernement issu de l’élection le leur demande. Ils devraient aussi déclarer qu’ils n’ont aucune intention d’implanter des bases militaires en Iraq.
— L’Administration américaine a-t-elle exercé des pressions directes sur les inspecteurs en Iraq ?
— L’Administration américaine n’avait rien à voir avec l’équipe des inspecteurs. Au contraire, j’avais de très bonnes relations avec Condoleezza Rice et le secrétaire d’Etat, Colin Powell. Seulement, au terme de notre travail, l’Administration américaine nous a reproché de ne pas leur avoir fait part de certaines choses qu’on avait vues en Iraq. En revanche, la presse américaine, elle, avait exercé une forte pression sur l’équipe des inspecteurs. Les journalistes américains sont allés trop loin, je peux même dire qu’ils ont souvent été très pervers avec l’Unscom.
— Finalement, que pensez-vous des capacités nucléaires égyptiennes actuellement ?
— L’Egypte dispose d’une infrastructure technologique avancée ainsi que de capacités de recherches de pointe dans le domaine nucléaire. Dans ce contexte, je pense que les autorités égyptiennes devraient revoir leur politique dans le domaine de l’énergie nucléaire. Depuis l’accident de Tchernobyl en 1987, l’Egypte a décidé de ne pas donner la priorité à l’énergie nucléaire. De nos jours, les réacteurs nucléaires sont encadrés par des mesures de sécurité beaucoup plus pointues qu’en 1987, lors de l’accident de Tchernobyl. A long terme, leressources en hydrocarbures vont s’épuiser et c’est aujourd’hui que l’Egypte devrait faire le choix de produire de l’énergie nucléaire.
— Pourquoi pensez-vous que l’Administration américaine s’oppose à la réélection de l’Egyptien Mohamad Al-Baradei à la tête de l’AIEA ? La Maison Blanche ne va-t-elle pas un peu trop loin ?
— Je crois que les Américains, en adoptant cette position vis-à-vis de la réélection d’Al-Baradei, vont trop loin. L’Administration Bush devrait comprendre que c’est dans son intérêt d’avoir des fonctionnaires à la tête des organisations internationales qui respectent la charte qui constitue le statut fondateur des règles qui régissent le travail de ces organisations. Ceci revêt une importance d’autant plus accrue lorsqu’il s’agit d’organisations comme les Nations-Unies et l’AIEA. A ce propos, je tiens à souligner que Mohamad Al-Baradei a fait un excellent travail, qu’il s’agisse du dossier iraqien ou iranien. Mon jugement sur le travail accompli par le directeur général est partagé par la majorité des pays membres de l’AIEA et, bien que les Américains ne partagent pas cet avis, je crois qu’ils devraient se plier au soutien dont Al-Baradei bénéficie de la part de tous. Cela dit, bien que je puisse comprendre l’argument que les Américains avancent officiellement pour consolider leur position, celui du respect des règles de Genève suggérant que les fonctionnaires occupant ce type de poste ne devraient pas le faire pour plus de deux mandats, je tiens à rappeler que ce n’est pas là une règle rigide.
— Savez-vous que vous êtes très populaire en Egypte ?
— C’est étonnant l’accueil que m’a réservé le peuple égyptien durant cette visite ! Quelqu’un dans la rue m’a carrément dit : " Mister Blix, I love you ! ". Je dois dire que cela m’a beaucoup flatté, mais je n’ai fait simplement que mon devoir en tant que haut fonctionnaire sans plus.
in The Independent (quotidien britannique) du mardi 15 février 2005
[traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier]

