AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


 

                       Journal  des Palestiniens            

                                                             N° 113                                                                             

24- 04 au 30- 04
Par  M.Lemaire  
Ce journal est obtenu par la lecture journalière des journaux en ligne (Afp- ats - Ap - Reuters ainsi que les sources d'informations de la résistance). ensuite patiemment je fais les recoupements...
Vous retrouverez ce journal sur le site http://www.nord-palestine.org/Journaux_Palestiniens.htm
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Avant propos : Mahmoud Abbas fait le point …
27-04
Le président Mahmoud Abbas a déclaré : "Nous avons eu des étapes dures depuis le début de la révolution palestinienne, et beaucoup de palestinien, y compris le dirigeant Yasser Arafat, ont sacrifié leur vie dans l'intérêt de leur patrie.
Aujourd’hui nous ne voulons plus compter des martyrs parce que cela serait un chemin sanglant et interminable ".
b) En ce qui concerne la trêve, Abbas a affirmé qu'il avait assumé le risque de signer une trêve, mais que cette trêve était établie en faveur de palestiniens afin de leur redonner du bien-être
Il a souligné le fait que la police est l'organisation qui devrait renforcer la loi et l'ordre, car les palestiniens sont confrontés actuellement a une situation très critique.
Mahmoud Abbas, a estimer que la police devrait assumer son devoir, afin d'assurer la sécurité au peuple palestinien
"Nous frapperons avec un poing d'acier quiconque violera l'intérêt national palestinien",
c) Concernant la retraite israélienne de la bande de Gaza, le président Abbas s'est félicité en indiquant que l'ANP faciliterait autant que possible la tache israélienne et protégerait les terres en faveur du peuple palestinien….
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=4281

Sommaire : 
Politique Palestinienne (en Palestine toujours occupée)
1-1  Processus de paix
  Abbas accus l'Israël de retarder l'évacuation d'autres villes palestiniennes en Cisjordanie, la libération des prisonniers,

: Abbas  aurait déclaré aux forces de police de la bande de Gaza que personne ne serait autorisé à briser le cessez-le-feu

1-2 Les grandes manoeuvres
 la Russie offrirait deux hélicoptères et cinquante transports de troupes à l'Autorité palestinienne
Train de nominations …
  1-3 Sur le terrain
QUREI,  "Israël a pris la décision du retrait de la bande de Gaza ainsi que la décision de l’ajourner, c'est une action unilatérale…
Le cabinet palestinien a discuté des mesures prises ou à prendre pour le retrait israélien prévu de la bande de Gaza.

1-4 Gouvernement cherche coalition

Abbas a précisé que l'ANP ne permettrait pas à l'opposition de participer à l'administration de la bande de Gaza
Abbas a déclaré qu'"il y aura seulement une autorité, une loi et une force armée légale ",

Le Hamas a indiqué qu'elle n'avait aucune intention de se désarmer en juillet

1-7 Action contre la politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
Nous nous préparons aux niveaux administratif et sécuritaire pour prendre tout en main et contrôler les terres"qui seront évacuées  

2 Politique Israélienne

2-1 Processus de paix
A vomir …La tenue d'une conférence internationale est prévue uniquement lors de la deuxième phase de la Feuille de route, or nous n'en sommes pas encore à la première étape qui stipule que les Palestiniens démantèlent les organisations terroristes", a2-2 Des Canons ... pas du beurre
De quoi je me mêle … ? ? ?
28-04
Israël s'opposera à une vente d'armes russes aux palestiniens.
2-3 Sur le terrain
Sharon, a souligné l'importance historique et religieuse du maintien de la colonisation
Des milliers d'Israéliens  ont exprimé leur soutien à la colonisation
Des centaines de Juifs ultra-orthodoxes, manifestant contre la construction d'une autoroute dans le Nord du pays,

2-5 Gouvernement cherche coalition désespérément

27-04
Israël refusera une demande d'extradition de trois hommes d'affaires : Léonid Nevzlin, Mikhail Brudno et Vladimir Dubov, associés à Mikhaïl Khodorkovski(1) , l'ex-patron du géant pétrolier russe Ioukos,
 Rice a mis en garde la Russie contre l’énorme impact" politique et économique qu'aurait un verdict défavorable...
2-6 Pays corrompu cherche …
26-04
Newsweek : Un juif habitant les Etats-Unis finance les armes des colons en utilisant l'argent escroqué a de tribus indiennes …

2-10 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)

Mofaz (ministre de la Défense) a décidé de prolonger d'une semaine le bouclage de la Cisjordanie et de a bande de Gaza
40.000 personnes aurait pris part à la manifestation à Neve Dekalim, (soit moins de la moitié que ce que les organisateurs escomptaient.)
Le député Arieh Eldad (Union nationale, extrême droite) y a appelé à une résistance violente au plan de Sharon,
Les autorités de l’occupation continuent les travaux préparatoires de construction des 3500 unités résidentielles
L'armée israélienne envisage la construction d'un mur à travers Hébron, en Cisjordanie apprend-on de source militaire.
Les Palestiniens dénoncent une annexion déguisée de territoires.
 2-12 Prisons & torture

Politique internationale des territoires occupés 

3-3 Pays Arabes
M. Moubarak relaye les accusations palestiniennes : Israël "n'a pas respecté les engagements" pris à Charm el-Cheikh.
3-4 Quartette
27-04 Poutine "Nous proposons une conférence internationale sur la paix au Proche-Orient,
29-04Serguei Lavrov a déclaré "C'était un malentendu, , Poutine a proposé de réfléchir à la tenue d'une réunion ...d'experts
3-7 Ue
25-04
Les ministres des Affaires étrangères ont fait savoir leur préoccupation face au manque de progrès du processus de paix
3-8 France
 Michel Barnier a remis sur la table le projet de Paris d'une "conférence internationale" de paix.
3-9 Russie
25-04
Le président Poutine a effectuer une visite au Proche-Orient du 26 à 29 avril.
La palestine en chiffre & au jour le jour
4-1 Décompte des pertes humaines
4-2 Détails par région
Jérusalem.
Naplouse (nord de la Cisjordanie)
Jénine

Bande de Gaza 

Rafah (non loin de la frontière entre la bande de Gaza et de l'Egypte)
  5 Médias :

"l'Observer" ...: L'armée israélienne a menti sur le rapport de la mort du journaliste britannique MILLER

6 Les brèves
6-1 Amnesty International : Les autorités israéliennes doivent immédiatement mettre un terme à la violence des colons
6-2  Israël : policierset colons accusés
6-3 Ces magnats russes qui assombrissent la visite de Poutine en Israël
7 Dossier
7-1 Point de vue de Mehr Licht. : Quand cela va-t-il finir ?
7-2 Point de vue de Tareq Sadeq :  L'initiative nationale palestinienne
7-3 Témognage de Ernie : Passer le checkpoint d'Erez 
7-4  Témoignage de Stéphanie Le Bars : de la liberté de mouvement des Palestiniens ...
7-6  Point de vue de Laila Freivald :  La loi Internationale et l´occupation israélienne
Annexes
1) Le Parlement européen et la Palestine : 
Résolution du Parlement européen sur "Paix et Dignité au Proche-Orient"
2) APPEL de Ilan Pappe - boycott d'Israël : Aller résolument de l'avant

 


         24-04 au 30-04 :   Peuple Palestinien  : 1 tué   -  4 blessés
                                                                            
1  Politique Palestiniene 
1-1  Processus de paix :
25-04
Abbas a accusé l'Israël de retarder l'évacuation d'autres villes palestiniennes en Cisjordanie, la libération des prisonniers, et demande mettre une halte à la construction de colonies juives.
26-04
Le ministre palestinien chargé des Affaires de Négociations, Sa'ab Erakat a affirmé que l'entretien entre le président de l'ANP et le premier ministre israélien se réalisera seulement si les deux côtés s'accordent à préciser un agenda spécial afin de discuter toutes les questionsafin d'arriver a la Paix.

27-04

suivant Wafa (voix officielle)  : Le président Mahmoud Abbas  aurait déclaré aux forces de police de la bande de Gaza que personne ne serait autorisé à briser le cessez-le-feu officiellement décrété par les deux camps lors du sommet de Charm el Cheikh,
Ces déclarations, ont été très fraîchement accueillies par les activistes palestiniens.
un porte-parole des Comités de résistance populaire : "Nous regrettons ces déclarations du président", "La force doit être utilisée contre Israël, qui tue des civils palestiniens et attaque des policiers ou la résistance sans distinction", a-t-il ajouté.
 
1-2 Les grandes manoeuvres
25-04
Le représentant palestinien à Moscou, Khairi Al-Aridi, avait affirmé que la Russie offrirait deux hélicoptères et cinquante transports de troupes à l'Autorité palestinienne
25-04
Train de nominations …
"Je ne peux pas dire que nous ayons assuré jusqu'ici la sécurité et les réformes à notre peuple. Mais nous avons entamé un processus important",(Mahmoud Abbas )
26-04
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a nommé Rachid Abou Chbak au poste de chef du service de la sécurité préventive, pour la Cisjordanie et la bande de Gaza.
(Rachid Abou Chbak dirigeait depuis plusieurs années la branche du service dans la Bande de Gaza. )
Deux adjoints lui sont désignés: Ziyad Habalreh, pour la Cisjordanie, et Souleymane Abou Moutlaq pour la Bande de Gaza ...
Il à demandé aux nouveaux chefs de la police, de la sécurité nationale et des renseignements militaires de restructurer leurs effectifs
Ps : Rachid Abou Chbak, officier chevronné issu du Fatah, qui a connu la prison israélienne, dirigeait depuis plusieurs années la branche du service dans la Bande de Gaza.
Moussa Arafat,  a été nommé conseiller pour les affaires militaires auprès de Mahmoud Abbas, avec rang de ministre.
tandis que le général Ahmed Abdelkarim prendra la tête des services de renseignements militaires dans l'ensemble des territoires palestiniens et le général Hosni Rabaya a été désigné à la tête de la police.
Le président Abbas a également appelé auprès de lui comme conseiller spécial avec rang de ministre le général Amine al Hindi, jusque-là chef des renseignements généraux pour la bande de Gaza et la Cisjordanie. Son successeur à la tête de ces services est le général Tarek Abou Rajab.
Abbas a également désigné les chefs de trois autres services de sécurité,
dont le général Souleiman Helles à la tête des forces nationales de sécurité, 
Ramzi Khouri, (secrétaire de feu président Yasser Arafat), à la tête de la trésorerie de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=4245
 
1-3 Sur le terrain
25-04
Le premier ministre; Ahmed QUREI, remarque que : "Israël a pris la décision du retrait de la bande de Gaza ainsi que la décision de l’ajourner, c'est une action unilatérale…
Et ajoute " de notre part, nous sommes prêts et nous préparons pour les prochains jours, de prendre en charge toutes les responsabilités sécuritaires, économiques et administratives utilisés tous les actifs que laisseront les colons israéliens."
IPc

26-04

Le cabinet palestinien a discuté des mesures prises ou à prendre pour le retrait israélien prévu de la bande de Gaza.
Le Premier ministre Ahmad Qoreï a déclaré  "Nous nous préparons aux niveaux administratif et sécuritaire pour prendre tout en main et contrôler les terres" qui seront évacuées par Israël ...
Il a ajouté que ''l'Autorité palestinienne "prendra le contrôle de toutes les terres et toutes les demandes concernant des propriétés privées seront examinées par un tribunal spécial".
Qoreï a averti que "toute transaction portant sur l'achat par des palestiniens ou des parties tierces, des terres qui seront évacuées ou sur lesquelles sont construites des colonies sera considérée comme illégale".
Ipc
Khan Younés
25-04
Le département du logement et des travaux publics, a déclaré que la reconstruction des bâtiments et des installations dans la ville; due à l'agression israélienne avait requis environ 30 millions $.
Le directeur du département; Mohammed Al-Ostath, a informé que le nombre de maisons complètement démolies à Khan Younés était de 805 maisons, tandis que le nombre de bâtiments endommagés partiellement s'élevait à 7000 bâtiments.
Il a ajouté que tels dommages avaient entraîné la dépossession des milliers de civils, et les avaient rendus sans abri.
D'un autre part, Al-Ostath a précisé que certaines maisons avaient été renouvelées plusieurs fois du fait des incursions et campagnes de démolition de maisons répétées par des FOI
Il a confirmé que les forces de l'occupation israélienne avaient délibérément détruit quatre bâtiments d'Al-Matahen prés du village d'Al-Karara, au nord de Khan Younés. Ces bâtiments, selon Al-Ostath, consistent de 40 appartements et leurs reconstructions requièrent 2.2 millions $.
Al-Ostath, qui est un ingénieur civil, a expliqué que durant les ans de l'Intifada, les forces occupantes avaient une politique  de démolition de maisons et bâtiments à Khan Younés, notamment au camp -ouest de Khan Younés et dans la région résidentielle d'Al Satar Al Gharbi, prés des colonies israéliennes illégales.

Ipc

1-4 Gouvernement cherche coalition
25-04
Abbas a précisé que l'ANP ne permettrait pas à l'opposition de participer à l'administration de la bande de Gaza après le retrait israélien, signalant que l'Autorité palestinienne ptrendra toute la responsabilité de distribuer les actifs laissés par les colons israéliens:
"Le retrait est unilatéral mais cela ne signifie pas que ce n'est pas notre souci (…) le retrait de la bande de Gaza devrait être complet de sorte que les Palestiniens puissent se déplacer librement."
25-04
Abbas a déclaré qu'"il y aura seulement une autorité, une loi et une force armée légale ", ajoutant que ceci s'était produit beaucoup de fois dans l'histoire.
25-04
Par la voix de son porte parole; Mushir Al-Masri :le Hamas a indiqué qu'elle n'avait aucune intention de se désarmer en juillet :"Nos doigts resteront sur le chien du fusil jusqu'à la cession de l'occupation (…) la participation du Hamas aux élections ne signifie pas qu'il est sur le chemin pour devenir un parti politique".
réaction : Mahmoud Abbas : "Quand un mouvement ou une milice est transformé en parti politique, je dirais qu'ils n'ont alors pas besoin de posséder des armes", "Il y aura une autorité, une loi", et une force armée légale,
AP & Ipc
1-7 Action contre la politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
25-04
Mahmoud Abbas : "Gaza et les colonies sont les biens du peuple palestinien et nous sommes engagés à les protéger. Il faut qu'ils soient protégés et utilisés pour le bien du peuple palestinien", "Empêcher les pillages et protéger les biens font partie des responsabilités de l'Autorité palestinienne".
26-04
Le cabinet palestinien a examiné les préparatifs du retrait israélien de la bande de Gaza,
Le cabinet a examiné plusieurs rapports préparés par des commissions ministérielles, notamment celui sur les moyens de protéger les colonies après leur évacuation, le contrôle des points de passage, la construction d'un port et la réhabilitation de l'aéroport de Gaza.
Relier la bande de Gaza à la Cisjordanie par un "passage sûr" après le retrait israélien fait également partie des dossiers en cours d'examen.
Déclaration finale
Premier ministre Ahmad Qoreï :
"Nous nous préparons aux niveaux administratif et sécuritaire pour prendre tout en main et contrôler les terres" qui seront évacuées par Israël,
l'Autorité palestinienne "prendra le contrôle de toutes les terres et toutes les demandes concernant des propriétés privées seront examinées par un tribunal spécial".

2  Politique Israélienne
2-1 Processus de paix
A vomir …
27-04
Interrogé sur la proposition d'une conférence de paix internationale avancée mercredi par M. Poutine, un responsable anonyme a réaffirmé qu'Israël rejetait "toute initiative qui ne s'inscrit pas dans la Feuille de route",
"La tenue d'une conférence internationale est prévue uniquement lors de la deuxième phase de la Feuille de route, or nous n'en sommes pas encore à la première étape qui stipule que les Palestiniens démantèlent les organisations terroristes", a poursuivi ce responsable.
"Il n'est pas question d'accepter de sauter des étapes uniquement pour faire plaisir aux Palestiniens qui refusent d'appliquer leurs engagements à propos de la lutte anti-terroriste",
Selon lui, d'autres pays "tels que la France ou la Grande-Bretagne ont déjà proposé des conférences internationales que nous avons rejetées.
Pour nous, il n'y aura pas de raccourci sur le chemin tracé par la Feuille de route".
2-2 Des Canons ... pas du beurre
De quoi je me mêle … ? ? ?
28-04
Israël s'opposera à une vente d'armes russes aux palestiniens, a affirmé jeudi un officiel israélien "Nous ne permettrons pas que les Palestiniens s'équipent en transports de troupes blindés aussi longtemps qu'ils ne se seront pas décidés à mener une guerre contre le terrorisme", a déclaré un responsable à la présidence du conseil, qui a requis l'anonymat.
2-3 Sur le terrain
Intro : Sharon dans son plan de retrait de Gaza, n'a jamais manifesté la moindre intention de faire évacuer l'implantation de Tel Romeida (Hébron) Tout au contraire Sharon, a souligné l'importance historique et religieuse du maintien de la colonisation dans cette ville.
26-04
Des milliers d'Israéliens (suivants les médias contrôlé par Israël) ont exprimé leur soutien à la colonisation lors de l'inauguration d'un nouveau bâtiment dans une implantation à Hébron.
Cette inauguration d'un bâtiment de cinq étages dans la colonie de Tel Romeida, sur une colline de la ville,
"Que Dieu bénisse les héros de Hébron. Grâce à Dieu, nous avons pu revenir à notre terre ancestrale", a déclaré à la foule le président du Parlement Reuven Rivlin,
Un rabbin Moshé Levinger, (qui avait été en 1968 l'initiateur de la colonisation à Hébron), lançait au micro: "Sharon doit partir".
Rappel : il y a onze ans (le 25 février 1994 ) a eu le massacre de vingt-neuf fidèles musulmans, tués à l'arme automatique par un colon dans le Caveau.
Historique : Des colons juifs religieux ont commencé à s'installer à Hébron un an après l'occupation de la Cisjordanie par l'armée israélienne, en juin 1967. Au début, ils affirmaient seulement vouloir faire revivre la présence juive dans la ville et recréer l'ancien quartier juif, abandonné après un massacre en
Avec l'assentiment des autorités, ils ont d'abord établi l'implantation de Kyriat Arba, voisine de Hébron, qui compte quelque 6.000 habitants. Après 1977, ils se sont installés au coeur de la ville en forçant la main du gouvernement.
justification …Le porte-parole des colons de Hébron, Arnon, a affirmé que les fouilles archéologiques de Tel Romeida démontraient l'ancienneté de la présence juive dans la ville qui, selon la Bible, fut la capitale de Judée sous le roi David avant Jérusalem.
"Ces vestiges viennent dire aux habitant du Goush Katif qu'il doivent rester sur leurs terres" a-t-il proclamé en référence aux habitants de ce bloc de colonies de la bande de Gaza.
(est-ce que les dinosaures viennent également de ce coin de terre ? ? ?)
avec ats- afp-18h58)
28-04
Des centaines de Juifs ultra-orthodoxes, manifestant contre la construction d'une autoroute dans le Nord du pays, un chantier qui profane selon eux des sépultures juives, ont affronté la police israélienne mercredi soir pour la deuxième nuit d'affilée.
 

