AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


 

                       Journal  des Palestiniens            

               N° 124              

20- 06 au 23- 06
Par  M.Lemaire  
Ce journal est obtenu par la lecture journalière des journaux en ligne (Afp- ats - Ap - Reuters ainsi que les sources d'informations de la résistance). ensuite patiemment je fais les recoupements...
Vous retrouverez ce journal sur le site http://www.nord-palestine.org/Journaux_Palestiniens.htm  
ps : # veut dire important (a mes yeux) :

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Avant propos : Israël doit respecter des engagements
Alors qu’avant le début de la rencontre un porte-parole du Djihad en Cisjordanie exhorte Mahmoud Abbas d’annuler sa rencontre avec Sharon...
et que les prisonniers palestiniens détenus en Israël ont entamé une grève de la faim d'une journée, pour protester contre la rencontre entre Ariel Sharon et Mahmoud Abbas
et dans un contexte de regain de violence contre les palestiniens (15-06 au 20-06 : Peuple Palestinien : 6 tués - 27 blessés pour 1 tué israelien)  ... la rencontre a bien lieu
# Suite 7-1 Analyse de M.Lemaire  : Rencontre Abbas – Sharon : "régression réelle" 

Sommaire : 
1Politique Palestinienne (en Palestine toujours occupée)
2 Politique Israélienne

3 Politique internationale des territoires occupés 

4 La palestine en chiffre & au jour le jour
Décompte des pertes humaines
Détails par région

6 Les brèves

6-1 Badia Benjelloun : Les Israeliens et les Chinois,
7 Dossier
7-1 Analyse de M.Lemaire  : Rencontre Abbas – Sharon :  
7-2 Point de vue de Jamal Juma : Apartheid israélien : ghettoisation et bantoustanisation de la Palestine*
7-3 Point de vue de Al Faraby : La prison est un cimetière pour les vivants
7-4 Le réquisitoire de Haïm Yavin contre l'occupation israélienne 
8 Annexe
8-1 Sondage effectué par le Palestinian Center for Public Opinion (PCPO)
8-2 Coordinateur de santé palestinien arrêté sans aucun motif
8-3 (pour D...r)  Discours de Hillary Clinton devant l’ AIPAC

                                   20-06 au 23-06 :   Peuple Palestinien  : 0 tué -5 blessés
                                                                              
1  Politique Palestiniene 
Sondage effectué par le Palestinian Center for Public Opinion (PCPO) sous la direction du Dr Nabil Kukali entre le 6 et le 11 juin 2005 auprès d'un échantillon représentatif de la population palestinienne de Cisjordanie,
Gaza et Jérusalem.
Taille de l'échantillon : 965 personnes. Marge d'erreur : 3%.
Principaux résultats :
75,3% des personnes interrogées soutiennent à des degrés divers l'appel d'Abou Mazen (Mahmoud Abbas) au Hamas d'abandonner la violence.
Abou Mazen bénéficie d'un taux de confiance élevé.
Il existe un fort désir pour un gouvernement d'union nationale.
Le report des élections est jugé comme une mauvaise décision.
Une majorité de Palestiniens pense que l'intifada Al-Aqsa se poursuit encore, mais faiblement et qu'elle est sur le point de se terminer.
Hausse de la popularité du Hamas, baisse de celle du Fatah.
(suite détaillée dans Annexe)

1-1 
Processus de paix
23-06
# Le ministère des Affaires intérieures a signalé que le retour israélien à la politique de l'escalade militaire contre les citoyens palestiniens, pourraient nuire à la trêve ...
Le ministère a assuré que le retour à la politique de liquidation contre les citoyens pourraient renvoyer la région entière dans le cercle sanglant de violence.
23-06
Le ministère a exhorté toutes les forces sécuritaires nationales de faire front et d’empêcher certains qui désirent torpiller les efforts déployés par le gouvernement, dans le but de faire tomber le peuple palestinien dans le piège israélien
 
1-2 Les grandes manoeuvres
G8
23-06
Le négociateur chef palestinien, Dr. Saeb Erakat a exhorté le Quartet de faire pression sur Israël afin qu’il applique ses obligations notamment en ce qui concerne la libération des prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes ...
Ipc
1-3 Sur le terrain
 18-06
Le ministre Affaires étrangères Nasser Al-Qidwa a exclu tout désarmement des groupes armés "aussi longtemps que l'occupation" israélienne se poursuivra.
22-06
Mécontentement sur l’intégration des résistant dans l’organisation gouvernementale :
Des militants palestiniens ont perturbé une visite du Premier ministre Ahmed Koreï dans le camp de réfugiés de Balata. en tirant des salves en l'air et en faisant exploser une petite bombe artisanale.
Ahmed Qoreï y prononçait un discours.
AP& reuters

2  Politique Israélienne
2-1 Processus de paix
#Israël, proche de la parano & multiplies des mises en garde
a) Ival Giladi, coordinateur stratégique du plan de retrait "Nous nous efforcerons d'être le plus précis possible et nous agirons sur la base de renseignements mis à jour, mais des dommages collatéraux pourraient se produire et des gens innocents pourraient être touchés"
"Si une réponse de précision s'avère insuffisante, nous pourrions être contraints d'utiliser un armement susceptible de causer d'importants dommages collatéraux, notamment des hélicoptères et des avions",
b) Shalom (ministre des Affaires étrangères). "Si, après le retrait israélien, des attaques sont menées contre des villes israéliennes comme Ashkelon, Tsahal (l'armée) aura le droit de réagir et dans ce cas pourra retourner à Gaza pour y rétablir l'ordre"
c) Selon le quotidien Haaretz, le ministre des Affaires étrangères Silvan Shalom a pour sa part annoncé à des diplomates étrangers que, "si besoin est", Israël pourrait "revenir à Gaza après le désengagement" pour répondre aux attaques palestiniennes.
d) Cependant …M. Mofaz "Nous pouvons frapper fort les terroristes. Nous l'avons prouvé dans le passé et le ferons dans l'avenir si nous n'avons pas le choix. Mais Israël a un intérêt politique, économique et sécuritaire à renforcer l'accalmie",
22-06
Rencontres pour coordonner le plan de retrait de Gaza,
Avec le vice-ministre palestinien de l'Intérieur, le général Jamal Abou Ziad. & le général Yitzhak Harel, chef du département de la planification de l'armée,
Des cartes détaillées sur le redéploiement de l'armée y ont été présentées à la délégation palestinienne,

2-2 Des Canons ... pas du beurre
23-06
"Si, après le retrait israélien de la bande de Gaza, des attaques ont été menées contre des villes israéliennes comme Ashkelon, Tsahal aura le droit de réagir et dans ce cas pourra retourner à Gaza pour y ramener l'ordre.", a déclaré le ministre des Affaires étrangères israélien, Sylvan Shalom. Selon son porte-parole, Marc Regev.
 
22-06
MENACE D'OPERATION MILITAIRE DURE.
# "Le plan de désengagement se déroulera (...) selon deux scenarii possibles, soit en coordination avec les Palestiniens - ils prennent les mesures nécessaires - soit unilatéralement, et nous prendrons toutes les mesures nécessaires", a déclaré Gissin à CNN à l'issue du sommet.
 
En réponse, le Hamas)a affirmé qu'"une déclaration mettant fin à l'accalmie pourrait être faite à tout moment".

2-3 Sur le terrain
19-06
Les maisons des colons de la bande de Gaza appelés à être évacués en août vont être détruites.
Selon la radio israélienne, Israël doit verser des dizaines de millions de dollars aux Palestiniens pour couvrir les frais de déblaiement des gravats des maisons de colons qui seront rasées.
21-06
# Israël relance sa politique d'"assassinats ciblés"
L'armée israélienne n'a plus aucune retenue à l'égard des militants du Djihad islamique
21-06
a) Un avion  a lancé des missiles sur un groupe de quatre résistants du Djihad islamique dans le nord de la bande de Gaza.
(Il n'y a pas eu de blessé)
b) Les Foi ont arrêté 52 résistants inscrit a ce mouvement.
21-06
Gideon Ezra, ministre de la Sécurité publique, a déclaré "Tout moyen permettant de neutraliser cette organisation (Djihad islamique ) est approprié et envisagé",
"L'Autorité palestinienne ne fait rien, donc le seul moyen d'arrêter cela est de lancer une vaste opération d'assassinats ciblés et d'arrestations d'agents du Djihad islamique"
b) le lieutenant-colonel Erez Winner, haut responsable militaire israélien pour la Cisjordanie. "Quiconque, à notre connaissance, est lié à cette organisation devient une cible légitime"
Pourquoi ?
"Le Djihad islamique remporte des points auprès de la population en réagissant aux attaques israéliennes", explique le politologue Hani Habib.
Reuters &. AP
22-06
Selon des sources militaires, l'armée s'apprête à déployer des forces bien supérieures à la division actuellement en service dans la bande de Gaza,