7-3 Point de vue de Khalil Attyah : Le dilemme d’Abou Mazen


Démocratiquement élu président d’une Autorité palestinienne en lambeaux, Mahmoud Abbas, alias Abou Mazen, se retrouve plus vite que prévu dans la même impasse que son prédécesseur. Après avoir été couvert de louanges par tous, y compris Sharon, le voilà accablé de toutes les critiques pour n’avoir pas donné les ordres de liquider la résistance armée à l’occupation. Faute de partenaire sérieux du côté israélien, l’état de grâce sera de courte durée.
Faut-il se joindre au chœur des louanges hypocrites qui, de toutes parts, saluent la "démocratie palestinienne naissante" ? Tout en soulignant la maturité politique dont ont fait preuve les Palestiniens, toutes tendances confondues, en assurant, à travers l’élection de Mahmoud Abbas, une succession pacifique à la tête de l’Autorité palestinienne, force est de constater que ce n’est pas la première fois qu’ils exercent un tel droit. Nul besoin de rappeler aujourd’hui les règles démocratiques et représentatives qui régissaient l’Organisation de libération de la Palestine, alors en exil. Mais il ne faudrait pas oublier que le même exercice électoral démocratique s’était déjà produit en 1996, quand Yasser Arafat a été élu président de l’Autorité palestinienne dans des conditions autrement plus libres que cette fois-ci.
Outre la présence d’observateurs internationaux, les élections de 1996 s’étaient déroulées en l’absence des troupes d’occupation israéliennes, qui, longtemps auparavant, s’étaient retirées des principales villes palestiniennes pour permettre aux électeurs d’exercer librement leur choix. Ce qui n’était pas tout à fait le cas avec l’élection de Mahmoud Abbas qui a eu lieu sans enthousiasme populaire, boycottée par le Hamas, et où des forces politiques bénéficiant d’un grand enracinement populaire ont été obligées de taire leur opposition et de se rallier au candidat officiel dans un souci d’unité. C’est ainsi que, depuis sa prison israélienne, Marwan Barghouti, membre du Fatah comme Abbas et seul adversaire sérieux, a été persuadé sans ménagements par les dirigeants du mouvement de retirer sa candidature. Mais toutes ces péripéties n’enlèvent rien au caractère démocratique de cette élection, ni à la légitimité du nouveau président élu de l’Autorité palestinienne.
Mais depuis que le 6 février 2001, Ariel Sharon – responsable des massacres de Sabra et Chatila de septembre 1982 – a été choisi par les électeurs israéliens, en dépit de son passé criminel, comme Premier ministre avec pour programme d’achever la conquête de la totalité de la Palestine, tous les prétextes sont devenus bons pour lui permettre de mener à terme cette stratégie du pire. Il fallait, en d’autres termes, discréditer Arafat, le premier dirigeant palestinien à avoir engagé son peuple sur la voie de la paix et au prix d’un compromis historique largement favorable à Israël. Que ne lui a-t-on reproché ? D’avoir refusé les prétendues "offres généreuses" d’Ehoud Barak et de Bill Clinton à Camp David, favorisé la militarisation de la seconde Intifada, entretenu la corruption et, last but not least, l’absence de démocratie. Pendant des années, Arafat avait pourtant demandé la tenue d’élections présidentielle et législatives, comme le prévoit la Constitution de l’Autorité palestinienne, mais c’est le gouvernement Sharon qui avait refusé de jouer le jeu sous prétexte que c’était impossible avec le "terrorisme".
Autant de prétextes fallacieux pour occulter un fait, celui-là avéré : l’enterrement du processus d’Oslo, publiquement revendiqué par Sharon. Inconditionnellement soutenu par Bush, le successeur de Barak a mené sans être inquiété une entreprise systématique de destruction de l’Autorité palestinienne, reconquis la plupart des territoires restitués en vertu du processus d’Oslo, construit un mur, développé les colonies, assiégé le président élu des Palestiniens, désigné comme un interlocuteur indésirable. Le prix de cette politique de la terre brûlée a été exorbitant pour la population palestinienne, mais aussi pour les Israéliens eux-mêmes qui n’ont pas retrouvé la sécurité promise par Sharon et encore moins la prospérité économique. A tel point qu’à la veille de la mort de Yasser Arafat, assassiné par trois années de siège humiliant, Ariel Sharon s’est trouvé contraint d’annoncer un plan de retrait unilatéral de Gaza et d’une partie de la Cisjordanie.
Avec l’élection de Mahmoud Abbas, fortement soutenu par le Fatah et les hommes d’Arafat, et sur un programme quasi identique à celui de son prédécesseur, les Etats-Unis, embourbés en Irak, pensaient trouver une sortie de l’impasse. Mais c’était sans compter avec les louvoiements de Sharon, qui persiste à exiger du nouveau raïs palestinien la liquidation des branches armées du Fatah, du Hamas et du Djihad, avant toute reprise du processus de paix. Abou Mazen a toujours refusé ce diktat qui ouvre la voie à une guerre civile. Il propose, en revanche, de persuader ces branches armées de décréter une longue trêve, à condition qu’elle soit également observée par l’armée israélienne. Une tâche qu’il avait essayé de mener à bien quand Yasser Arafat l’avait choisi comme Premier ministre. Il était effectivement parvenu à faire accepter une trêve par les différentes organisations armées. Mais Sharon l’avait rejetée en ordonnant la poursuite des assassinats contre leurs dirigeants. Ce fut d’ailleurs l’une des principales raisons qui avaient alors contraint Abbas à la démission.
En ordonnant le gel des contacts, après une attaque palestinienne contre des cibles israéliennes, elle-même consécutive à des attaques très meurtrières de l’armée israélienne, Sharon donne l’impression de vouloir acculer le nouveau raïs à commettre l’irréparable : soit il déclenche une tuerie fratricide inter-palestinienne, soit il démissionne. Dans les deux cas, la reprise du processus de paix est renvoyée aux calendes grecques. Cependant la nouvelle donne créée par la disparition de Yasser Arafat, la réélection de G.W. Bush, le pourrissement de la situation en Irak, l’entrée des travaillistes dans le gouvernement et la poursuite des attentats contre des cibles israéliennes réduisent considérablement la marge de manœuvre du Premier ministre israélien. Pour preuve, il a dû reculer devant ses nouveaux "alliés" travaillistes qui lui avaient reproché d’avoir gelé les contacts avec l’Autorité palestinienne sans les consulter. Entre ses anciens alliés ultranationalistes, qui l’ont quitté et brandissent désormais le spectre d’une guerre civile, et ses nouveaux partenaires travaillistes, qui, tenant à être associés effectivement au pouvoir et non comme cinquième roue du carrosse, voudraient débloquer une situation politique stratégiquement préjudiciable aux intérêts de l’Etat hébreu, Ariel Sharon se retrouve sur la défensive, d’autant qu’il ne jouit plus que d’une courte majorité.
Ayant constaté l’échec de sa stratégie sécuritaire et ne voulant toujours pas s’engager dans la seule voie raisonnable, celle d’une paix fondée sur les accords de Taba (janvier 2001) et l’initiative de Genève (décembre 2003), il n’a plus le choix que de s’accrocher à des arrangements boiteux de sécurité, mais cette fois-ci avec la collaboration de l’Autorité palestinienne. Cette dernière est tentée de jouer cette carte, qui permettrait à la population palestinienne de reprendre son souffle, en posant toutefois comme unique condition une reprise du processus de paix basé sur la feuille de route et les fondamentaux que Mahmoud Abbas n’a pas cessé de rappeler durant sa campagne : le droit des réfugiés palestiniens à rentrer chez eux, selon les résolutions de l’Onu, la création d’un Etat palestinien indépendant avec comme capitale la partie arabe de Jérusalem, le démantèlement des colonies... Cette accalmie donnera sans doute à Sharon les moyens d’appliquer son plan de retrait de Gaza et de la Cisjordanie du Nord et de faire face en même temps aux menaces de dissidence et de guerre civile au sein de son propre camp. Force cependant est de constater qu’il ne s’agit, dans les meilleures hypothèses, que d’un répit, tant que le conflit n’est pas abordé sur le fond, comme le stipule la feuille de route, qui implique la Communauté internationale. Seule une intervention extérieure est aujourd’hui de nature à sauver la paix et à sauver Israël de ses utopies suicidaires. Les Etats-Unis sont les mieux placés pour conduire une telle intervention.
Or Mme Condoleezza Rice, la nouvelle secrétaire d’Etat américaine, n’a laissé aucune ambiguïté sur le sujet. Exposant sa politique proche-orientale devant les sénateurs lors de son investiture, elle a certes pressé les Palestiniens et les Israéliens à "faire le choix de la paix". Elle s’est dite même prête à s’impliquer dans la recherche de cette paix. Mais l’essentiel de son message est résumé dans son refus d’exercer la moindre pression sur son protégé israélien : "Je m’attends à consacrer d’énormes efforts à cela, mais je ne peux pas me substituer aux parties et à leur disposition à prendre leurs responsabilités, et c’est le message que nous devons adresser." Mais à qui ? Il ne fait pas l’ombre d’un doute que ce message trouvera une oreille sourde de la part de Sharon. A quelques encablures de la retraite, il ne souhaite pas terminer sa vie politique en trahissant sa "réputation" d’homme de guerre. Ce n’est pas en tout cas à 75 ans qu’il va commencer une nouvelle carrière de faiseur de paix ! Au grand désarroi de Mahmoud Abbas, qui va se trouver plus vite qu’il ne le pensait dans une situation peu enviable. Même s’il parvient à imposer le silence des armes aux radicaux de son camp, il n’a aucune chance d’être entendu par l’autre camp. Après les louanges dont il a été généreusement couvert, voici venu le temps des récriminations, annonciateur d’une confrontation déjà inscrite dans les faits. L’avant-goût de ce changement a été donné par l’un des conseillers d’Ariel Sharon, Assaf Shariv, moins d’une semaine après l’investiture de celui qu’on présentait comme l’homme providentiel. "La période de grâce que nous avions accordée à Mahmoud Abbas est finie, et il n’est plus question pour au moins un bon moment d’une rencontre entre lui et le Premier ministre."
Quoi que fera Abou Mazen, il n’est pas à envier. Avec Sharon comme interlocuteur et Bush comme arbitre, il n’aura rien à espérer tant qu’ils seront aux commandes.
21. Horizon 2020 : un rapport de la CIA prévoit la fin de l’hégémonie mondiale américaine d’ici quinze ans par Fred Kaplan
on Slate (e-magazine étasunien) du mercredi 26 janvier 2005
[traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier]
Qui sera le premier homme politique assez courageux pour déclarer publiquement que les Etats-Unis sont une puissance sur le déclin et que les dirigeants américains doivent toutes affaires cessantes examiner ce qui doit être fait à ce sujet ? Ce pronostic de déclin ne parvient pas (pas seulement…) de scribouilleurs gauchistes entichés de décadence de l’impérialisme. Non, il est émis par le Conseil National du Renseignement [National Intelligence Council : appelons-le " NIC "…], " haut lieu de la " pensée stratégique " " au sein des milieux américains du renseignement.
Les conclusions du NIC sont sobrement présentées dans un document récent, comportant 119 pages, et intitulé " Cartographie du Futur Mondial : Rapport du Projet du NIC à l’horizon 2020" [Mapping the Global Future: Report of the National Intelligence Council's 2020 Project]. Ce document est public, et disponible en ligne sur le site de la CIA. Il a bénéficié d’une attention des plus modeste des milieux journalistiques, ces dernières semaines : sans doute est-ce en raison de sa prédiction qu’en 2020, " l’Islam politique " sera toujours " une force avec laquelle il faudra compter ". Seuls, quelques reportages ou éditoriaux ont pris note de sa principale conclusion :
" L’émergence probable de la Chine et de l’Inde… s’affirmant comme de nouveaux actants majeurs sur le plan mondial (qui n’est pas sans évoquer l’avènement d’une Allemagne unifiée, au dix-neuvième siècle, ou l’instauration de la puissance états-unienne au début du vingtième) bouleversera le paysage géopolitique, et les impacts de ce bouleversement seront potentiellement aussi dramatiques que ceux constatés au cours des deux siècles écoulés. "
Dans ce monde nouveau, qui nous pend au nez (dans quinze ans…), les Etats-Unis resteront " un important modeleur de l’ordre international ", et probablement le pays le plus puissant de la planète, pris isolément. Mais sa " position relative de pouvoir " aura été " érodée ". Les nouvelles puissances " arrivistes ", pas seulement la Chine et l’Inde, mais également le Brésil, l’Indonésie, et peut-être d’autres encore, accélèreront cette érosion, en mettant en œuvre des " stratégies conçues afin d’exclure ou d’isoler les Etats-Unis ", de manière à nous " contraindre ou à nous [nous = les Américains, ndt] persuader en douceur " de jouer dans leur camp.
La politique étrangère américaine actuelle corrobore cette tendance, conclut le NIC.
" L’obsession américaine de livrer sa croisade contre le terrorisme est dans une large mesure à côté de la plaque, quand on sait quelles sont les préoccupations sécuritaires de la plupart des Asiatiques ", affirme le rapport. Ses auteurs ne minimisent pas l’importance de la guerre au terrorisme, loin de là. Mais ils écrivent néanmoins que la " question clé " pour le futur du pouvoir et de l’influence américaines est celle de savoir si les décideurs politiques états-uniens " peuvent offrir aux états asiatiques une vision sexy en matière de sécurité et d’ordre régionaux, capable de rivaliser, sinon surpasser, celle que leur propose la Chine ". Si ce n’est pas le cas, " le désengagement des Etats-Unis des préoccupations qui comptent au plus haut point pour les alliés de l’Amérique en Asie ne ferait qu’accroître la vraisemblance de les voir prendre en marche le train de Pékin, permettant à la Chine de créer sa propre sécurité régionale, excluant les Etats-Unis. "
Si tant est que ces puissances émergentes aient besoin d’un modèle, elles pourraient se tourner vers l’Union européenne, et non vers les Etats-Unis, et la prendre comme " modèle de gouvernance, tant globale que régionale ".
Ce glissement vers un monde (à nouveau) multipolaire " ne s’opèrera pas sans douleur ", poursuit le rapport, " et il frappera en particulier les classes moyennes du monde développé ", avec de nouvelles délocalisations d’emplois, et de nouvelles fuites de capitaux et d’investissements. Bref, la prévision du NIC suggère non seulement un rééquilibrage de puissance au niveau mondial, mais aussi les conséquences dudit rééquilibrage en termes de perte de richesse, de revenus, ainsi, dans tous les sens de ce terme, que de sécurité [pour les Americain, ndt].
Les tendances devraient d’ores et déjà sauter aux yeux de quiconque sait lire un journal. Il ne se passe pas une journée sans une énième histoire sur notre manie de gager notre futur sur les banques centrales de la Chine et du Japon. Le déficit budgétaire états-unien, qui frise le demi trillion de dollars, est financé grâce aux achats, par ces deux pays, de bons du trésor américain [Treasury notes]. Le déficit commercial américain, creusé dans une très large mesure par l’achat de biens " made in China ", excède désormais les 3 trillons de dollars. Et pendant ce temps, la Chine est en train d’évincer les Etats-Unis d’un bout à l’autre de l’Asie, dans tous les domaines : commerce, investissements, formation, culture et tourisme…
La Chine, de surcroît, se taille des croupières sur les marchés des biens en Amérique latine. (Aujourd’hui, le Chili est son premier marché à l’export, le Brésil étant le second sur la liste). Les étudiants asiatiques en ingénierie, qui seraient venus étudier, naguère au MIT [Massachusetts Institute of Technology] ou à la Cal Tech [Université technologique de Californie] préfèrent aller étudier, aujourd’hui, dans les universités de Pékin.
Sur ces entrefaites, l’Union européenne devenant une entité de plus en plus cohésive, la valeur du dollar par rapport à l’euro a chuté d’un tiers au cours des deux années écoulées [dont un huitième seulement depuis septembre 2004]. Le taux d’escompte du dollar déclinant, les investisseurs financiers, y compris ceux qui s’ingéniaient à combler notre déficit, commence à diversifier leurs avoirs. En Chine, au Japon, en Russie et au Moyen-Orient, les banques centrales se débarrassent de leurs dollars pour acquérir des euros. La politique de Bush, en creusant notre dette, a mis en danger le statut du dollar en tant que devise de réserve mondiale.
Vous allez sans doute vous demander : " Et que fait donc l’administration Bush pour redresser l’avion, ou au moins pour amortir le choc ? " Difficile à dire. Au cours des auditions de " confirmation " d’avec Douceur [Condoleezza !] [sans doute une antiphrase, comme l’Océan " pacifique " ou le cap " de Bonne Espérance " ! ndt] Rice, la semaine dernière, le sénateur Paul Sarbanes [démocratie, Maryland] a soulevé quelques petites questions concernant la relation entre l’économie mondiale et la puissance politique. Rice l’a renvoyé sur la touche, en lui demandant de poser sa question au secrétaire d’Etat au Trésor.
Le NIC a rendu public son rapport quelques semaines avant le discours d’intronisation de Bush, mais il est bon de verser encore un peu plus d’eau glacée sur la fantasmagorie condescendante d’une Amérique apportant la liberté aux peuples opprimés, partout dans le monde. En Asie, nous dit le rapport, " les dirigeants actuels et à venir sont parfaitement agnostiques en matière de démocratie, et ils sont intéressés avant tout à développer ce qui est à leur sens le modèle de gouvernance le plus efficace. " Si le président voulait véritablement répandre la liberté et la démocratie partout sur notre planète, il chercherait à faire de l’Amérique ce fameux " modèle de gouvernance efficace ", capable de montrer au monde, par son exemplarité, que les démocraties libres peuvent réussir et qu’il vaut le coup de les imiter.
Il faut néanmoins admettre, pour le regretter, que le rapport du NIC dépeint un monde où il y a de moins en moins de gens pour voir dans l’Amérique un modèle de quoi que ce soit.
Comment des gens qui sont incapables, comme nous, de se vendre eux-mêmes pourraient-ils vendre la liberté ? ! ?
Que signifie la paix pour Israël ? Rien que du temps pour confisquer des terres et des colonies.
in Le Nouvel Afrique Asie du mois de février 2005