2-4 Les grandes manœuvres… 

 
2-5 Gouvernement cherche coalition désespérément
27-04
Israël refusera une éventuelle demande d'extradition de trois hommes d'affaires : Léonid Nevzlin, Mikhail Brudno et Vladimir Dubov, associés à Mikhaïl Khodorkovski(1) , l'ex-patron du géant pétrolier russe Ioukos, (que pourrait présenter ( Vladimir Poutine)
"Israël ne peut extrader des juifs sur la base de soupçons concernant des délits financiers alors que nous ne disposons d'aucun dossier", ce responsable à la présidence du conseil (qui a requis l'anonymat.)
confirmant ainsi Sharon
Ces trois hommes sont à la tête, du Groupe Menatep, une holding qui détient 60% de ce qui reste de l'empire Ioukos.(2)
Léonid Nezvlin a pour sa part fait publier ces derniers jours dans les médias israéliens des communiqués pour dénoncer le caractère "politique" du procès intenté à M. Khodorkovski.
(1) Le verdict dans le procès de Mikhaïl Khodorkovski, ancien plus riche homme de Russie, est attendu le 16 mai. - Khodorkovski, arrêté le 25 octobre 2003, est accusé notamment d'escroquerie et de fraude fiscale "à grande échelle et en groupe organisé".
(2) Ioukos a été pratiquement démantelé en décembre dernier, avec la vente de sa principale filiale productrice, retombée dans l'escarcelle d'un groupe public, dirigé par un proche de Vladimir Poutine.
Ps : Même Rice monte au créneau…
La secrétaire d’état a mis en garde la Russie contre l’énorme impact" politique et économique qu'aurait un verdict défavorable...
(ps- 08h09)
2-6 Pays corrompu cherche …
26-04
Newsweek : Un juif habitant les Etats-Unis finance les armes des colons en utilisant l'argent escroqué a de tribus indiennes …

Le magazine américain "Newsweek " a révélé qu'un juif radical, en relation intime avec un membre du congrès américain Tom DELA, a fraudé ses clients indiens et avait dirigé de grands montants d'argent sous forme des équipements paramilitaires aux colons israéliens dans les colonies en Cisjordanie ...
(uniquement pour 2002, trois tribus Indiennes ont donné 1,1 million $ à l’organisation caritative d'Abramoff, dont 140 000$ ont pris leur chemin vers les colonies illégales de la Cisjordanie.)
"Newsweek " a signalé que l'extra-intrigant Jack Abramoff avait utilisé le nom d'une organisation de charité qu'il avait fondé avec son épouse pour financer des sports et des programmes du leadership pour les jeunes dans les régions pauvres des Etats-Unis pour envoyer de l'argent et des équipements militaires(des équipements paramilitaires, y compris des costumes dissimulés, des snipers, des jumelles de vision à nuit, une encre en poudre thermique et d'autres matériels décrits sur l'enregistre de l'organisation en tant qu'équipement de "sécurité".) à un ami dans la colonie israélienne illégale de Beitar Illit, (Ben-Zvi, qui avait reçu l'argent et l'équipement d'Abramoff, était un partisan franc du renforcement de la sécurité dans la colonie illégale et même a commencé à organiser ses propres patrouilles indépendantes.
ainsi qu'à une autre école religieuse juive en Cisjordanie
Des sources de FBI ont confirmés que Abramoff a été engagé par un groupe des tribus indiennes, qui avait établi des jeux de casinos lucratifs et qui avait besoin d’une personne qui protégerait leurs intérêts à Washington.
Ces tribus indiennes étaient également intéressées à un autre projet lancé par Abramoff ; une organisation de charité " l'organisation capitale athlétique ", qui devait fournir des programmes sportifs et enseigner des techniques de leadership à la jeunesse de ville…
Henry Buffalo, un avocat des Indiens de Saginaw chippewa, qui ont financé l'organisation athlétique d'Abramoff a raison de 25.000$ a dit que les donateurs avaient été outragés en apprenant la destination qu'a appris leur argent.
"C'est scandaleux. La tribu n'aurait jamais donné l'argent pour cela, "a dit Buffalo.
Une autre enquête sur l'argent de l'organisation a prouvé également qu'une grande partie de l’aregent, (presque 4 millions $,) a été consacrée à une école juive orthodoxe au Maryland suburbain que les deux fils d'Abramoff fréquentent.
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=4235
 
2-10 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
24-04
Mofaz (ministre de la Défense) a décidé de prolonger d'une semaine le bouclage de la Cisjordanie et de a bande de Gaza
27-04
Quelque 40.000 personnes aurait pris part à la manifestation à Neve Dekalim, (soit moins de la moitié que ce que les organisateurs escomptaient.)
Le député Arieh Eldad (Union nationale, extrême droite) y a appelé à une résistance violente au plan de Sharon,
AP
28-04
Le journal hébreu Yadiot Ahranot leve le voile sur un plan visant à implanter dans les côtes d’Asqalan les colons qui seront évacuer de la bande de Gaza selon le plan de désengagement unilatéral de Sharon de la bande de Gaza et de la Cisjordanie.
Ce serait une initiative du maire d’Asqalan, une ville côtière occupée en 1948, pour attirer les colons dans sa ville. Un terrain d’un kilomètre de longueur serait consacré sur la côte pour construire des unités résidentielles pour ces colons.
Yadiot Ahranot rapporte que le nouveau plan a reçu le feu vert par le bureau de Sharon.
palestine-info.cc
28-04
Suivant le journal Haartis, les autorités de l’occupation continuent les travaux préparatoires de construction des 3500 unités résidentielles dans le secteur connu sous le nom de A-1 dans le but de lier la colonie de M’alih Adomim à la ville de Jérusalem (Al-Quds occupée).
Ceci malgré que le ministère d’habitation ait déclaré que le financement de tels travaux n’existent pas dans le budget de son ministère pour l’année 2005….
Le journal rapporte que le directeur de la société d’ingénierie Youram Foghol affirme, qu’il n’avait rien reçu lui exigeant d’arrêter les travaux dans le secteur de A-1...
palestine-info.cc
28-04
L'armée israélienne envisage la construction d'un mur à travers Hébron, en Cisjordanie apprend-on de source militaire.
Justification… ? ? ? : protéger 500 colons dans une ville de 120.000 personnes
Assez léger comme justification, non ?
D'après le quotidien israélien Maariv, ce mur, s'étendrait sur plusieurs kilomètres et il diviserait la ville suivant le tracé des zones de contrôle palestinien et israélien conclu en 1997.
Les Palestiniens dénoncent une annexion déguisée de territoires.

2-12 Prisons & tortures

28-04
Les forces de l'occupation israéliennes ont arrêté quatre citoyens des villes en Cisjordanie, Bethléem, Hébron et Naplouse,
Deux citoyens du village de Deir Salah, à l'est de la ville de Bethléem,
Naif Nasser-Allah de la ville d'Al Dahria, au sud de Hébron.
Mohammed Ryahi. De camp de réfugiés de Balata, dans la ville de Naplouse, Mohammed Ryahi.
Par ailleurs, les troupes israéliennes continuent à fermer pour la deuxième jour consécutif, la route principale qui relie le nord de la bande de Gaza du sud de la bande.

Politique internationale des territoires occupés 
3-1 Onu
3-2 Otan
3-3 Pays Arabes
27-07
M. Moubarak a relayé les accusations palestiniennes selon lesquelles Israël "n'a pas respecté les engagements" pris à Charm el-Cheikh.
3-4 Quartette
(a lire ... jusqu'au bout...)
27-04
Président Vladimir Poutine : "Nous proposons une conférence internationale sur la paix au Proche-Orient, avec la participation du quartette et de toutes les parties concernées par les négociations"( les Etats-Unis, l'Union européenne et l'Onu,) , de la Feuille de route,
"La conférence internationale que nous proposons découle de la nécessité de relancer le processus de paix", a affirmé M. Poutine à indiqué qu'il était en train "d'examiner le niveau (de représentation) et le calendrier de la réunion", après avoir parlé dans un premier temps d'une "conférence d'experts".
(Poutine  a par ailleurs souligné la nécessité d'appliquer "les accords de Charm el-Cheikh" du 8 février )
Rappel : Le quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne et Onu) parraine la Feuille de route officiellement lancée en juin 2003 au sommet d'Aqaba (Jordanie)….
Réactions
27-04
a) Cette proposition a été très bien accueillie par les Palestiniens.
Saëb Erakat, le négociateur en chef a estimé que la conférence, qui aurait lieu après le retrait israélien de Gaza, pourrait permettre de parvenir à un accord de paix définitif.
b)) Israël a accueilli froidement la proposition faite par le président russe de l'organisation à l'automne à Moscou d'une conférence sur le Proche-Orient, estimant que cette idée est "prématurée".(
voir détail : processus de paix)
c) Les américains du gouvernement Bush s'est d'emblée montrée très réservée sur l'appel de M. Poutine. "Nous croyons qu'il y aura un moment opportun pour l'organisation d'une conférence internationale mais nous n'en sommes pas à ce stade maintenant et je ne m'attends pas à ce que cela arrive d'ici cet automne", a dit le porte-parole de la Maison Blanche Scott McClellan.
"Nous apprécions l'engagement du président Poutine en faveur de la Feuille de route", a indiqué toutefois le porte-parole, affirmant que la Russie était un membre respecté du quartette
29-04
Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov a déclaré "C'était un malentendu, bien évidemment, Poutine a proposé de réfléchir à la tenue d'une réunion d'experts de haut niveau dans le cadre de la poursuite du processus de paix israélo-palestinien... Il n'y a rien d'inhabituel à cela. "
Cependant en contrepartie : Poutine promet de soutenir la mise en œuvre de réformes et la restructuration de l'économie….
(afp- 13h10)
 
3-6 Usa
3-7 Ue
25-04
Les ministres européens des Affaires étrangères ont fait savoir à Luxembourg leur préoccupation face au manque de progrès du processus de paix au Proche-Orient et critiqué la détermination israélienne de continuer la colonisation en Cisjordanie ...
Dans une déclaration commune, les 25 ont consigné "avec détresse le manque de détermination dans la mise en oeuvre des engagements pris" par le Premier ministre israélien Ariel Sharon et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas lors du sommet du 8 février à Charm-el-Cheikh.
"L'Union européenne appelle Israéliens et Palestiniens à consentir d'urgence des efforts renouvelés en vue de mettre en oeuvre les engagements auxquels ils ont souscrit à Charm-el-Cheikh et d'éviter toute action de nature à ébranler le climat de confiance mutuelle", indique-t-il.
Les ministres européens se sont montrés "particulièrement préoccupés par l'annonce du renforcement de la colonisation en Cisjordanie, alors que la Feuille de route en prévoit le gel".
"La politique de colonisation menace de rendre matériellement impossible la solution fondée sur la coexistence de deux Etats", ont-ils dénoncé.
Le chef de la diplomatie luxembourgeoise Jean Asselborn, dont le pays préside l'Union européenne, a cependant affirmé devant la presse qu'il restait "optimiste" pour l'avenir. ..
3-8 Uk
3-8 France
25-04
Michel Barnier a remis sur la table le projet de Paris d'une "conférence internationale" de paix.
Barnier a souligné l'importance des échéances des mois à venir avec les futures élections législatives palestiniennes et la mise en œuvre du plan de retrait israélien de Gaza.
"Pour réussir, il faut maintenir un horizon politique et voilà pourquoi nous pensons qu'il faut mettre en oeuvre cette idée d'une conférence internationale dans la seconde partie de l'année",
Ipc
3-9 Russie
25-04
Le président Poutine a effectuer une visite au Proche-Orient du 26 à 29 avril.
Ce déplacement est un événement important pour la Russie et la région proche-orientale ..
La Russie est en face des nouvelles réalités et d'un nouvel agenda au Proche-Orient où elle doit s'impliquer davantage", souligne Evguéni Satanovski, président de l'Institut de Proche-Orient.
Il est important pour Moscou "d'entretenir "un dialogue avec l'Egypte, pays musulman laïc, qui lutte aussi contre les islamistes radicaux", souligne M. Barabanov, le chercheur de l'Institut des relations internationales de Moscou.
"Moscou qui entretenait des relations privilégiées avec le président palestinien défunt; Yasser Arafat, doit rétablir des contacts avec la nouvelle direction", estime Oleg Barabanov..
Ipc

4 Territoire palestinien occupé : 
 
4-1 
La Résistance dans les Territoire palestinien occupé : 
4-1 La Palestine en chiffre & au jour le jour (Depuis le début de l'Intifada le 25 septembre 2000 )
2-1 Palestine : 
Civils & résistants  tués                                                                                 : 4.024
                                                                                                            dont : 648 de moins de 21 ans
Internationaux  soutenant la Palestines                                                          : 111 (chiffre tout a fait minimal)
Palestiniens blessés par les forces israéliennes et les colons                          : 44.589
 
(balles réelles ou caoutchoutées, gaz lacrymogène, autres moyens)
Arrêtés     :                                                                                                    :  40.171
En prison  :                                                                                                     :+/- 7.000
Pacifistes en prison ou arrêtés                                                                         : + 13
Autres actes           
Journalistes tués                                                                                            :  9
Nombre de maisons palestiniennes détruites ou partielemnt démolies :  66.237
2-2 Occupants:
Israéliens  tués                                                                                               : 1.044
                                                                                                           321 militaires
Israeliens  blessés                                                                                          : 5.761
                                                                                                                   ( 1184 militaires)
Chiffres tenu à jour  par ML (suivant un décompte gouvernemental palestinien (pour la Palestine)

Dossier :
27-04
Un rapport préparé par le Centre National Palestinien d'Informations (CNPI), affirme que les forces israéliennes continuent à violer les accords du cessez le feu, conclus au sommet du Charm al-Cheick, le février dernier
Le rapport, révéle que pendant la onzième semaine (19 avril-25 avril)
Ils ont tué un homme
blessés 30 autres.
De plus les forces israéliennes ont arrêtés 76 personnes
le rapport enregistre 342 violations de  trêve( fusillades, fouilles, établissement de check points mobiles et expropriations de terre )
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=4269
28-04
Il est à noter que les forces de l’occupation continuent leurs violations de l’état d’accalmie.
11 semaines après cette déclaration, plus de 4200 cas de violations ont été enregistrés, 20 Palestiniens ont tués et 290 autres blesses, et ik y a eu l’arrestation de plus de 620 personnes dont beaucoup  d'enfants.
Les forces de l’occupation ont bombardé des quartiers résidentiels, donné l’assaut de façon répétée à plusieurs villes et villages, environ 1230 fois.
Elles ont installé plus de 820 barrages pour entraver le déplacement des Palestiniens entre leurs villes et villages.

4-2 Détails par région
Cisjordanie
Les forces israéliennes isolent le sud de la bande de Gaza
27-04
Les forces de l'armée israélienne ont fermé tard dans la nuit la route de Salaheddin, qui relie les provinces du nord de celles du sud de la bande de Gaza.
Des milliers de civils & de véhicules se trouvaient de deux côtés de check points(sur plus d'un Km,), attendant d'être rouvert
 
Jérusalem.
Hébron (sud de la Cisjordanie)  
24-04
Les forces de l'occupation israélienne (FOI) ont arrêté Omar al-Qawasmi, et se sont emparés de huit dunums de terres agricoles dans la ville de Hébron, au sud de la Cisjordanie, selon des témoins.
 
25-04
MORT ACCIDENTELLE … ASSASSINAT Réel…
Incident à un barrage militaire israélien installé à l'entrée de la ville de Hébron.
Un Israélien a été renversé à un barrage militaire par un taxi palestinien, conduit par Iyad Doueik
Les soldats ont ouvert le feu sur le taxi, Doueik a perdu le contrôle sur la voiture  & a renversé un des soldats qui se trouvaient là.
Iyad Doueik, a été transporté à l'hôpital d'Hébron au sud de la Cisjordanie ou il est décédé (après avoir été blessé par environ 7 balles israéliennes).
(les Foi ont déclaré les régions de Jisr Halhoul et Ras Al Jora, régions fermées militaires et ont commencé d'arrêter des dizaines de citoyens et de voitures en obligeant les propriétaires de fermer leurs magasins.
De plus, ils ont ouvert le feu contre les journalistes qui voulaient couvrir cet événement. …et ont blessé Abed Al Hashlamon, le photographe d'ARD, (Il a été transporté à l'hôpital d' Al Ahli.)
Les Palestiniens ont expliqué, que le chauffeur de taxi n'avait aucun lien politique connu et que le barrage n'était pas une installation permanente, ce qui confirme que la mort de l'Israélien était accidentelle.
Naplouse.
26-04
Les troupes israéliennes ont fermé le check point militaire de Zaatara et arrêté le citoyen Mustafa Frehani, et l'ont conduit vers une destination inconnue.
Ramallah
Bil'in à l'ouest de Ramallah
27-04
Les manifestants, 1200 au total, dont environ un millier de Palestiniens et 200 Israéliens manifestant ensemble et de manière pacifique contre le Mur de la honte construit dans le village de Bil'in ont été "sauvagement attaqués par des forces de sécurité israéliennes qui les ont bombardés de gaz lacrymogène", jeudi 28 avril.
Pour l'occasion, indique Gush Shalom, "une unité spéciale du Service des Prisons, appelée Massada, a été employée, avec de nouveaux moyens de répression tels que des balles en plastique recouvertes de sel et de poivre, à impact particulièrement douloureux. Plusieurs manifestants ont été blessés".
Les caméras montrent que les pierres qui ont été lancées en direction des forces de sécurité, afin de "justifier" cette répression, l'ont été par des membres de cette unité spéciale "déguisés en Arabes", qui s'étaient glissés parmi les manifestants. Quand les manifestants s'aperçurent de leur stratagème, ces faux manifestants se retournèrent et arrêtèrent 4 des manifestants les plus proches d'eux (deux Palestiniens et deux Israéliens), précise le communiqué de Gush-Shalom, qu'une partie de la presse israélienne a repris aujourd'hui.
Un film vidéo de cette manifestation est disponible sur le site de Gush Shalom :
www.gush-shalom.org
source Gush Shalom

  Autres territoire palestinien en Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967

Kalkylia,

26-04
Les Foi ont envahi la ville de Kalkylia et procédé à une campagne d'arrestation parmi les habitants.
Plusieurs blindés et chars ont envahi la ville où les soldats israéliens ont procédé à des perquisitions maison par maison arrêtant dix citoyens et les ont conduits vers une destination inconnue.

