AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


 

                       Journal  des Palestiniens            

                                                             N° 117                                                                             

15- 05 au 18- 05
Par  M.Lemaire  
Ce journal est obtenu par la lecture journalière des journaux en ligne (Afp- ats - Ap - Reuters ainsi que les sources d'informations de la résistance). ensuite patiemment je fais les recoupements...
Vous retrouverez ce journal sur le site http://www.nord-palestine.org/Journaux_Palestiniens.htm  
ps : # veut dire important (a mes yeux) :

____________________________________________________________________________

Avant propos
15-05
Les Palestiniens ont commémoré la "Nakba" (catastrophe),
Discours enregistré et diffusé par la télévision palestinienne, à l'occasion de la  57éme commémoration de la NAKBA,
15-05
Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré :
" A la suite de la création de l'Etat hébreu en 1948, des milliers de Palestiniens ont pris l'exil. C'est pourquoi, "pour parvenir à la paix, il faudra une solution juste et agréée à la question des réfugiés". conformément à la résolution 194/1949 de l'ONU.
Le 15 Mai 1948, était le jour de la Catastrophe que notre peuple et les générations suivantes n'oublieront jamais, car sans égal dans l'histoire contemporaine
"Ce jour-là, un crime a été commis contre un peuple, qui a été déraciné de sa terre, dont l'existence a été détruite et qui a été forcé de fuir de par le monde".
Notre peuple n'acceptera pas cette injustice historique, simplement à cause de la fermeté de notre peuple devant la conspiration
15-05
M. Abbas, (qui est lui-même un réfugié de 1948), a réaffirmé le "droit du peuple palestinien à un Etat indépendant avec Jérusalem pour capitale", soulignant que tout règlement devrait être basé "sur les résolutions juste et fondée internationales".
"La paix, la sécurité et la stabilité au Proche-Orient dépendent de la capacité à trouver une solution juste et concertée sur la question des réfugiés, en accord avec la résolution 194 (de l'Assemblée générale de l'Onu)",
" L'OLP adhéré encore aux droits inaliénables du peuple palestinien et notre peuple des camps de réfugiés rejette aujourd'hui, comme dans la passé, toute forme de réinstallation "
Rappel :
La résolution 194 de l'Assemblée générale de L'Onu, adoptée le 11 décembre 1948 et renouvelée chaque année, stipule que "les réfugiés qui désirent rentrer dans leurs foyers et vivre en paix avec leurs voisins devraient y être autorisés le plus vite possible" et que "des dédommagements devraient être versés pour les propriétés de ceux qui ne veulent pas revenir".
Les Palestiniens ont depuis toujours exigé l’application de la résolution 194 et qu’Israël reconnaisse le droit de retour
Ils étaient 760.000 Palestiniens à avoir fui leurs villes et villages, dont plus de 400 ont été détruits par les forces sioniste durant la guerre de 1948.

Sommaire : 
Politique Palestinienne (en Palestine toujours occupée)
Politique Israélienne

Politique internationale des territoires occupés 

La palestine en chiffre & au jour le jour
4-1 Décompte des pertes humaines
4-2 Détails par région
6 Les brèves
6-1 : Ils ne veulent pas partir
6-2 : Témoignages de la situation de différentes villes (receuilli par le Comité de Défense de la Terre)
7 Dossier
7-1 Point de vue de Jeff Halper : Un Etat-prison palestinien ?
7-2 Point de vue de Shamai Leibowitz : Des héros contre des faibles
 7-3 Point de vue de Nidal Hamad : "Nous retounerons, c'est certain, nous retournerons"
8 Annexes
1) Rapport mensuel du ministère des affaires des prisonniers et libérés

      15-05 au 18-05 :   Peuple Palestinien  : 2 tués   -  22 blessés
                                                                              
1  Politique Palestiniene 
1-1  Processus de paix :
15-05
Premier ministre Ahmed Koreï. : "Jérusalem est occupée et en grand danger, les colonies de Cisjordanie s'étendent quotidiennement, le mur de séparation étrangle notre territoire et les espoirs de paix vacillent",

18-05

L'Autorité Nationale Palestinienne a dénoncé l'escalade des actions répressives de l'occupation israélienne contre les palestiniens.
Le ministère d'Intérieur palestinien a assuré, durant un communiqué de presse, que les attaques israéliennes menacent la stabilité de la région et les efforts palestiniens pour maintenir la trève.

1-3
Sur le terrain
15-05
Une dizaine de millier de personnes sont descendus dans les rues de Cisjordanie et de la bande de Gaza, pour réclamé le "droit au retour" pour les réfugiés,
15-05
# Le ministre de la santé, Thohni Al-Wihidi a affirmé que les autorités israéliennes avaient enterré 80 tonnes de ses détritus atomiques à 300 mètres de la ville de Naplouse en Cisjordanie ce qui influence l'environnement et contamine les eaux souterraines via la pollution et la radiation.
Le directeur de l'Autorité palestinienne de l'Environnement; Youssef Abou Safia affirme et que ces violations se poursuivaient quotidiennement
Et que ceux-ci sont en violations avec la loi internationale, aux accords et aux conventions internationaux.
Abou Safia
à appelé les organisations concernées, en particulier le programme de Nations Unies pour l'environnement de mettre terme à ces violations qui visent à tué la population locale et la polution de l'environnement et des ressources naturelles, car si les ressources naturelles et l'environnement sont infectés, ceux-ci ne pourrons pas être traités et pollueront les sites pour des siècles et de milliers d'an
nées.

1-4
Gouvernement cherche coalition
17-05
# La Cour palestinienne de Khan Younés a ordonné que des nouvelles élections partielles soit organisé dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza , selon des sources judiciaires ...
Ps : Les observateurs étrangers avaient indiqué le jour du scrutin ne pas avoir décelé de problème important.
Le Hamas, qui a remporté 12 sièges au conseil municipal de Rafah, contre trois au Fatah, a dit qu'il respectait la décision du tribunal et affirmé qu'il comptait faire encore mieux lors de la nouvelle élection dont la date reste à fixer.
( 40% des 74.605 électeurs prendront part au nouveau scrutin)
.Les observateurs étrangers avaient indiqué le jour du scrutin ne pas avoir décelé de problème important.
1-6 Action contre le Mur de la Honte

18-05
# Le secrétaire général de l’unité nationale, Dr. Moustafa Al Barghouti a assuré que la poursuite de la construction du mur de séparation dans la Cisjordanie représente un grand risque pour le futur du peuple palestinien et a expliqué que l'achèvement de la construction du Mur israélien de séparation devrait dévorer 58 % de la Cisjordanie en longueur 750 km et 8 -9 mètres au haut, et isoler derrière lui plus de 780.000 citoyens palestiniens.
Il a précisé que les questions du statut final, comme la ville de Jérusalem, la colonisation, les réfugiés et l'eau est très grave et Israël travaillait afin de les liquidés et pas retardées.
Dr. Moustafa Al Barghouti  : '' si Israël continue de construire le mur de séparation, le mur entourera la ville de Jérusalem complètement et le passage de Kalandya sera comme le passage d'Errez, au nord de la bande de Gaza isolant 277.000 palestiniens de la ville de Jérusalem et qui conduira à une crise économique 100.000 d'autres.
En ce qui concerne le retrait israélien, il a dit qu’il est préférable de parler de redéploiement des forces israéliennes que de retrait israélien de la bande de Gaza.
L'armée israélien se retire de la bande de Gaza, parce qu'elle a perdu le contrôle économique sur cette région et non à cause des raison sécuritaires.