7 Les brèves
7-1
3 mars 2005
Les autorités de l'occupation israélienne ont annoncé hier leur décision de confisquer 10.677 dunums de terres appartenant à des Palestiniens dans les villages de Sumu', Yata et Dhahiriya dans la région d'al-Khalil, en Cisjordanie, pour les annexer par le biais du mur qu'elles ont l'intention de construire sur les terres palestiniennes.
Les autorités de l'occupation avant émis la veille trois nouveaux ordres militaires pour la confiscation de ces terres.
Dans le village de Sumu', les confiscations israéliennes visent 10.104 dunums des terres de Khirbet Atir, Rajam Sawaf, Asfir, Bakrit, Ghuyun, Atirat, Izraqiya situées près de Khirbet Zanouta et Wad Halil au sud de Sumu', qui dépend du village Dhahiriya.
Les cartes accompagnant les ordres militaires montrent que le mur israélien irait de la région de Sumu' et le nord de Dhahiriya sur plus de 10 km de long et 113 mètres de large. A Yata, les ordres militaires montrent que les confiscations visent Khirbet Mneyzel, Tawani et les lieux avoisinants, Sha'b Sultan, le mur s'étendant sur plus de 2 km avec une largeur de 100m, et les terres confisquées s'élèvent à 573 dunums.
Les ordres militaires ont donné un laps de temps de 7 jours, aux propriétaires des terres de présenter des protestations juridiques aux services spécialisés israéliens (quelle démocratie!!!)
Abdel Hadi Hantash, spécialiste des cartes et des confiscations et membre du comité général de défense des terres, a considéré que la vaste superficie des terres qui vont être confisquées au sud d'al-Khalil pour construire le mur israélien fait partie d'un plan de judaïsation programmé, que les autorités d'occupation mènent pas à pas depuis 1967. Il ajoute : la confiscation de 11.000 dunums de terres au sud d'al-Khalil constitue une véritable catastrophe pour des centaines d'agriculteurs et propriétaires des terres dont c'est la seule source de revenus. Il ajoute que le tracé du mur israélien selon les cartes annoncées va permettre une continuité géographique israélienne entre les terres confisquées et les frontières de 67, pour inclure 4 colonies dans ces frontières
Il s'agit des colonies de Ishklot, construite sur les terres du sud du village de Dhahiriyya et toutes les constructions industrielles qui lui sont rattachées, la colonie Shani Livta, au sud de Sumu', Sansana, au sud-ouest de Ramadin, et Mitsadot yahouda, au sud de Yata.
Selon les habitants de Mneyzel, à l'est de Yata, le mur va avaler l'école et la mosquée, ainsi qu'une grande superficie de terres.