Check point militaire de Bit Eba.
26-04
Des témoins ont sigales que les soldats israéliens ont arrêté deux citoyens au Check point .
 

Bande de Gaza
Rafah (non loin de la frontière entre la bande de Gaza et de l'Egypte)
Le terminal de Rafah fermé
27-04
L'Autorité Nationale palestinienne a fermé hier le passage de Rafah entre la bande de Gaza et l'Egypte pour plusieurs heures afin de protester contre le passage obligatoires de chaque palestinien devant des Rayons X, utilisée pour perquisitionner les voyageurs palestiniens.
Le passage est le seul lien entre l’extèrieu et les résidents de la bande de Gaza
L'Autorité palestinienne a demandé plusieurs fois à Israël de suspendre cet usag, mais les voyageurs passent encore toujours devant l'appareil, a déclaré Salim Abou Safia, le directeur palestinien du terminal frontalier.
"Nous avions reçu des promesses israéliennes que la chambre X serait démantelée. Nous sommes fatigués de la politique israélienne de " procrastination " (? ?),
Selon des experts et spécialistes palestiniens, l'appareil, qui est utilisé pour chercher les palestiniens, au passage de Rafah, a un effet très dangereux sur la santé humaine, puisqu'il produise différents genres de radiations.
Plusieurs organisations de santé et des droits de l'Homme ont averti des telles procédures israéliennes était en contradiction avec les lois internationales.
 
1-2-3 Khan Younés
28-04
Deux soldats de l’armée d’occupation ont été blessés, l’après-midi de ce mercredi. Après l’explosion d’un obus de mortier dans la colonie de Nfih Dkalim.
Des sources  qualifient leurs blessures entre moyennes et dangereuses !

Nord de la bande de Gaza.,
Colonies illégales
Neve Dekalim.
27-04
Deux roquettes ont été tiré sur la colonie illlégale de Neve Dekalim, où des milliers d'opposants à un retrait manifestaient, selon l'armée.
Un soldat a été légèrement blessé par des éclats d'obus.
Afp-ir/kb/v379/v440/cr/v833

5 Médias
"l'Observer" ...: L'armée israélienne a menti sur le rapport de la mort du journaliste britannique MILLER
(
Le journaliste, âgé de 34 ans, portait un drapeau blanc, quand il à été mis en joue & tué alors qu'il sortait d’une maison d'une famille palestinienne dans le camp de réfugiés à Rafah.)
Selon le rapport de 79 pages, les soldats israéliens sont accusés du "mensonge" pour essayer d'obstruer une investigation menée par des procureurs militaires de l'armée israélienne sur le décès du journaliste britannique; James MILLER,...
Le rapport détaille comment les soldats interrogés avaient changé leurs témoignages précédents.
(sur l’arme du crime
Auquel s’ajoute la disparition des cassettes vidéo enregistrées par le système d'observation de l'armée israélienne et qui pourraient avoir filmé la mort de MILLER. (en dépit de plusieurs tentatives pour les retrouver, les cassettes ont été perdues dès 3 mai 2003.
Le père de MILLER; Geoffrey a dit : "l'armée israélienne est impliquée au meurtre de mon fils."
Ipc

6 Les brèves
 
6-1 Amnesty International : Les autorités israéliennes doivent immédiatement mettre un terme à la violence des colons
( Mardi 26 Avril 2005 )
Amnesty International demande aux autorités israéliennes d'enquêter sur les récents empoisonnements de champs palestiniens et sur les attaques de plus en plus fréquentes menées par des colons israéliens contre des villageois palestiniens en Cisjordanie.
De tels actes ne doivent plus être tolérés.
Ces dernières semaines, des produits chimiques toxiques ont été répandus à plusieurs reprises sur des champs proches des villages de Tuwani, d'Umm Faggara et de Kharruba, dans la région sud d'Hébron.
Des dizaines de moutons, de gazelles et d'autres animaux ont été contaminés par ces toxines : plusieurs en sont morts. Des paysans palestiniens ont été obligés de mettre leurs troupeaux en quarantaine et de cesser de consommer leur lait, leur fromage et leur viande, ce qui les prive de fait de leurs moyens d'existence.
Depuis la découverte des premières toxines près de Tuwani, le 22 mars 2005, d'autres champs ont été empoisonnés dans la même région.
Dans les jours précédant le premier empoisonnement à Tuwani, un vigile de la colonie israélienne voisine de Ma'on aurait déclaré aux villageois qu'il voulait que les paysans palestiniens arrêtent de faire paître leur bétail près de la colonie - et que s'ils n'étaient pas d'accord, les colons et lui avaient les moyens de les arrêter.
Les analyses menées par le centre de science sanitaire environnementale et professionnelle, à l'université Bir Zeit, et par l'Autorité israélienne de protection de la nature, ont confirmé que deux produits chimiques toxiques avaient été répandus en grande quantité sur cette zone. Il s'agit du 2-Fluoracetamide, interdit dans plusieurs pays dont Israël, et soumis à de sévères restrictions dans le commerce international, et le Brodifacoum, un anticoagulant utilisé comme raticide.
Le 12 avril 2005, l'une de ces toxines fut également découverte dans le village de Yasouf, en Cisjordanie, dans un champ situé près de l'entrée de la colonie israélienne de Tapuah, près de l'endroit où l'armée israélienne vient de rouvrir la route reliant Yasouf à la route principale. La route menant à Yasouf était restée fermée aux Palestiniens pendant des années, forçant les gens à faire un long détour pour accéder au village.
Les zones où les produits toxiques ont été découverts se trouvent en Zone C, sous le contrôle total des autorités israéliennes ; Israël interdit aux forces de sécurité de l'Autorité palestinienne d'opérer dans ces endroits. À ce jour, les autorités israéliennes n'ont pas nettoyé les produits chimiques des zones touchées, laissant ce travail aux villageois palestiniens et aux militants pacifistes internationaux et israéliens. Les autorités n'ont pas non plus pris les mesures nécessaires pour enquêter sur cette affaire, afin de traduire les responsables en justice.
Des colons israéliens ont récemment intensifié leurs attaques et leurs menaces contre les paysans et villageois palestiniens, dans cette zone de Cisjordanie et d'autres, empêchant les Palestiniens d'avoir accès à leurs terres.
Ces derniers mois, des colons israéliens de Ma'on et de l'avant-poste de colons voisin de Havat Ma'on ont procédé à des agressions physiques répétées contre des paysans palestiniens, des militants pacifistes internationaux et des défenseurs des droits humains, dont des membres du personnel d'Amnesty International. La police israélienne n'a pas enquêté sur ces agressions. Les responsables bénéficient de l'impunité.
 

6-2  Israël : policierset colons accusés
(NOUVELOBS.COM 26.04.05 | 17:11)
Une association accuse la police de refuser d'enregistrer les plaintes contre des violences commises par des colons.
L a police israélienne en Cisjordanie refuse d'enregistrer des plaintes de Palestiniens contre des violences commises par des colons, a affirmé mardi une association israélienne de défense des droits de l'Homme.
L'organisation Yesh Din (Il y a une Justice) affirme avoir recensé "des cas généralisés de refus de la police d'enregistrer des plaintes déposées par des Palestiniens contre les colons".
Le groupe affirme que dans un des cas, un responsable de l'administration militaire israélienne a fait pression sur un Palestinien dont les oliviers avaient été déracinés par des colons pour qu'il renonce à déposer une plainte.
"Il s'agit d'un phénomène généralisé", a déclaré à l'AFP l'avocat de Yesh Din, Michael Sfard.
"Dans quatre cas, des Palestiniens ont eu des problèmes pour déposer des plaintes alors même qu'ils étaient accompagnés par des activistes de Yesh Din. Les plaintes n'ont finalement été acceptées qu'après des laborieuses délibérations et des appels à des responsables", a ajouté l'avocat.
Il a affirmé avoir présenté un recours au Procureur général de l'Etat Menahem Mazouz et le commandant de la police Moshé Karadi pour contraindre la police d'enregistrer systématiquement les plaintes déposées par des Palestiniens contre les colons.

6-3 Ces magnats russes qui assombrissent la visite de Poutine en Israël
 27 avril 2005, 14h06
(AP) -
Le sort d'une poignée de milliardaires russes, aujourd'hui exilés en Israël, dont ils ont pris la nationalité pour échapper à la justice de leur pays, risque d'assombrir la visite historique du maître du Kremlin.
Les autorités israéliennes n'excluent pas que Vladimir Poutine aborde le sujet de ces oligarques recherchés par les autorités russes, et soulignent que le Premier ministre Ariel Sharon s'oppose fermement à les remettre à Moscou. "Ils sont citoyens israéliens, et c'est tout", notait son porte-parole Asaf Shariv, alors que Sharon lui-même a clairement rejeté toute possibilité d'extradition dans les colonnes du "Yediot Ahronot" la semaine dernière.
Venant remettre le dossier en lumière, le verdict dans l'affaire Ioukos, concernant un autre de ces oligarques juifs, Mikhaïl Khodorkovski, vient d'être reporté à Moscou alors qu'il devait intervenir ce même mercredi.
Il y a tout d'abord Leonid Nevzlin, Mikhaïl Brudno et Vladimir Dubov, anciens partenaires de Khodorkovski, recherchés par la justice russe pour évasion fiscale. Les trois, qui figurent sur la liste des milliardaires 2004 du magazine Forbes, sont aujourd'hui directeurs du groupe Menatep, holding qui détient toujours 60% de ce qui reste de l'empire Ioukos démantelé. Nevzlin est également recherché en Russie dans une affaire de meurtre présumé.
On trouve aussi dans ce groupe Vladimir Goussinski, magnat des médias russes qui a fui la Russie après avoir été inculpé de malversations financières, à l'issue d'une enquête largement considérée comme une punition pour la couverture critique et indépendante que sa chaîne de télévision, NTV, faisait du Kremlin. La frondeuse NTV, après que ses journalistes aient été reduits au silence, est passée dans l'escarcelle de Gazprom, compagnie d'Etat.
Il y a enfin Boris Berezovski, patron de presse et ancienne éminence grise du Kremlin passée à l'opposition. Ayant fait fortune sous le mandat de Boris Eltsine, il est tombé en disgrâce après avoir pourtant poussé à l'élection de Poutine, et est poursuivi pour escroquerie.
Ces deux derniers passent cependant la plupart de leur temps en dehors de l'Etat hébreu. Berezovski, qui vit en Grande-Bretagne, affirme ne plus détenir la nationalité israélienne mais passer tout de même beaucoup de temps en Israël.
Ces cinq hommes d'affaires, tous juifs, ont bénéficié de la citoyenneté israélienne en vertu de la "Loi du retour", qui l'accorde automatiquement à tout juif.
La question de l'extradition d'un juif a été de tous temps une question délicate en Israël. Et tout particulièrement vers la Russie, alors que l'URSS pendant des décennies réprima les juifs et les empêcha de quitter le pays. Nombre d'anciens prisonniers politiques soviétiques juifs vivent aujourd'hui en Israël, dont le ministre Natan Chtcharanski.
De sources officielles russes, Poutine, qui s'est engagé à lutter contre l'antisémitisme en Russie, ne compterait pas aller jusqu'à demander l'extradition de ces oligarques. Le gouvernement israélien est pour sa part prêt à discuter de l'affaire, au moins officieusement, estime Alexander Choumiline, analyste sur les questions moyen-orientales à l'Institut USA-Canada de Moscou. Selon lui, le Kremlin veut surtout lancer un avertissement à ces oligarques, pour qu'ils restent en dehors des affaires russes. Et ce alors que Nevlin, notamment, a parlé récemment de financer des groupes d'opposition en Russie.
AP
nc/v

7 Dossier

7-1 Point de vue de Mehr Licht. : Quand cela va-t-il finir ?
lundi 18 avril 2005,
Tant que perdurera en Israël une politique expansionniste de dirigeants sionistes, le monde entier aura tout à craindre de ces gens-là.
Souvenons-nous il y a 65 ans, nous avons laissé un fou sanguinaire ayant lui aussi une politique expansionniste faire ce qu'il a voulu et nous avons vu le résultat. Ce n'est pas parce que Sharon nous promet le retrait des colons juifs de la bande de Gaza, que nous pouvons croire en sa bonne foi. Surtout qu'en même temps ils nous dit que cela n'exclue pas la poursuite de développement de certaines colonies en Cisjordanie telles que celles de Maalé Adoumim et Pisgat Zéev. De plus, Washington semble soutenir Israël dans son désir de maintenir des blocs de colonies juives en terre palestinienne. Vous rendez-vous compte chers lecteurs, c'est comme si entre Paris et Lyon, Auxerre devenait territoire étranger et entre Lyon et Marseille, Valence aussi devenait un barrage ennemi, etc....la France ne serait plus un pays mais un bantoustan*
....et l'histoire se poursuit... car Israël se moque des appels de G.W.Bush et continue de construire des nouvelles maisons pour les colons en territoire de Cisjordanie. C'est d'ailleurs le porte-parole de l'administration des terres d'Israël, monsieur Yaakov Harel qui nous précise que 50 nouvelles maisons seront construite à Elkana.
Nous savons tous, que le premier ministre d'Israël Ariel Sharon a exprimé à maintes reprises son désir de renforcer d'importantes colonies en Cisjordanie, alors même qu'il se prépare à retirer ses troupes de la Bande de Gaza. Je te donne un peu de la main droite et t'enlève le tout de la main gauche. Voilà la politique d'Israël qui perdure depuis 60 ans.
Quand on pense, qu'il y a à peine quelques jours, Bush et Sharon se rencontraient à Crawford au Texas et que Bush avait publiquement demandé à Sharon de cesser toutes constructions dans les colonies comme l'exige la feuille de route du Quartet, États-Unis, Russie et Union Européenne). Mais pour Israël, ce Quartet n'est que de la bouillie pour les chats. Après tout, cela ne fait que 72 résolutions du conseil de sécurité de l'ONU qu'Israël envoie se faire voir d'une façon cavalière.
Quand le monde va-t-il réagir une fois pour toutes aux politiques d'apartheid d'Israël ? et de sanctionner cet État voyou afin qu'il se conforme aux résolutions des Nations Unies ? Israël fait la loi, Israël décide, Israël interdit à l'Iran de développer son énergie atomique, Israël bombarde les infrastructures atomique de l'Irak, Israël défie l'ONU, Israël se moque du monde entier, Israël a ses porte-parole sionistes en Europe et aux USA qui défendent ses politiques racistes, Israël ment et triche depuis trop longtemps. Quelqu'un devra une fois pour toute lui faire entendre raison, et lui dire que ce n'est pas de ces façons là qu'on se fait des amis dans un monde occidental, qui en 2005 refuse toute forme de colonialisme et d'apartheid.
Mais ce n'est pas tout...mais ce n'est pas tout... comme le chantait notre bon ami Bourvil. Ariel Sharon, nous annonce qu'il envisage de retarder jusqu'à la mi-août, l'évacuation de la totalité des 21 colonies juives de peuplement de la Bande de Gaza. POURQUOI ? Et bien parce que, tenez-vous bien : dans la religion hébraïque, la destruction des deux temples de Jérusalem représente trois semaines de deuil et que ces trois semaines évidemment, se trouvent être justement effectives lors du plan de désengagement qui devait avoir lieu le 25 juillet prochain. Or la religion hébraïque, interdit d'emménager dans une nouvelle maison durant la période de deuil qui s'achève par la fête de Tisha B'av le 14 août cette année.
Y a pas à dire, tout est bon pour reculer le plus longtemps possible tout retrait d'Israël des territoires palestiniens. Hé ! Ça fait plus de 2000 ans que ces temples ont été détruits... pourrait-on passer à autre chose ? Comme aux centaines de milliers de réfugiés palestiniens par exemple, qui sans mot dire tolèrent les envahisseurs sionistes depuis 60 ans ? Il serait peut-être temps, que les Nations fassent comprendre à Israël qu'il est temps qu'il rentre dans ses terres que le monde lui a accordé définitivement en 1964 et qu'il permette aux Palestiniens de rentrer chez eux.
Peuple sioniste d'Israël il est temps que vous laissiez tomber votre unicité en laquelle vous croyez, car elle est devenue archaïque dans nos temps modernes ou les droits de l'homme priment sur vos valeurs religieuses et racistes ancestrales. Des Juifs, tant en Israël que dans la diaspora ne sont pas d'accord avec cette sauvage hégémonie sioniste, mais ils craignent les accusations diffamatoires, les plaintes et les poursuites de lobbys sionistes. Alors peu osent s'exprimer et l'ensemble se tait. Quelle tristesse.
par Mehr Licht. <
mailto:s.r.these@videotron.ca>

7-2 Point de vue de Tareq Sadeq :  L'initiative nationale palestinienne
Une réjouissance, des espoirs et des discours optimistes ont éclaté après l'élection de Mahmoud Abbas à la tête de l'autorité palestinienne.
Les négociations ont " repris " selon les médias et le sommet de Charm El-Cheikh et le redéploiement de Gaza ont apparu comme la solution miraculeuse pour la région.

Sur le terrain un mur encercle les palestiniens et les sépare de leurs terres, de leurs écoles et de toute sorte de vie normale, en laissant d'un côté un peuple souffrir le calvaire de vie et un histoire lourd de pertes successives, et de l'autre côté des colonies vivant sur les sources d'eau et les terres agricoles annexés par le mur. Du côté annexé du mur, les colonies sont en expansion rapide et des usines sont en cours de construction pour accueillir la main d'ouvre palestinienne car elle coûte moins cher que celle israélienne. C'est un projet qui ne date pas depuis l'arrivée de Sharon au pouvoir mais plutôt depuis plusieurs décennies où le Likoud et les travaillistes ont travaillé pour cet objectif. Le choix de lieux des colonies juives implantés en Cisjordanie montre l'intelligence de la colonisation israélienne. Les premières colonies ont été construites au dessus des collines près des sources d'eau au milieu de la Cisjordanie pour arriver à des séparations à l'intérieur du territoire palestinien, c'est le cas des premières colonies (Ariel, Elkana au nord et Alon Shvut au sud de Jérusalem). Puis la colonisation continue et s'élargit afin de s'installer dans des points stratégiques en Cisjordanie.
Les accords d'Oslo, signés en Septembre 1993, ont accordé au côté israélien de garder les colonies sous le contrôle israélien et de négocier sur étapes le retrait du reste de la Cisjordanie.