2-4 Les grandes manœuvres
21-06
# Sharon a proposé de céder le contrôle de Bethléem et Kalkilya ( villes de Cisjordanie) dans les deux semaines, si le président de l'Autorité palestinienne manifeste des efforts pour contrôler la … violence, ( ?)
AP
2-9 Mur de la Honte
22-06
# Le ministère public israélien a reconnu, (pour la première fois) que la décision du gouvernement prévoyant la construction du mur de séparation dans la région de Jérusalem, provenait des considérations politiques bien plus que des buts de sécurité ...
"En traitant la construction du mur dans les frontières municipales de Jérusalem, qui est une région souveraine de l'Israël, l'itinéraire du mur a une implication politique et des ramifications politiques."
2-10 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
22-06
Le membre de la Knesset Azmi Bishara signale que l’occupant israélien exécute un plan afin de judaïser la ville de Jérusalem, ceci pendant que le monde entier se concentre sur le retrait de la bande de Gaza ...
Bishara mentionne qu’au même moment que les arabes et les palestiniens s’occupent du plan israélien unilatéral , Israël est occupé de " créer des faits  établi" autour et dans la ville de Jérusalem
Il ajoute que les actes israéliens sont très clair dans les villages d'Anata et Al Zaim et également dans la construction des ponts, des tunnels et du mur de séparation dans le but de déformer les caractéristiques de la ville occupée.
(Bishara fait allusion aux travaux entrepris qui ont pour but de relier les colonies israéliennes illégales tel que "Tal Tzion" (prés de Ramallah) à Jérusalem.
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=5629

 

2-12 Prisons & tortures
21-06
Les prisonniers palestiniens politiques dans la prison israélienne d'''Al-Damon" commence une grève de faim du fait de la continuité dans le non respect de leurs demandes.
21-06
Selon le Club de Prisonnier, le Comité suprême concerne des affaires de prisonniers dans le gouvernorat de Naplouse a organisé un site-in pour demandant la libération de tous les prisonniers dans les prisons israéliennes.
Parmi les participants, des représentants des associations populaires et officielles et les familles de prisonniers et des citoyens.
23-06
# Les tortures barbares des prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes a causé la mort d'un prisonnier et la perte de la vue d'un autre prisonnier.
(Onze prisonniers sont morts depuis le début de l'Intifada al-Aqsa. Dans les geôles israelienne)
a) Le prisonnier Bashar Aref Bani Awda, de Jénine, a trouvé la mort dans le camp de détention de Galboa dans des circonstances ambiguës et obscures ce jeudi matin, dans la prison de Gilboa ...
b) L'avocat de Nadi Al-Assir Fahmi Shuqayrat a rapporté que le prisonnier palestinien Salame Muhammad Hassan Rashayda, de Bethlehem, a perdu la vue après avoir été soumis à une torture sauvage menée par les services de renseignements, dans le centre de détention de la prison de Ascalan.
La Société de Prisonnier Palestinien a lancé un appel aux organisations internationales et à la Croix Rouge d'intervenir immédiatement pour casser les pratiques agressives contre les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes notamment ce qui concerne le manque du soin médical et les conditions non humaines.
Ipc

Politique internationale des territoires occupés 
3-1 Onu
23-06
# Kieran Brander Ghat,le vice-secrétaire général des Nations Unies chargé des affaires politiques, a appelé Israël à respecter ses engagements en ce qui concerne l'application de la " Feuille de route " et l'enlèvement des avant-postes coloniaux illégaux installés depuis 2001.
Brander Ghat a présenté un rapport sur la situation au Proche Orient, ou il indiquait que la poursuite de la construction du mur de la honte était une source d'inquiétude notamment parce que ce trace passait dans les territoires palestiniens occupés menaçant le processus de paix et la stabilité dans la région entière.
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=5641

3-3 Pays Arabes & voisins
22-06
# Le président égyptien; Hosni Moubarak pense que le retrait israélien de la bande de Gaza entraînerait à beaucoup de risques s'il ne serait pas suivit par d'autres retraits.
Moubarak a critiqué les conditions posées par Sharon au président Mahmoud Abbas, tel que la lutte contre le terrorisme
Moubarak " Sharon sait très bien que la résistance se poursuivra jusqu'à ce que le peuple obtienne ses droits ".
Moubarak insiste sur la nécessité d'une coopération entre Sharon et Abbas dans le but d'instaurer la paix affirmant que la poursuite du processus de paix stopperait la violence faite au peuple palestinien.
22-06
En ce qui concerne une opposition en Israël contre le retrait israélien, Moubarak a estimé que Sharon pourrait convaincre l'opposition des avantages du retrait des terres palestiniennes; appelant en même temps le peuple israélien à maintenir Sharon afin de réaliser ce retrait qui aboutirait à l'instauration de paix et de sécurité.
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=5608

3-4 Quartette
 21-06
Les représentants du Quartet comprenant les Etats-Unis, l'Union européenne, la Russie et les Nations unies, à l'origine de la "feuille de route" pour la paix au Proche-Orient, vont tenté de relancer le processus et souligne la nécessité d'un retrait ordonné d'Israël de la Bande de Gaza et de quatre colonies de Cisjordanie.
22-06
Les représentants du Quartet se rencontreront en marge de la réunion annuelle des ministres des Affaires étrangères du G8, sous présidence britannique, selon des sources britannique.
Les représentants du Quartet doivent discuter principalement le sujet du processus de paix au Proche-Orient, mais aussi en Irak et en Afghanistan.
Des hauts responsables des Etats-Unis, des Nations unies, de l'Union européenne et de la Russie discuteront de la Feuille de route, qui prévoit l'établissement d'une paix durable dans la région passant par la création d'un Etat palestinien voisin d'un Etat d'Israël aux frontières sûres.
La secrétaire d'Etat américaine Condoleeza Rice, le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, le haut représentant de l'Union européenne Javier Solana et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov participeront à cette réunion.
Deux personnalités extérieures au G8 ont en effet été invitées par la Présidence britannique : le ministre afghan des Affaires étrangères, M. Abdullah Abdullah, et M. Wolfensohn, ancien président de la Banque mondiale, nommé récemment Représentant spécial du Quartet pour le retrait de Gaza.
 WAFA ..
23-06.
# Dans un communiqué diffusé en marge d'une réunion du G8 (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie, Canada, Etats-Unis et Japon plus Russie) les chefs de la diplomatie du Quartet ont réaffirmé que le désengagement israélien fournissait "un moment d'optimisme dans la recherche de la paix au Proche-Orient et une chance qu'il ne faudrait pas laisser passer de donner un nouveau souffle à la feuille de route". Dans ces conditions, "le Quartet encourage Israéliens et Palestiniens à tirer tout le bénéfice de
cette occasion afin de se rapprocher de l'objectif de deux Etats démocratiques, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité".
La "feuille de route" est lettre morte quasiment depuis son lancement au milieu de l'année 2003 car aucun des deux camps n'a respecté ses obligations, qui incluaient le gel de la construction d'implantations pour les Israéliens et la répression des groupes militants pour les Palestiniens.
AP

3-6 Usa
23-06
# Les USA se sont abstenu de critiquer la poursuite par l'état hébreu de la politique de liquidation  des résistants du mouvement Djihad,
Le porte-parole de la Maison Blanche; Scott McClellan a déclaré  : "il y a des organismes terroristes dans la région insistant à détraquer les efforts visant à réaliser la vision de Bush, relative à deux états.en ajoutant " 'il faudrait les démanteler" 
 et" les Etats-Unis encourage l'Autorité palestinienne de chasser ceux qui participent aux actipns violentes et activités terroristes".
Wafa

4 Territoire palestinien occupé : 
Un rapport du Centre Nationale d'Information d'SIS, publié par l'IPC, surveillant les transgressions israéliennes contre le cessez-le-feu proclamé au Sommet du Charme Al Cheikh le 8 Février 2005, montre que durant le quatre dernier mois il y a eu
1136 opérations de tirs causant la mort d’au moins 35 citoyens et des blessures à 394 autres, et l'arrestation de 1053 citoyens.
 