Annexes
8-1 la volonté de réforme du président palestinien Mahmoud Abbas,
( Jeudi, 3 Mars 2005 )
La communauté internationale - en l'occurrence vingt-trois gouvernements et six organisations dont l'ONU, représentée par Kofi Annan - a pris acte ce mardi 1er mars 2005 à Londres, en s'en réjouissant, de la volonté de réforme du président palestinien Mahmoud Abbas, concrétisée par une série d'engagements.
Elle lui a promis, en retour, une aide politique, sécuritaire et financière. Et elle a pressé Israël d'agir pour tenir ses propres engagements, conformément à la "feuille de route", ce plan de paix international qui prévoit la création d'un État palestinien en 2005, mais qui est resté lettre morte depuis son lancement, en juin 2003.
Dans un document de 19 pages, les conclusions de la réunion se répartissent en trois chapitres : - les engagements palestiniens, ceux de la communauté internationale, et l'organisation du suivi - eux-mêmes subdivisés en trois domaines : la gouvernance, la sécurité et le développement économique.
La sécurité est l'élément-clé dont l'évolution de tout le reste dépendra. Mahmoud Abbas a promis, entre autres, d'unifier les services palestiniens en les regroupant en trois branches : la sécurité intérieure, les forces de sécurité nationales, chargées notamment du contrôle aux frontières, et le renseignement.
L'Union européenne (UE) propose de former la police.
Les États-Unis auront un rôle central, par l'entremise d'un "groupe de coordination" intergouvernemental, qu'ils dirigeront, en la personne du général William Ward. "Il aura les yeux et les oreilles fixés sur le terrain pour savoir comment les parties respecteront leurs engagements." a précisé la secrétaire d'État américaine, Condoleezza Rice.
Côté gouvernance, l'Autorité palestinienne s'engage à tenir des élections législatives "le ou autour" du 17 juillet et à mettre en œuvre une réforme judiciaire. La communauté internationale est prête à soutenir techniquement et financièrement ces deux échéances.
Reste l'économie : les Palestiniens proposent d'intensifier la lutte contre la corruption, de stimuler le secteur privé et de favoriser les investissements. En retour, les donateurs seront "encouragés" à financer le budget palestinien, et à faciliter la reconstruction de Gaza.
Enfin, Israël est prié de "coopérer par le démantèlement significatif du système de blocus et des autres restrictions aux déplacements des personnes et des biens". ...
Deux questions en une : " Que signifie précisément cette dernière recommandation du rapport final ? Et pourquoi sous forme d'une prière ? "
Lire : http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=1989

8-2  Le Parlement palestinien a investi le gouvernement Qoreï remanié
Point de vue du "LeMonde".fr avec l'Agence France Presse et Reuters le jeudi 24 février 2005, 13h14
Le nouveau gouvernement palestinien, qui a obtenu jeudi l'investiture du Parlement, doit comprendre quinze nouveaux ministres sur vingt- quatre en tout. Le Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement) a approuvé jeudi 24 février en fin de matinée par 54 voix contre 12 le nouveau cabinet profondément remanié du premier ministre Ahmed Qoreï. Après trois jours de tensions et de querelles internes, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait obtenu, mercredi 23 février, l'accord des députés du Fatah qui, avec 62 sièges sur 83, dominent le CLP, pour la nouvelle mouture du cabinet palestinien. "La comité central du Fatah et les membres du Fatah au Conseil législatif sont tombés d'accord sur la constitution d'un nouveau gouvernement dirigé par Abou Alaa [Ahmed Qoreï] comprenant 24 ministres", a déclaré, mercredi, le député du Fatah Mofid Abed Rabbo. Ce n'est donc qu'après d'intenses négociations que Mahmoud Abbas et Ahmed Qoreï, le chef du gouvernement, sont parvenus à décrocher un accord avec des parlementaires qui jugeaient la version initiale de la composition de l'équipe trop peu réformiste. Il a fallu une nouvelle réunion de quatre heures pour débloquer la situation. Le nouveau gouvernement palestinien doit comprendre quinze nouveaux ministres sur vingt-quatre en tout, a-t-on appris auprès du mouvement Fatah. M. Qoreï avait été contraint de remanier son cabinet après le refus du CLP, lundi, de lui accorder sa confiance dans sa composition initiale. Les députés, y compris ceux du Fatah, avaient estimé que le cabinet tel que présenté ne serait pas à même d'appliquer des réformes, et exigé un changement radical par rapport au cabinet sortant, en place depuis novembre 2003.
GOUVERNEMENT DE TECHNOCRATES
Selon M. Abbas Zaki, député et membre du comité central du Fatah, il s'agit d'un "gouvernement totalement différent, un gouvernement de technocrates avec seulement deux députés". Parmi les nominations significatives, Nabil Chaath, ministre sortant des affaires étrangères, devient vice-premier ministre et ministre de l'information. Il est remplacé à la tête de la diplomatie par Nasser Al-Qidwa. Le général Nasr Youssef, qui était en délicatesse avec le défunt dirigeant Yasser Arafat, devient ministre de l'intérieur et de la sécurité nationale. Le ministre des finances sortant, Salam Fayad, dont les efforts pour assainir les finances de l'Autorité ont été salués à l'étranger, est maintenu à son poste. Mohammad Dahlane, 43 ans, homme fort de la bande de Gaza et ancien ministre délégué à la sécurité, se voit confier le portefeuille des affaires civiles dans le nouveau cabinet. Ce cabinet, profondément remanié par rapport au gouvernment sortant, est censé se maintenir jusqu'aux élections législatives palestiniennes prévues en juillet. Cet accord marque un important progrès sur le plan de la politique intérieure. La mise en place d'un gouvernement remanié est essentielle pour permettre à Mahmoud Abbas d'assainir l'Autorité palestinienne, minée par la corruption, et de fusionner une dizaine de services de sécurité souvent concurrents afin de lutter plus efficacement contre les activistes anti-israéliens.