Al Barghouti '' Israël avait planifié de construire un autre mur de séparation autour la bande de Gaza en la transformant dans une grande prison et que la politique programmée de destruction dans la ville de Rafah était un partie de cette plan israélien. ''


1-7 Action contre la politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
15-05
Le Mouvement International de Solidarité (ISM) signale que 5 pacifistes israéliens et des suédois se sont placés dans des tonneaux pour manifester leur oppossition a la suite de la construction de mur de la honte qui a causé la confiscation de 50% des terres du village de Bil'in en Cisjordanie ...
et que les forces d'occupation ont arrêté les cinq pacifistes israéliens

1-8   Politique extérieure
16-05
Le président Mahmoud Abbas est arrivé à Beijing à l'invitation du président chinois Hu Jintao pour effectuer une visite d'Etat de 3 jours en Chine.
Il s'agit de sa première visite en Chine après être élu président de l'Autorité nationale palestinienne ...

2  Politique Israélienne
2-3 Sur le terrain
15-05
# Les militants du "Foyer national" ont secrètement prévu de s'organiser par petits groupes d'une dizaine de personnes, notamment pour incendier des pneus aux carrefours routiers les plus fréquentés à une heure de grande affluence.
Selon une brochure qui leur a été distribuée, ces militants ont reçu pour instructions notamment de "s'équiper en vue d'un séjour en prison", et de se ligoter les poignets avec un ruban orange, la couleur symbole de Goush Katif, le bloc des colonies de la bande de Gaza. "Cette manifestation laisse deux possibilités au gouvernement : organiser des élections ou nous tirer dessus", a déclaré Barouch Marzel, un des chefs du groupuscule raciste anti-arabe
16-05
Des colons, en bloquaient les principaux axes à l'heure où les Israéliens quittaient leur travail pour rentrer chez eux, ont provoqué des embouteillages sur plusieurs axes routiers d'Israël pour marquer leur opposition au retrait de la bande de Gaza
Selon les médias, la police a procédé à plus de 200 interpellations.
Dimanche, elle aurait arrêté deux activistes d'extrême droite et saisi ordinateurs et matériel de propagande.
(afp- 19h23)

2-4 Les grandes manœuvres
 Sharon interviewé par Time Magazine 
15-05: .
L'ordre de retrait a été "la décision la plus difficle que j'ai eu à prendre", je reste "entièrement engagé" sur ce projet en dépit de son report au mois d'août.
Sharon, même s'il croit que le président Mahmoud Abbas "comprend le danger du terrorisme", a estimé qu'il ne "suffisait pas de comprendre, de dire, de promettre et de déclarer". "Actuellement nous ne voyons aucune mesure prise. J'espère que cela va venir. Maintenant nous ne voyons rien"
"Le problème de base entre nous et les Arabes (...) est que les Arabes ne reconnaissent pas le droit des Juifs à avoir un pays indépendant ici"…
Selon lui, les accords de paix de 1993 entre le Premier ministre Yitzhak Rabin et le président Yasser Arafat ont constitué "l'erreur la plus profonde qu'aucun gouvernement ait jamais faite, qui a permis de faire arriver ici des milliers de terroristes armés".
Sharon a estiméque la priorité d'Israël doit être de faire venir plus de Juifs de l'étranger. "J'espère maintenant que nous allons pouvoir en accueillir plus. Même maintenant je considère que la tâche la plus importante du gouvernement que je dirige est d'avoir plus de Juifs ici. Dans les 15 ans à venir, je crois que nous allons pouvoir faire venir un million de nouveaux arrivants" a-t-il ajouté.
Et pour finir (cerise sur le gâteau)
Tout en réaffirmant son –attachement- à la "feuille de route", M. Sharon y a cependant mis un bémol: "je vous le dis dans cette partie du monde, c'est différent. Les déclarations, les promesses, les discours, même les signatures d'accords n'ont pas de sens. Il n'y a que les actes qui engagent".
(afp- 17h34)

2-5 Gouvernement cherche coalition désespérément
15-05
le Parlement israélien a ouvert sa session d'été et son président, Réouven Rivilin, opposé au désengagement, a indiqué qu'il usera de son influence pour que les élus profitent de leur immunité et puissent se rendre dans les zones à évacuer.
15-05
Le Parti national religieux, émanation des colons, a affirmé qu'il déposera un projet de loi spéciale si ce privilège est remis en question. .
16-05
Le groupe parlementaire du Yahad (1) continuera à fournir à Ariel Sharon un "filet de protection" parlementaire pendant la session d'été de la Knesset et ce jusqu'à ce que le plan de désengagement ait été mené à terme, ce qui, d'après le calendrier de Sharon, devrait intervenir peu de temps après la fin de ladite session d'été.
[le parti Yahad est le seul parti israélien qui soutienne explicitement l'Initiative de Genève. C'est grâce à son "filet de protection" parlementaire (soutien à la coalition sans participation gouvernementale) qu'Ariel Sharon a pu rester premier ministre après avoir annoncé son plan de désengagement, une partie du Likoud s'étant rebellée, et une partie de la droite nationaliste et/ou religieuse ayant déserté, remplacée par les travaillistes]
16-05
Le président du Yahad, Yossi Beilin, a déclaré dans son discours aux délégués que Sharon utilise le Hamas comme prétexte pour éviter toute discussion sur un accord définitif. D'après Beilin, le fait que Sharon n'utilise pas certaines clauses des accords d'Oslo (2) pour empêcher le Hamas de participer aux élections [législatives] de l'Autorité palestinienne prouve qu'il veut utiliser le Hamas pour s'affranchir des pressions qui le pousseraient à entamer des négociations.

http://www.haaretz.com/hasen/spages/576287.html
16-05
Treize élus du Likoud (sur un total de 40), considérés comme "rebelles", se sont réunis lundi matin pour décider s'ils voteront désormais "en conscience" contre le gouvernement afin d'essayer de torpiller le retrait..
16-05
Interrogé à la radio publique israélienne, Gidéon Saar, président du groupe parlementaire Likoud (très droite) a estimé que sa formation est "menacée d'implosion à cause du plan de désengagement"

2-9 Mur de la Honte
17-05
# Le gouvernement israélien va commencer(dans quelques jours) les travaux d'expansion de la construction d'un segment du mur de la barrière de la honte pour étendre les frontières de Jérusalem,  dans la périphérie de la colonie illégale de Maalé Adoumim, (qui compte plus de 30.000 habitants ) ce qui va placer la colonie de Maaleh Adumim (la plus grande colonie de Cisjordanie) du "côté israélien" de la frontière. et agrandir les frontières de Jérusalem
Israël construit déjà des sections de la barrière dans d'autres parties de la banlieue de Jérusalem.
Quand la barrière entourera toute la ville, elle séparera l'est de Jérusalem -le secteur réclamé par les Palestiniens comme future capitale- de la Cisjordanie.
AP
17-05
Citant des sources sécuritaires, le quotidien de Maariv, précise que ces travaux visent à créer "un fait accompli" permettant d'élargir Maalé Adoumim et de la relier aux quartiers juifs créés à la périphérie nord du secteur oriental arabe de Jérusalem occupé et annexé par Israël en juin 1967.
De plus, des autres activités de construction commenceront à un part du mur reliant le block de colonies de Gush Etzion, construit sur des terres volées à Bethléem, de la ville de Jérusalem, séparant ainsi parfaitement Jérusalem de la Cisjordanie.
Le premier ministre Ahmed Qorei a décrit le complot de l'expansion israélienne comme une bombe a retardement qui ferait sauter l’entièreté du processus de paix.
Khalil Tafakji, expert en colonisation israélienne a déclaré au journal d'Al Ayam que contrairement aux propos israéliens la construction du mur avançait, ainsi que l'expansion de la colonie de Maalé Adoumim
(Ce plan approuvé il y a cinq ans par le gouvernement travailliste de l'époque, dont Sharon avait alors souligné qu’il il s'agissait seulement d'un "feu vert au projet et non d'une mise en chantier".
Présentée par Israël comme une "clôture antiterroriste", la barrière de séparation est qualifiée de "mur de l'apartheid" par les Palestiniens)
Maariv,  & ipc
 15-05
Le 90ème pacifiste international va être expulsé par Israel
Le Ministère israélien de l'Intérieur a publié un nouvel ordre d'expulsion contre un pacifiste international. Johan Persson (Suédois)qui a été arrêté à Bili'n le dimanche 15 mai, pendant une manifestation non violente contre la Barrière de la honte illégale d’Israël.
Il est le 90ème activiste de solidarité à être expulsé depuis avril 2002.
Tous les signataires à la Convention de Genève sont obligés de reconnaître la situation illégale provoquée par la construction du mur et de cesser de faciliter ou d'aider au maintien de cette situation illégale.
Puisque les gouvernements du monde entier refusent de s'acquitter de leurs obligations et d'imposer la décision de la CIJ, les activistes des Droits de l'Homme mettent leurs vies en danger pour y prendre part…
www.ism-france.org