Rapport du Human Rights Watch
# 22-06
Human Rights Watch (HRW) à accusé (voir journaux précédent) Israël de ne pas enquêter assez en profondeur sur les morts de civils palestiniens abattus par des soldats et de créer parmi ces derniers un "climat d'impunité".
22-06
HRW, souline Tsahal semble avoir enquêté sur moins de cinq pour cent des 3700 décès de civils palestiniens enregistrés par l'organisation entre le début de l'intifada, en septembre 2000, et novembre 2004.
HRW fait état d'au moins 108 enquêtes de la police militaire sur des recours à la force. L'organisation américaine demande à Israël de charger une commission indépendante d'enquêter sur des atteintes présumées aux droits de l'homme imputées à des soldats et aux services de renseignement. Elle réclame la publication des résultats d'enquêtes militaires et des sanctions plus lourdes contre les soldats jugés coupables.
Lorsqu'elles ont eu lieu, les enquêtes menées sur des décès de civils se réduisent le plus souvent à des "simulacres", affirme HRW.
"Le fait que le gouvernement n'enquête pas sur les morts de civils innocents a créé une atmosphère qui encourage les soldats à penser qu'ils peuvent littéralement se livrer au meurtre sans en subir de conséquences", estime Sarah Leah Whitson, directrice de HRW pour le Proche-Orient.
En réponse
Tsahal accuse la résistance de mettre en danger les civils en cherchant refuge dans des zones peuplées.
L'armée fait aussi valoir des difficultés d'ordre pratique pour enquêter sur des morts en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
"Nous n'ouvrons pas d'enquête dans tous les cas où des civils innocents ont été touchés par des combats. Nous ne le faisons que dans les cas où nous soupçonnons que des activités criminelles ont eu lieu", a indiqué l'armée.
L'armée dit avoir engagé 130 enquêtes sur des incidents au cours desquels des soldats avaient ouvert le feu en infraction aux règles en vigueur, en prononçant 28 inculpations.
 Il y a eu six condamnations et un acquittement jusqu'ici et les autres affaires sont en cours, précise-t-elle
 

4-1 Décompte des pertes humaines (Depuis le début de l'Intifada le 25 septembre 2000 )
2-1 Palestine : 
Civils & résistants  tués                                                                                 : 4.064
                                                                                                            dont : 658 de moins de 21 ans
Internationaux  soutenant la Palestines                                                          : 118 (chiffre tout a fait minimal)
Palestiniens blessés par les forces israéliennes et les colons                          : 44.773
 
(balles réelles ou caoutchoutées, gaz lacrymogène, autres moyens)
Arrêtés     :                                                                                                    :  40.246
En prison  :                                                                                                     :+/- 8.200
Pacifistes en prison ou arrêtés                                                                         : + 54
Autres actes           
Journalistes tués                                                                                            :  9
Nombre de maisons palestiniennes détruites ou partielemnt démolies               :  66.257
2-2 Occupants:
Israéliens  tués                                                                                               : 1.047
                                                                                                                   ( 324 militaires)
Israeliens  blessés                                                                                          : 5.776
                                                                                                                   ( 1192 militaires)
Chiffres tenu à jour  par ML (suivant un décompte gouvernemental palestinien& Ap, Afp (pour la Palestine& Afp pour Israël)

4-2 Détails par région


 


 

Cisjordanie

Les Foi pensent réellement être chez eux en Palestine...

21-06
Les forces de l'occupation israélienne ont déclenché une vaste campagne dans le gouvernorat de Bethléem et Jérusalem
Les forces ont arrêté aujourd'hui au moins six  résistants
21-06
Et ont arrêté 46 résistants du Djihad en Cisjordanie dans la nuit de lundi à mardi
AP

 

Jérusalem.
Hébron (sud de la Cisjordanie)

23-06

Selon des témoins et des sources médicale, des FOI ont attaqué Lousi Farid Ashlilin, 24 ans( une activiste britannique) alors qu’elle se déplaçait dans l'ancienne ville.
Des sources hospitalières ont déclaré à WAFA, que l'activiste a été transportée à l'hôpital

  Autres territoire palestinien en Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967

 

Salfeet,
21-06
Plusieurs citoyens ont été blessés lors que les soldats israéliens ont attaqué une manifestation pacifique anti -mur dans le village de Marda en Cisjordanie.
La manifestation a été organisée par le Comité populaire de la Résistance du mur de séparation avec la participation du Conseil du village.

Bande de Gaza
22-06
Deuxième opération en deux jours.
L'aviation israélienne a tiré un missile sur un lance-roquette dans le nord de la Bande de Gaza
Des témoins ont affirmé que personne n'était blessé mais que le lance-roquette était détruit
Les responsables du Djihad islamique ont prévenu que "toute tentative visant l'un de (ses) combattants ou un Palestinien exposerait à de sévères représailles au coeur" d'Israël.
AP
Rafah (non loin de la frontière entre la bande de Gaza et de l'Egypte)
Rappel 17-06
L'armée israélienne a bouclé la bande de Gaza, fermant les terminaux frontaliers de Rafah et celui d'Eretz avec l'Egypte et Israël.
Une mesure qui concerne aussi bien le mouvement des voyageurs que le trafic des marchandises.
Plus d'un millier de Palestiniens qui attendent d'entrer dans la bande de Gaza, se sont retrouvés bloquer à la frontière, a précisé une source officielle égyptienne.
(Afp-12h52)
23-06
Leur nombre n'a fait qu'augmenter 
Un responsable égyptien anonyme : "Même s'ils ont accompli les formalités de passage du côté égyptien, les autorités israéliennes leur ont refusé l'accès aux territoires autonomes sous prétexte que les horaires de service étaient dépassés",
De l'autre côté de la frontière, le général Imad Makheemer, haut responsable palestinien de la sécurité a confirmé "Il y a plus de 1.400 personnes bloquées du côté égyptien qui attendent de passer dans la bande de Gaza"
" les autorités israéliennes, qui contrôlent l'accès aux territoires palestiniens, ne laissant passer les voyageurs qu'au compte-gouttes
Seules 500 à 600 personnes ont été autorisées à passer à Gaza au cours des deux derniers jours
Ps : Les accords sur l'autonomie palestinienne, signés en 1993, accordent aux autorités israéliennes le contrôle du poste-frontière de Rafah côté palestinien.
(afp- 17h39)
 
Khan Younés
23-06
Des sources médicales ont déclaré qu'un citoyen palestinien a été blessé lorsque les forces israéliennes d'occupation (FOI) avaient ouvert le feu contre des citoyens dans la ville

6 Les brèves
6-1 Badia Benjelloun : Les Israeliens et les Chinois,
C'est en juillet 2003 que le Washington Times rapporte pour la première fois que des drones Harpy dotés de technologie anti-radar israelienne ayant à leur bord des bombes ont été aperçus dans le ciel de la Chine Pop lors d'exercices de grande envergure aux abords de Taïwan.
De remontrances en petits coups de griffes, les discussions étaient tendues à ce propos entre les deux affidés l'un diverticule de l'autre jusqu'à la déclaration du porte-parole du Pentagone d'hier où était annoncée officiellement l'interruption de transfert de technologie d'armement depuis les USA vers Israel, en réalité celle-ci est intervenue dès le mois d'avril.
Il est probable que les innovations dont sont pourvus les Harpy ne soient pas si innovantes que cela, et que tôt plutôt que tard elles auraient filtré par divers canaux, espionnage industriel d'abord , activité très en pointe à la fois chez les Israeliens et les Chinois, propension incoercible des marchands d'armes européens (français) à exporter ensuite.
Le ministre de la guerre Shaul Mofaz avait présenté ses plus plates excuses lors de la visite de Rice en Palestine occupée, mais le ton est donné: la sacralité des intérêts étasuniens en Asie ie l'importance de la suprématie militaire sur (contre) la Chine prime sur toute autre question.
Sur fonds d'avancée de la paix synonyme de spoliation et d'extermination que veut imposer l'Occupant, le sino-ministre des affaires étrangères Li Zhaoxing a effectué la figure obligée du ballet entre Tel Aviv et Rammallah avec des ronds de jambe appuyés devant Katzav . Il a failli croiser la remplaçante de Powell la voletante Rice qui émet des avis de cuisine démocratique pour l'Égypte , elle se voit cette semaine renouveler le même budget d'aide annuelle étasunienne, et pour l'Arabie mise au pas des Séoud prescripteurs du rigorisme littéraliste Abd el Wahhab . Cette menace aidée des 60 dollars Us le prix du baril ont immédiatement obtenu la réponse sous forme de promesse de l'Aramco que le robinet coulerait encore plus depuis les sous-sol du Hijjaz.
Ainsi, le principe de la concurrence non faussée et de la liberté absolue de l'échange rencontre ici des limites qui réintroduisent à tout moment le protectionnisme le plus dirigiste et la concurrence entravée. L'épisode du textile et de la chaussure aux yeux bridés en est le piètre exemple quand l'on sait que les soldats de l'empire étasunien en Irak et en Afghanistan en sont vêtus et chaussés.
L'écoulement de la marchandise-monde s'effectue donc selon un mode turbulent , lesquelles turbulences peuvent se nommer rétention et détention de l'énergie fossile depuis que la flotte britannique a choisi d'équiper ses destroyers avec des moteurs usant de pétrole au tout début du siècle 20 sous directives de Churchill et qui avait préempté pour la poursuite de la domination victorienne du monde d'abord l'Iran et secondairement une bonne partie de l'Irak.
Le sénat étasunien tarde à valider la désignation de Bolton le primitif comme représentant à l'ONU, quelques paléocons renâclant à la destruction programmée de cet instrument qui fait office de légitimer les entreprises unilatérales des politiques au service des multinationales.
Mais encore, le président de l'Organisation des états américains n'a pas été le candidat de Bush , le salvadorien tout dévoué à la cause yankee car n'a-t-il pas envoyé un escadron allié en Irak?, mais l'ancien ministre chilien Insulza qui avait la préférence de Hugo Chavez du Brésil et de l'Uruguay, autre goutte de rosée qui ébrèche le fer du glaive impérial.
Badia Benjelloun