8-3  Composition du nouveau gouvernement palestinien :

- Premier ministre: Ahmed Qoreï (Abou Alaa)
- Vice-premier ministre et ministre de l'information: Nabil Chaath (change de portefeuille)
- Ministre des finances: Salam Fayad (inchangé)
- Ministre de la santé: Zihni Al-Wihedi (nouveau)
- Ministre des affaires étrangères: Nasser Al-Qidwa (nouveau)
- Ministre de l'éducation: Naïm Aboul Homous (inchangé)
- Ministre des collectivités locales: Khaled Al-Qawasmeh (nouveau)
- Ministre des travaux publics et logement: Mohammad Shtayyeh (nouveau)
- Ministre de l'intérieur et de la sécurité nationale: Nasr Youssef (nouveau)
- Ministre de l'économie: Mazen Sounoukrot (nouveau)
- Ministre de la justice: Farid Al-Jalad (nouveau)
- Ministre du travail et des affaires sociales: Hassan Abou Libdeh (nouveau)
- Ministre des communications et de la technologie: Sabri Saydam (nouveau)
- Ministre chargé des prisonniers: Soufiane Abou Zaydeh (nouveau)
- Ministre de la culture: Yehya Yakhlaf (inchangé)
- Ministre de la planification: Ghassan Al-Khatib (change de portefeuille)
- Ministre du tourisme: Ziyad Al-Bandak (nouveau)
- Ministre des transports: Saadeddine Kharma (nouveau)
- Ministre de l'agriculture: Walid Abed Rabbo (nouveau)
- Ministre des sports et de la jeunesse: Sakher Bseisso (nouveau)
- Ministre des affaires civiles: Mohammad Dahlane (nouveau)
- Ministre de la condition féminine: Zahira Kamal (inchangée)
- Ministre des affaires religieuses et du Waqf: Youssef Salameh (nouveau)
- Secrétaire d'Etat: Hind Khoury (nouveau)
- Secrétaire d'Etat: Ahmad Majdalani (nouveau)
- Secrétaire général du gouvernement: Samir Hleileh (nouveau).


8-4 La nouvelle carte israélienne du "Plan de Désengagement"
Par PENGON
Campagne contre le mur d´Apartheid

La nouvelle carte "du Plan de Désengagement" montre les sections réalisées du mur de l'Apartheid au nord de la Cisjordanie (en noir) et les sections restant à construire en bleu.
La première phase du mur de l'Occupation au nord de la Cisjordanie, qui va du village de Zububa dans le District de Jénine au village de Masha au sud du District de Qalqiliya, a eu comme conséquence pour 51 villages, la perte de la majorité de leurs terres agricoles de l'autre côté du mur.
Dans les villages tels que Jayyous à Qalqilya et Qaffin à Tulkarem, le mur a annexé certaines des terres les plus fertiles de la Cisjordanie, laissant les Palestiniens sans rien.
Ici les colonies comme Alfe Minashe se développent sur des terres isolées derrière le mur, alors qu'une nouvelle colonie est maintenant en construction juste derrière le mur sur les terres séparées de Jayyous.
Le gouvernement d'occupation, afin d'essayer de cacher ses plans expansionnistes coloniaux derrière la construction du mur, prétend qu'un nouveau tracé du mur a été imaginé.
Cependant, bien que quelques changements aient été appliqués au tracé du mur, dans différents villages tels que Zawiya à Salfit, à Biet Inan et Beit Surik au nord-ouest de Jérusalem, et dans les régions au sud et à l'ouest d'Hébron, le tracé du mur continue comme avant dans le reste de la Cisjordanie, annexant environ 47% de la Cisjordanie.
Il enferme les Palestiniens dans des ghettos ou des semi ghettos, qui seraont liés entre eux par des tunnels et des ponts sous le contrôle de l'occupation.
Ce qui est nouveau dans ce tout dernier tracé du Mur, c'est qu'il est fait sous l´appellation du "Plan de Désengagement" approuvé par les Américains et les Européens qui ont choisi de le considérer en tant qu'élément de la "Feuille de Route".
Ce qu'il y a de "nouveau" maintenant, c'est que le mur est construit en conformité avec les visions israélo-occidentales de la "Paix ", tandis qu'en réalité, il perpétue le projet sioniste et colonialiste.
La ligne bleue sur la carte montre les phases du Mur à venir telles qu´elles ont été approuvées par le gouvernement israélien le 20 février 2005.
1. Les parties réalisées du mur sont d´environ 145 kms, alors que la deuxième phase dont le travail sur les nouvelles sections a commencé depuis l'an dernier les prolonge de 210 kms sur les terres de Cisjordanie, sans compter les 90 kms de la prétendue enveloppe de Jérusalem.
2. Le mur annexe de grandes zones des terres, coupant la Cisjordanie en son milieu dans la région de Salfit pour annexer Ariel et les blocs de colonies de Shomron, et à Jérusalem il annexe les blocs de colonies d'Etzion, de Giv'at Ze'ev et de Ma'ale Adumim laissant les Palestiniens dans des ghettos sans potentiel d'expansion.
Ajouter ces blocs de colonies à celles déjà annexées au nord de la Cisjordanie aura comme conséquence la perte de 554 km2 de la Cisjordanie.
C'est presque 9,5% de toute la surface de la Cisjordanie.
3. Près de la moitié de la surface prise par le mur est située à Jérusalem-Est et ses environs, laissant la ville palestinienne et ses banlieues tel un groupe fracturé de semi-ghettos, volant les citoyens palestiniens de leurs dernières perspectives restantes pour le développement urbain dans leur capitale et réduisant fatalement la capacité de la Cisjordanie à une réadaptation socio-économique.
4. Cependant, Israel ne tient pas compte pas de Jérusalem dans ses chiffres concernant le Mur et la Cisjordanie. Le mur tel qu´il est prévu autour de Jérusalem annexe pratiquement tout ce qui est inclus dans les frontières municipales de l´occupation actuelle de Jérusalem-Est (sauf Kafr Aqab, au nord de Qalandiya). Pourtant, afin d'essayer de tromper le monde au sujet de la véritable taille des terres annexées derrière le mur, Israel n'inclut pas les 70 km2 pris à Jérusalem, représentant 1,2% de la Cisjordanie.
En outre, les calculs israéliens excluent les 46 km2 (0,8% Cisjordanie) volés à Latrun.
Les deux secteurs pris ensemble représentent environ 116 km2, soit 2% de la Cisjordanie. Ces 2% de la Cisjordanie doivent être ajoutés aux 7,6 % de terre annexés par le mur.
5. La prétendue "enveloppe de Jérusalem" va de Beit Horon au nord-ouest de la ville jusqu´à la colonie de Kfar Etzion au sud-ouest dans le District de Bethlehem.
L'enveloppe annexera le bloc de colonie de Ma'ale Adumim, jusqu´à l'est de la ville de Jérusalem, annexant 62 km2 (juste plus de 1% de la Cisjordanie), 71 km2 d'Etzion Ouest au sud-ouest de Jérusalem, et 31 km2 dans le bloc de Giv'on au nord-ouest de Jérusalem. Pris ensemble, cela ajoute 237 km2
6. Dans la zone située à l´ouest de Bethlehem et au nord-ouest de Jérusalem, deux importantes routes de contournements pour colons coupent en son milieu la route n° 60 de Cisjordanie (Beit Jala-Khadr) et la route 443 (sud de Rafat), agissant en tant que séparation et outil de ghettoisation. Les deux routes seront murées des deux côtés et déjà certaines parties le sont déjà.
7. Dans le bloc de colonies d'Etzion, le mur doit s'étendre de Har Gilo, tourner autour des villages palestiniens de Walaja (y compris Ain Juwaizeh) et Battir, les isolant derrière le mur vers Wadi Fukin où il se termine, laissant un espace énorme depuis le mur (Bethlehem). Cet espace peut être mieux expliqué par les projets énormes d'expansion qu'Israel projette pour ses colonies dans ce secteur, à l´ouest et à l'est de la Ligne Verte (Zur Hadassah, Geva'ot et Bat Ayin) qui ne doivent pas être séparés par un mur dans ce secteur.
8. La construction du Mur autour de la colonie d'Ariel annexera 123 km2, soit 2,1% de la Cisjordanie.
9. La vallée du Jourdain, comme on le voit sur la carte, reste, avec ou sans un mur, sous contrôle de l´occupation excepté Jericho. Les colonies établies à l'est de presque chaque ville palestinienne créent une "ceinture" isolant ces villes de leurs terres situées à l´est et de la vallée. Cela s´ajoute aux colonies à l'intérieur de la vallée elle-même.
D'ailleurs, la présence des camps d'entrainement militaire de l´occupation, le contrôle des ressources en eau par les colons et l'isolement des villages palestiniens renforcent le contrôle de l´occupation sur la vallée. Annexer la vallée du Jourdain signifiera l'annexion supplémentaire de 28% de l´ensemble de la Cisjordanie
10. Le Mur, ses parties achevées et celles prévues, fait partie du "Plan de Désengagement" israélien, considéré par les Européens et les Américains en tant qu'élément de la "Feuille de Route" et de la vision israélo-occidentale "d'un état viable". Il mènera à la création d'un état de Bantustans. En principe la rhétorique israélienne autour de la "viabilité" sert à légitimer les actions illégales de l´occupation israélienne en Cisjordanie. La Cisjordanie est un ensemble. Elle forme un morceau unique de territoire.
Pourtant en réalité, c´est un terrain découpé, le terme continuité ou contiguité ne s'y appliquera jamais sauf dans la rhétorique trompeuse des Etats-Unis et de l'Europe, dont le soutien au système d´Apartheid qu'Israel crée est essentiel. Ils sont disposés à accepter la création de cet Apartheid avec ses cantons, ses ghettos et ses bantustans et à l'appeler un état.
Voir la carte : PDF
www.stopthewall.org/downloads/maps/Ppstateorfcefeb.pdf