Mais le point le plus désastreux dans ces accords n'était pas que cela, les négociateur palestiniens ont accordé aux israéliens de construire des " routes de contournement ", qui lient entre les colonies et les territoires d'Israël, c'était un des premiers signes qu'Israël ne démantèlera pas ces colonies. Ce qui s'est passé après ces accords est qu'Israël a continué la colonisation de façon plus rapide où le monde entier était convaincu que le gouvernement israélien ira vers une solution avec les palestiniens, car l'image de l'état d'Israël comme un soldat israélien courrant derrière un enfant a été remplacé dans les yeux de la communauté internationale de " le négociateur israélien face au négociateur palestinien ", le monde entier est tombé dans cet équilibrisme, y compris les négociateurs palestiniens eux-mêmes tel que le mot occupation fut remplacé par " le conflit israélo-palestinien ".

La politique de " déchirer la Palestine " continue, Quelques mois après le redéploiement des villes de zone A des checkpoints ont été installé aux entrées des villes et des villages afin de continuer la politique de déchirure de Cisjordanie. Cette politique est claire par l'utilisation permanente des israéliens du mot " territoires " au pluriel. Le nombre de colons a triplé durant ces 10 ans, les communes palestiniennes demeurent séparées par des blocs de colonies, de plus, la ville de Jérusalem se trouve maintenant bouclée par une ceinture de colonies. Au même temps Israël refusait de donner des espaces vides au contrôle de l'autorité palestinienne afin d'empêcher tout développement et expansion géographique des palestiniens. C'est pour cette raison que le mur d'annexion aligne aujourd'hui les villes et villages palestiniens sans laisser des espaces de la campagne.

C'est un projet de créer des bantoustans où les palestiniens vivent sous la pauvreté et le chômage sans même le droit d'un développement naturel. Le résultat de ce plan d'apartheid est non seulement empêcher la création d'un état palestinien mais aussi rendre la vie dans ces bantoustans insupportable et donc " terminer le rêve sioniste " le TRANSFERT.

Le mur, en cours de construction en ce moment, incarne ce projet et impose la vision israélienne que Sharon a déclaré à son élection en 2001 : " Le rêve sioniste n'est pas encore achevé, la guerre de 1948 n'est pas encore terminée ". Un désespoir a régné sur l'esprit des palestiniens dû à la colonisation continue, au calvaire des checkpoints et à l'arrivée d'une nouvelle classe " une bourgeoisie parasite " dans la société palestinienne. Cette bourgeoisie est capable de tout faire et à signer un accord avec les israéliens à n'importe quel prix pour garder le pouvoir et pour augmenter la plus value à travers les grandes entreprises qu'ils possèdent depuis les accords d'Oslo. Au même moment les islamistes avaient commencé de s'installer sur la scène de l'opposition et de s'organiser pour une large domination. Face à cette politique, quelle était la stratégie palestinienne ? Les élections législatives et présidentielles ont eu lieu en 1996, où les partis d'extrême gauche (FPLP et FDLP) et le Hamas ont boycotté les élections.

Les partis de gauche ont boycotté mais sans donner une autre alternative à celle du Fatah, contrairement au Hamas qui ont apparu comme les seuls résistants face à l'occupation israélienne, ainsi qu'aider la base sociale dans la société palestinienne. Le résultat de ces élections et la suite était l'effondrement de la gauche et la monté des islamistes d'un côté et une autorité corrompue et inefficace d'un autre côté. L'autorité palestinienne a montré une inefficacité de son programme : du côté économique, les promesses de croissance économique et de baisse du chômage n'ont jamais vu le jour non seulement à cause de la corruption large à l'intérieur de l'autorité mais aussi à cause des blocus israéliens répétitifs. Cela nous conduit à penser à l'inefficacité politique et à la façon de diriger les négociations avec le gouvernement israélien.

Aujourd'hui l'occupation israélienne atteint un point crucial, notamment par la construction du mur d'apartheid et la politique de vider des villes et des villages de leurs habitants palestiniens. L'autorité palestinienne continue la même stratégie dans les négociations, négocier sur des étapes non seulement en reportant un accord final avec les israéliens, mais aussi les redéploiements de l'armée israélienne des villes principales en Cisjordanie. C'est-à-dire que les palestiniens sont conduits à baisser le plafond de leurs revendications, même si les discours officiels de l'autorité sont stables, pour l'instant, concernant les revendications nationales qui sont un consensus national pour le peuple palestinien. Malheureusement, la corruption n'était pas que financière et administrative mais aussi une corruption politique, des membres de l'autorité palestinienne et de l'OLP ont lancé des initiatives politiques " à titre individuel " en sortant au-delà du consensus politique national palestinien. L'autorité n'a prononcé un seul mot concernant ces initiatives, ce qui indique que c'était des ballons d'essai de la part de l'autorité pour voir la réaction du peuple. Cela a encore nourrit les fondamentalistes islamistes.

Après l'élection de Mahmoud Abbas la stratégie n'a guerre changé, dans le sommet de Charm El-Cheikh, Israël a réussi d'imposer sa vision sécuritaire du conflit. L'autorité palestinienne a déclaré une trêve avec Israël. Pourtant Israël ne s'est engagé qu'au fameux plan de " retrait de Gaza ", un retrait " immédiat " de 5 villes en Cisjordanie où la police palestinienne peut maintenir " la sécurité ", à savoir que le retrait de chaque une de ces villes a besoin de négociations qui peuvent durer plusieurs semaines. Concernant les prisonniers et les détenus palestiniens dans les geôles israéliennes, Israël s'est engagé à libérer 500 prisonniers, mais comme le gouvernement israélien nous a toujours habitué la majorité des prisonniers " libérés " allaient terminer leurs périodes de jugement. Le sujet des prisonniers mérite un arrêt car c'est un des sujets les plus importants et critiques dans la société palestinienne, il s'agit de milliers de familles qui ont des enfants en prison, des familles qui avaient des enfants emprisonnés ou celles qui en auront encore, c'est un drame social, humanitaire et politique.

Normalement, dans tout accord ou trêve entre deux parties, les prisonniers de guerre sont libérés, M. Abbas s'est engagé dans sa campagne électorale de ne signer aucun accord avec Israël sans la libération totale des prisonniers. Maintenant après son arrivée au pouvoir on découvre que ses discours n'étaient que des discours de campagne électorale, même concernant les réformes, pour l'instant ce ne sont que des réformes sécuritaires. Par exemple, les nouveaux critères de retraite n'ont été appliqués que sur les forces de sécurité. Cela était clair depuis que Abou Mazen a nommé Ahmad Qorei comme premier ministre sans aucune investigation dans le dossier du ciment vendu aux israéliens pour construire le mur. Le dossier était simplement clos.

Des analyses politiques de la société palestinienne ont montré dernièrement que la moitié des palestiniens ne soutiennent aucun parti politique (24% pour le Hamas et le Jihad islamique, 23% pour le Fatah, 4% pour l'extrême gauche et 49% aucun des partis existants). Cela veut dire qu'il y a une majorité d'opposition silencieuse qui n'est pas satisfaite du comportement de l'autorité palestinienne et elle ne se retrouve pas dans le fondamentalisme islamiste. C'est une opposition silencieuse qui demande une Palestine démocratique. Cela est la voie de l'initiative nationale palestinienne , lancée en Juin 2002 par plusieurs personnalités palestiniennes (Haidar Abed Elshafi, Moustafa Barghouti, Ibrahim Dakkak, Edouard Saïd,.) pour représenter cette majorité silencieuse et pour donner une alternative à une autorité inefficace et au fondamentalisme islamiste qui risquait de dominer sur la société palestinienne, vu l'absence d'une stratégie de résistance face à la montée de la violence de la part d'Israël. Le peuple palestinien a besoin en ce moment de montrer cette troisième voix, celle pour une Palestine démocratique, celle de la justice sociale et du droit international. Le peuple palestinien a besoin d'une stratégie basé sur deux pistes :

.. La première est une stratégie interne de reformer l'autorité palestinienne, combattre la corruption, construire un état de droit, construire un système judiciaire pour juger ceux qui sont hors la loi, séparer les autorités judiciaire, exécutive et législative les unes des autres. Puis déterminer une stratégie de résistance claire et unifier l'ensemble du peuple sous cette stratégie par la composition d'un gouvernement d'unité nationale rassemblant l'ensemble des tendances politiques qui aura comme objectif défendre le peuple palestinien en aidant les plus défavorisés et lutter contre l'occupation. Cela permettra les palestiniens de sortir du désespoir et de l'ignorance dus à un processus de paix qui a épuisé les palestiniens et de reconstruire l'appartenance du peuple à sa cause en formant une résistance populaire. qui est la seule qui peut ramener l'image de l'occupation pour la communauté internationale au lieu de celle d'un conflit entre deux états.

.. La deuxième piste est internationale, il s'agit d'organiser une solidarité internationale à tous les niveaux, faire entendre la voix des palestiniens notamment les plus touchés par l'occupation, montrer la souffrance du peuple palestinien et la politique israélienne de torture. Puis le plus important est d'appuyer dans le sens qu'Israël soit isolée avec la politique qu'elle mène, en appuyant pour des sanctions populaires et officielles vis-à-vis de l'apartheid. Le rôle que la communauté internationale doit prendre en ce moment en urgence est d'organiser une conférence internationale pour donner une vision claire de l'accord final pour une paix juste et durable entre les palestiniens et les israéliens fondé sur les résolutions de l'ONU, avant que cela soit trop tard, car la construction du mur d'apartheid et la colonisation de la Cisjordanie ne laissera aucune chance aux palestiniens d'avoir un état viable, où le peuple palestinien peut avoir sa propre économie et souveraineté. Une fois que le mur est terminé, Israël imposera les frontières du futur état palestinien morcelé et isolé du monde entier, qui ne peut jamais avoir une indépendance. Dans ce cas, le peuple palestinien n'aura que demander l'égalité de droits dans un seul état démocratique et laïque. Cette dernière solution n'est facile ni à appliquer ni même à revendiquer. Pour cela, nous devrons nous préparer à une lutte qui durera encore long temps et à faire le peuple palestinien tenir le coup devant l'occupation.

Le peuple palestinien a besoin, en urgence, d'être entendu, de faire entendre sa troisième voix démocratique et de voir une solidarité internationale efficace qui appuie dans le sens de l'application de tous les droits nationaux du peuple palestinien.

7-3 Témognage de Ernie : Passer le checkpoint d'Erez
26 avril 2005
Je viens juste de rentrer ce soir à Jérusalem en provenance de Gaza et ce fut si dur de faire une chose simple comme traverser un checkpoint - quitter la zone contrôlée par l'Autorité Palestinienne pour revenir sur le territoire contrôlé par les Israéliens - que je pense que toute ma paranoïa sur la sécurité n'est peut-être pas aussi paranoïaque que cela.
Quoi qu'il en soit mon passeport a été de nouveau épluché comme si j'étais un agitateur et j'ai été interrogé pendant un bon moment. On m'avait dit qu'il fallait en général environ une heure pour passer la "frontière" (qui ressemble à une frontière internationale, mais en fait, ne l'est pas), mais cela m'a pris presque 5 heures en tout.
Le résultat est qu'ils m'ont laissé passer sans essayer de m'expulser parce que j'ai pu produire une connection valide avec un Israélien, le camarade de l'université qui m'héberge en Israel.
Je ne pense pas que ce que je leur ai raconté au sujet de l'église les aient impressionnés, bien que j'aurais pu présenter toutes sortes de preuves sur ce que j'avait fait réellement à Gaza : rendre visite à des organisations chrétiennes, des lieux et des chrétiens.
Le fait que j'aie la carte de visite du "Centre palestinien pour les Droits de l'Homme" dans ma poche, parmi beaucoup, beaucoup d'autres cartes des endroits où j'étais allé, a entrainé un véritable état d'alerte. Je ne peux pas vous dire à quel point cela m'a mis en colère. Dans quel type de société, l'observation de la politique et des pratiques des Droits de l'Homme est-elle un crime? Je dois dire que cela m'a navré pour l'état de choses dans le psyche israélien collectif.
Quoi qu'il en soit, je peste maintenant et j'en suis désolé. Naturellement, il y avait également des Palestiniens qui se démenaient pour passer aussi le checkpoint - et ils ont été chanceux. Les Palestiniens n'ont presque aucune chance de sortir ou d'entrer dans Gaza depuis 4 ou 5 ans.
J'ai vu quelques ouvriers qui avaient la chance d'avoir des permis de travail quotidiens pour Israel qui rentraient chez eux pour la soirée. Ils étaient peut-être 30 au plus.
Avant, ils étaient des milliers à aller travailler tous les jours dans des endroits comme Tel Aviv - en général, ils occupaient des postes de travail manuel et tout autre travail de service. En fait, le directeur de l'hôtel de la ville de Gaza où j'étais m'a dit qu'il était à l'époque sauveteur sur la plage de Tel Aviv. Le premier Palestinien à occuper un tel poste. Il n'a pas été autorisé à y travailler ou à sortir de Gaza depuis 5 ans.
Aujourd'hui, une vieille femme était aussi retenue comme moi pour interrogatoire. Elle avait de gros problèmes de santé (du diabète) au point qu'elle ne pouvait pas voir les numéros sur le téléphone que je lui ai prêtée pour appeler sa famille et leur dire ce qui lui arrivait et où elle était.
Elle pouvait à peine marcher. Quand elle a été disculpée, la garde l'a escortée jusqu'au point d'entrée dans Gaza (elle essayait d'entrer alors que j'essayais de sortir). Je ne sais pas comment elle allait traverser à pied le tunnel absurdement long jusqu'à l'autre bout. Dieu merci, elle ne portait rien. J'avais eu moi-même des problèmes à me déplacer avec mes quelques valises.
Sans compter que le tunnel est un labyrinthe complexe de portes actionnées à distance et des tourniquets avec des détecteurs de métaux et une sorte de scanner qui balaye tout le corps que les professionnels de la santé à Gaza aimeraient posséder.
À un moment, alors que je traversais à pied le labyrinthe, un soldat israélien invisible qui nous observait derrière un écran m'a dit via un puissant haut-parleur de tenir le bébé qu'un très vieil homme portait devant moi, comme cela ils pourraient le scanner.
Je ne sais pas ce qui n'allait pas avec le bébé, mais l'enfant avait l'air très sérieusement malade. Manque de poids à la naissance peut-être. Apathique et amaigri.
Le manque d'humanité dans cette expérience fut une horreur. Les Israéliens doivent vraiment penser que tous les Palestiniens sont des monstres pour les traiter de cette façon. C'est si regrettable.
Et cette idée fausse engendre une telle souffrance - des deux côtés des barbelés.
Quand l'officier de sécurité a décidé qu'il ne pouvait trouver aucune raison pour continuer à me garder, il a dit : "Vous savez qu'ils ont tué une voiture d'Américains, il y a 2 ans". Et alors, quel sens cela devait-il avoir pour moi ?
Parce que une fois, dans un acte de désespoir, un acte de violence terrible a été commis par des Palestiniens contre des innocents, cela signifie qu'on ne doit plus faire confiance à personne dans Gaza, qu'ils sont des intouchables ?
Bien sûr, je sais que ce n'est pas le seul acte de violence qui a été commis contre des innocents par des Palestiniens, mais quoi dire de la violence systématique et ordinaire que commettent les militaires israéliens contre les civils palestiniens chaque jour?
Quoi dire des enfants à Rafah qui ont été tués la semaine dernière tués par des Israéliens alors qu'ils jouaient au football ?
J'aurais aimé pouvoir lui dire cela et nous aurions pu avoir une véritable discussion. Il y a plein de choses à dire.
Mais je savais que si je disais quelque chose dans le genre, j'allais être emprisonné et je ne reviendrais pas à Jérusalem.

Source en anglais :
www.palsolidarity.org
Traduction : MG pour
www.ism-france.org 


7-4  Témoignage de Stéphanie Le Bars : de la liberté de mouvement des Palestiniens ...

Après avoir tenté d'en interdire l'entrée, le soldat israélien a précisé que l'on pénétrait dans la zone "à -ses- risques et périls" . Habituellement, en Cisjordanie, ce genre d'avertissement met en garde contre "les terroristes palestiniens" . Mais à l'entrée de Tel Roumeida, une colonie d'une dizaine de familles israéliennes fichée en plein coeur d'un quartier arabe qui surplombe Hébron, le militaire en faction faisait allusion aux possibles attaques de ses compatriotes. A juste titre.
A peine franchie l'invisible frontière qui sépare les mobil homes des colons des maisons de leurs voisins palestiniens, les insultes, les cailloux et les oeufs pleuvent sur les visiteurs. Sans broncher, les soldats regardent les enfants en habits du dimanche jeter les pierres. Face à la violence des colons, il est impossible d'accéder à la demeure de la famille Abou Eishé, enclavée dans la colonie, claquemurée depuis plusieurs années derrière des grillages rouillés.

A quelques dizaines de mètres de là, en dehors des "limites" de la colonie, d'autres membres de cette famille vivent dans deux pièces sommaires. Zouhour, mère de neuf enfants, ne se plaint pas. "C'est beaucoup plus calme maintenant ; il n'y a plus ces longues périodes de couvre-feux comme pendant l'Intifada." Ses relations avec ses voisins israéliens, parmi les plus extrémistes de Cisjordanie, restent pourtant exécrables. Les jets de pierres sur la tôle ondulée de l'auvent qui abrite l'entrée ? Les grillages aux fenêtres ? Les enfants israéliens qui lui arrachent son voile dans la rue ? Les chiens lâchés par les colons pour effrayer ses enfants ? "C'est comme ça ! Que peut-on y faire ? On n'a nulle part où aller et, de toute façon, on est comme eux, on ne veut pas partir d'ici" , clame la quadragénaire. Installée depuis vingt-six ans, elle ne se fait aucune illusion sur la détermination des Israéliens à renforcer la présence juive sur place.

PROJET D'UNE NOUVELLE ROUTE

"La route qui mène à la colonie a été goudronnée il y a trois jours" , relève-t-elle. Des familles doivent emménager dans un immeuble construit en surplomb des caravanes. En février, l'armée avait annoncé la construction d'une route reliant Tel Roumeida aux enclaves israéliennes de la vieille ville d'Hébron, demeurée sous contrôle israélien après l'accord de 1997, et où vivent quelques centaines de colons extrémistes. Les autorités religieuses palestiniennes ainsi que le Comité de réhabilitation d'Hébron, une association qui tente de préserver le centre historique de la ville rendu invivable par la présence israélienne, ont déposé un recours contre ce projet. Le tracé de la route prévoit la confiscation de terres, le passage sur un cimetière musulman ainsi que la destruction d'oliviers et de vestiges archéologiques. La justice israélienne n'a pas encore fait connaître sa décision.