7 Dossier
7-1 Analyse de M.Lemaire  : Rencontre Abbas – Sharon :  
20-06 Ordre du jour :
Les Palestiniens ont insisté sur le processus de paix et la trêve, la coordination du retrait des Israéliens de la bande de Gaza, le gel de la colonisation juive en Cisjordanie, la création d'un "couloir libre" le contrôle sur les points de passage, la nécessité de rouvrir l'aéroport de Gaza et réclamé l'ouverture d'un port ainsi que mieux armer ses forces de sécurité et et le transfert par Israël du contrôle de Djénine, Ramallah, Bethléem et Kalkilia.
Le président Abbas a pour sa part affirmé avoir "tout fait" pour préserver la trêve et "n'a pas un mandat du peuple" pour désarmer les résistants
En dépit des pressions exercées par les Etats-Unis, Sharon n'a donné aucun signe de coopération.
Sharon a réaffirmé qu'il subordonnait tout progrès de la "feuille de route" au désarmement des résistants .
Le sommet, les israéliens jouant aux victimes, s'est achevé sur des confirmations de point de détails
Accord pour coordonner le retrait des Israéliens de la bande de Gaza,
Israël serait prêt à autoriser 26.000 ouvriers palestiniens supplémentaires à travailler sur son territoire et accorder des permis à 13.000 commerçant pour qu'ils puissent se rendre en Israël.
Un responsable palestinien, parlant sous couvert d'anonymat, a également fait état d'un accord de principe pour la libération d'"un groupe" de Palestiniens détenus en Israël et le retour d'un groupe de résistants expulsés par Israël en 2002 vers la bande de Gaza et divers pays européens après s'être retranchés dans l'église de la Nativité à Bethléem.
Commentaire
a) Premier ministre Ahmed Koreï,
"Cela a été une rencontre difficile et elle n'a pas répondu à nos attentes
"Ce qui nous a été proposé n'est pas suffisamment satisfaisant pour qu'on puisse parler d'un accord",
"Il n'y a eu aucune réponse positive aux questions que nous avons soulevées", ( réouverture de l'aéroport de Gaza, la libération des 8000 prisonniers et l'extension des colonies juives en Cisjordanie.)
"Sharon a adopté à notre égard une logique de force et de tergiversation. Il a rejeté la plupart des demandes que nous avons formulées à propos de la colonisation, le mur (érigé par Israël en Cisjordanie) et le retour (des forces israéliennes) à leurs positions d'avant l'Intifada"
2) La position de Sharon a été vivement dénoncée : Sharon "n'a aucune intention d'aller de l'avant dans le processus de paix après le retrait de Gaza et c'est pourquoi il ne tient pas vraiment à ce qu'Abou Mazen (Mahmoud Abbas) reste en place", a déclaré à le député Ephraïm Sneh(un responsable du Parti travailliste israélien,)
22-06
Leïla Chahid, déléguée générale de Palestine en France analyse les résultats de la rencontre Abbas – Sharon 
Mme Chahid  qualifie de "régression réelle" le sommet
Mme  Chahid : "On espérait vraiment que le sommet d'hier était la reprise d'un dialogue politique réel pour une coordination du retrait de Gaza, et surtout l'engagement sur la libération des prisonniers, ainsi que l'arrêt de la colonisation à Jérusalem"
Mme Chahid, refuse la "politique unilatérale" du Premier ministre israélien ,:" Sharon semble vouloir faire les choses de manière unilatérale, sans concertation et ceci est très inquiétant.
J’espère qu'Israël ne renonce pas au retrait de Gaza
Un retrait de Gaza qui se fait dans le noir total pour nous va créer pour les Israéliens une situation chaotique".
"Nous n'avons pas eu de réponses, ni sur le calendrier de retrait, ni sur ce qu'ils vont faire par exemple des industries", a poursuivi la déléguée.
"Qui va contrôler les frontières, aurons-nous un passage entre Gaza et la Cisjordanie ? Et, surtout, si ce retrait se fait alors que les frontières aériennes, terrestres et maritimes sont monopolisées par les Israéliens, Gaza devient une énorme prison".
De plus, elle a exprimé l'espoir que le retrait ne serait pas remis en question. Sinon, "nous allons voir une troisième Intifada", a-t-elle affirmé.
"Si le monde abandonne les Palestiniens au rapport de forces que leur impose Sharon, il y aura une troisième intifada. Ce sera tragique", a-t-elle insisté.

b) Sur la trêve annoncée par les factions palestiniennes et le cessez-le-feu proclamés au Sommet du Charme Al Cheikh le 8 Février 2005 au Caire , Leïla Chahid, affirme que la trêve a "en gros à 95%" été respectée par les  palestiniens, mais le président Abbas ne peut pas continuer à assurer ce "retour à la normale si de son côté Ariel Sharon ne met pas en œuvre ses engagements",

c) Leïla Chahid, explique que "Sharon joue avec le feu en faisant des assassinats ciblés (...) Il nourrit les extrémistes palestiniens. J'ai l'impression que ça l'arrange d'avoir des attentats pour ne pas négocier la libération des détenus, ni l'arrêt de la colonisation, qui continue non seulement à Jérusalem mais en Cisjordanie, ni l'arrêt de la construction du mur".
(source : journaux ou agence : reuters, Afp, Ats, Ap)
 

7-2 Point de vue de Jamal Juma : Apartheid israélien : ghettoisation et bantoustanisation de la Palestine*

/Une analyse sur les véritables objectifs politiques et lucratifs des
"aides financières" des Etats-Unis et de la Banque mondiale à la
Palestine, aides qui ne visent qu'à soutenir le capital israélien et
international, par l'aggravation d'une "occupation profitable" sur le
peuple palestinien./

/L'avenir de la Palestine selon la Banque mondiale :
un système sophistiqué de bantoustans constellés de check-points et
devant servir de réservoirs de main-d'oeuvre au profit du capital
israélien et international. (photo 75e mission CCIPPP)/

Alors que le président Busch tenait son premier rendez-vous avec le
Président palestinien Mahmud Abbas - un sommet devant servir à Busch
pour faire la publicité de sa soi-disante aide de 200 millions de
dollars - de nouvelles réalités dévastatrices se sont faites jour en
Palestine.

Le Mur d'apartheid et toute l'infrastructure associée de routes
réservées aux seuls juifs, de zones militaires et de colonies, avancent
rapidement vers la " ghettoisation " du peuple palestinien. La
soi-disante " aide " de Busch ne ralentira pas ces crimes ni n'aidera le
peuple palestinien : au contraire, l'essentiel en est destiné à la
construction de nouveaux check-points. Faisant partie des " aides " en
provenance de la Banque mondiale, cet argent n'aidera pas à la
libération mais à la " bantoustanisation " de la Palestine.

La dernière publication de la Banque mondiale, " Stagnation ou
renouveau ? ", ne laisse aucun doute quant à ses objectifs car elle
décrit de façon méticuleuse une vision d'un développement économique
" au profit " de la Palestine qui n'est rien d'autre qu'un soutien
financier à long terme au système d'apartheid israélien. Cette
publication commence par répéter le mensonge selon lequel le plan de
" désengagement " israélien va permettre de restituer aux Palestiniens
" une surface considérable de leur territoire " et un environnement
idéal pour le développement. En réalité, Gaza sera totalement
emprisonnée, entourée par un second mur de huit mètres de haut, avec
toutes ses frontières terrestres, côtières et aériennes sous contrôle
israélien.