2-10 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
15-05
Israël a "autorisé" les policiers de Naplouse, Jénine, Ramallah, Jéricho , Tulkarem et Hébron, à porter des armes individuelles.
Toutefois à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, les policiers ne sont autorisés qu'à porter des pistolets. 
15-05
# Le gouvernement israélien s'est prononcé 16 voix contre 2, pour la reconduction d'une loi empêchant les Palestiniens mariés à des Arabes israéliens d'obtenir la citoyenneté israélienne, apprend-on de sources gouvernementales.
15-05
Le gouvernement israélien aurait assoupli les restrictions qui depuis mai 2002 empêchaient des milliers de Palestiniens de Cisjordanie de rendre visite à leur époux ou épouse arabe israélien(ne) habitant dans l'Etat hébreu, selon les autorités.
Les Palestiniennes de moins de 25 ans et Palestiniens de moins de 35 ans pourraient rejoindre leur famille de l'autre côté et finir par obtenir la nationalité israélienne. La mesure, qui concerne environ un tiers des 1.200 familles palestiniennes demandant le regroupement, d'après les mêmes sources, doit être approuvée par le Parlement pour entrer en vigueur. Elle est prévue pour durer un an.
AP

2-12 Prisons & tortures
15-05
campagne d’arrestation
Selon une source militaire israélienne, deux membres du Fatah, ont été arrêtés dans le camp de réfugiés d'Askar près de Naplouse,
Un autre homme a été arrêté par une unité spéciale de la police israélienne dans le village de Sawahra, près de Bethléem,
Quatre autres dont au moins un membre du Fatah ont été arrêtés à Bethléem (sud de la Cisjordanie)
(afp- 09h08)
16-05
La police a annoncé avoir placé en détention trois extrémistes juifs.
Ils sont soupçonnés d’avoir projetés de tirer un ou plusieurs roquettes antichars sur sur le Mont du Temple, afin de provoquer une vague de colère dans le monde arabe, créer une troisième intifada, et une guerre avec les Arabes qui aurait torpiller le
retrait de Gaza et aurait provoqué le transfert des Arabes hors d'Israël".
D'après la police, le principal suspect, Avtalion Kadosh, 25 ans, un membre des "hassidei Breslav" (1) a demandé à un ami, Eyal Karmani, 23 ans, de Rehovot, s'il pouvait lui procurer un missile Lau et des grenades pour perpétrer l'attentat. Kadosh a alors informé sa famille de son intention de commettre un attentat contre le Mont du Temple.
Après s'être rendu compte qu'ils n'avaient pas la somme nécessaire pour se procurer les armes, ils ont consulté un troisième suspect, Elior Cohen, 26 ans, de Beitar Illit, qui a suggéré d'emprunter la somme à une banque, et s'est offert pour les mettre en contact avec des gens qui savaient comment
opérer le missile.
Selon la police, les deux suspects principaux avaient décidé de se donner la mort après l'attentat.
La police a déclaré que les trois suspects étaient passés aux aveux.
(Jerusalem Post, & afp- 15h04 & S)
A noter :
Quelque 700 hommes, policiers, troupes garde-frontière et forces des services secrets, sont régulièrement en faction dans la seule Vieille Ville de Jérusalem.
De son côté, le ministère de la Sécurité intérieure a décidé de mettre en place sur le Mont du Temple un nouveau système de capteurs électroniques, pour un coût d'environ 23 millions de $.
Les capteurs seront placés autour des murs qui entourent le Mont, et sont destinés à alerter les forces de sécurité en cas de tentative d'intrusion dans la zone.
(1) "hassidei Breslav" : ultra-orthodoxes, adeptes du rabbi Nachman de Breslav, grande figure du hassidisme.

Politique internationale des territoires occupés 
3-7 Ue
# Fisher:
Israël doit garantir sa supériorité militaire sur les arabes
Dans une interview au Die Zeit, le ministre des Affaires étrangères allemand Joshka Fisher a affirmé qu'Israël se devait de garder un avantage stratégique sur les pays arabes voisins. ''La majeure partie des voisins d'Israël ne reconnaissent pas son existence, c'est pourquoi Israël doit veiller à garder sa supériorité militaire.'', a dit Fisher,
Fisher poursuivant: ''Les israéliens se demandent: L'Europe nous aiderait-elle en cas de coup dur?
En ce qui concerne les Etats-Unis, les israéliens sont persuadés que oui, mais en ce qui concerne l'Europe, ils émettent de gros doutes''.

4 Territoire palestinien occupé : 
4-1 La Palestine en chiffre & au jour le jour (Depuis le début de l'Intifada le 25 septembre 2000 )
2-1 Palestine : 
Civils & résistants  tués                                                                                 : 4.037
                                                                                                            dont : 648 de moins de 21 ans
Internationaux  soutenant la Palestines                                                          : 111 (chiffre tout a fait minimal)
Palestiniens blessés par les forces israéliennes et les colons                          : 44.657
 
(balles réelles ou caoutchoutées, gaz lacrymogène, autres moyens)
Arrêtés     :                                                                                                    :  40.195
En prison  :                                                                                                     :+/- 7.000
Pacifistes en prison ou arrêtés                                                                         : + 24
Autres actes           
Journalistes tués                                                                                            :  9
Nombre de maisons palestiniennes détruites ou partielemnt démolies               :  66.256
2-2 Occupants:
Israéliens  tués                                                                                               : 1.045
                                                                                                           322 militaires
Israeliens  blessés                                                                                          : 5.766
                                                                                                                   ( 1185 militaires)
Chiffres tenu à jour  par ML (suivant un décompte gouvernemental palestinien (pour la Palestine)

Dossier :
Selon les chiffres de décembre 2003, publiés par l'Agence des Nations unies pour l'aide aux réfugiés, le nombre des réfugiés et leurs descendants s'élève à 4,136 millions,
1,7 million en Jordanie,
920 000 dans la bande de Gaza,
665 000 en Cisjordanie,
413 000 en Syrie
et près de 400 000 au Liban.
b) 15-05
M. Loaï Shabana, directeur du système central pour le recensement, a estimé le nombre des habitants en mai 2005 à 3 762 005 habitants dans les territoires palestiniens, (1 905 642 hommes et 1 856 363 femmes)
répartision  :
2 372 216 habitants en Cisjordanie e
1 389 789 habitants dans la bande de Gaza
M. Loaï Shabana, a révélé que les données démontrent que 42.6% des palestiniens sont des réfugiés dans les territoires palestiniens occupés, et à insisté pour dire que l'état israélien avait été créé sur l'expulsion du peuple palestinien, dont les terres avaient été confisquées.
Le nombre des Palestiniens, qui ont été chassés de leur terre à cause de Nakba, est estimé à 750 000 palestiniens en plus de 350 000 palestiniens en 1967.
Le nombre des palestiniens vivants à l'étranger est de 5 millions, (en majorité en Jordanie, Syrie, Liban mais également dans d'autres pays arabes, européens et américains.)