Dans le même temps, la liberté de mouvement des habitants palestiniens de la vieille ville s'amenuise de semaine en semaine. Des tourniquets métalliques viennent d'être installés à l'une des entrées du centre historique, à côté de la mosquée d'Abraham, lieu saint musulman, qui jouxte le tombeau des Patriarches, lieu saint juif. Ils s'ajoutent aux portails électroniques qui contrôlaient déjà l'entrée de la mosquée. Depuis quelques jours, de nouveaux barrages, blocs de plastique et barbelés amovibles, ont surgi à de nouvelles intersections. Censés protéger les abords de deux colonies déjà fortifiées, ils contraignent les piétons à de multiples détours. Dans une de ces ruelles fantômes, Tayssir tente de vendre ses fromages. Les barbelés viennent mourir au seuil de son échoppe et les clients se font de plus en plus rares. Mais, "être là, même pour personne, c'est un acte de résistance" , commente-t-il sous le regard d'une patrouille israélienne.

Pour Ariel Sharon, le premier ministre israélien, l'affaire est entendue. Les colonies de la vieille ville d'Hébron et de Tel Roumeida "le site de la capitale du roi David" sont partie intégrante du "rêve" lié à l'entreprise de colonisation de l'Etat hébreu. Cundefinedest ce qu'il a une nouvelle fois défendu à l'occasion de la Pâque juive, le 22 avril.Stéphanie Le Bars
Article paru dans Le Monde - édition du 27.04.05


 
L’assassinat du fondateur et leader du mouvement Hamas, le cheikh Yassine augure mal du débat autour du plan que Washington entend mettre en œuvre dans le monde arabe. Cette énième version des ambitions des Etats-Unis consiste, au nom de la " démocratisation ", à conforter leur mainmise sur les richesses pétrolières et les marchés de la région, mais aussi l’impressionnante chaîne de bases et de facilités militaires complétée depuis la guerre d’Irak.
Trois types de prétextes ont été utilisés par l’administration Bush pour justifier l’invasion de l’Irak : le premier fut, bien sûr, la " guerre contre le terrorisme " décrétée à la suite du 11 septembre 2001 ; contre toute évidence, le président Saddam Hussein fut présenté au public américain comme complice, sinon commanditaire, de M. Oussama Ben Laden. Le second argument fut la menace représentée par les " armes de destruction massive " ; nous savons désormais que les informations données par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne à ce sujet étaient mensongères. A mesure que les deux autres s’estompaient, le troisième argument a gagné en importance : Washington promettait de faire de l’Irak un modèle démocratique si attractif qu’il servirait d’exemple pour tout le Proche-Orient.
Avancé concurremment avec les deux autres depuis le début de la campagne contre Bagdad, cet argument fut propagé de la façon la plus zélée par les amis néoconservateurs de l’administration Bush (1), très actifs autour du Pentagone. Le président lui-même exposa solennellement son ambition de répandre les " valeurs démocratiques " au Proche-Orient. Il le fit dès le 26 février 2003, à la veille de l’invasion de l’Irak, devant l’American Enterprise Institute, un think tank connu pour être un repaire de néoconservateurs et de partisans inconditionnels d’Israël - parmi lesquels M. George W. Bush se vanta d’avoir " emprunté " vingt personnes pour son administration (2). Puis, comme pour montrer quel type de valeurs il s’agissait avant tout de répandre, le président américain proposa, le 9 mai 2003, " l’établissement d’une zone de libre-échange Etats-Unis - Moyen-Orient d’ici une décennie (3) ".
Cette argumentation a trouvé un soutien chez quelques-uns des adeptes de la " guerre humanitaire " sous l’administration Clinton, restés partisans de la manière forte sous M. Bush. Professeur à Harvard et spécialiste des droits humains, le Canadien Michael Ignatieff est un représentant de ce cercle qui avance des arguments sophistiqués pour voler au secours d’une administration aux raisonnements plus frustes. Dans un essai retentissant publié début 2003 dans le supplément dominical du New York Times, Michael Ignatieff vantait sur un ton désabusé, pour mieux convaincre, les mérites de l’" empire américain ", devenu sous sa plume le véritable " empire du Bien ".
Les Etats-Unis seraient " un empire light, une hégémonie mondiale dont les agréments sont les marchés libres, les droits humains et la démocratie, imposés par la plus redoutable force militaire que le monde ait jamais connue (4) ". Dans la péroraison de sa longue plaidoirie, l’auteur énonçait : " Ce qui plaide en faveur de l’empire, c’est qu’il est devenu, dans un endroit comme l’Irak, le dernier espoir tant pour la démocratie que pour la stabilité. " Avec le recul, le pronostic apparaît dans toute sa fausseté (5)...
A l’inverse de ces louanges " idéalistes " émanant de " libéraux ", au sens américain de " progressistes ", la prétention de l’administration Bush d’apporter la démocratie au monde musulman en général, et à l’Irak en particulier, a été soumise à vives critiques du côté des " réalistes ". Adam Garfinkle, le rédacteur en chef de The National Interest, principale revue théorique de ce courant, mit vigoureusement en garde contre la naïveté de ce type d’approche dès l’automne 2002.
La première objection qu’il formulait concernait le " paradoxe de la démocratie " défini par un autre professeur de Harvard, le célèbre Samuel Huntington : dans certaines régions du globe, la démocratie peut jouer en faveur de forces hostiles à l’Occident, parangon de cette même démocratie. Le monde musulman est la région par excellence où cette loi se vérifie, étant celle où l’hostilité aux Etats-Unis est à son comble.
La seconde objection que soulevait Adam Garfinkle était qu’une campagne pour la démocratie dans le monde arabe " présuppose soit un tournant majeur des attitudes états-uniennes envers les classes dirigeantes non démocratiques d’Arabie saoudite, d’Egypte, de Jordanie et autres, que nous avons longtemps considérées comme nos amies, soit un état permanent d’hypocrisie diplomatique flagrante (6) ".
Cette hypocrisie - dont sont familières les populations du monde musulman depuis fort longtemps - est à la source de l’incrédulité mêlée d’ironie amère que suscitent auprès d’elles les promesses démocratiques de Washington. C’est ce que soulignent aux Etats-Unis des partisans sincères de la démocratie. Chercheur au Carnegie Endowment for International Peace, Thomas Carothers critiquait il y a un an le " dédoublement de la personnalité " du président Bush et de son équipe : " "Bush le réaliste" cultive activement des relations chaleureuses avec des "tyrans amis" dans plusieurs parties du globe, tandis que "Bush le néoreaganien" prononce des appels retentissants pour une nouvelle et vigoureuse campagne pour la démocratie au Moyen-Orient (7). "
Une initiative retentissante
Dans un article sur la stratégie des Etats-Unis, Sherle Schwenninger, codirecteur du programme de politique économique mondiale de la New America Foundation, rappelait que " l’essence même de la politique américaine au cours des trois dernières décennies a été contraire à la démocratie et à l’autodétermination arabes ". Chaque président a poursuivi la même stratégie composée de trois piliers qui ont chacun " profondément aliéné la population arabe " : " le financement de la défense d’Israël et la promotion d’un certain type de processus de paix " ; " le soutien aux gouvernements pro-américains en Egypte et en Jordanie " ; et " le développement d’une étroite alliance avec les familles régnantes des Etats pétroliers du golfe Persique, en particulier avec la famille royale saoudienne ".
" L’occupation de l’Irak, ajoute-t-il, n’a fait qu’aggraver les problèmes de légitimité de l’Amérique. Pour la plupart des peuples de la région, elle n’a fait que renforcer leur perception que les Etats-Unis sont plus intéressés par le pétrole et leur position militaire dominante que par le bien-être du peuple irakien (8). "
L’absence d’armes de destruction massive en Irak et la dynamique d’une situation marquée par une profonde défiance populaire, sinon une franche hostilité, à l’égard des Etats-Unis, ont amené M. George W. Bush à augmenter le volume de l’" argumentaire démocratique ". A cette fin, il prononça un discours à ambition programmatique, le 6 novembre 2003, devant le National Endowment for Democracy, un think tank bipartisan créé en 1983 sous l’impulsion de l’administration Reagan et réuni à la Chambre de commerce des Etats-Unis. Faisant de la démocratie dans le monde musulman le thème central de son discours, le président illustra néanmoins la géométrie très variable de la conception qu’il en a en décernant des satisfecit aux dirigeants d’une longue liste de pays arabes autocratiques - Maroc, Bahreïn, Oman, Qatar, Yémen, Koweït, Jordanie, et même la monarchie saoudienne - tout en fustigeant " les dirigeants palestiniens qui bloquent et sapent la réforme démocratique (9) ".
Quelques jours plus tard, un bras de fer était engagé en Irak entre, d’une part, le " proconsul " Paul Bremer, comme l’appelle l’hebdomadaire britannique The Economist, et ses collaborateurs irakiens et, d’autre part, le grand ayatollah Ali Al-Husseini Al-Sistani, principale autorité spirituelle des chiites d’Irak. Bras de fer éminemment " paradoxal " (selon le paradoxe de Huntington) puisque c’est l’ayatollah qui exigeait le suffrage universel, tant pour l’élection d’une Assemblée constituante que pour la ratification d’une nouvelle Constitution, tandis que l’autorité occupante arguait de l’impossibilité d’organiser un scrutin à court ou moyen terme afin de justifier le transfert formel du pouvoir à un gouvernement irakien désigné par Washington. Dans cette confrontation, l’ayatollah, s’appuyant sur les manifestations de masse de ses partisans, est parvenu à imposer une médiation de l’Organisation des Nations unies (ONU) qui a débouché sur la promesse d’organiser des élections vers la fin de cette année.
C’est dans ce contexte très nuisible à l’image " démocratique " dont elle s’était affublée que l’administration d’un George W. Bush en perte de vitesse dans les sondages, à quelques mois de l’élection présidentielle, choisit de lancer une nouvelle initiative retentissante. Le 13 février 2004, le quotidien libéral de langue arabe Al-Hayat, basé à Londres, publiait un document de travail (working paper) intitulé " Partenariat G8 Grand Moyen-Orient (10) ", que Washington avait distribué aux " sherpas " des dirigeants du G8 en vue du sommet qui aura lieu du 8 au 10 juin à Sea Island (Géorgie), aux Etats-Unis.
Puisant largement dans les rapports sur le monde arabe préparés sous l’égide du Fonds arabe de développement économique et social (Fades) et du bureau régional du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) (11), le document américain évoque le niveau de pauvreté, d’illettrisme et de chômage dans les pays arabes pour tirer une sonnette d’alarme à l’intention des membres du G8, dont les " intérêts communs " seraient menacés par " une croissance de l’extrémisme, du terrorisme, du crime international et de l’immigration illégale (12) ". C’est à ce titre que Washington interpelle les membres du groupe en présentant comme complémentaires des initiatives passablement concurrentes - comme le Partenariat euro-méditerranéen (le " processus de Barcelone ") et la Middle East Partnership Initiative du département d’Etat américain - et en invoquant les " efforts multilatéraux de reconstruction en Afghanistan et en Irak " comme s’ils s’inscrivaient dans une seule et même démarche.
Microfinance et privatisations
Sous les rubriques " Démocratie " et " Société de la connaissance ", le document propose plusieurs initiatives d’une portée très limitée, comme une aide technique du G8 aux pays arabes qui organisent des élections entre 2004 et 2006. Il est précisé qu’il s’agit d’une " assistance préélectorale " (aide technique à l’enregistrement des électeurs et formation de personnel) et non d’une surveillance du déroulement des élections elles-mêmes. Ou encore l’aide à la mise en place de centres de formation de femmes dirigeantes et de journalistes, d’organismes d’assistance juridique (charia comprise) et d’organisations non gouvernementales, ainsi que l’aide à la formation de 100 000 institutrices d’ici à 2008.
Sous la rubrique des " Chances économiques ", le document propose les innovations les plus " audacieuses ", appelant à " une transformation économique d’une ampleur similaire à celle qu’ont entreprise les pays ex-communistes d’Europe centrale et orientale ". La clé de cette transformation est le renforcement du secteur privé, sésame de la prospérité et de la démocratie selon le credo washingtonien. A ce sujet, le document atteint un degré confondant d’ingénuité. Grâce aux miracles de la " microfinance ", avec seulement 100 millions de dollars par an sur cinq ans, on pourrait faire sortir de la pauvreté 1 200 000 " entrepreneurs " (dont 750 000 femmes), à coups de prêts de 400 dollars par personne.
Les autres recettes sont plus convenues : création d’une Banque du Grand Moyen-Orient pour le développement, sur le modèle de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), - alors que les pays arabes disposent d’une institution de ce type, le Fades, à la différence près qu’elle n’est pas pilotée par les pays occidentaux ; création de zones franches, alors qu’il en existe déjà plusieurs dans les pays arabes ; et pression pour que la priorité soit donnée à l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et aux réformes nécessaires à cette fin.
Depuis sa divulgation par Al-Hayat, ce document a suscité un feu nourri de critiques dans le monde arabe. A commencer par sa définition même du " Grand Moyen-Orient " : outre les pays arabes, la zone concernée regroupe l’Afghanistan, l’Iran, le Pakistan, la Turquie et Israël, des pays qui n’ont pour dénominateur commun que de relever de la zone où se manifeste l’hostilité la plus forte aux Etats-Unis et dans laquelle se déploie avec la plus grande vigueur l’intégrisme islamique dans sa version anti-occidentale, érigé en ennemi public numéro un par Washington.
Hormis cette considération relevant de priorités politico-stratégiques que les Etats-Unis cherchent à faire adopter par leurs partenaires occidentaux, aucune raison géographique, culturelle ou économique ne justifie un tel assemblage régional, trop étendu ou pas assez selon les critères objectifs envisageables. Les gouvernements des pays concernés, comme leurs populations, ne sauraient accepter une telle logique - à l’exception d’Israël, qui partage d’autant plus les priorités stratégiques de Washington que les autres pays de l’ensemble sont ses principales sources d’inquiétude.
Une des toutes premières et des plus virulentes critiques arabes du document américain est venue du rédacteur principal du Rapport sur le développement humain arabe, l’Egyptien Nader Fergany. Offusqué par la façon dont Washington s’est approprié le rapport, il publie, dans Al-Hayat, un article dans lequel il souligne que la procédure même - le peu de temps laissé aux partenaires du G8, et encore moins aux Etats arabes, pour se prononcer sur le projet - dénote déjà " la mentalité arrogante de l’administration américaine actuelle à l’égard du reste du monde, qui l’entraîne à agir comme si elle pouvait disposer du sort des Etats et des peuples (13) ".
L’auteur reproche au document de généraliser les données d’une étude consacrée exclusivement aux pays arabes à une vaste zone géographique fort disparate, majoritairement musulmane et considérée par les néoconservateurs comme source de terrorisme, en faisant fi des spécificités des pays englobés. Il expose plusieurs raisons pour un rejet résolu du projet. D’abord, le fait qu’il est " imposé de l’extérieur ", sans consultation préalable des principaux intéressés. Ensuite, le manque de " crédibilité " d’une administration qui sème la corruption dans le monde arabe et menace ses intérêts. C’est bien pourquoi, ajoute Fergany, le document de Washington s’appuie sur le rapport PNUD-Fades, " comme un ivrogne s’appuie sur un lampadaire pour ne pas tomber, et non pour s’éclairer ".
De la même façon, écrit-il en exprimant un sentiment fort répandu dans la région, Washington cherche à " compromettre " l’Europe dans son propre projet. Cela concerne surtout les Etats - l’Allemagne et la France, au premier chef - auxquels l’opposition à l’invasion de l’Irak " a gagné popularité et respect auprès du peuple arabe au point que les forces du changement dans la région voient en eux d’importants alliés ". Si ces pays adhéraient aux vues américaines, continue Fergany, " ils perdraient largement le capital politique que leur a valu leur soutien limité aux droits arabes " et rateraient une occasion historique de partenariat avec les forces du changement dans la région. Peut-être est-ce là même, ajoute-t-il, " un objectif latent " du document de Washington.
Fergany critique, en particulier, la volonté des Etats-Unis d’imposer leur modèle économique au Moyen-Orient. S’y ajoute le fait que le document ignore les problèmes principaux du monde arabe : il postule une intégration d’Israël dans l’ensemble régional, sans même évoquer les droits des Palestiniens. Il ne s’intéresse qu’à la reconstruction de l’Irak - et non à sa souveraineté - dans la mesure où cela signifie " la distribution de contrats aux entreprises des Etats qui ont contribué à détruire l’Irak ".
En conclusion, Fergany appelle les Etats arabes à rejeter le projet américain, tout en soulignant qu’un refus qui ne s’accompagnerait pas d’un effort authentique de la part de ces Etats afin de promouvoir une réforme endogène, un projet authentique de renaissance du monde arabe, serait vain. C’est cette dernière perspective de réforme qu’esquisse le rapport PNUD-Fades. Sa dernière livraison, parue en octobre 2003, a tenu compte des reproches adressés, à juste titre, à la première édition (juillet 2002) de se conformer au credo néolibéral et de négliger la part de responsabilité des dominations extérieures dans l’état du monde arabe. Le rapport 2003 met l’accent sur le caractère dépendant des économies arabes, tempère quelque peu son libéralisme économique en prévenant contre la substitution de monopoles privés aux monopoles étatiques, et formule une critique vigoureuse des politiques israélienne et américaine au Proche-Orient (14).
Ce problème de crédibilité est le handicap le plus lourd du projet américain. Même les partisans les plus résolus du changement dans le monde arabe le rejettent à ce titre. Ainsi, le militant tunisien des droits humains Moncef Marzouki souligne, toujours dans Al-Hayat, " l’absence totale de crédibilité de la politique des Etats-Unis de promotion de la démocratie dans le monde arabe (15) ". " On peut même dire, ajoute-t-il, que toute leur politique aboutit au contraire à ouvrir un boulevard aux forces islamiques extrémistes, comme nous le voyons en Irak et le verrons encore ailleurs. "
L’hostilité profonde que suscite l’administration Bush dans les pays arabes et la méfiance exacerbée contre tout ce qui émane d’elle ont poussé les principaux alliés et protégés arabes de Washington que sont les régimes égyptien et saoudien à se démarquer de l’initiative américaine. Le président égyptien Moubarak a pris la tête du camp critique afin de mieux se prémunir contre les réactions virulentes que ne manque pas de provoquer cette initiative. Après avoir émis ses réserves, il s’est envolé pour Riyad, où il a publié avec ses hôtes un communiqué rejetant " l’imposition de l’extérieur d’un type spécifique de réforme aux pays arabes et musulmans (16) ".
Devant cette levée de boucliers, l’administration Bush a juré qu’elle n’entendait nullement se substituer aux pays intéressés. Le département d’Etat s’est chargé de faire passer le message, ce qui n’a pas empêché le sous-secrétaire d’Etat Marc Grossman, dépêché auprès de quelques alliés arabes de Washington, de déclarer, à Bruxelles, que les prochains sommets Etats-Unis/Union européenne (Dublin) et de l’OTAN (Istanbul), prévus, comme celui du G8, pour juin prochain, devaient eux aussi discuter de la réforme dans le " Grand Moyen-Orient ". En tournée régionale à son tour, le secrétaire d’Etat Colin Powell a déclaré, au Koweït, que Washington comptait sur les Etats arabes pour qu’ils s’emparent de la question préalablement au G8.
Il sera entendu : les alliés arabes des Etats-Unis s’apprêtent à remettre sur le tapis, sous une forme ou une autre, au sommet convoqué à Tunis les 29 et 30 mars, l’" initiative saoudienne " (déjà inspirée par Washington). Cette dernière avait été annoncée en janvier 2003 en vue du précédent sommet prévu à Bahreïn en mars de la même année, mais qui avait été déplacé à Charm el-Cheikh, en Egypte, et réduit à une seule journée pour cause de crise irakienne. L’initiative du prince héritier Abdallah avait été rendue politiquement inopportune par la tension régionale, ainsi que par la mise en garde de certains de ses pairs contre la soumission aux desiderata de Washington. Le président syrien Bachar El-Assad, en particulier, avait dénoncé les " masques " successifs utilisés par Washington pour mettre la main sur l’Irak : les inspections de l’ONU, les résolutions du Conseil de sécurité, les armes de destruction massive, " la question de la démocratie, puis les droits humains ". " Et ils nous promettent maintenant le développement (17)... "
L’initiative saoudienne visait à faire adopter par les Etats arabes une nouvelle charte prônant l’" autoréforme " et le développement de la " participation politique ", ainsi que des mesures pour " soutenir et favoriser le secteur privé " et instaurer à terme un " marché commun arabe ". En somme, les mêmes recettes, dont le contraste entre le caractère timoré en politique et le caractère résolu et fondamental en économie indique bien qu’au Proche-Orient la " libéralisation " risque fort, avec de tels promoteurs, de se limiter à la privatisation.
Notes
(1) Pour un exposé du programme de " démocratisation " du Moyen-Orient, lire Victor Davis Hanson, " Democracy in the Middle East : It’s the hardheaded solution ", dans le principal organe des néo-conservateurs, The Weekly Standard, Washington, 21 octobre 2002.
(2) George W. Bush, " President Discusses the Future of Iraq ", Office of the Press Secretary, The White House, Washington, 26 février 2003.
(3) George W. Bush, " Remarks by the President in Commencement Address at the University of South Carolina ", Office of the Press Secretary, The White House, 9 mai 2003.
(4) Michael Ignatieff, " The Burden ", New York Times Magazine, 5 janvier 2003.
(5) Au point qu’Ignatieff a dû se rétracter publiquement au sujet de l’Irak : " The Year of Living Dangerously ", New York Times Magazine, 14 mars 2004 (traduction française publiée sous le titre " Comment j’ai changé d’avis sur l’Irak ", dans Le Monde du 21 mars 2004).
(6) Adam Garfinkle, " The Impossible Imperative ? Conjuring Arab Democracy ", The National Interest, New York, automne 2002.
(7) Thomas Carothers, " Promoting Democracy and Fighting Terror ", Foreign Affairs, New York, janvier-février 2003.
(8) Sherle Schwenninger, " Revamping American Grand Strategy ", World Policy Journal, New York, automne 2003.
(10) Le texte anglais original est publié sur le site Internet en langue anglaise du quotidien.
(11) PNUD et Fades, Rapport arabe sur le développement humain 2002 et Rapport arabe sur le développement humain 2003,, New York. Le titre est, bien sûr, mal traduit : dans sa version arabe originale et en traduction anglaise, le rapport s’intitule Rapport sur le développement humain arabe. Les deux éditions sont disponibles en téléchargement (gratuit en langue arabe uniquement, payant en anglais et français) sur le site du PNUD.
(12) On appréciera la façon dont l’" immigration illégale " est associée aux autres fléaux.
(13) Nader Fergany, " Critique du projet du "Grand Moyen-Orient" : les Arabes ont grandement besoin de refuser une réforme qui vient de l’extérieur " (en arabe), Al-Hayat, Londres, 19 février 2004.
(14) En représailles, l’administration Bush a considérablement réduit la contribution des Etats-Unis au budget du PNUD par rapport à ce qui avait été déjà voté par le Congrès.
(15) Moncef Marzouki, " Le projet américain de démocratie dans le Grand Moyen-Orient. Oui, mais avec qui ? " (en arabe), Al-Hayat, 23 février 2004.
(16) Lire à ce sujet Nevine Khalil, " Winds of Change ", Al-Ahram Weekly, Le Caire, 26 février 2004.
(17) Lire Amira Howeidy, " Swan-Song for Arab Unity ", Al-Ahram Weekly, 6 mars 2003.