8-5 Sondage
[Deux sondages, l'un assez succinct du côté israélien, l'autre beaucoup plus fouillé du côté palestinien.

Les Israéliens sont, dans une large majorité, favorables au désengagement,
mais reproduiraient grosso modo les résultats des dernières élections, ce
qui constitue un paradoxe (avec la coalition de droite qui est sortie des
urnes, le désengagement n'aurait pas la majorité). Il conviendra d'analyser
ce paradoxe, et d'en tirer des conclusions au sein de la gauche israélienne,
conclusions peut-être douloureuses.
L'opinion palestinienne soutient en majorité les actions non-violentes. Par
ailleurs, le souhait de voir advenir un Etat islamique semble assez fort.

1/ SONDAGE EN ISRAEL

Sondage effectué par Teleseker pour le quotidien Maariv. Echantillon : 531
Israéliens adultes (y compris les citoyens arabes) pendant la semaine
précédant le 4 mars 2005. (pas de chiffre concernant la marge d'erreur)

55% satisfaits de Sharon
55% se sentent personnellement en sécurité
62% en faveur du désengagement

­ Que devrait faire Israël après l'attentat de la semaine dernière à
Tel-Aviv?
29% : annuler le cessez-le-feu, en revenir aux actions militaires et aux
assassinats ciblés.
64% ; ne pas réagir, et laisser les Palestiniens combattre le terrorisme

­ Doit-il y avoir un référendum national sur le désengagement, ou bien les
décisions de la Knesset suffisent-elles?
Besoin d'un référendum : 43% - Pas besoin : 53%

­ Pensez-vous qu'un Juif extrémiste finira par assassiner le Premier
ministre?
Certain 6% - Pense que oui 37% - Pense que non 32% - Certain que non 20%

­ Si les élections avaient lieu aujourd'hui (résultats en sièges - nombre
actuel de sièges entre parenthèses)

Likoud 42 [40]
Travaillistes (avec Une Nation d'Amir Peretz) 21 [22]
Shinoui (centre, laïque)14 [15]
Shas (ultra orthodoxe) 9 [11]
Union Nationale (extrême droite) 10 [7]
Yahad (Meretz) (gauche sioniste) 7 [6]
Parti National Religieux 5 [6]
Yahadout Hatorah (ultra orthodoxe) 4 [5]
Partis arabes 8 [8]


2/ SONDAGE DANS LES TERRITOIRES PALESTINIENS

3 mars 2005

Sondage effectué entre le 26 et le 28 février 2005 par le Palestinian Center
for Research and Cultural Dialogue (PCRD).
Echantillon : 910 Palestiniens adultes, de Cisjordanie (dont Jérusalem Est)
et de la bande de Gaza.
Marge d'erreur : 4%

Principaux résultats.

1. 53 mois après le début de l'intifada Al-Aqsa, croyez-vous que celle-ci
ait servi ou desservi les intérêts palestiniens?
Servi considérablement : 12,5%
Servi : 15,7%
Desservi : 33,1%
Desservi considérablement : 35,1%
Sans opinion : 3,6%

2. Croyez-vous que le soi-disant "mur de sécurité" est destiné par Israël à
stopper les attentats contre les cibles israéliennes, ou fait-il d'abord
partie d'une stratégie israélienne visant à s'emparer de davantage de terre
palestinienne et à empêcher l'émergence d'un Etat palestinien indépendant?
Stopper les attentats : 13,0%
Partie d'une stratégie israélienne, etc. : 45,7%
Les deux à la fois : 39,8%
Sans opinion : 1,5%

3. Existe-t-il un parti politique palestinien qui représente vos opinions
actuelles?
Oui : 51,9%
Non : 41,3%
Sans opinion/ne sait pas : 6,8%

4. Si les élections avaient lieu aujourd'hui, pour qui voteriez-vous?
Fatah : 35,9%
Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) : 5,3%
Parti du Peuple : 2,0%
Hamas : 19,3%
Front Démocratique pour la Libération de la Palestine (FDLP) : 2,9%
Front Palestinien Al-Nidal : 1,9%
Jihad islamique : 3,6%
Fida : 0,4%
Islamistes indépendants : 5,5%
Nationalistes indépendants : 5,5%
Aucun de ces partis : 9,9%
Sans opinion : 8,1%

5. Soutiendriez-vous un parti qui appellerait à une paix juste fondée sur la
création d'un Etat de Palestine à côté d'Israël, avec Jérusalem pour
capitale unifiée des deux Etats?
Soutiendrait fortement : 19,6%
Soutiendrait : 37,3%
S'opposerait : 25,3%
S'opposerait fortement : 14,5%
Sans opinion : 3,4%

6. Au cas où émergerait un nouveau parti israélien qui serait en faveur
d'une paix juste fondée sur une solution à deux Etats (Israël, Palestine),
soutiendriez-vous un parti palestinien qui adopterait le même programme aux
prochaines élections palestiniennes de juillet?
Soutiendrait fortement : 15,1%
Soutiendrait : 33,2%
S'opposerait : 28,4%
S'opposerait fortement : 17,1%
Sans opinion : 6,3%