En Cisjordanie, seules quatre minuscules colonies seront démantelées.
Simultanément, 46% de la Cisjordanie seront annexés par la construction
du Mur et l'infrastructure d'apartheid pour favoriser l'expansion de
colonies telles Maale Adumim et le bloc de Gusch Etzion. Allant à
l'encontre de la loi internationale, la banque imagine les frontières
économiques de la " Palestine " en fonction du Mur d'apartheid et du
fameux plan de " désengagement " qui matérialise une colonisation active
des dernières terres de la Palestine.

En dépit de l'avis de la Cour Internationale de Justice de la Haye
déclarant le Mur illégal et exigeant de chaque nation " de ne fournir
aucune aide ou assistance permettant de maintenir la situation en
l'état ", la Banque franchit le pas en proposant une formule économique
qui soutient et permet même le développement de ce système
d'expropriation, de dépossession et d'occupation permanentes.

Ces plans peuvent être résumés en deux formules clé : l'exploitation du
travail des Palestiniens et l'achèvement du contrôle total de leurs
déplacements.

Des zones industrielles massives seront construites sur la terre des
Palestiniens annexée par le Mur, où les Palestiniens reclus dans des
ghettos travailleront dans les industries les plus polluantes et les
plus toxiques. Le ainsi nommé " Tulkarem Peace Park ", un archétype de
ce genre de projet, sera construit sur des terres agricoles volées au
village d'Irtah. Ces terres font vivre 50 familles depuis des
générations et sont partie intégrante de la vie de la communauté et des
familles.

De plus, la Banque prévoit de se servir du Mur comme moyen de contrôle
des Palestiniens et comme raison pour Israël de maintenir le système
actuel de permis de travail pouvant permettre à chaque Palestinien de
venir au-delà de la Ligne verte accéder aux emplois les plus avilissants
et les plus éprouvants.

En fait, le rouage fondamental, au cas où ce système " high-tech "
d'apartheid soit réalisable, est la transformation du système des
check-points en système permanent dans la vie des Palestiniens afin de
faciliter la circulation des produits mais pas des personnes. Ceci
permettra le transport des Palestiniens depuis leurs ghettos jusqu'aux
lieux de travail. Il faudra des fonds - que les Etats-Unis ont déjà
promis - pour réaliser des portes de prison dans le Mur et garder
opérationnel l'humiliant et dégradant système de check-points imposé au
peuple Palestinien.

L'agriculture, traditionnellement le coeur de l'économie, est tout juste
mentionnée dans le rapport, probablement parce que la Banque mondiale
réalise que les Palestiniens seront laissés sans terres à cultiver. La
vision de " co-existence " de la Banque implique que les besoins en eau
des Palestiniens - les ressources en eau étant systématiquement volées
par l'occupant jusqu'à 80% de leur volume chaque année - seront
satisfaits pour les Palestiniens sous occupation " aux tarifs
commerciaux israéliens ".

Démontrer que la Banque, par sa coordination avec l'occupant, agit au
détriment de la libération des Palestiniens et de loi internationale
demande peu de développements.

La Banque mondiale et la communauté des donateurs suivent leur propre
loi et leur propre logique : ils cherchent à imposer en s'appuyant sur
l'occupation, leur économie " néo-libérale " au profit des marchés
appartenant aux Israéliens et au capital étranger. Pour cela, ils
exploiteront le peuple palestinien reclus dans des ghettos dispersés. La
Banque mondiale, en harmonie avec les Etats-Unis et des portions
significatives de la communauté internationale, utilise l'Autorité
palestinienne comme une institution à travers laquelle sa politique
puisse être mise en oeuvre et puisse créé " un environnement attractif
pour les investisseurs ".

L'Autorité palestinienne se voit confié le rôle de gardien de prison,
devant empêcher le peuple palestinien de se battre pour ses terres et
ses droits. Il est de la responsabilité de l'Autorité palestinienne
vis-à-vis du peuple palestinien de s'opposer à ces projets - pas en
voulant les " modifier " ou " en ne les soutenant que partiellement ",
mais en les refusant et en s'y opposant clairement.

Les zones industrielles et les bantoustans ne sont pas de nouvelles
idées ; il s'agit des mêmes projets économiques que ceux développés par
l'ancienne Afrique du Sud raciste. Comme les Sud-Africains noirs, les
Palestiniens ne toléreront pas des modèles économiques de survie. Ils ne
luttent pas non plus pour rendre le Mur et l'occupation moins pénibles,
mais pour les briser.

Le partenariat entre la Banque mondiale et Israël met en lumière la
façon dont l'aide internationale épaule l'occupation. Sans les 5
milliards de dollars d'aide annuelle, l'investissement de la Banque et
les soutiens financiers de nombre de gouvernements, de corporations et
organisations sionistes, le projet sioniste serait simplement irréalisable.

Les Palestiniens ne s'interrogent pas à propos de la fausse aide que les
Etats-Unis imposent, mais plutôt sur le réel support politique
nécessaire pour que l'aide américaine puisse être coupée. Les individus
et la société civile à travers le monde ont une énorme responsabilité
pour renforcer les pressions sur le système d'apartheid israélien et
pour l'isoler, en soutenant la lutte des Palestiniens pour la justice et
la libération

Jamal Juma
coordinateur de la campagne des Palestiniens contre le Mur d'apartheid
Le Nouvel Observateur
 

7-3 Point de vue de Al Faraby : La prison est un cimetière pour les vivants
Transportés à bord d'autobus, les détenus ont été relâchés à des barrages militaires en Cisjordanie. Vingt et un ont été libérés à Erez.
Au barrage de Beitounya près de Ramallah, les 77 prisonniers libérés ont été accueillis par des proches brandissant drapeaux et portraits de Yasser Arafat.
Ils ont entonné des chants à la gloire d'Arafat et des prisonniers incarcérés en Israël.
Les détenus se sont immédiatement rendus à la Mouqataa, le QG de l'Autorité palestinienne, où il se sont recueillis sur la tombe de Yasser Arafat.
"C'est une mesure insuffisante. Il faut que tous les prisonniers soient libérés et leur problème est en tête de nos priorités", a déclaré le secrétaire général de la présidence de l'Autorité palestinienne, Tayeb Abdelrahim, dans une brève allocution.
"Nous sommes favorables à la libération de tout prisonnier palestinien. Il s'agit d'une mesure tronquée car tous les prisonniers doivent être libérés", a pour sa part déclaré à l'AFP Hassan Youssef, un des principaux chefs du Hamas en Cisjordanie.
"Je ressens une joie teintée de tristesse car nous avons laissé derrière 8.000 autres prisonniers qui souffrent plus que ceux de Guantanamo", affirmé à l'AFP Majd Barghouthi, à qui il restait 80 jours à purger sur une peine de 16 mois.
Des détenus ont fait le V de la victoire et baisé le sol à leur arrivée au barrage de Taybeh près de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie.
"La prison est un cimetière pour les vivants. Nous appelons l'Autorité palestinienne à tout faire pour faire libérer tous les détenus", dit Moussa Qoraan, 41 ans. Originaire du camp de réfugiés de Balata à Naplouse, il a purgé cinq ans sur une peine de 9 ans à laquelle il avait été condamné.
Selon le Club des Prisonniers, principal association de défense des détenus palestiniens, 209 des prisonniers libérés avaient moins d'un an de leurs peines à purger et 191 avaient entre un et neuf ans à purger.
Lors du sommet de Charm el-Cheikh (Egypte, le 8 février) avec Mahmoud Abbas, Ariel Sharon s'était engagé à relâcher 900 prisonniers palestiniens sur un total de quelque 8.000.
Un premier contingent de 500 détenus avait été relâché le 21 février, les autres libérations avaient été gelées à la suite d'un attentat suicide palestinien à Tel-Aviv le 25 février, qui avait fait cinq morts.
Les dernières libérations ont été approuvées dimanche par le gouvernement israélien.
Sharon a justifié ces libérations par la nécessité de "renforcer les éléments modérés au sein de l'Autorité palestinienne".
La radio militaire les a présentées comme un geste destiné à renforcer la position de M. Abbas et "faire plaisir aux Américains". Lire : http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=2228
 A contre courant ... ( Al Faraby )

 


 

7-4 Le réquisitoire de Haïm Yavin contre l'occupation israélienne
Après presque quarante ans de bons et loyaux services à la télévision publique, le présentateur vedette de la première chaîne israélienne fait sécession. Dans un documentaire en cinq volets actuellement diffusé sur la deuxième chaîne privée du pays, Haïm Yavin, 72 ans, dresse un réquisitoire implacable contre l'occupation des territoires palestiniens. Une traîtrise impardonnable aux yeux des colons, déjà déstabilisés par l'évacuation de la bande de Gaza prévue en août. Leurs représentants ont demandé le renvoi de "Monsieur TV".
Armé d'une petite caméra, il a, pendant deux ans, sillonné les territoires occupés à la rencontre des colons les plus extrémistes de Cisjordanie et filmé les scènes de la vie ordinaire des Palestiniens bloqués aux postes de contrôle militaires. Les discours radicaux, violents et racistes des colons, l'arrogance et la brutalité des soldats, l'humiliation des Palestiniens, femmes, enfants, vieillards compris, rapportés dans La Terre des colons n'ont rien de nouveau ; quatre années et demie d'Intifada ont dramatiquement détérioré les relations entre Israéliens et Palestiniens. Mais la personnalité de l'auteur du documentaire et la visibilité qu'a choisi de lui donner la deuxième chaîne, en programmant le film en première partie de soirée, donnent une force exceptionnelle à ces témoignages.