7-6  Point de vue de Laila Freivald :  La loi Internationale et l´occupation israélienne
(Discours de Laila Freivald, ministre des Affaires Etrangères Suédois, à la conférence de Stockholm le 12 avril 05. )
D´abord, laissez-moi exprimer ma gratitude et remercier les organisateurs de m´avoir invitée à cet événement important. Les problèmes que vous avez examinés aujourd´hui sont pertinents et difficiles.
J´observe le conflit arabo-israélien depuis que j´ai commencé mes études de droit, à la fin des années 60. La plupart du temps, les développements politiques ont été décevants. En tant qu´avocate, je me suis spécialement intéressée aux aspects juridiques.
La Résolution 181 des Nations-Unies, 1947, sur la partition de la Palestine a marqué le début d´un débat juridique qui n´est toujours pas terminé. Aussi, comme ils le sont de nos jours, la validité de l´application de la loi d´occupation, la question de Jérusalem, la quatrième Convention de Genève et les droits de l´homme étaient déjà des problèmes cruciaux.
Pour la Suède, comme pour la totalité de la communauté internationale, le conflit israélo-palestinien reste depuis des dizaines d´années le problème international majeur
En tant que partisan des principes qui fondent la loi internationale, du règlement pacifique des conflits, des droits de l`homme et de l´autorité de la loi, il est naturel que la Suède s´engage et travaille à faire avancer la paix entre les Israéliens et les Palestiniens.
De plus, quand il y a violations des principes fondamentaux de la loi internationale, agir est une obligation.
En même temps, le conflit israélo-palestinien contient des espoirs, des rêves et des aspirations qui ne pourront jamais être analysés du seul point de vue juridique. C´est un conflit sur lequel chacun à son opinion sur ce qui ne va pas et sur ce qui est juste, sur qui a tort et qui a raison.
A la base, c´est un conflit pour le territoire et l´autodétermination.
Comme tel, c´est un conflit dans lequel il devrait être possible d´avoir recours à la loi internationale et d´obtenir l´accord des parties pour s´y plier en toute bonne foi tout comme elles sont d´accord pour entamer des négociations.
Aujourd´hui, la loi internationale recouvre un vaste espace mais exclut, tout particulièrement, le problème complexe de la définition du terrorisme. Dans ce débat nous devons reconnaître que le gouvernement israélien a le droit et évidemment le devoir de protéger ses citoyens contre les actes terroristes, mais qu´il doit le faire dans le cadre de la loi internationale. On ne doit jamais accepter le terrorisme qui frappe des civils.
Laissez-moi faire connaître vers le point de vue du gouvernement suédois sur les aspects juridiques du conflit israélo-palestinien.
Toute solution à ce conflit doit se fonder sur la loi internationale, qui comprend la Résolutions des Nations Unies 242, 338, et 1397. Seul un accord mutuel entre les parties peut justifier qu´on s´écarte de ces principes.
Des mesures prises sans le consentement de l´autre partie ne conduira à aucune solution durable et viable du conflit ni à la reprise du processus de paix.
Aussi, la Suède ne peut pas accepter que les colonies israéliennes soient des "faits accomplis sur le terrain", quelque chose d´inévitable qu´on devra prendre en compte quand se mettront en place les bases de la négociation.
Le retrait israélien de Gaza ne peut pas être autre chose qu´une étape vers la fin de l`occupation israélienne, et vers un accord sur un statut final.
La Suède reconnaît que le premier ministre Sharon a pris un risque avec l´initiative de Gaza. Mais "Gaza seulement" ne rapprochera pas d´une solution pacifique et durable.
Comme Persson, le premier ministre (suédois), l´a souligné au cours d´une récente visite en Israël et dans les territoires palestiniens, le retrait de Gaza ne peut pas être un événement unique.
Une fois que tout le monde sera d´accord sur le fait que nous voulons parvenir à une solution viable, la loi internationale sera l´outil le plus important à notre disposition. Mais en l´absence de la nécessaire volonté politique de la communauté internationale et d´une autorité centrale internationale efficace, une question reste posée : comment peut-on faire appliquer les principes de la loi internationale ?
Pour être honnête, la réponse c´est que c´est impossible.
Nous pouvons exhorter et encourager les parties à accepter et respecter la loi internationale, mais nous ne pouvons pas l´imposer.
Nous pouvons encourager les parties jusqu´à un certain point, et leur offrir, mais non leur imposer, nos bons offices.
Nous pouvons et nous devons réagir, mais nous avons tous vu que même de lourdes condamnations de la part de la communauté internationale ont peu d´impact sur les parties et sur la situation sur le terrain.
Certains ont suggéré d´utiliser nos relations commerciales avec les parties pour les encourager énergiquement à changer.
Inutile de dire que toutes nos relations, y compris commerciales, bénéficieraient grandement d´une solution pacifique à ce conflit. Pourtant, comme nous l´avons vu dans bien d´autres conflits, le recours aux sanctions conduit rarement au résultat voulu. C´est dès lors une voie que nous ne pourrions envisager qu´après l´échec de toutes les autres mesures.
La loi internationale peut servir à guider ceux qui font la politique mondiale. Je crois pourtant que ça devrait être beaucoup plus.
Les principes de la loi internationale , y compris ceux de la loi humanitaire internationale et des droits de l´homme ne peuvent être négligés à sa guise. Ils doivent rester au coeur des efforts internationaux pour créer un monde plus sûr pour chacun. Notre rôle particulier est de le rappeler à nos partenaires. Et de les encourager à modeler leurs politique conformément à ces principes, dans le droit fil de notre détermination à construire une société internationale fondée sur les règles du droit.
Jamais peut-être cela n´a été plus important au cours de ces six dernières années du conflit arabo-israélien qu´aujourd´hui
Alors que le conflit est passé par des périodes de calme et d´espoir, et des périodes de violence extrême et de profonde défiance, il y a toujours eu consensus international autour de l´idée que seule la loi internationale peut permettre d´aboutir à une solution pacifique du conflit.
Aujourd´hui, je perçois un dangereux changement, qui se détourne de ce consensus.
Le retrait de Gaza ne doit pas autoriser une présence plus forte d´Israël en Cisjordanie. Malheureusement, le retrait de Gaza semble avoir rendu la communauté internationale moins disposée à s´intéresser à la situation en Cisjordanie et à la question fondamentale de l´occupation israélienne.
L´activité de colonisation israélienne en Cisjordanie n´a pas cessé.
Certains avant-postes, mais c´est loin d´être la totalité, ont été démantelés après de considérables pressions internationales. Le gouvernement israélien a récemment annoncé l´extension de la colonie Ma´ale Adumim, avec pour objectif expresse de la relier à Jérusalem même. En même temps d´autres colonies s´agrandissent sans bruit mais rapidement.
La construction de barrières de séparation continue, empiétant toujours largement sur les territoires occupés, en dépit d´ajustements mineurs.
Israël affirme que la barrière est une mesure temporaire de sécurité et n´est pas une frontière politique. La construction d´une infrastructure très compliquée autour de la barrière et des colonies suggère autre chose.
Tout cela est très alarmant, autant du point de vue politique que juridique. D´autant que les aménagements sur le terrain sont maintenant aggravés du fait qu´Israël n´envisage pas que les principes de base pour de futures négociations soient ses frontières de 1967.
Au contraire Israël se réfère aux accords du premier ministre Sharon et du président Bush d´avril l´an dernier.
Il est difficile d´échapper à l´impression qu´Israël n´acceptera de négocier sur le statut final qu´avec le nouvel état de fait sur le terrain comme point de départ. Certains avaient coutume de dire qu´il n´y avait pas de partenaire palestinien pour les négociations. Je n´étais alors pas d´accord.
Aujourd´hui nous sommes dans une situation où des élections libres et honnêtes ont eu lieu et la légitimité de Mahmoud Abbas est indiscutable.
Le cessez-le-feu de facto annoncé par les factions palestiniennes est un autre pas positif et crucial.
Bien que ça n´ait pas été un préalable aux négociations, la réforme interne entreprise par les palestiniens est la preuve des nouveaux efforts du leadership pour bâtir une société basée sur la bonne gouvernance et sur la démocratie.
Cette réforme va en progressant, lentement mais sûrement. Le président Abbas doit maintenant s´attaquer à la corruption dans l´administration palestinienne, et sans équivoque. D´autres étapes pour garantir le contrôle civil sur les forces de sécurité devront être franchies.
Les lents progrès de la réforme, couplés à l´extension continue des colonies et à la construction de la barrière, finissent par renforcer le soutien aux groupes radicaux. Ce fait est visible dans les élections parlementaires de juillet, comme nous l´avons déjà vu dans les élections locales. Ainsi un nouveau paysage politique peut émerger avec des ramifications potentielles pour faire repartir le processus de paix.
Mais c´est aussi une occasion rêvée pour le Hamas et autres organisations de ce type.
Etant donné le passé du Hamas, ils doivent réaliser que nous avons de sérieux doutes sur le fait qu´ils soient prêts à abandonner leurs activités terroristes.
Mais il est temps pour eux de choisir ; s´ils s´engagent honnêtement dans un processus politique, avec toutes ses implications, et jouent le jeu, nous devons nous préparer à les regarder comme de futurs partenaires sur le chemin de la paix. Mais ainsi que je l´ai dit il est temps pour eux de se décider ! Et de rejoindre ceux d´entre nous qui veulent voir deux états indépendants et démocratiques vivre côte à côte dans la paix et la sécurité. Et à ceux qui en Cisjordanie, à Gaza et dans les pays de la région soutiennent les activités terroristes, ils doivent, eux aussi, se décider.
Le terrorisme ne pourra jamais être acceptable. Le terrorisme est une violation absolue des droits de l´homme fondamentaux et de la loi internationale.
Maintenant, laissez-moi me tourner vers les obligations de la communauté internationale.
A travers le Quartet en particulier, la communauté internationale a un rôle crucial à jouer en soutenant et en encouragent les partis à avoir du courage et de la volonté politique.
Le sommet de février dernier à Sharm el Sheik a été suivi en moins d´un an d´une première rencontre au sommet du Quartet. Ce qui a été positif. Mais ce n´était pas suffisant.
Nous, la communauté internationale devons faire plus si nous voulons continuer à être des instigateurs dignes de confiance de la Feuille de route ce qu´ont accepté les parties.
Nous devons aussi encourager et soutenir fortement toute initiative qui a pour but d´atteindre à une solution pacifique.
La seule initiative de cette importance a été la déclaration de Beyrouth de 2002. Déclaration dans laquelle les membres de la Ligue Arabe pour la première fois unanimes, ont accordé à Israël leur complète reconnaissance en échange de son retrait total dans ses frontières de 1967.
Mon point de vue c´est que la communauté internationale ne peut pas jouer de rôle dans ce conflit si elle, ou certains de ses membres, abandonne sa foi dans la suprématie de la loi internationale.
Quelles que soient les assurances qu´Israël a reçues à cet égard, la communauté internationale doit continuer à réclamer qu´une solution au conflit soit basée sur les résolutions pertinentes des Nations Unies.
Pratiquement, cela signifie que la communauté internationale, à commencer par les membres du Quartet, doit faire respecter les principes suivants :
- Toute solution au problème des réfugiés palestiniens qui n´aurait pas été approuvée par les parties concernées dans des négociations directes ne sera pas acceptable
- Tout changement dans le statut de Jérusalem qui n´aurait pas été accepté par les parties concernées dans des négociations directes ne sera pas acceptable
Et finalement
- Tout changement des frontières d´avant 1967 qui n´aurait pas été accepté par les parties concernées dans des négociations directes ne seront pas acceptables.
Abandonner ces principes fondamentaux aurait de sérieuses conséquences pour la loi internationale.
Cela constituerait un renoncement à la suprématie de la loi internationale comme base de résolution des conflits et serait une tacite reconnaissance du droit d´acquérir des territoires par la force.
Le dommage juridique serait comparable au dommage politique. Il est hautement probable que dans ce conflit tout accord qui ne serait pas basé sur la loi internationale ne sera pas non plus juste, ni durable, mais seulement temporaire et illusoire.
Il y aurait beaucoup moins de chances de rencontrer l´approbation des Israéliens et des Palestiniens, des peuples du Proche Orient et de l´opinion publique internationale.
C´est pourquoi le futur de ce conflit, ainsi que celui du Proche Orient comme un tout, dépend de la manière dont nous et les parties concernées décideront d´utiliser les instruments qu´offre la loi internationale
Source :
www.sweden.gov.se
Traduction : CS pour ISM :
www.ism-france.org

Annexes
1) Le Parlement européen et la Palestine : 
Résolution du Parlement européen sur "Paix et Dignité au Proche-Orient"
 