4-2 Détails par région
Cisjordanie
Hébron (sud de la Cisjordanie)
15-05
Les attaques de colons extrémistes, des colonies illégales entourant la ville d'Hébron, contre les villageois continue et ceci sous la protection et à la complaisance de l'armée
4 jeunes dont Isa Al Shawagin, Hassin Al Shawahini , Ahmed Khalili Al Shawahini , ont été blessés par les attaques sauvages des colons de la colonie de Mawon à l'est du village d'Yatta au sud de la ville d'Hébron en Cisjordanie.
d'Hébron
Les témoins ont ajouté que plus de 50 colons israéliens armés avaient attaqué hier des fermiers dans la ville d'Yatta et essayé de les expulser de leurs terres.et  ont brûlés les récoltes sur des dizaines de dunums de terres agricoles
15-05
Arrestation de Mohammad Shahin résident du village d'Emreesh à l'ouest de la ville.


Village de Dora (sud -ouest d'Hébron)

18-05
Dix citoyens ont été blessés lorsque les soldats israéliens les ont attaqués et tirés à balles réelles, après avoir envahi le village
Deux élèves Fadi Al Sharha , & d'Amr, ont été arrêtés par les soldats israéliens dans le village.
 
Jénine
colonie de Sanor (au sud de la ville de Jénine.)
18-05
Un citoyen a été blessé hier par les tirs de soldats israéliens au passage militaire mobile prés de la colonie de Sanor au sud de la ville de Jénine.
 
Naplouse.
camp de Balata, à l'ouest de la ville de Naplouse,
15-05
les troupes israéliennes
Selon des témoins, les troupes israéliennes a bord plusieurs blindés ont envahi le camp où les soldats ont procédé à des perquisitions maison par maison et arrêtés Mahmoud Alnaqib et Wafi Al-Sader
.
 
Ramallah
Village d'Aboud près de Ramallah
16-05
Deux jeunes du village ont été blessés par les forces d'occupation. L'un d'eux est sérieusement atteint et l'autre plus légèrement touché. 
 

Autres territoire palestinien en Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967
Bethléem.
16-05
Un Palestinien de 17 ans qui s'apprêtait à lancer des cocktails Molotov contre des véhicules israéliens sur la route 60 a été interpellé par une patrouille de l'armée israélienne près de Bethléem.
 

Toulkarem

16-05
Le correspondant de l'IPC a rapporté que le résident Omar Mutei Assrawe, 25 ans, de la ville d'Alar, près de Toulkarem, a été assassiné au barrage de Jbara, près de la ville palestinienne de Tulkarem, par des soldats israéliens opérant au check point militaire d'Al-Kufrayat .
Des résidents de la ville ont raconté aussi que la victime était mariée et se dirigeait vers son lieu du travail dans la région d'Al Kufrayat, mais il ne portait pas un couteau, comme avait indiqué la radio israélienne.
 
Tubasse
15-05
Les colons ont lancé un assaut les résidents de la région d'Al Aghwar -nord de la ville de Tubasse.
Les résidents ont expliqué qu'un groupe de colons de la colonie illégale de ''Rotom '' a attaqué des résidents, causant des graves dégâts aux maisons & et blessures aux citoyens
.

Bande de Gaza
Rafah (non loin de la frontière entre la bande de Gaza et de l'Egypte)
18-05
Ahmad Baroum, membre des brigades Ezzedine al Qassam, a été assassiné près de la frontière avec l'Egypte.
Justification : des positions militaires israéliennes dans le secteur avait essuyé plusieurs attaques à l'arme automatique et les soldats avaient riposté.
(afp- 06h14)
Le Hamas a averti (une fois encore) l'Etat hébreu de cesser "l'agression" contre les Palestiniens.
(ats -10:27)
 
Khan Younés
16-05
Des sources médicales palestiniennes ont rapporté que Atef Abou Namos, a été grièvement blessé lorsque les forces de l'occupation israélienne (FOI) avaient ouvert le feu contre les maisons des résidents à l'ouest de Khan Younés.
Colonies illégales
15-05
Quatre civils employés par le ministère de la Défense pour des "travaux d'infrastructures" pour l'armée dans le sud de la bande de Gaza ont été légèrement blessés. Ils aurait été touchés par l'explosion d'une roquette, selon des sources militaires israéliennes.
Des Résistants ont expliqué (dans un communiqué) que leur attaque constituait une réponse à la construction d'un "mur" par l'armée israélienne le long de la frontière égyptienne.
(ats 21:21)

6 Les brèves
6-1 : Ils ne veulent pas partir
15-05
Des opposants au redéploiement des force d'occupation de la bande de Gaza ont paralysé les routes du pays en y plaçant des pneus en flammes, au cours de la plus importante manifestation organisée depuis l'annonce du plan.
La police a arrêté 292 de personnes, colons ou extrémistes juifs, qui bloquaient les principaux axes routiers.
"C'est notre combat contre le fascisme", criaient une vingtaine de manifestants, interpellés sur la principale route qui relie Tel Aviv à Jérusalem, totalement paralysée par le mouvement de protestation.
La police a estimé qu'au total quelque 3.000 personnes avaient participé aux manifestations dans le pays.
Six policiers et un manifestant ont été blessés, a dit une porte-parole de la police.
Des colons, appuyés par des milliers de sympathisants, avaient déjà manifesté en bloquant les routes et le trafic aérien. L'intervention de la police avait à chaque fois évité des perturbations majeures.
Selon un sondage publié mi-avril par le journal israélien Yedioth Ahronoth, la majorité des 9.000 colons concernés affirme vouloir s'opposer au retrait de Gaza.
Le ministère de la Justice a annoncé lundi que cinq Juifs soupçonnés d'avoir voulu tirer un missile antichar contre un lieu saint musulman de Jérusalem avaient été relâchés sans que des poursuites soient engagées contre eux.
Ces hommes, présentés par la police comme des extrémistes, espéraient qu'une attaque d'al Haram el Charif, appelé par les juifs Mont du Temple, déclencherait des violences qui feraient avorter le projet de retrait, a expliqué la police.
Un responsable du ministère de la Justice a déclaré que le parquet avait envisagé d'inculper le groupe de complot en vue de commettre un crime, mais qu'il avait décidé que l'accusation ne tiendrait pas devant un tribunal.
Les suspects ont été relâchés. Lire : http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=2180
 