"UNE RÉVOLUTION MENTALE"
Jusqu'alors Haïm Yavin, l'un des fondateurs de la télévision publique israélienne, s'était contenté de présenter les informations du soir tout en conservant une neutralité remarquée. Avec son film, l'homme du consensus opère, bien qu'il s'en défende, un glissement dans le camp des "gauchistes", contempteurs de la colonisation. "Ce n'est pas moi qui suis plus à gauche, explique-t-il, c'est la société qui est tombée plus à droite." Pour Tom Segev, l'un des grands commentateurs israéliens, les prises de position de M. Yavin pourraient donner à réfléchir à l'Israélien moyen. "Il est Monsieur Israël, l'âme d'Israël, et s'il en arrive à ces conclusions, alors probablement beaucoup de personnes ressentent la même chose."
Car M. Yavin ne mâche pas ses mots. "Depuis 1967 -date de l'occupation des territoires palestiniens-, nous avons été des conquérants brutaux, des occupants, supprimant un autre peuple qui revendiquait cette terre" , déclare-t-il dans le film. "Nous devons effectuer une révolution mentale. Les Palestiniens sont un peuple et nous devons partager cette terre avec eux." En laissant parler abondamment les colons, le journaliste met aussi le doigt sur la complicité de la société israélienne, qui, durant 38 ans, a permis et encouragé l'entreprise de colonisation aujourd'hui décriée. Son aura lui permet d'engager des discussions et des débats que les colons refusent généralement d'accorder à la presse. Caméra au poing, Haïm Yavin leur tient tête, interpelle des soldats, tente une médiation pour laisser passer un homme et sa fillette en pleurs à un poste de contrôle et livre ses réflexions. "Je ne peux vraiment rien faire pour soulager cette misère, à part la montrer, afin que ni moi ni ceux qui me soutiennent ne puissent dire que nous n'avons rien vu, rien entendu ou rien su."
Le public israélien dispose désormais avec La Terre des colons d'un manifeste anticolonisation particulièrement accessible. A moins de trois mois de l'évacuation de la bande de Gaza, il vient opportunément s'ajouter au récent ouvrage, La Terre des seigneurs, un livre magistral et touffu, rédigé par un journaliste de gauche, Akiva Eldar, et une universitaire, Idith Zertal, qui dénoncent aussi, à leur manière, l'entreprise d'occupation israélienne.

Stéphanie Le Bars
Article paru dans l'édition du 03.06.05
LE MONDE | 02.06.05 | 14h00 • Mis à jour le 02.06.05 | 14h09

 


 

8 Annexes

8-1 Sondage effectué par le Palestinian Center for Public Opinion (PCPO)
sous la direction du Dr Nabil Kukali entre le 6 et le 11 juin 2005 auprès d'un échantillon représentatif de la population palestinienne de Cisjordanie,
Gaza et Jérusalem.
Taille de l'échantillon : 965 personnes. Marge d'erreur : 3%.
Principaux résultats :
75,3% des personnes interrogées soutiennent à des degrés divers l'appel d'Abou Mazen (Mahmoud Abbas) au Hamas d'abandonner la violence.
Abou Mazen bénéficie d'un taux de confiance élevé.
Il existe un fort désir pour un gouvernement d'union nationale.
Le report des élections est jugé comme une mauvaise décision.
Une majorité de Palestiniens pense que l'intifada Al-Aqsa se poursuit encore, mais faiblement et qu'elle est sur le point de se terminer.
Hausse de la popularité du Hamas, baisse de celle du Fatah.


Résultats détaillés

1/ Mahmoud Abbas a appelé le Hamas à abandonner la violence et à dialoguer
avec le Fatah, affirmant que l'atmosphère se prête désormais à un tel
dialogue politique, à ses yeux indispensable.

Tout à fait d'accord : 20,7%
Assez d'accord ; 54,6%
Pas vraiment d'accord : 13,8%
Pas du tout d'accord : 7,1%
NSP/pas de réponse : 3,8%



2/ Mahmoud Abbas a déclaré que "l'ère des attentats suicides est terminée et
que ce style de violence n'a rien apporté, ni à l'Autorité palestinienne, ni
au peuple palestinien". Etes-vous d'accord ou pas d'accord?

Tout à fait d'accord : 13,4%
Assez d'accord ; 40,0%
Pas vraiment d'accord : 28,0%
Pas du tout d'accord : 14,4%
NSP/pas de réponse : 4,2%


3/ Dans quelle mesure êtes-vous inquiet pour votre sécurité personnelle?

Très inquiet : 23,9%
Inquiet : 45,6%
Pas trop inquiet : 23,2%
Pas inquiet du tout : 6,3%
NSP/pas de réponse : 1,0%


4/ Comment jugez-vous la visite de Mahmoud Abbas à Washington et sa
rencontre avec George Bush?

Un grand succès : 10,5%
Un succès dans une certaine mesure : 44,1%
Un échec dans une certaine mesure : 20,8%
Un échec sur toute la ligne : 12,2%
NSP/pas de réponse : 12,4%


5/ Etes-vous favorable à la continuation de l'accalmie avec les Israéliens?

Très favorable : 28,5%
Assez favorable : 48,0%
Assez défavorable : 1,7%
Très défavorable : 7,00%
NSP/pas de réponse : 3,8%


6/ Pensez-vous que la libération de 400 prisonniers par Israël, en
conformité avec les accords de Sharm al-Sheikh, va favoriser le soutien de
la "rue palestinienne" au Fatah?

Grandement favoriser : 23,7%
Favorisera dans une certaine mesure : 41,8%
Ne favorisera pas : 27,4%
NSP/pas de réponse :7,1%


7/ Pensez-vous que l'intifada Al-Aqsa continue, ou qu'elle est terminée?

Elle continue fortement : 12,6%
Elle continue, mais faiblement : 66,7%
Elle est terminée : 18,1%
NSP/pas de réponse : 2,6%


8/ Pensez-vous que le report des élections législatives soit une bonne ou
une mauvaise décision?

Une bonne décision : 39,0%
Une mauvaise décision : 47,4%
NSP/pas de réponse : 13,6%


9/ Pensez-vous que la situation dans les territoires palestiniens serait
meilleure si l'opposition prenait le pouvoir, ou qu'il vaudrait mieux que
l'Autorité palestinienne soit au pouvoir dans sa forme actuelle, ou encore
qu'il faudrait constituer un gouvernement d'unité nationale entre l'Autorité
et les partis d'opposition?

Avec l'Autorité palestinienne au pouvoir : 20,5%
Avec l'opposition : 23,3%
Avec un gouvernement d'union nationale : 48,2%
Rien de tout cela : 8,0%


10/ Si les élections avaient lieu aujourd'hui, pour quel parti
voteriez-vous?

(principaux partis)
FPLP 3,7%
Fatah 37,2%
Hamas 25.0%
Indépendants : 14,7%
FDLP 2,3%
Jihad Islamique 3,1%
FIDA 1,6%
S
Aucun 6,5%


8-2 Coordinateur de santé palestinien arrêté sans aucun motif

Le 6 juin 2005, le Dr Ahmad Maslamani a été arrêté chez lui, à Jérusalem, par les services de sécurité israéliens, devant les yeux de ses enfants. Les services de sécurité israéliens n'ont donné aucun motif pour cette arrestation. Le mercredi matin non plus, quand le Dr Maslamani a comparu devant la cour israélienne, aucune accusation n'a été formulée à son égard. Il reste cependant détenu.