Le Parlement européen,
. vu les articles 11 à 18, 21, 23, 27 et 28 du Traité UE ainsi que les travaux de la Convention européenne en matière d’actions extérieures,
. vu la feuille de route sur un plan de paix pour le conflit israélo-palestinien, rédigée le 20 décembre 2002 par le Quartet (États-unis d’Amérique, Nations-unies, Fédération de Russie et Union européenne), et présentée le 30 avril 20031,
. vu les résolutions n° 242 (1967) 338 (1973), 425 (1978), 1373 (2001) et 1397 (2002) du Conseil de sécurité des Nations-unies,
. vu sa recommandation au Conseil du 13 décembre 2001 sur la crise au Proche-Orient et le rôle de l’Union européenne dans la région2 et ses résolutions des 10 avril 20023, 7 février 20024 et du 20 janvier 20005 sur la situation au Proche-Orient ainsi que ses résolutions des 20 mars 20026 et 4 juillet 20027 sur les résultats des conseils européens de Barcelone et de Séville des 15 et 16 mars 2002 et 21 et 22 juin 2002,
. vu les déclarations finales des I, II et IIIè forums parlementaires euroméditerranéens qui ont eu lieu à Bruxelles les 27 et 28 octobre 1998, les 8 et 9 février 2001 et le 8 novembre 2001 ainsi que celle du IVe forum qui a eu lieu à Bari les 17 et 18 juin 2002,
. vu l’article 163 de son règlement,
. vu le rapport de la commission des affaires étrangères, des droits de l’homme, de la sécurité commune et de la politique de défense (A5-0351/2003),
A. considérant que le moment est venu de mettre fin à la violence et à la terreur généralisée existant sur le terrain depuis bien avant la mise en oeuvre du plan de partition des Nations unies de 1947 et la fondation de l’État d’Israël le 14 mai 1948,
B. considérant que les solutions basées sur la force et l’imposition de conditions préalables ont montré clairement leurs limites et empêché un règlement négocié du conflit entre Israéliens et Palestiniens depuis des décennies,
C. considérant qu’est devenue insupportable pour l’humanité la persistance d’un conflit qui a 1 http://www.un.org/media/main/roadmap122002.html 2 JO C 177 E du 25.7.2002, p. 277. 3 JO C 127 E du 29.5.2003, p. 584. 4 JO C 284 E du 21.11.2002, p. 312. 5 JO C 304 du 24.10.2000, p. 202. 6 JO C 47 E du 27.2.2003, p. 629. 7 P5_TA(2002)0365. 2\ Rapporteur : Emilio Menendez del Valle - A5-0351/2003 déjà engendré sept guerres en 50 ans (en 1948 - première guerre israélo-arabe ; 1956 - Sinaï ; 1967 - guerre des Six-Jours ; 1969-70 - guerre d’usure ; 1970 - septembre noir en Jordanie ;1973 - guerre du Kippour et 1982 - Liban) et causé d’innombrables victimes et dommages matériels, d’où la nécessité impérieuse de trouver une solution pacifique au conflit,
D. considérant qu’il est fondamental de trouver cette solution à un conflit qui a déjà suscité plus de négociations, de conférences et de médiations qu’aucun autre conflit contemporain : accord d’armistice de Chypre en 1949 ; mission de négociation de Gunnar Jarring et plan de paix de William Rogers en 1967-70 ; médiation de Henry Kissinger en 1973-74 ; projet de conférence de paix de Genève en 1976-1977 ; conférence et accords de Camp David (1977- 78) ; conférence de paix de Madrid (1991) et les onze sessions de négociations qui ont suivi jusqu’en 1993 ; négociations d’Oslo (1993) ; accords israélo-palestiniens de Washington (1993 et 1995) ; négociations palestino-israéliennes à Taba, au Caire, à Hebron, à Wye Plantation, à Sharm el Sheik, à Camp David, à Taba, etc. de 1993 à 2001,
E. considérant que l’Union européenne a actuellement une occasion de contribuer à une reprise des négociations de paix après la publication le 30 avril 2003 de la feuille de route, et d’exprimer son adhésion et d’apporter son soutien à l’initiative "La voix du peuple" et à sa déclaration de principes, lancées par le professeur Sari Nusseibeh et M. Ami Ayalon, telles qu’elles ont été présentées aux membres de la commission des affaires étrangères le 9 septembre 2003,
F. considérant que la feuille de route doit être exécutée, que son but est le règlement définitif et général du conflit israélo-palestinien d’ici à 2005 et que la simultanéité est un élément essentiel de son exécution, afin de parvenir à une paix israélo-palestinienne équitable et juste,
G. considérant que la réalisation intégrale du plan du Quartet constitue une possibilité incomparable en vue du renforcement du dialogue entre les cultures et les religions et du retour de la confiance dans un avenir de paix et de stabilité pour les habitants de la région,
H. soulignant le fait que le peuple palestinien a le droit de choisir démocratiquement ses dirigeants et qu’au nom de la démocratie, la communauté internationale et le gouvernement israélien doivent accepter la légitimité de ce choix,
I. considérant que la situation inquiétante qui règne actuellement en Irak constitue un facteur supplémentaire de déstabilisation au Proche-Orient, ce qui rend encore plus urgent et nécessaire d’ouvrir des perspectives de paix concrètes entre les Israéliens et les Palestiniens,
J. considérant que la situation en Palestine est désastreuse et que, selon un récent rapport de la Banque mondiale, après près de trois années d’Intifada, 60% des Palestiniens vivent avec moins de deux dollars par jour, le nombre de pauvres a triplé et dépasse actuellement les 2 millions et la consommation alimentaire par personne a diminué de près de 30%,
Une sortie pacifique et digne à l’actuelle impasse au Proche-Orient
1. félicite les participants du Quartet pour la publication le 30 avril 2003 de la feuille de route et demande instamment aux parties au conflit de l’accepter expressément et de l’appliquer de façon immédiate, inconditionnelle et simultanée sans réserves, amendements ou objections la rendant inopérante ou affectant de façon significative sa philosophie ou sa nature ; A5-0351/2003 - Rapporteur : Emilio Menendez del Valle / 3
2. regrette que l’évolution positive intervenue depuis le 30 avril 2003 au Proche-Orient, notamment la reprise des pourparlers entre le gouvernement d’Israël et l’Autorité palestinienne, soit dans l’impasse et que le conflit armé ait repris ; exprime sa solidarité avec les familles israéliennes et palestiniennes de toutes les victimes de la violence ; invite les deux parties à reprendre au plus tôt le dialogue et à s’engager à appliquer la feuille de route et à mettre en oeuvre immédiatement les mesures suivantes :
. l’Autorité nationale palestinienne est invitée à soutenir clairement et fermement le nouveau gouvernement chargé de réorganiser les forces de sécurité, de rétablir l’ordre public et de produire des efforts concrets et visibles pour démanteler les organisations terroristes, de mettre en oeuvre les réformes déjà énoncées et d’organiser dès que possible des élections libres et transparentes ;
. le gouvernement israélien est invité à procéder au retrait de son armée des territoires autonomes, à mettre fin aux exécutions ciblées, à geler toutes les activités de colonisation et la construction du mur de sécurité ;
3. proclame une nouvelle fois qu’il ne peut y avoir de solutions militaire au conflit du Proche- Orient et recommande comme unique option possible la négociation, sans condition préalable et suivant les trois phases de la feuille de route, d’un accord de paix ferme et définitif, basé sur l’existence de deux États démocratiques, souverains et viables, vivant en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues - Israël et la Palestine - et dans lesquels sera garantie la coexistence pacifique des chrétiens, des musulmans et des juifs ;
4. félicite l’Autorité nationale palestinienne d’avoir assumé publiquement et sans condition la feuille de route et les engagements qui en découlent pour cette autorité, et invite les deux parties au conflit à ne pas déclarer mort le processus de paix, et à immédiatement reprendre et poursuivre, dans ce contexte, les mesures bilatérales déjà engagées en faveur de la mise en oeuvre de la feuille de route ;
5. se félicite de l’acceptation par le gouvernement israélien des étapes prévues dans la feuille de route ; regrette néanmoins que cette décision ait été assortie de réserves et de conditions ; espère avec confiance que seront prises les mesures nécessaires pour progresser sur la voie de l’exécution des dispositions de la feuille de route et des engagements qui en découlent pour l’État d’Israël ; souligne que la réussite de l’accord de paix ferme et définitif qu’elle prescrit entraînera, entre autres avantages, la reconnaissance universelle de la part des pays arabes, l’ouverture de relations diplomatiques et commerciales et la fin de l’insécurité ;
6. demande l’assistance ferme et généreuse de la communauté internationale en faveur des protagonistes du conflit pour la mise en place du processus de paix, étant donné leur incapacité à mettre seuls un terme au conflit ; estime que cette assistance doit continuer, plus que jamais, à s’articuler autour des travaux et des initiatives du Quartet ;
7. constate que le rôle actif de la communauté internationale et les pressions diplomatiques ont contribué à l’engagement, par l’Autorité nationale palestinienne, d’importantes réformes favorisant l’exécution de la feuille de route, et qu’il est donc nécessaire de conduire des démarches similaires auprès des deux parties afin de leur faciliter le respect des obligations que leur prescrit la feuille de route ; 4\ Rapporteur : Emilio Menendez del Valle - A5-0351/2003
8. constate avec préoccupation qu’il n’a pas été possible d’établir un climat de confiance mutuelle entre les parties et que, ces dernières semaines, les opposants à la paix ont dressé de nombreux obstacles et invoqué de multiples prétextes dans le but de rendre la feuille de route inapplicable ;
9. condamne avec la plus grande fermeté les propos antisémites tenus par Mahathir Mohamed, premier ministre de Malaisie, devant l’Organisation de la conférence islamique ;
10. demande au Quartet, et en particulier à l’UE et aux États-Unis, d’user pleinement de tout leur poids et de leur volonté politiques pour contraindre ceux qui résistent à s’engager résolument sur la voie de la paix au moyen de la méthode définie par la feuille de route, comme il est préconisé par l’Union ainsi que dans la présente résolution ;
11. constate que le Quartet est un organe informel composé des États-Unis, de l’Union européenne, de l’ONU et de la Russie et que la feuille de route est un document élaboré avec la participation des quatre membres, sur une initiative européenne ;
12. propose par conséquent que la répartition des fonctions dans les mécanismes prévus dans la feuille de route, y compris celui de la surveillance, soit décidée par les quatre membres ;
13. estime que la bonne exécution de la feuille de route exige une activité diplomatique coordonnée des composantes du Quartet et que les tentatives diplomatiques parallèles au sein du Quartet ou de la part de l’un des quatre membres porteraient un préjudice évident au plan de paix ;
14. considère les efforts communs déployés pour l’application de la feuille de route comme une occasion unique pour revitaliser la coopération transatlantique entre l’Union européenne et les États-Unis, ainsi que pour réaffirmer les relations privilégiées unissant l’Union à la Russie et à ses États voisins dans le contexte d’une "Europe élargie", en même temps qu’ils témoignent de l’engagement inaltérable de l’Union comme puissance civile en faveur de la diplomatie, des formules pacifiques et des institutions multilatérales pour le règlement des conflits ;
15. se réjouit de la signature de l’Accord dit de Genève par un groupe de politiciens et d’intellectuels importants israéliens et palestiniens ; invite le Conseil et la Commission à se montrer cohérents et à soutenir avec force cette initiative, ainsi que les initiatives émanant de mouvements qui, dans chaque communauté, s’efforcent sincèrement de parvenir à la paix ;
16. demande que l’Union européenne s’implique beaucoup plus dans la médiation dans le conflit à l’aide de tous les moyens dont elle dispose et plus précisément par :
. l’adoption d’une position commune ferme et résolue de la part du Conseil européen ;
. une intervention accrue et une action directe du Haut Représentant pour la Politique extérieure et de sécurité commune et de l’émissaire pour la région ; toutes ces mesures visant à surmonter la situation actuelle, qui est préjudiciable aux deux parties ; A5-0351/2003 - Rapporteur : Emilio Menendez del Valle / 5
17. exprime sa gratitude à Miguel Angel Moratinos pour le travail remarquable qu’il a accompli durant les sept dernières années en tant qu’envoyé spécial de l’Union européenne au Proche- Orient et regrette profondément qu’il n’ait pas reçu l’appui politique approprié pour développer une véritable politique européenne au Proche-Orient ; La paix, la dignité et la sécurité comme bases d’un meilleur avenir au Proche-Orient
18. estime essentielle la réalisation de progrès continus et décisifs dans les négociations comme unique moyen d’éviter que le processus de paix ne devienne un otage perpétuel des factions les plus extrémistes des deux bords, de façon à ce que toute tentative de bloquer le processus par de nouvelles actions terroristes devienne inutile, le tout sans préjudice de la poursuite simultanée de la lutte contre le terrorisme ;
19. réitère sa ferme condamnation ainsi que le rejet de tout acte de terrorisme commis par des organisations terroristes palestiniennes contre le peuple israélien, et exige que l’Autorité nationale palestinienne mène une lutte sans merci contre ces actes de terrorisme jusqu’au démantèlement total de ces organisations ; invite les Palestiniens à respecter leurs engagements définis dans les accords d’Oslo, qui prévoyaient un arrêt complet et inconditionnel de toutes les formes de violence, et à revenir au dialogue politique, seul moyen d’instaurer la paix ;
20. réitère également sa ferme condamnation de toute acte de terrorisme et de répression militaire contre des civils et de l’usage excessif par Israël de la force militaire contre le peuple palestinien, ainsi que de la politique israélienne d’exécutions extrajudiciaires et de séquestrations, et demande leur arrêt immédiat ;
21. réaffirme sa condamnation la plus ferme à l’égard de toutes les attaques terroristes et de l’organisation qui les a préparées et perpétrées ;
22. déclare expressément que le terrorisme palestinien, que ses victimes soient civiles ou militaires, non seulement est responsable de nombreuses victimes innocentes, ce qui le rend des plus condamnables, mais en plus nuit gravement au processus de paix que l’on veut reprendre ; insiste cependant sur le fait que le processus de paix ne doit pas être interrompu ni anéanti par le terrorisme, car ce serait là le plus grand succès des terroristes ;
23. condamne avec la plus grande fermeté l’effroyable attentat terroriste qui a coûté la vie à trois ressortissants américains le 15 octobre 2003 à proximité du poste frontière d’Erez dans la bande de Gaza et adresse ses condoléances aux familles des victimes ; espère que les auteurs seront traduits en justice ;
24. estime également que, si le gouvernement israélien désire contribuer à ce processus de paix, il doit renoncer aux pratiques qui font des victimes civiles parmi les Palestiniens et qui font alors obstacle au processus de paix ;
25. regrette la frappe aérienne israélienne en territoire syrien du 5 octobre 2003 qui constitue une violation du droit international et engendre l’extension et l’aggravation de la crise dans la région ;
26. est fermement convaincu du droit légitime et incontestable d’Israël à défendre ses citoyens et sa propre sécurité, et affirme que ce droit doit être exercé dans les limites de l’État de 6\ Rapporteur : Emilio Menendez del Valle - A5-0351/2003 droit et des droits des citoyens palestiniens, en évitant des pratiques qui pourraient mettre en péril la vie des civils et entraîner l’aggravation de la situation économique des territoires ;
27. exprime sa solidarité envers le groupe de pilotes de l’armée de l’air israélienne qui ont refusé d’exécuter les missions susceptibles de mettre en danger des civils en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza, considérant comme illégales et immorales les attaques aériennes qui tuent des civils innocents ;
28. se félicite de la décision du Conseil de désigner le bras politique du mouvement islamique radical Hamas comme organisation terroriste et de l’inscrire sur la liste de l’Union européenne concernant les organisations terroristes ;
29. considère que l’utilisation légitime de la force incombe à une autorité institutionnelle unique et espère que cela se concrétisera dès que possible ; demande donc au Premier ministre de tout mettre en oeuvre pour empêcher le terrorisme et presse l’Autorité nationale palestinienne de mettre en oeuvre tous les moyens à sa portée pour que le Premier ministre puisse remplir ses fonctions ;
30. félicite l’Autorité nationale palestinienne d’avoir, bien avant la publication de la feuille de route le 30 avril dernier, entamé les réformes institutionnelles exigées par le Quartet et Israël, par exemple la réforme du ministère palestinien des finances et la création du poste de Premier ministre ; regrette parallèlement que le Premier ministre Mahmoud Abbas, qui avait été nommé avec le soutien intégral de l’ensemble des institutions palestiniennes, y compris le conseil législatif, ait démissionné ; lance un appel à l’Autorité nationale palestinienne pour qu’elle continue sur la voie de ces réformes et la presse de mettre en oeuvre tous les moyens à sa portée pour que le Premier ministre puisse remplir ses fonctions ; a l’intention d’inviter le Premier ministre palestinien à s’exprimer devant la commission compétente dès que possible ;
31. lance un appel à Israël en vue de son soutien pour faciliter au maximum l’immense et très difficile tâche qui attend le Premier ministre palestinien pour atteindre les objectifs prescrits dans la feuille de route ; souligne que celui-ci n’y parviendra, et ne pourra éloigner le péril certain que l’échec de la feuille de route entraîne la monté irrésistible des extrémistes fondamentalistes, que s’il dispose d’un vaste soutien de l’opinion publique palestinienne par la perception claire à l’horizon politique d’une paix juste, digne et permanente ;
32. demande au Quartet, et en particulier aux institutions de l’Union européenne, de prévoir l’assistance technique efficace, neutre et objective que pourraient requérir les institutions compétentes palestiniennes pour la rédaction de leur projet constitutionnel ;
33. rappelle une nouvelle fois que le Président de l’Autorité nationale palestinienne, M. Yasser Arafat, a été élu démocratiquement en janvier 1996 au cours d’élections jugées transparentes par les observateurs internationaux, y compris ceux de l’UE, et réaffirme le droit du peuple palestinien à élire lui-même ses dirigeants ; déplore toutefois que le nouveau premier ministre ne bénéficie pas non plus du soutien nécessaire, ce qui le conduirait à démissionner ;
34. estime donc que la politique d’isolement actuellement menée à l’encontre du président Arafat ne sert pas le processus de paix, et invite le président Arafat à appuyer, de son côté, la feuille de route et à participer activement à son exécution ; choqué par la décision A5-0351/2003 - Rapporteur : Emilio Menendez del Valle / 7 d’expulser Yasser Arafat, président palestinien légitime et démocratiquement élu, exprime son opposition la plus catégorique à toute tentative d’expulsion ou d’exil menée contre lui et, par conséquent, condamne toute considération ou tentative d’élimination physique ;
35. invite instamment l’Autorité nationale palestinienne à convoquer en temps utile des élections libres, directes et transparentes, d’où naîtront de nouvelles institutions plus ouvertes, transparentes et démocratiques qui devront compter parmi leurs tâches principales la préparation du projet de constitution pour la Palestine prévue dans la phase I de la feuille de route et l’organisation de l’armature institutionnelle du futur État palestinien ; estime, en tout état de cause, que les élections ne contribueront à la paix que lorsque les forces pacifiques palestiniennes auront pu montrer, avec le soutien du Quartet, les succès obtenus par leur politique ;
36. félicite la Commission pour avoir déjà prévu des fonds pour l’organisation des futures élections en Palestine ;
37. invite instamment le gouvernement d’Israël à mettre fin au bouclage de territoires palestiniens et à organiser le retour immédiat aux frontières de septembre 2000 ;
38. invite le gouvernement israélien à poursuivre les mesures nécessaires pour faire cesser toute activité d’implantations, y compris le développement naturel de ces implantations ;
39. partage la profonde inquiétude du Conseil face aux implantations illégales permanentes et aux expropriations liées à la construction du mur de sécurité, qui constituent un obstacle au processus de paix car elles risquent de rendre physiquement impossible une solution basée sur deux États ;
40. demande au gouvernement israélien et à l’ensemble des forces politiques du pays de refuser tout type de crédit pour de nouvelles implantations ;
41. rappelle que, selon les Nations unies, le soit-disant "mur de sécurité" constitue une annexion de facto et est illégal au regard du droit international et que, d’après les données des Nations unies, la barrière initialement prévue par Israël arracherait 7% du territoire palestinien en Cisjordanie ; demande à Israël de s’engager à ce que le mur de sécurité ne préfigure en rien la frontière définitive entre Israël et le futur État palestinien ;
42. exige des autorités israéliennes l’adoption des mesures nécessaires pour améliorer de façon inconditionnelle et immédiate la situation humanitaire dans l’ensemble des territoires occupés ; leur demande, en particulier, de cesser de violer le principe de neutralité médicale en autorisant le personnel sanitaire palestinien à accomplir pleinement son devoir ;
43. demande à la Commission une évaluation de la situation humanitaire et des besoins financiers ainsi que de l’utilisation au Proche-Orient et en particulier en Palestine, dès le début de la phase I, de l’ensemble des principaux instruments de coopération au développement et d’aide humanitaire dont dispose l’Union, en exigeant des deux parties le respect strict et absolu des règles du droit international humanitaire ;
44. exprime sa profonde inquiétude devant la situation critique des prisonniers palestiniens, et, en particulier, de ceux placés sous le régime de la détention administrative, qui représente une violation de tous les principes généraux du droit ; demande aux autorités israéliennes de 8\ Rapporteur : Emilio Menendez del Valle - A5-0351/2003 permettre à la défense d’exercer ses droits, ce qui implique le libre accès de l’avocat aux détenus à partir du moment de leur arrestation, et de garantir le respect des normes minimales de détention ;
45. exige des gouvernements des deux parties et de ceux de l’ensemble des pays du Proche- Orient l’application d’une nouvelle politique éducative basée sur le concept de "l’éducation pour la paix" et visant à promouvoir la tolérance et la compréhension mutuelle entre les différentes cultures et religions ; encourage l’Union européenne à soutenir un processus de révision ou de refonte des livres scolaires tant palestiniens qu’israéliens, afin d’en retirer les expressions belliqueuses qui incitent à la haine et au rejet de l’autre peuple, et de promouvoir plutôt la tolérance et l’acceptation mutuelles ;
46. demande à la Commission, en vue de soutenir concrètement ce concept de "l’éducation pour la paix", que tous les programmes de l’Union européenne dans les domaines scolaires, universitaires, de la formation professionnelle, du patrimoine culturel, de la société de l’information et des nouvelles technologies, des moyens de communication et de recherche et de développement soient étendus aux deux parties ;
47. appuie résolument les activités déployées par des Israéliens et des Palestiniens dans le cadre de la campagne "La voix du Peuple", qui vise à donner une forte impulsion populaire à la recherche de la paix et à démontrer à la partie adverse qu’il existe des alternatives à la violence ;
48. invite la Commission à soutenir les organisations internationales venant de la société civile qui tentent de rompre la polarisation de la société qui entoure le conflit au Proche-Orient ;
49. estime indispensable que ces déclarations formelles incluent explicitement la reconnaissance mutuelle du droit du peuple palestinien à un État souverain, sûr, démocratique, viable et pacifique ainsi que du droit de l’État d’Israël à son existence garantie à l’intérieur de frontières sûres, reconnues et respectées ;
50. appuie avec détermination le lancement de la phase II prévue dans la feuille de route aussitôt qu’auront été organisées les nouvelles élections en Palestine, et met l’accent sur le fait que la phase II ne pourra déboucher que sur la création d’un État palestinien indépendant doté de frontières provisoires à la date prévue ;
51. demande que le Quartet convoque une Conférence internationale sur la paix et la dignité aussitôt qu’auront été organisées les nouvelles élections en Palestine, visant à mettre en place le processus de création d’un État palestinien indépendant doté de frontières provisoires ;
52. soutient également l’approche inclusive et globale proposée par la feuille de route pour cette Conférence, dans l’espoir que cela permettra de mettre fin non seulement au conflit israélopalestinien, mais aussi au conflit entre Israël et le Liban et entre Israël et la Syrie ;
53. met expressément l’accent sur le fait que la feuille de route n’est pas un service à la carte, et que l’on ne peut préconiser la création d’un État palestinien doté de frontières provisoires et refuser ensuite de passer à la phase III, qui stipule la consolidation définitive de l’État palestinien avec des frontières définitives ; A5-0351/2003 - Rapporteur : Emilio Menendez del Valle / 9
54. rappelle que le conflit ne se borne pas à la question israélo-palestinienne et que, pour que la paix soit durable, elle doit être globale ; encourage, par conséquent, Israël et la Syrie à négocier un accord de paix et à résoudre de façon pacifique, digne et définitive leurs litiges au moyen de la négociation d’un accord de paix bilatéral ; incite également Israël et le Liban à négocier un traité de paix ferme et définitif qui comporte le retrait du pays de toutes les forces non libanaises et la possibilité pour le gouvernement du Liban d’exercer la souveraineté sur son propre territoire ;
55. est convaincu que ledit accord ne pourra assurer une paix juste, honorable, pleine et permanente garantissant la stabilité et la sécurité dans la région que s’il est basé sur le droit international et les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies, sur l’engagement des deux parties en faveur de la démocratie, de l’État de droit et des droits de l’homme ainsi que sur la transparence dans l’utilisation de l’aide internationale, sur le renoncement à l’usage de la force et à toute forme de violence et sur l’application pleine et efficace de tous les accords et engagements antérieurement signés par les deux parties ;
56. estime indispensable que ledit accord soit garanti par les membres du Quartet en qualité de mandataires de l’ensemble de la communauté internationale ;
57. recommande aux parties d’inclure dans le nouveau traité de paix ferme et définitif une délimitation précise des frontières des deux nouveaux États sur la base de la résolution n° 242 des Nations unies ;
58. recommande aux parties la plus grande flexibilité au moment de convenir du meilleur mode d’évacuation totale par Israël des implantations de colonies existant sur le territoire palestinien après le retour pour les deux parties à la situation frontalière du 5 juin 1967, en ayant recours le cas échéant à la négociation d’échanges territoriaux ou de tout autre formule pacifique de règlement ;
59. propose au Quartet et aux parties au conflit de proclamer la ville de Jérusalem Patrimoine culturel religieux de l’humanité, double capitale de l’État d’Israël et du futur nouvel État palestinien, dotée d’un statut juridique international non scindé, sur la base d’une solution équilibréeet durable qui tienne compte des droits des Israéliens et des Palestiniens, ainsi que des communautés religieuses présentes dans la ville, en recommandant que les quartiers à l’origine à majorité juive soient administrés par les autorités de l’État d’Israël et que les quartiers à l’origine à majorité palestinienne soient administrés par les autorités du nouvel État palestinien, et que la garde et l’administration des lieux saints des trois grandes religions monothéistes du monde soient réglées de manière consensuelle et que le libre accès y soit assuré et garanti ;
60. demande aux autorités palestiniennes d’affronter avec réalisme la délicate question du droit au retour des réfugiés, qui touche actuellement non moins de quatre millions et demi de personnes, de façon à pouvoir convenir entre les parties d’une solution juste et équilibrée qui tienne compte du fait que tous les réfugiés palestiniens ne pourront pas retourner vers leurs lieux d’origine et qu’il faut également prendre en considération les préoccupations démographiques d’Israël, comme l’a reconnu publiquement le Président Arafat en février 2002 ;
61. se félicite de l’effort réalisé par les divers pays de la région dans leur soutien aux réfugiés palestiniens et demande à cet égard l’appui de la ligue arabe et de l’ensemble des États 10\ Rapporteur : Emilio Menendez del Valle - A5-0351/2003 arables concernés afin qu’une solution consensuelle soit trouvée à cette question délicate qui concerne toute la région ; invite les États concernés à exploiter leurs possibilités pour que soit reconnue l’acquisition de la nationalité par résidence dans les pays où ils ont trouvé refuge pour les réfugiés qui le souhaitent, y compris dans les cas fréquents de transmission de la nationalité par voie paternelle ; demande aux autorités des pays concernés de mettre fin à toutes les discriminations touchant les réfugiés palestiniens, en facilitant l’intégration de ceux-ci dans les sociétés de ces pays ;
62. recommande donc que le droit au retour pour les réfugiés soit limité à l’État palestinien, moyennant des exceptions librement négociées, et que le Fonds international de solidarité et d’aide économique ci-après mentionné mette en oeuvre un système généreux et équitable d’indemnisation en faveur des réfugiés ne souhaitant pas le retour ou ne pouvant l’effectuer du fait que leur lieu d’origine est situé en dehors de l’État palestinien ;
63. exprime sa conviction qu’il est indispensable que le nouvel accord de paix ferme et définitif prévoie également une répartition juste et équitable permettant d’exploiter l’ensemble des ressources hydrauliques de la région, au bénéfice de tous les pays de la région, en vue de résoudre une fois pour toute cette question et d’éviter le risque de futurs conflits ;
64. estime que le règlement de ce conflit ne saurait relever de la seule initiative des parties, et demande que la présence internationale soit renforcée dans la zone pour aider les parties à appliquer la feuille de route et pour prendre acte, en outre, d’éventuelles infractions à celleci de la part des parties ; propose à cette fin que soit envoyée, au moment opportun et après acceptation préalable des parties, une force internationale d’interposition et d’observation dans la région, à organiser par le Quartet et sous l’égide des Nations unies, qui serait dotée d’assez de ressources crédibles pour vérifier et contrôler à tout instant les progrès réels accomplis et, ultérieurement, garantir pour les deux parties le respect des dispositions de l’accord de paix ferme et définitif ; Reconstruction de la région et participation aux dividendes de la paix
65. propose la mise en place immédiate d’un Fonds international de solidarité et d’aide économique qui traite, dès le début de la phase I, des problèmes concrets au bénéfice direct des populations des deux parties, y compris la reconstruction du tissu économique et social du Proche-Orient et de la Palestine et, à moyen terme, la promotion de la démocratie, le développement économique et la justice sociale dans l’ensemble du monde arabe ;
66. attend de la part de la communauté internationale une contribution financière généreuse et décisive permettant au fonds de remplir ses objectifs et de générer les dividendes de la paix dont bénéficieront les Palestiniens, les Israéliens et aussi l’ensemble de la communauté internationale dans la mesure où la promotion de la démocratie, le développement et la justice sociale dans l’ensemble du monde arabe apporteront une plus grande sécurité et un plus grand bien-être pour tous ;
67. se félicite de la proposition annoncée par le Président Bush de créer une zone de libreéchange entre les États-Unis et les pays arabes, et invite instamment le Conseil et la Commission à poursuivre le développement et la mise en oeuvre de "l’Europe élargie" ;
68. est convaincu que l’impasse dans le conflit israélo-palestinien constitue le principal obstacle au développement optimal du partenariat euro-méditerranéen ; invite, à cet égard, le Conseil A5-0351/2003 - Rapporteur : Emilio Menendez del Valle / 11 et la Commission à entamer la mise en place de toutes les mesures nécessaires afin de relancer et de revivifier le processus de Barcelone ;
69. propose l’inclusion immédiate d’Israël et du nouvel État palestinien dans le cadre géopolitique du "concept de proximité" développé par l’Union européenne dès qu’ils auront signé le traité de paix ferme et définitif, afin de pouvoir dès 2005 partager avec les deux partenaires "tout sauf les institutions" et, concrètement, un marché unique, le libre-échange, un régime ouvert d’investissements, le rapprochement des législations, l’interconnexion des réseaux, l’utilisation de l’euro et également une coopération étroite en matière de lutte contre la criminalité, le terrorisme et l’immigration illégale ;
70. demande en outre que le programme régional MEDA soit appliqué dès la phase I sur une vaste échelle pour financer des projets au Proche-Orient destinés à examiner comment établir entre l’Union européenne, Israël et la Palestine une association plus forte que celle existant actuellement et promouvant la coopération régionale ;
71. invite instamment la Commission et le Conseil à superviser et à appliquer avec précaution toutes les clauses des accords actuels d’association avec Israël et avec l’Autorité nationale palestinienne ;
72. recommande, au cas où il se produirait à court terme un blocage de la feuille de route, compte tenu des conséquences extrêmement graves d’une telle situation, génératrice de plus grandes souffrances pour les Israéliens et les Palestiniens, que de nouvelles options soient prévues et notamment l’établissement d’un mandat international en Palestine sous l’autorité du Quartet, comprenant une force internationale sur le terrain ;
73. charge son président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, au gouvernement et au parlement d’Israël, au président de l’Autorité nationale palestinienne et au Conseil législatif palestinien, au président et au Congrès des États-Unis, au Secrétaire Général des Nations-unies, aux présidents et au parlement de la Fédération de Russie et au Secrétaire général de la Ligue arabe.
Document transmis par "Justice en Palestine"
P5_TA-PROV ( 2003 ) 0462
Paix et Dignité au Proche-Orient
Résolution du Parlement européen sur "Paix et Dignité au Proche-Orient"
( 2002/2166 ( INI )