6-2 : Témoignages de la situation de différentes villes (receuilli par le Comité de Défense de la Terre)

a) Il y a autour 27 colonies et un nombre identique d'avant-postes dans la région d'Hébron, selon le Comité de Défense de la Terre.
Les colonies de Keryat Arba et Kharseena entourent le village d'un côté, alors que la route des colons (Route n° 60) l'enferme de l'autre côté.
Selon un des résidents du village , Al-Bak'a ne peut pas être atteint en voiture depuis Hébron bien qu'il n'y ait qu'une courte distance, mais la route principale est fermée depuis le début de la deuxième Intifada, c'est seulement une route pour piétons maintenant".
D'Hébron, pour aller au village, on doit aller à Halhoul, puis passer par les champs autour de Halhoul, ce qui est beaucoup plus long que par la route normale.
"Nous faisons 16 kilomètres au lieu de 2, et cela veut dire que nous devons payer plus," a-t-il ajouté.
En comparant l'entrée du village à l'entrée de la colonie voisine de Keryat Arba, "L'entrée du village est poussiéreuse et accidentée, alors que l'entrée de la colonie est pavée avec quelques grands arbres et des gardes armés avec des mitrailleuses.
Sur le chemin qui mène au village, on peut voir les vignes le long de la route, la plupart des raisons ne sont pas vendus en raison de l'incapacité de se déplacer librement et d'atteindre les marchés.
Le village est très vieux; les pierres des maisons sont jaunes. La plupart des villageois ont établi de petites granges pour leurs moutons et leurs poulets. L'odeur des animaux est mélangée à l'odeur de la fumée sortant des fours faits main, car ils ne peuvent pas compter sur l'électricité.
Il n'y a aucune clinique ou un docteur dans le village. Quand une ambulance entre dans le village, les femmes se précipitent sur elle pour faire examiner leurs bébés.
b) Farid Abou Oudeh, 43 ans, dit que les militaires israéliens l'ont averti qu'ils démoliront sa maison en prétendant qu'il l'a construite sans permis. Abou Oudeh a fait appel devant la cour plusieurs fois pour rien.
Il a construit le premier étage en 1989, et a ajouté un autre étage en 1991 quand son fils s'est marié. Il a dépensé toute l'épargne de son travail en Israël comme ouvrier de construction en bâtissant cette maison.
Il peut à peine payer l'avocat pour arrêter l'ordre de démolition. Abou Oudeh est sans emploi maintenant parce qu'il ne peut pas aller travailler en Israël. Il n'a pas de permis, en outre, il a quelques problèmes de santé. Il dit que "le seul but qu'ils veulent atteindre en détruisant ma maison, c'est de me forcer à quitter le village, parce qu'ils veulent agrandir les colonies voisines."
Les villageois ont beaucoup d'histoires à raconter sur les agressions des colons et des soldats israéliens.
Les villageois se plaignent également au sujet du manque d'eau potable dans le village. Les villageois disent : "si Israël prétend qu'il est responsable de ce secteur et qu'il nous punit si nous construisons des maisons sans leurs permis, il devrait également être responsable de la fourniture d'un minimum de prestations dont l'eau et l'électricité."
Les autorités israéliennes ont endommagé la principale canalisation d'eau quand elles ont construit la route de colons qui relie Kharsina à Keryat Arba au milieu des années 80.
Ils ont confirmé que "La seule façon pour nous d'avoir de l'eau, c'est par un trou que nous avons fait dans la principale canalisation d'eau qui alimente les colonies. Les Israéliens ne reconnaissent même pas que nous existons dans ce secteur à moins que nous fassions ce qu'ils appellent 'une violation ''.


7 Dossier

7-1 Point de vue de Jeff Halper : Un Etat-prison palestinien ?
Qu'il s'agisse de paix, de droit, de commerce ou d'autres domaines de la vie, le diable se dissimule dans les détails. Le cœur du conflit entre Israéliens et Palestiniens ne porte pas sur un Etat palestinien. Les membres du ''quartette" de la feuille de route au Moyen-Orient (Europe, Russie, Nations Unies et Etats-Unis) sont d'accord sur la nécessaire émergence d'un Etat palestinien. Ariel Sharon lui-même, père des colonies et fervent partisan de l'idéologie du Grand Israël, a fini par comprendre qu'un Etat palestinien était nécessaire pour soulager Israël des 4 millions de Palestiniens vivant dans les territoires occupés. Le problème, ce n'est donc pas un Etat palestinien mais un Etat palestinien viable.
La viabilité, qui apparaît dans la feuille de route, n'est pas un point secondaire. Après près de quatre décennies de dé-développement israélien de la Cisjordanie, de Gaza et de l'est de Jérusalem, les Palestiniens se retrouvent aujourd'hui avec une terre brûlée. Une économie exsangue (les Palestiniens, dont 70 % vivent avec moins de 2 $ US par jour, sont maintenus en vie par les agences internationales d'aide) ; pas d'agriculture (depuis 1967, Israël a déraciné ou abattu un million d'oliviers et de fruitiers) ; pas de logement pour les jeunes générations (Israël a démoli 12.000 maisons palestiniennes depuis le début de l'occupation et refuse d'accorder des permis pour en construire de nouvelles).

Deux générations de Palestiniens n'ont jamais connu la liberté, ont toujours vécu sous occupation militaire. Elles ont été brutalisées, traumatisées, sous-formées et se sont retrouvées avec une bien maigre instruction et bien peu d'espoir de trouver un travail. 60 % de la population palestinienne a moins de 18 ans.

Si l'on ajoute à cette équation le fait que l'on attend du petit Etat palestinien tronqué qui émerge qu'il assure également une infrastructure, des services, des emplois ainsi que l'avenir des milliers de réfugiés qui reviendront (Israël refuse, avec le soutien de Washington, de recevoir le moindre réfugié en dépit du fait qu'il les a expulsés en 1948), l'appel récent du Président Bush à Bruxelles en faveur d'un Etat palestinien "réellement viable" sonne creux. Tandis qu'il déclare avec cérémonie qu'"un Etat composé de territoires éparpillés ne peut fonctionner", l'accord qu'il marque avec l'annexion par Israël de ses principaux blocs de colonies conduit à se demander où pourra bien se trouver cet Etat palestinien viable.

On a l'impression que le Président palestinien Mahmoud Abbas (Abou Mazen) va se trouver confronté à une nouvelle ''offre généreuse." A la fin du processus d'Oslo le Premier Ministre de l'époque, Ehoud Barak, était supposé avoir offert 95 % des territoires occupés aux Palestiniens. Ce n'est pas vrai (le chiffre de 95 % venait d'une proposition de Clinton acceptée à la fois par les Israéliens et les Palestiniens mais qui ne s'est jamais matérialisée). Et même si cela avait été le cas, Israël n'a besoin que de 5 à 15 % des territoires occupés pour les avoir complètement sous sa coupe et confiner les Palestiniens dans un Etat-prison. Israël pourrait contrôler les frontières, les déplacements des Palestiniens, toute l'eau et l'essentiel des terres agricoles, la région de Jérusalem (laquelle, en raison du tourisme, représente près de la moitié de l'économie palestinienne), l'espace aérien du pays et même sa sphère de communication. Les Palestiniens pourraient recevoir 85 à 95 % du territoire actuel et cependant se retrouver enfermés, tels des prisonniers, dans une série de cellules appelées "Etat".

Voici semble-t-il ce qui attend Abbas dans les prochains mois. L'euphorie créée autour d'un Abou Mazen ''modéré et pragmatique" au cours de cette ''ère post-Arafat" est destinée à l'acculer, à susciter l'attente de concessions qu'il ne peut absolument pas faire. Sharon fera son offre généreuse, comme toujours en coordination avec les Américains : Gaza plus 60-75 % de la Cisjordanie et une présence symbolique à Jérusalem-Est. Cela semble acceptable et, dessiné sur la carte, un tel Etat paraîtra acceptable, à l'étranger, à la plupart des gens qui n'ont aucune façon d'en évaluer la viabilité. Mais cela cantonnera les Palestiniens dans une entité fermée, à laquelle Sharon travaille sans relâche, ouvertement, depuis un quart de siècle. Ce sera un nouvel apartheid.