Le Dr Maslamani est responsable des programmes de santé des Health Work Committees (HWC) dans les territoires occupés et Jérusalem et membre du comité de coordination PNGO, la coupole des ONG palestiniennes. HWC offrent des soins de santé dans plus de 60 villes et villages en Palestine et est une organisation partenaire d'Oxfam-Solidarité et de Médecine pour le Tiers Monde. Un programme d'aide d'urgence, avec de l'aide financière du gouvernement flamand, est actuellement en cours ; un nouveau dossier pour l'aide d'urgence attend l'approbation des autorités fédérales. Le mois passé, le Dr Maslamani était encore en visite en Belgique.

Oxfam-Solidarité et Médecine pour le Tiers Monde protestent vigoureusement contre cette arrestation non motivée et demandent que les règles d'un état de droit et des droits de la défense, internationalement reconnus, soient respectées. Ils demandent aux autorités fédérales et flamandes d'intervenir dans le même sens auprès du gouvernement israélien.

Xavier Declercq, Directeur Mobilisations d'Oxfam-Solidarité
Bert De Belder, Coordinateur de Médecine pour le Tiers Monde

Health Work Committee (HWC) est une grande organisation non gouvernementale en Palestine qui a des projets de promotion et d'éducation à la santé à Jérusalem et les territoires occupés
Son Directeur, le DR Maslamani, a été arrêté, voici 17 jours, par la sécurité israélienne sans qu'aucune charge soit retenue contre lui. Il reparaîtra pour la quatrième fois devant la cour dimanche 26 juin 2005.
Nous nous sentons particulièrement concernés car isoler le DR Maslamani de ses fonctions est une situation gravement dommageable pour le droit à la santé du peuple palestinien, spécialement les enfants.
Vous pouvez en savoir plus et faire quelque chose en consultant le site:
http://www.health-now.org/
Solidairement vôtre
Léa Mathy, Line Hedebouw

POUR PROTESTER:
- Douste-Blazy, ministre français des Affaires étrangères:
http://www.diplomatie.gouv.fr/courrier/default.asp?code=actu
- Karel De Gucht, ministre belge des affaires étrangères
kab.bz@diplobel.fed.be
- Ambassade de Belgique à Tel Aviv
TelAviv@diplobel.org
Et bien sûr, l'ambassade d'Israël dans votre pays. Envoyer copie à: info@intal.be