[comme le fait remarquer Middle East Web, qui a diffusé ce sondage, cette
question est étrange, dans la mesure où, du côté israélien, au moins le
Yahad (ex Meretz) a déjà adopté ce programme, la notion de "paix juste"
semblant renvoyer dans ce sondage aux paramètres de l'Initiative de Genève ­
cf. question 11]

7. Etes-vous en faveur de la transformation des groupes palestiniens, y
compris ceux de l'opposition, en partis politiques qui rejoindraient un
gouvernement d'unité nationale?
Soutiendrait fortement : 44,7%
Soutiendrait : 35,2%
S'opposerait : 10,0%
S'opposerait fortement : 6,5%
Sans opinion : 3,6%

8. Pensez-vous que les partis et groupes politiques palestiniens pratiquent
la démocratie et la transparence?
Oui : 34,7%
Non : 54,0%
Sans opinion : 11,3%

9. A votre avis, quel courant politique obtiendra le plus haut score aux
prochaines élections législatives palestiniennes?
Islamistes : 41,6%
Gauche démocratique : 13,5%
Nationalistes indépendants : 13,1%
Islamistes indépendants : 5,4%
Laïques : 12,2%
Sans opinion/ne sait pas : 14,2%

10. Pensez-vous que les prochaines élections seront impartiales et
reflèteront l'opinion publique palestinienne?
Oui : 57,7%
Non : 33,2%
Sans opinion : 9,1%


11. L'Initiative de Genève appelle principalement à une solution à deux
Etats, avec Jérusalem pour capitale des deux Etats (Israël, Palestine) et à
une solution mutuellement acceptée du problème des réfugiés. Etes-vous
favorable ou opposé à cette initiative?
Très favorable : 20,7%
Favorable : 30,0%
Opposé : 25,6%
Très opposé : 20,1%
Sans opinion : 3,6%

12. Avez-vous voté à la dernière élection présidentielle du 9 janvier 2005?
Oui : 68,7%
Non : 29,7%
Pas de réponse : 1,6%

13. Etes-vous satisfait des résultats de cette élection?
Très satisfait : 26,2%
Satisfait : 30,7%
Pas satisfait : 24,7%
Absolument pas satisfait : 15,9%
Sans opinion : 2,7%

14. Pensez-vous qu'un mouvement de masse non-violent contre l'occupation
israélienne permettrait aux Palestiniens d'obtenir leur indépendance?
Oui, tout à fait d'accord : 21,0%
Oui : 37,6%
Non : 26,3%
Non, pas du tout d'accord : 9,3%
Sans opinion : 5,8%

15. Préféreriez-vous que l'Autorité palestinienne applique des lois votées
par le parlement, ou la charia musulmane?
Des lois votées par le parlement : 15,9%
La charia musulmane : 68,6%
Les deux : 11,3%
Sans opinion : 4,2%

16. Si vous deviez vivre dans la Palestine historique (Israël, Cisjordanie,
bande de Gaza), quel régime aimeriez-vous y voir appliqué?
Un Etat laïque et démocratique où juifs, chrétiens et musulmans vivraient
ensemble : 21,2%
Un Etat islamique : 46,4%
Un Etat laïque, mais dont l'Islam serait la religion officielle : 16,5%
Un Etat bi-national, ou les citoyens auraient des droit égaux : 11,4%
Sans opinion/NSP : 4,5%

17. Etes-vous pour ou contre le fait qu'une femme exerce de hautes fonctions
publiques?
Fortement pour : 30,0%
Pour : 41,2%
Contre : 15,6%
Fortement contre : 11,2%
NSP/sans opinion : 2,0%

18. Etes-vous pour ou contre la démilitarisation de l'intifada?
Pour : 36,8%
Contre : 54,7%
NSP/sans opinion : 8,5%

19. A votre avis, qui a le plus bénéficié des 53 mois de l'intifada?
Israël : 38,2%
Les Palestiniens : 17,9%
Les deux : 15,5%
Aucun des deux : 28,4%

20. Pensez-vous que l'option militaire a échoué à satisfaire les aspirations
des Palestiniens?
Oui : 45,3%
Non : 44,3%
NSP/Sans opinion : 10,4%

21. Pensez-vous que le sommet de Sharm Al-Sheikh constituera le début du
processus de paix et apportera la paix et la sécurité aux Israéliens comme
aux Palestiniens?
Oui : 40,1%
Non :50,0%
NSP/Sans opinion : 9,9%

22. Etes-vous satisfait du nouveau gouvernement palestinien pour lequel le
parlement a voté la confiance le 24 février dernier?
Très satisfait : 17,5%
Satisfait : 31,8%
Pas satisfait : 27,6%
Absolument pas satisfait : 14,7%
Sans opinion : 8,5%

23. Etes-vous favorable ou opposé à l'attentat suicide qui s'est produit le
25 février dernier?
Très favorable : 20,3%
Favorable : 16,0%
Opposé : 24,4%
Très opposé : 34,9%
Sans opinion : 4,3%


Sondages diffusés par MidEastweb
http://www.mideastweb.org
[Deux sondages, l'un assez succinct du côté israélien, l'autre beaucoup plus
fouillé du côté palestinien.
Les Israéliens sont, dans une large majorité, favorables au désengagement,
mais reproduiraient grosso modo les résultats des dernières élections, ce
qui constitue un paradoxe (avec la coalition de droite qui est sortie des
urnes, le désengagement n'aurait pas la majorité). Il conviendra d'analyser
ce paradoxe.
L'opinion palestinienne soutient en majorité les actions non-violentes. Par
ailleurs, le souhait de voir advenir un Etat islamique semble assez fort.
Regrettons cependant que ce sondage ne mentionne pas de résultats
précédents, qui auraient permis de déceler des tendances).


1/ SONDAGE EN ISRAEL

Sondage effectué par Teleseker pour le quotidien Maariv. Echantillon : 531
Israéliens adultes (y compris les citoyens arabes) pendant la semaine
précédant le 4 mars 2005. (pas de chiffre concernant la marge d'erreur)

55% satisfaits de Sharon
55% se sentent personnellement en sécurité
62% en faveur du désengagement

­ Que devrait faire Israël après l'attentat de la semaine dernière à
Tel-Aviv?
29% : annuler le cessez-le-feu, en revenir aux actions militaires et aux
assassinats ciblés.
64% ; ne pas réagir, et laisser les Palestiniens combattre le terrorisme

­ Doit-il y avoir un référendum national sur le désengagement, ou bien les
décisions de la Knesset suffisent-elles?
Besoin d'un référendum : 43% - Pas besoin : 53%

­ Pensez-vous qu'un Juif extrémiste finira par assassiner le Premier
ministre?
Certain 6% - Pense que oui 37% - Pense que non 32% - Certain que non 20%

­ Si les élections avaient lieu aujourd'hui (résultats en sièges - nombre
actuel de sièges entre parenthèses)

Likoud 42 [40]
Travaillistes (avec Une Nation d'Amir Peretz) 21 [22]
Shinoui (centre, laïque)14 [15]
Shas (ultra orthodoxe) 9 [11]
Union Nationale (extrême droite) 10 [7]
Yahad (Meretz) (gauche sioniste) 7 [6]
Parti National Religieux 5 [6]
Yahadout Hatorah (ultra orthodoxe) 4 [5]
Partis arabes 8 [8]


2/ SONDAGE DANS LES TERRITOIRES PALESTINIENS

3 mars 2005

Sondage effectué entre le 26 et le 28 février 2005 par le Palestinian Center
for Research and Cultural Dialogue (PCRD).
Echantillon : 910 Palestiniens adultes, de Cisjordanie (dont Jérusalem Est)
et de la bande de Gaza.
Marge d'erreur : 4%

Principaux résultats.