Si Abbas dit ''oui", il sera le dirigeant collaborateur qu'Israël attendait. Il se passera alors deux choses : Abbas recevra le Prix Nobel de la Paix (partageant fièrement la scène avec Sharon et Bush) et il sera assassiné. S'il dit "non", Sharon bondira : ''Vous voyez bien?!", dira-t-il, ''les Palestiniens ont une nouvelle fois refusé une offre de paix généreuse! Il est évident qu'ils ne veulent pas la paix!" Et Israël, soulagé, aura toute liberté pour étendre son emprise sur les territoires occupés pour les années à venir.

Un proverbe chinois dit : "Si quelqu'un te trompe une fois c'est de sa faute, s'il te trompe deux fois, c'est de ta faute". L'offre généreuse, bien que fictive, a déjà fonctionné une fois. Il est de la responsabilité de tous ceux et celles qui recherchent une paix juste et durable de s'assurer que cela ne se reproduira pas. La viabilité est le diable qui se cache dans les détails.

Jeff Halper est le coordinateur du Comité israélien contre les démolitions de maisons.
Jeff Halper
The Boston Globe, 11 avril 2005
Texte original en anglais : A Palestinian prison-state?
www.boston.com/news/globe/editorial_opinion/oped/articles/2005/04/11/a_palestinian_prison_state/
Traduction : Véronique Viala

7-2 Point de vue de Shamai Leibowitz : Des héros contre des faibles
Au lieu d’une évacuation par la force, il faut permettre aux colons de vivre à égalité avec les Palestiniens.
La décision d’Ariel Sharon de suspendre l’application du plan de désengagement jusqu’après Tisha BeAv témoigne davantage d’une soumission aux diktats des colons que d’une compréhension du calendrier juif. Après Tisha BeAv, viendra le mois d’Eloul et alors les colons demanderont un autre report. Comment pourrait-on exécuter une " restitution de morceaux de la patrie " en plein mois de miséricorde et de pénitence ? Après cela viendront le Nouvel An juif, Yom Kippour, la fête des Tabernacles etc. Il n’y a pas de fin à cela car, dans le calendrier juif, on se trouve toujours au voisinage d’une fête ou d’un jeûne.
Cela rappelle la blague juive bien connue : comment résumer en une phrase toutes les fêtes juives et les jeûnes ? Lors des fêtes, nous célébrons le fait que nous avons été en guerre et que nous avons gagné : allons, mangeons ! et les jeûnes nous rappellent que nous avons été en guerre et que nous avons perdu : allons, jeûnons !
Un peu plus sérieusement, il vaut la peine de rappeler que les fêtes et les jeûnes expriment des idées éducatives censées inciter la communauté à considérer ses vertus et ses actes. C’est particulièrement vrai pour ce qui touche aux jeûnes, qui visent à un examen de conscience. Ils sont destinés à nous faire revenir de nos péchés, personnels ou communs, en particulier de ces injustices se prolongeant sur de longues périodes, voire des générations, au point qu’il nous faut éprouver la faim et la soif pendant une journée entière pour nous sortir nous-mêmes de notre torpeur.
C’est pour cette raison qu’il faut réaliser le retrait précisément avant Tisha BeAv. Parce qu’il n’y a justement pas de péchés auxquels la société israélienne se soit plus accoutumée qu’aux péchés de l’occupation et de l’oppression, perpétrés jour après jour, heure après heure, à l’encontre du peuple palestinien. L’armée de défense d’Israël et les colons continuent de les déposséder de leurs terres, de les emprisonner derrière des murs de ghetto, de tuer des enfants qui manifestent contre ce mur, de placer des prisonniers en détention administrative et de porter atteinte à leurs droits humains les plus élémentaires.
Tous les discours sur le " retour au processus de paix " sont vides de tout contenu. Depuis la publication du plan de désengagement en décembre 2003 et jusqu’à ce jour, rien n’a changé dans la vie des Palestiniens. Un jour s’en vient, un jour s’en va, et l’occupation continue simplement de s’ancrer.
Malgré cela, il ne faut pas que le retrait devienne une évacuation par la force de gens hors de leurs maisons. L’idée que l’armée de défense d’Israël et le gouvernement soient obligés d’évacuer des milliers de personnes est contestable d’un point de vue pratique et théorique. Le gouvernement doit déclarer qu’à telle date, la souveraineté sur le territoire passera aux Palestiniens et que le régime en vigueur dans cette région sera le régime constitutionnel palestinien. Les Palestiniens auraient à faire savoir publiquement le contenu de ce régime afin que ceux parmi les colons qui, volontairement, ne seraient pas partis connaissent leurs droits et obligations sous le régime constitutionnel palestinien.
Contrairement au mot célèbre d’Yitzhak Rabin, en 1993, selon lequel les Palestiniens " n’ont ni cour suprême ni B’Tselem ", ils disposent d’un système juridique. Par principe, ils ont la volonté de vivre sous un régime réformé, respectant les conventions internationales des droits de l’homme et dans lequel tout le monde est égal devant la Loi.
Le ministre palestinien au logement et au développement, Hassan Katib, a déjà fait savoir que l’Etat palestinien acceptera comme citoyens égaux en droits les Juifs qui ne veulent pas être arrachés à leur maison, à condition qu’ils se défassent de leur arsenal et soient des citoyens respectueux de la Loi. Il n’y a dès lors pas de raison de transférer par la force ces Juifs qui demanderont à vivre avec le peuple palestinien, égaux en droits et en obligations.
Le maintien des colons sur le territoire, en même temps que l’acceptation du principe qu’ils sont des citoyens égaux en droits avec les citoyens palestiniens, est d’une importance inappréciable. C’est pour eux une occasion d’être des pionniers en avant du camp et de s’associer au processus de paix populaire qui a déjà commencé et qui est fondé sur le dialogue direct entre gens des deux côtés et sur l’acceptation de l’idée la plus fondamentale de la doctrine des droits de l’homme : l’égalité devant la Loi.
De manière paradoxale, c’est précisément le transfert de la souveraineté aux Palestiniens qui fera que dans ces régions-là aura cours le régime le plus proche de l’idée juive qu’ " une même législation vous régira, étrangers comme nationaux " (Lévitique XXIV, 22 [trad. Z. Kahn]). Les colons pourront ainsi renoncer à leurs actions mauvaises et expier tant d’années de rapport raciste et seigneurial à l’égard des Palestiniens, pendant lesquelles ils ont obtenu des privilèges aux dépens de millions de gens qui vivaient dans l’assujettissement.
Il ne faut pas abandonner le jeu aux mains des colons. Leur expulsion par la force se transformerait – par effet médiatique – en leur victoire dans l’opinion publique. Il faut, au contraire, permettre à ceux d’entre eux qui y sont intéressés, de s’amender : demeurer dans leurs maisons, poursuivre leurs activités et commencer à considérer les Palestiniens comme des êtres humains ayant exactement les mêmes droits qu’eux.
Quand on demandait à nos sages de décrire l’héroïsme juif suprême, ils écrivaient : " Qui est le héros parmi les héros ? Celui qui fait d’un ennemi un ami " (Avot de Rabbi Nathan, chap. 23). Durant 38 ans, les colons ont été des héros contre des faibles. Il faut maintenant permettre aux colons de devenir des héros juifs : vivre à égalité et en collaboration avec les Palestiniens.L’auteur est avocat
[Traduction de l'hébreu : Michel Ghys]