2) APPEL de Ilan Pappe - boycott d'Israël : Aller résolument de l'avant

Je fais appel à vous aujourd'hui pour que vous rejoigniez un mouvement et un moment historiques qui peuvent permettre de voir la fin de plus d'un siècle de colonisation, d'occupation et de dépossession des Palestiniens.
Je fais appel à vous en tant que juif israélien qui souhaite depuis des années, et par divers moyens, mettre un terme à ce mal commis contre les Palestiniens dans les territoires occupés, à l'intérieur d'Israël comme dans les camps de réfugiés.
J'ai consacré toute ma vie d'adulte, avec d'autres, à créer un substantiel mouvement pour la paix à l'intérieur d'Israël et dans lequel nous souhaitions que les universitaires jouent un rôle prédominant. Mais après 37 années d'une sévère et brutale oppression du peuple de Cisjordanie et de Gaza, et après 57 années de colonisation et dépossession des Palestiniens dans leur ensemble, je pense à présent que ce projet est irréaliste et que d'autres voies sont à étudier de façon à faire cesser ce conflit qui, au final, met en danger l'ensemble de la paix dans le monde.
La violence et la lutte armée ont aussi échoué, et elles ne peuvent être facilement pardonnées par des gens comme moi qui sont viscéralement pacifistes. Des exemples historiques comme l'Afrique du Sud et le mouvement de Ghandi en Inde prouvent qu'il y a des voies pacifiques pour faire cesser ce qui est la plus longue oppression et violation des droits humains dans le dernier siècle.
Le boycott et les pressions externes n'ont jamais été réellement expérimentés dans le cas d'Israël, un pays qui prétend faire partie du monde démocratique et civilisé.
Israël a cependant joui d'un tel statut depuis sa création en 1948, et pour cette raison, il prétend maintenant obtenir un statut privilégié vis-à-vis de l'Europe en surmontant les nombreuses résolutions des Nations-Unies qui condamnent sa politique.
La position élevée qu'occupent les universités israéliennes dans la communauté savante internationale est le reflet de ce support de l'Occident à " la seule démocratie " du Moyen-Orient. Protégés par ce soutien tout particulier aux universités et autres organismes culturels, l'armée israélienne et les services de sécurité peuvent poursuivre leur besogne en démolissant des maisons, en expulsant des familles, en maltraitant les citoyens et en tuant presque tous les jours des enfants et des femmes sans avoir à rendre compte de leurs crimes, que ce soit au niveau de la région ou au niveau mondial.
Le soutien militaire et financier dont bénéficie Israël fonde la capacité de l'Etat hébreu à poursuivre sa politique. Toute mesure diminuant cette aide est la bienvenue dans la lutte pour la justice et la paix au Moyen-Orient. Mais l'image culturelle d'Israël alimente la décision politique à l'Ouest de soutenir les destructions israéliennes commises contre la Palestine et les Palestiniens.
Le message qui pourrait être directement envoyé à ces universités qui se sont particulièrement rendues coupables d'aider l'oppression depuis 1948 et l'occupation depuis 1967, serait le lancement d'une campagne réussie pour la paix (comme l'avait fait le mouvement anti-apartheid en Afrique du Sud).
Appeler au boycott contre son propre pays et ses universités n'est pas chose facile pour un membre des ces universités. Mais j'ai appris combien les communautés universitaires au niveau mondial peuvent se mobiliser au bon moment alors que j'étais menacé d'expulsion de l'université d'Haïfa, en mai 2002.
Une politique très bien ciblée de pressions m'avait laissé, quoiqu'avec des restrictions et du harcèlement, poursuivre mes cours et mes recherches, lesquels tendent à démontrer la victimisation des Palestiniens à travers les années. Ce parcours est tout à fait particulier, car je suis le seul à le suivre dans mon université, et l'un des rares à le suivre à l'échelle du pays, mais aussi parce que l'université a une large composante d'étudiants palestiniens qui sont empêchés par des règles draconiennes d'exprimer leur colère et leur frustration par rapport à ce qui a été fait, et est encore fait, contre leur peuple.
Ces étudiants sont tombés dans l'isolement complet depuis que l'université a établi des liens étroits avec les appareils de sécurité dans le pays. Le fait que l'université ait des liens étroits avec les services de sécurité - en fournissant des degrés universitaires supérieurs - n'est pas un crime en soit, mais comme il s'agit dans notre cas des agences qui participent quotidiennement à l'occupation des zones palestiniennes, leur présence dans le campus signifie que l'université est impliquée dans la perpétuation de ce mal.
Comme je l'ai appris par mon propre cas, les pressions extérieures ont de l'effet sur un pays dont les gens veulent être vus comme partie intégrante du monde civilisé ; mais leur gouvernement, avec leur aide explicite et implicite, poursuit une politique qui viole chaque droit humain et civil connu. Ni les Nations-Unies, ni les gouvernements des Etats-Unis et de l'Europe et leurs sociétés n'ont envoyé de message en direction d'Israël disant que sa politique était inacceptable et devait cesser.
Il est temps pour les sociétés civiles, à travers les organisations comme les vôtres, d'envoyer des messages aux universités israéliennes, aux hommes d'affaires, aux artistes, aux industriels de haute technologie et tout autre secteur de cette société, disant que c'est le prix à payer pour cette politique.
Je vous remercie par avance pour votre soutien. Si vous décidez de suivre cette campagne que nous vous suggérons, vous nous renforcerez, moi et mes amis, et nous serons capables, j'en suis convaincu, de construire avec nos amis Palestiniens une véritable base pour la paix et la réconciliation en Palestine.
Ilan Pappe,
(Professeur d'université à Haïfa, est l'un des rares Israéliens apportant son soutien au boycott d'Israël.)
Maître de conférences au département de sciences politiques de l'université d'Haïfa.
Il est également le président de l'Institut Emil Touma d'Etudes Palestiniennes à Haïfa.
Mercredi 20 avril 2005 cet article peut être consulté sur :
http://education.guardian.co.uk/hig
Traduction : Claude Zurbach (CCIPPP)
Publié le jeudi 28 avril 2005 sur www.protection-palestine.org
(enquête Ml avec Ips - AP & afp

Source : lemaire.marcus@skynet.be


Ce texte n'engage que son auteur et ne correspond pas obligatoirement à notre ligne politique. L'AFPS 59/62,  parfois en désaccord avec certains d'entre eux, trouve, néanmoins, utile de les présenter pour permettre à chacun d'élaborer son propre point de vue.

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