1. 53 mois après le début de l'intifada Al-Aqsa, croyez-vous que celle-ci
ait servi ou desservi les intérêts palestiniens?
Servi considérablement : 12,5%
Servi : 15,7%
Desservi : 33,1%
Desservi considérablement : 35,1%
Sans opinion : 3,6%

2. Croyez-vous que le soi-disant "mur de sécurité" est destiné par Israël à
stopper les attentats contre les cibles israéliennes, ou fait-il d'abord
partie d'une stratégie israélienne visant à s'emparer de davantage de terre
palestinienne et à empêcher l'émergence d'un Etat palestinien indépendant?
Stopper les attentats : 13,0%
Partie d'une stratégie israélienne, etc. : 45,7%
Les deux à la fois : 39,8%
Sans opinion : 1,5%

3. Existe-t-il un parti politique palestinien qui représente vos opinions
actuelles?
Oui : 51,9%
Non : 41,3%
Sans opinion/ne sait pas : 6,8%

4. Si les élections avaient lieu aujourd'hui, pour qui voteriez-vous?
Fatah : 35,9%
Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) : 5,3%
Parti du Peuple : 2,0%
Hamas : 19,3%
Front Démocratique pour la Libération de la Palestine (FDLP) : 2,9%
Front Palestinien Al-Nidal : 1,9%
Jihad islamique : 3,6%
Fida : 0,4%
Islamistes indépendants : 5,5%
Nationalistes indépendants : 5,5%
Aucun de ces partis : 9,9%
Sans opinion : 8,1%

5. Soutiendriez-vous un parti qui appellerait à une paix juste fondée sur la
création d'un Etat de Palestine à côté d'Israël, avec Jérusalem pour
capitale unifiée des deux Etats?
Soutiendrait fortement : 19,6%
Soutiendrait : 37,3%
S'opposerait : 25,3%
S'opposerait fortement : 14,5%
Sans opinion : 3,4%

6. Au cas où émergerait un nouveau parti israélien qui serait en faveur
d'une paix juste fondée sur une solution à deux Etats (Israël, Palestine),
soutiendriez-vous un parti palestinien qui adopterait le même programme aux
prochaines élections palestiniennes de juillet?
Soutiendrait fortement : 15,1%
Soutiendrait : 33,2%
S'opposerait : 28,4%
S'opposerait fortement : 17,1%
Sans opinion : 6,3%

[comme le fait remarquer Middle East Web, qui a diffusé ce sondage, cette
question est étrange, dans la mesure où, du côté israélien, au moins le
Yahad (ex Meretz) a déjà adopté ce programme, la notion de "paix juste"
semblant renvoyer dans ce sondage aux paramètres de l'Initiative de Genève ­
cf. question 11]

7. Etes-vous en faveur de la transformation des groupes palestiniens, y
compris ceux de l'opposition, en partis politiques qui rejoindraient un
gouvernement d'unité nationale?
Soutiendrait fortement : 44,7%
Soutiendrait : 35,2%
S'opposerait : 10,0%
S'opposerait fortement : 6,5%
Sans opinion : 3,6%

8. Pensez-vous que les partis et groupes politiques palestiniens pratiquent
la démocratie et la transparence?
Oui : 34,7%
Non : 54,0%
Sans opinion : 11,3%

9. A votre avis, quel courant politique obtiendra le plus haut score aux
prochaines élections législatives palestiniennes?
Islamistes : 41,6%
Gauche démocratique : 13,5%
Nationalistes indépendants : 13,1%
Islamistes indépendants : 5,4%
Laïques : 12,2%
Sans opinion/ne sait pas : 14,2%

10. Pensez-vous que les prochaines élections seront impartiales et
reflèteront l'opinion publique palestinienne?
Oui : 57,7%
Non : 33,2%
Sans opinion : 9,1%


11. L'Initiative de Genève appelle principalement à une solution à deux
Etats, avec Jérusalem pour capitale des deux Etats (Israël, Palestine) et à
une solution mutuellement acceptée du problème des réfugiés. Etes-vous
favorable ou opposé à cette initiative?
Très favorable : 20,7%
Favorable : 30,0%
Opposé : 25,6%
Très opposé : 20,1%
Sans opinion : 3,6%

12. Avez-vous voté à la dernière élection présidentielle du 9 janvier 2005?
Oui : 68,7%
Non : 29,7%
Pas de réponse : 1,6%

13. Etes-vous satisfait des résultats de cette élection?
Très satisfait : 26,2%
Satisfait : 30,7%
Pas satisfait : 24,7%
Absolument pas satisfait : 15,9%
Sans opinion : 2,7%

14. Pensez-vous qu'un mouvement de masse non-violent contre l'occupation
israélienne permettrait aux Palestiniens d'obtenir leur indépendance?
Oui, tout à fait d'accord : 21,0%
Oui : 37,6%
Non : 26,3%
Non, pas du tout d'accord : 9,3%
Sans opinion : 5,8%

15. Préféreriez-vous que l'Autorité palestinienne applique des lois votées
par le parlement, ou la charia musulmane?
Des lois votées par le parlement : 15,9%
La charia musulmane : 68,6%
Les deux : 11,3%
Sans opinion : 4,2%

16. Si vous deviez vivre dans la Palestine historique (Israël, Cisjordanie,
bande de Gaza), quel régime aimeriez-vous y voir appliqué?
Un Etat laïque et démocratique où juifs, chrétiens et musulmans vivraient
ensemble : 21,2%
Un Etat islamique : 46,4%
Un Etat laïque, mais dont l'Islam serait la religion officielle : 16,5%
Un Etat bi-national, ou les citoyens auraient des droit égaux : 11,4%
Sans opinion/NSP : 4,5%

17. Etes-vous pour ou contre le fait qu'une femme exerce de hautes fonctions
publiques?
Fortement pour : 30,0%
Pour : 41,2%
Contre : 15,6%
Fortement contre : 11,2%
NSP/sans opinion : 2,0%

18. Etes-vous pour ou contre la démilitarisation de l'intifada?
Pour : 36,8%
Contre : 54,7%
NSP/sans opinion : 8,5%

19. A votre avis, qui a le plus bénéficié des 53 mois de l'intifada?
Israël : 38,2%
Les Palestiniens : 17,9%
Les deux : 15,5%
Aucun des deux : 28,4%

20. Pensez-vous que l'option militaire a échoué à satisfaire les aspirations
des Palestiniens?
Oui : 45,3%
Non : 44,3%
NSP/Sans opinion : 10,4%

21. Pensez-vous que le sommet de Sharm Al-Sheikh constituera le début du
processus de paix et apportera la paix et la sécurité aux Israéliens comme
aux Palestiniens?
Oui : 40,1%
Non :50,0%
NSP/Sans opinion : 9,9%

22. Etes-vous satisfait du nouveau gouvernement palestinien pour lequel le
parlement a voté la confiance le 24 février dernier?
Très satisfait : 17,5%
Satisfait : 31,8%
Pas satisfait : 27,6%
Absolument pas satisfait : 14,7%
Sans opinion : 8,5%

23. Etes-vous favorable ou opposé à l'attentat suicide qui s'est produit le
25 février dernier?
Très favorable : 20,3%
Favorable : 16,0%
Opposé : 24,4%
Très opposé : 34,9%
Sans opinion : 4,3%

Sondages diffusés par MidEastweb
http://www.mideastweb.org

Source : lemaire.marcus@skynet.be


Ce texte n'engage que son auteur et ne correspond pas obligatoirement à notre ligne politique. L'AFPS 59/62,  parfois en désaccord avec certains d'entre eux, trouve, néanmoins, utile de les présenter pour permettre à chacun d'élaborer son propre point de vue.

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