7-3 Point de vue de Nidal Hamad : "Nous retounerons, c'est certain, nous retournerons"
Une voix palestinienne au "congrès du retour" de Vienne
La semaine dernière, les Palestiniens d'Europe se sont rassemblés au congrès du retour qui s'est tenu à Vienne, dans la capitale autrichienne. Le rassemblement était aussi varié que l'est la réalité de l'action palestinienne dans les scènes européennes, et plus généralement dans l'exil palestinien.
Ils sont venus, faisant partie des communautés palestiniennes dans les pays arabes, de l'intérieur de la Palestine occupée ou de l'intérieur de l'intérieur spolié du fait du complot international contre un peuple sans défense, expulsé de sa patrie et dont la terre a été volée, crime légalisé ensuite avec la reconnaissance de l'occupation en tant que fait accompli.
Les Palestiniens se sont rassemblés venant de toutes parts en Europe. Ils sont venus du froid, du nord nord, ou du sud sud, ou du centre centre, de l'est et de l'ouest du continent, annonçant les saisons de la migration et du déplacement entre les capitales, pour arriver à Vienne, où se sont renouvelées, avec leur présence, les célèbres nuits de Vienne... Les belles nuits de l'intimité palestinienne à Vienne ne furent que le reflet de la désolation du ciel sur la terre des martyrs...
Vienne avait assisté à des nuits palestiniennes tout au long des diverses générations, des nuits d'espoir ascendant avec sa lune claire, avec ceux qui croient en leur droit au retour à leur terre et à leurs maisons aussi longtemps que dure le temps et que s'allonge le temps de l'exil. Dans la capitale de la musique, de la science, de l'histoire, du patrimoine, des lettres et de la beauté, ils n'ont pas oublié la douleur des familles dans le pays, la douleur du peuple exilé et dans les camps, car la douleur palestinienne était là, dans les sourires larmoyants. Les larmes de joie se mêlaient à la tritesse verte et fleurie qui pousse sur les tombes des martyrs, sur les billets d'avion et dans les passeports qui les a transportés et les transportent vers toutes les maisons, y compris leurs maisons, sans toutefois les ramener en tant que propriétaires de la terre. Uniquement des touristes, des visiteurs, qui peuvent à la rigueur jeter un coup d'oeil sur leurs propriétés, sans avoir droit d'entrer ni dans leurs maisons, ni dans leurs jardins, ni dans les maisons ancestrales.
Le congrès de Vienne fut général et global. Il a ouvert les portes à tous ceux qui croient au droit du retour à la maison, à l'arbre, aux roses, aux olives, aux êtres qui continuent à attendre la terre qui leur donne la vie et la pluie. Le congrès fut une occasion pour rassembler et unifier pour le long chemin. Il fut un roc qui arrête le torrent qui coule de haut.. Il fut la citadelle forgée pour empêcher et repousser la division, les failles, les projets internes du dénuement, consistant à arracher le droit au retour aux squelettes des martyrs ensevelis sous la terre, et aux corps et âmes des filles et des fils habitués à voyager sur des jambes que les chemins de la lutte ont amputés, et habitués à se déplacer d'un endroit à l'autre, d'un siège à l'autre.
Ils ont offert les roses aux blessés de la révolution trahie, à ceux qui ont laissé leurs jambes dans les pays des Arabes, à la frontière de la Palestine et dans les camps qui ont résisté à toutes les formes de la mort et du siège, entreprises par les frères et les ennemis... Ils ont offert l'amour dans des plats de fidélité aux blessés dont les yeux ont été arrachés des visages, à ceux qui ont perdu la vue sans toutefois cesser de voir la Palestine, cette Palestine qui voit dans leurs yeux la liberté, la continuité, la résistance, dans ces yeux qui voient ce que ne voient pas ceux qui ont altéré son sel..
La Palestine voyait la lumière dans les yeux de ses blessés, dans les statures des martyrs hantant les coulisses du congrès. C'est dans les yeux de ceux-là que son peuple décèle le chemin immaculé et la clarté de l'aube de la liberté attendue. A Vienne, et précisément dans les salles du congrès, le pays de Canaan marchant la tête haute, le front relevé, la stature bien droite, tel un chêne rouge imposant, se mouvant comme le vent et brutal comme la pluie, ou le sort... La Palestine cananéenne et arabe marchait dans les rues et les ruelles de Vienne, dans les coulisses du congrès avec des jambes en bois, en plastique, mais fermement.
Certains se sont embrassés après la fine pluie tombée du ciel et les larmes de joie que les yeux qui leur restaient ont déversés. Ce sont les compagnons de l'Intifada, d'al-Karama, de Beyrouth assiégée, des guerre pour la défense du fusil palestinien, de la volonté palestinienne indépendante assassinée au nom de la paix malade. Ils portent la Palestine sur leurs épaules comme les keffiehs tachetées... Ils frayent les voies, ils voyagent affirmant leur détermination à poursuivre malgré les tares d'Oslo. Ce sont les frères et les compagnons d'Abu Ali Ayad, Abu Jihad al-Wazir, Saed Sayel, Majed Abu Sharar, Abdallah Sayam, Atyeh Awad, Bilal al-Awsat, Tal'at Ya'koub, Sa'id Yousef, Jihad Hammou, Ghassan Kanafani, Wadi' Haddad, Givara Gaza, Abu Ali Mustafa, Ahmad Yassine, Abdel Aziz Rantissi, Yahya Ayyash, Fathi Shiqaqi, Abu Sharkh, Dalal Moghrabi, Rim Riyashi, Wafa' Idriss, Andalib Taqatiqa, Hanadi Jaradat, tous portent le drapeau, poursuivent la voie, s'accrochant aux droits inaliénables qui ne connaissent ni concessions ni accords suspects.
Ce sont les Palestiniens d'Europe venus de toutes parts pour le congrès de Vienne, après ceux de Londres et Berlin. Tous affirment : Non! Ils ne craignent pas d'affirmer ce grand NON, ils l'affirment et le répètent, haut et fort, afin que l'entendent ceux qui suivent la voie des concessions, de la faiblesse, de la déviation et de la débâcle.
Ils sont venus pour dire NON à tous ceux qui veulent vendre et acheter, mener des transactions avec nos droits sacrés. Ils disent Oui à l'Organisation de libération de la Palestine, libre et souveraine, qui s'attache aux constantes du peuple palestinien, telles qu'elles ont été définies dans les conseils nationaux et telles qu'elles ont été écrites dans sa Charte Nationale, supprimée et rendue absente au nom de la farce ridicule, pacifique et raisonnable.
Ils sont venus pour affirmer oui à la reconstruction, au maintien, à la restauration et au renouvellement de l'OLP afin qu'elle soit, en actes et non en paroles, le représentant légitime et unique du peuple palestinien. Il ne faut pas qu'elle continue à être l'otage de ceux qui s'en sont emparés, à travers ou en passant par Olso et ses dérivés. Il est nécessaire de la remettre sur pied et de la libérer de la grande prison, de la prison de ceux qui l'ont prise, dévêtue, altérée, en en faisant un sceau pour faire passer leurs transactions refusées. Il ne faut pas que l'OLP soit un otage entre les mains des gens d'Oslo, qui veulent rayer les droits du peuple palestinien et accepter les propositions de Bush et Sharon...
Le congrès de Vienne a été le congrès de l'unité nationale et populaire palestinienne. Le communiqué final l'a affirmé. Cette unité a été visible et s'est manifestée dans les ateliers des commissions qui ont pris soin de réaliser l'unanimité de tous, dont les travaux se sont achevés par le communiqué final général, ce communiqué qui peut être considéré comme un programme national global et général méritant d'être le pivot autour duquel nous sommes tous conviés à nous rassembler, car il remplit les conditions de l'action collective palestinienne sur les scènes européennes, en affirmant l'attachement aux constantes nationales palestiniennes.
Nidal Hamad - Oslo
Traduit par leCentre d'Information sur la Résistance en Palestine

8 Annexes
1) Rapport mensuel du ministère des affaires des prisonniers et libérés
15 mai 2005
8500 prisonniers prisonniers environ dans les prisons et centres de détention israéliens.
391 prisonniers avant la constitution de l'Autorité Palestinienne en mai 1994, soit 6,6% de l'ensemble des prisonniers.
233 Prisonniers arrêtés entre les accords d'Oslo et l'Intifada Al-Aqsa, soit 3,9% de l'ensemble des prisonniers.
Donc, la totalité des prisonniers détenus avant l'Intifada et qui sont encore en prison est de 623 prisonniers, soit 10,5% de l'ensemble des prisonniers. Ils sont géographiquement répartis ainsi :
Région Nombre des prisonniers
Régions du Nord 316
Régions du Sud 176
al-Quds et Palestiniens 48 et autres : 131
Total 623
5951 prisonniers sont pris en charge par le ministère
Répartition géographique des prisonniers
Région Nombre de prisonniers Pourcentage
Nord 4871 81,9%
Sud 620 10,4%
Al-Quds - Palestiniens 48 et autres 460 7,7 %
Total 5951 100%
Situation familiale des prisonniers
Célibataire 4323 72,6%
Marié 1628 27,4%
Total 5951 100%
Prisonnières
Plus de 350 femmes ont été prisonnières au cours de l'Intifada al-Aqsa
123 prisonnières sont toujours en détention (2,1% de l'ensemble des prisonniers pris en charge)
57 prisonnières ont été arrêtées au cours de 2004 et 18 au cours de l'année 2005.
13 prisonnières sont mariées, 2 prisonnières veuves, 7 prisonnières divorcées, 97 prisonnières célibataires, 1 prisonnière fiancée, 3 prisonnières (pas d'informations sur leur situation).
74 prisonnières ont entre 16 et 25 ans.
7 prisonnières ont moins de 18 ans.
Répartition des prisonnières selon les prisons : Ramle : 30 prisonnières, Telmond 91 prisonnières et centre d'interrogatoire de Jalame 2 prisonnières
Condamnation Nombre de prisonnières Pourcentage
Condamnée 42 34,2%
Arrêtée 73 59,3%
Administratif 8 6,5%
Total 123 100%
Enfants détenus
Plus de 3500 enfants ont été arrêtés depuis le début de l'Intifada al-Aqsa (28 septembre 2000)
330 enfants sont toujours détenus soit 5,5% de l'ensemble des prisonniers pris en charge
290 sont de Cisjordanie, 30 d'al-Quds et 10 de la bande de Gaza.
204 enfants ont été arrêtés au cours de l'année 2004 soit 61,8% de l'ensemble des enfants détenus.
97 enfants ont été arrêtés en 2005 soit 29,4% de l'ensemble des enfants détenus.
100 enfants, soit 30,3% sont malades et souffrent de diverses maladies.
Des centaines de prisonniers ont été détenus alors qu'ils étaient encore des enfants, âgés de moins de 18 ans.
99% des enfants arrêtés ont subi des tortures et surtout la pose de sacs sur la tête, les coups et le shabeh.
172 enfants sont enfermés dans des centres de détention : Ofer, 80, Meggido 54, et Naqab, 38.
104 enfants sont enfermés dans les prisons de Telmond et les autres répartis dans plusieurs autres prisons.
Répartition selon les condamnations
Condamnation Nombre Pourcentage
Condamné 107 32,4%
Arrêté (en attente) 213 64,5%
Administratif 10 3,1%
Total 330 100%
Les prisonniers, selon la durée des condamnations
Durée de la condamnation Nombre de prisonniers pourcentage
1 mois - moins de 10 ans 1750 55,9%
de 10 ans à 15 ans 332 10,6%
15 à 50 ans 566 18,1%
de 50 à plus 480 15,4%
Total 3128 100%
Répartition des prisonniers selon la nature des condamnations
Condamnation Nombre de prisonniers pourcentage
Condamné 3028 50,9%
Administratif 1000 16,8%
Arrêté 1923 32,3%
Total 5951 100%
Répartition des prisonniers selon la durée passée en prison
Durée de la détention Nombre de prisonniers
Plus de 25 ans (Saïd Atabeh, le
plus ancien) 5
entre 20 et 25 ans 15
Entre 15 et 20 ans 122
Entre 10 et 15 ans 286
Total (+ de 10 ans) 428 prisonniers
Les prisonniers ayant passé plus de 25 ans en prison sont :
Saïd Wajih Saïd Atabeh, né en 1951, de Naplouse, arrêté le 29 juillet 1977, célibataire, détenu à la prison de Ascalan.
Na'el Saleh Abdallah Barghouty, né en 1957, de Ramallah, arrêté le 4 avril 1978, célibataire, détenu dans la prison de Ascalan.
Fakhri Asfour Abdallah Barghouty, né en 1954, de Ramallah, arrêté le 23 juin 1978, marié, détenu dans la prison de Ascalan où il a retrouvé ses deux enfants il y a quelques mois, dans la prison.
Samir Sami Ali Kintar, né en 1962, du Liban, arrêté le 22 avril 1979, célibataire et détenu dans la prison de Haddarim.
Akram Abdul Aziz Mansour, né en 1962, de Qalqylia, arrêté depuis le 2 août 1979, célibataire et détenu dans la prison de Ascalan.
L'état de santé des prisonniers
Près de 130 prisonniers détenus avant l'Intifada al-Aqsa souffrent d'un état de santé critique (coeur, articulations, vue).
Près de 900 prisonniers souffrent de maladies chroniques et diverses, parmi eux plusieurs prisonniers ont été arrêtés blessés et n'ont pas été soignés.
Torture dans les prisons israéliennes
Il est rare qu'un prisonnier palestinien ne subisse pas la torture. Plusieurs formes de torture exercées sur les prisonniers sont interdits par les conventions internationales. Un grand nombre de prisonniers a subi plusieurs formes de tortures.
Répartition des prisonniers selon les tortures subies
Forme de torture Pourcentage
Coups 99%
Mise dans des frigos 68%
Shabeh 88%
Position debout très longtemps 92%
Privation de sommeil 93%
Martyrs du mouvement national des prisonniers
178 prisonniers sont décédés du fait des tortures, des exécutions après leur arrestation ou du fait de la négligence médicale, le dernier étant le prisonnier Abdel Fattah Yousef Mahmoud Raddad (22 ans) de Saïda, à Tulkarm. Il avait été arrêté après avoir été blessé, il avait été transféré à l'hôpital de la prison de Ramleh sans qu'il n'ait été soigné. Au contraire, des pressions ont été exercées sur lui, menant à son décès trois jours après, le 5 mai 2005.
Cause du décès Nombre de martyrs Pourcentage
Torture 69 38,8%
Négligence médicale 38 21,3%
Exécution 71 39,9%
Total 178 100%
Répartition des martyrs du mouvement national des prisonniers selon les régions
Région Nombre de martyrs Pourcentage
Bande de Gaza 57 32%
Cisjordanie et autres 121 68%
Total 178 100%
Ministère des affaires des prisonniers
Gaza - Palestine
Pour d'autres informations
contacter M. Abdel Naser Farwana, directeur du département de la planification et des statistiques
tel. 2847 468 , portable 059 3611110
Traduit par  le Centre d'Information sur la Résistance en Palestine