8-3 (pour D...r)  Discours de Hillary Clinton devant l’ AIPAC
Bienvenue à Washington pour cette conférence extraordinaire de l’AIPAC. On m’a dit que l’assistance dépassait de loin toute autre conférence et qu’elle a toujours été une des plus grandes réunions que Washington abrite chaque année. Je vous félicite donc d’être ici en si grand nombre, avec cette énergie et cet enthousiasme.
Je remercie aussi mon amie Bernice qui a si bien servi l’AIPAC , et je félicite Howard Friedman, le président entrant. Je remercie Howard Kohr, votre directeur exécutif, Amy Friedkin et tous ceux qui travaillent si fort pour l’AIPAC et pas seulement quand il y a une grande réunion, comme cette conférence, mais chaque jour, travaillant avec nous au Congrès, travaillant ici à Washington.
Je voudrais simplement prendre quelques minutes pour discuter des enjeux significatifs que rencontrent les Etats-Unis, Israël et notre monde aujourd’hui. Comme vous le savez mieux que personne, les événements du Moyen-Orient sont absolument cruciaux pour notre espoir d’un monde plus sûr, plus sécurisé, un monde dans lequel chaque nation est libérée de la menace du terrorisme global. Et une relation forte et durable entre les Etats-Unis et Israël est essentielle pour nos efforts dans la construction de ce monde de paix et de sécurité.
Comme nous le savons tous, notre avenir ici, dans ce pays est lié inextricablement à l’avenir d’Israël et du Moyen-Orient. Nous pourrions parler d’un tas de choses, et il est clair que beaucoup a été discuté. Mais dans le temps pendant lequel on m’a donné l’honneur de m’adresser à vous, je veux commencer par me concentrer sur les liens profonds et durables entre les Etats-Unis et Israël.
Pour commencer, ce sont des liens qui vont au-delà des intérêts partagés. Ce sont des liens forgés dans un combat commun pour les droits humains, pour la démocratie, pour la liberté. Ce sont des liens antérieurs à la création de l’état d’Israël, qui sont réellement antérieurs à la création des Etats-Unis parce qu’ils sont ancrés dans des croyances et des valeurs fondamentales sur la dignité et les droits des hommes et des femmes, de vivre libres, délivrés de la peur, délivrés de l’oppression. Et il n’y a pas de doute que ces liens et valeurs incroyablement forts resteront le principe directeur de notre relation avec notre ami démocratique et allié, Israël.
Mais cependant, Israël n’est pas seulement un ami et un allié pour nous, mais c’est un phare de ce que la démocratie peut et devrait signifier. C’est, après tout, une démocratie pluraliste. C’est, comme beaucoup d’entre nous le savent par expérience personnelle, une démocratie très dynamique avec beaucoup de points de vue, et ils sont exprimées très fréquemment et avec vigueur. Donc, si les gens au Moyen-Orient ne sont pas sûrs de ce qu’est la démocratie, il leur suffit de regarder Israël, qui est et reste une démocratie vraie et fidèle.
Mais nous savons que l’objectif, l’objectif important et essentiel d’un Moyen-Orient en voie de démocratisation est complexe et n’est pas sans risques.
Il y a quelques mois, j’ai été pour la seconde fois en Irak, au Koweït, en Afghanistan et au Pakistan et je suis revenue pleine d’espoir par ce que j’avais vu et appris, mais aussi avec un sentiment de prudence sur la manière dont nous devrions procéder. En Irak, j’ai vu de première main les défis journaliers auxquels sont confrontés les Irakiens. J’ai rencontré une partie de nos troupes, des jeunes hommes et des jeunes femmes pleins de courage qui sont à l’avant-garde de la liberté en Irak. J’ai rencontré nos représentants civils à l’ambassade et dans d’autres institutions, qui risquent leur vie pour aider les Irakiens.
Et j’ai rencontré des représentants de l’ancien gouvernement irakien par intérim et le nouveau gouvernement irakien élu, ainsi que des citoyens irakiens privés.
J’en ai retiré plusieurs impressions extrêmement réjouissantes. Premièrement, indépendamment de ce qu’on pense d’événements qui ont été révélés en Irak, il n’y a pas de doute que l’armée américaine s’est acquitté admirablement (de sa mission), avec professionnalisme, et que tout jeune homme et toute jeune femme qui portent l’uniforme de notre pays méritent notre appui qu’ils soient en service actif, gardes ou troupe de réserve.
Vous savez, c’est dans ce genre de voyages – malgré les circonstances parfois dangereuses, que je souhaiterais emmener chacun de mes électeurs – tous les 19 millions d’entre eux et tout autre qui pourrait venir – pour voir de première main. J’ai volé de Bagdad à Fallujah dans un hélicoptère Blackhawk, j’ai rencontré des Marines qui ont libéré Fallujah des rebelles et des terroristes.
J’ai rencontré beaucoup d’autres de nos Marines convaincus de leur mission, qui essaient d’apporter la liberté aux Irakiens. Ils sont tout comme les troupes que j’ai vues au Koweït et en Afghanistan, engagés dans cette croyance fondamentale que les gens ont le droit d’être libres, ont le droit de choisir leur gouvernement, ont le droit de déterminer un meilleur avenir pour eux-mêmes et leurs enfants.
J’espère que chacun de vous, quand vous voyagerez dans vos communautés et vos états, aura à cœur de remercier ces jeunes gens parce qu’ils paient un prix très lourd : plus de 1600 ont perdu la vie ; des milliers et des milliers sont rentrés au pays grièvement blessés. Grâce aux avances en médecine des champs de bataille et le nouveau gilet pare-balles que nos troupes portent, beaucoup survivent à leurs blessures qui auraient tué des jeunes hommes et des jeunes femmes des générations précédentes.
Ainsi il n’y a pas de doute que l’Amérique a emprunté un chemin avec sang et trésor ( ??? treasure) pour essayer de créer les conditions pour la démocratie et la liberté au Moyen-Orient – ce qui a des conséquences pour l’entièreté de la région, pour notre sécurité et certainement pour Israël.
En ce moment critique dans la situation compliquée dans laquelle nous nous trouvons, je pense qu’il est important de reconnaître la position extraordinaire adoptée par le Premier ministre Sharon et le gouvernement démocratiquement élu d’Israël en prenant les risques et les défis d’un désengagement et en essayant de négocier avec l’autorité palestinienne nouvellement élue.
Le Premier ministre – et je note avec plaisir qu’il me succédera à cette tribune – et l’état d’Israël auquel il a consacré sa vie entière, prennent une risque considérable.
Je crois que c’est notre obligation comme amis, supporters et alliés d’Israël de soutenir les efforts de paix, de stabilité et de sécurité d’Israël. Mais cela signifie plus que d’apporter une aide économique à d’Israël pour qu’il puisse rester fort face à des menaces permanentes. Nous devons aussi exiger que le Président Abbas démantèle les structures de terreur que le pouvoir palestinien a utilisé jusqu’ici.
Vous le savez, dans une démocratie, même une démocratie ( ??? fledgling) , les dirigeants doivent être tenus pour responsables. Et le Président Abbas doit être tenu pour responsable des actes commis sous sa direction . Je sais que vous demandez à vos sénateurs et représentants de signer une lettre au Président Bush à ce sujet, et je suis fière de soutenir ces efforts parce qu’il n’y a pas de doute qu’Israël et son gouvernement démocratique entreprennent ces étapes et nous les soutenons, il doit y avoir une réciprocité de l’autre côté aussi.
Et faire des progrès vers la paix et la sécurité demande aussi la fin de la barrière de haine et les incitations qui sont encore officiellement autorisées par l’Autorité palestinienne. Mais j’ai été soulagée d’apprendre cette semaine que l’Autorité palestinienne avait retiré les Protocoles des Anciens de Sion de son site internet. Ils y auraient été inclus sous le chapitre " histoire du sionisme ", mais de toute façon que faisaient-ils là même si nous sommes soulagés qu’ils n’y apparaissent plus ?
Nous devons continuer à nous montrer vigilants et surveiller la haine et l’incitation à la haine et l’antisémitisme, pas seulement chez l’Autorité palestinienne mais dans le monde arabe tout entier. Des manuels scolaires saoudiens caractérisent les Juifs comme mauvais. Des informations iraniennes, représentant manifestement l’opinion de leur gouvernement, ont ajouté crédit au négationnisme de l’holocauste. C’est une question qui doit nous inquiéter tous.
Et y a cinq ans je me trouvais aux côtés de mon ami Elie Wiesel pour dénoncer cette incitation, cette violence, cet antisémitisme dans les manuels scolaires palestiniens. Et j’ai travaillé sur cette question parce que pour moi c’est une de ces questions essentielles – comment pouvons-nous espérer avoir un gouvernement palestinien démocratiquement élu si leurs manuels scolaires prêchent encore toujours une telle haine, et si nous tolérons ceci, si nous tolérons que cette rhétorique déshumanisante se poursuive sans opposition. Parce que ce qui se passe c’est que de jeunes esprits sont infectés par cet antisémitisme et cela ira à l’encontre de ce que nous espérons se passera les années qui viennent pendant que nous travaillons pour la paix et la stabilité.
Nous devons donc continuer à éclairer d’un large spot de lumière ces messages de haine et cette séduction du martyr dans ces manuels scolaires et dans les médias qui s’emparent de ces jeunes esprits et les entortillent et les pervertissent et créent une nouvelle génération de terroristes et d’insurgés.
Il y a un an et demi j’ai tenu un hearing avec le sénateur Specter sur les médias palestiniens et j’ai interrogé sur cette question le représentant de l’Autorité palestinienne que nous avions invité à répondre à la commission du Sénat. Je l’ai poussé à reconnaître que quand il s’agit d’enfants, quels que soient ces enfants, les mettre à l’abri de la haine et de la violence devrait être la priorité numéro un, de leurs familles et de leurs gouvernements et de la communauté globale toute entière pour éviter que cette haine ne couve.
Utiliser les enfants comme pions dans un processus politique équivaut à de la maltraitance d’enfants, et nous devons dire que cela doit cesser maintenant !
Et, bien sur, cette infection est contagieuse, et peut s’étendre au-delà des territoires palestiniens. Elle peut se répandre dans d’autres parties du monde arabe, et peut avoir des répercussions sur ce qui s’y passe.
Et bien sûr, une des régions qui m’inquiète profondément est l’Iran et sa poursuite d’armes nucléaires, parce qu’un Iran possédant l’arme nucléaire pourrait ébranler fondamentalement les fondations de la sécurité globale. Israël serait le plus immédiatement et le plus profondément menacé par ce développement, mais Israël ne serait pas seul. Connaissant l’histoire de l’Iran et ses liens actuels avec les réseaux terroristes, comment nous sentirions nous ici en Amérique, si les Iraniens pouvaient se mettre à produire des armes nucléaires à volonté ? Comment se sentiraient les Européens, si les Iraniens pouvaient se mettre à produire des armes nucléaires à volonté ?
Donc soyons clairs sans équivoque. Un Iran avec l’arme nucléaire est inacceptable, mais inacceptable pas simplement pour Israël et les Etats-Unis. Cela doit être inacceptable pour le monde entier, à commencer par les gouvernements et les peuples européens.
Je sais que pendant votre conférence et en faisant du lobbying à Capitol Hill, vous essayez d’attirer l’attention sur la menace que représente un Iran nucléaire. Et je vous loue pour cet effort ; c’est une de nos plus sérieuses priorités de sécurité et de politique extérieure. Et nous devons travailler avec nos alliés pour empêcher une arme nucléaire iranienne et en faire une première priorité.
Et un des groupes terroristes que soutient l’Iran est le Hezbollah. Et nous savons que le Hezbollah constitue un risque directe et extrême pour la stabilité du Moyen-Orient. Le retrait de la Syrie du Liban – ce qui est une très bonne nouvelle pour les Libanais – crée aussi une opportunité pour le Hezbollah pour causer des ravages.
Nous devons donc rester vigilants pour la menace terroriste et œuvrer à mettre fin au flux de soutien de la Syrie et de l’Iran au Hezbollah. Et nous devons arriver à convaincre nos alliés européens de la menace que constitue le Hezbollah pour l’ordre dans la région et le monde civilisé, et les convaincre de désigner le Hezbollah comme organisation terroriste.
Et les Européens doivent faire davantage pour couper le financement et les collectes de fonds qui se font en Europe au profit du Hezbollah, du Hamas et du Jihad islamique le plus vite possible.
Mais il y a encore beaucoup d’autres enjeux importants et urgents qui doivent être à notre programme, mais je sais que vous allez rencontrer vos représentants et sénateurs au (Capitol) Hill, vous leur présenterez une analyse réfléchie et irréfutable des autres enjeux qui nous attendent. Je vous remercie de non seulement être désireux de défendre nos valeurs et notre relation avec Israël mais aussi de prendre sérieusement votre responsabilité de citoyens pour faire du lobbying, pour défendre, pour persuader et dissuader, pour discuter ces enjeux cruciaux avec tous ceux qui veulent écouter.
Nous vivons un moment extraordinaire de l’histoire. Certains jours, je suis très optimiste, et il y en a d’autres, je le confesse, où je suis pessimiste. Je suppose que ce sont les risques du métier. Mais ce dont je suis absolument convaincue est que nos valeurs communes, des valeurs partagées et qu’illustrent notre pays et Israël, sont les valeurs justes, les valeurs que tout un chacun devrait avoir l’opportunité de connaître, de comprendre et, il faut l’espérer, et d’imiter.
Il n’y a pas d’autre choix dans le monde qui, comme le dit Tom Friedman, a été aplati. Nous pouvons communiquer avec l’un l’autre, nous pouvons rapidement nous transporter sur de longues distances, nous pouvons suivre les événements qui se déroulent en d’autres endroits, loin de nous. Et c’est pourquoi nous devons reconnaître que notre lutte, notre lutte permanente pour la liberté et la démocratie est le seul moyen par lequel nous pouvons assurer que dans ce monde qui rétrécit, qui s’aplatit, nos enfants aurons une chance (de connaître) la paix et la sécurité.
Nous ne pouvons pas nous soustraire au devoir que cette époque nous a imposé. Nous pouvons avoir de grands – et c’est nécessaire - débats et discussions sur les meilleurs moyens de procéder et de poursuivre ces objectifs communs. Nous en avons besoin. Nous avons besoin de ce débat et de cette discussion car nous sommes sur un territoire inexploré. Personne ne dispose de toutes les réponses et nous avons besoin de l’intelligence combinée et des bonnes idées du plus de monde possible.
Ainsi ce que vous faites aujourd’hui n’est pas seulement dans l’intérêt de l’AIPAC, pas seulement en faveur d’Israël, pas seulement en faveur d’une relation solide et durable entre les Etats-Unis et Israël ;
C’est vraiment en faveur du genre de monde que nous souhaitons pour nos enfants et, pour ceux qui ont cette chance, nos petits-enfants.
Et nous ne pouvons pas nous lasser. C’est un chemin long et ardu. Israël, les Israéliens, les Juifs américains et la diaspora plus large connaissent ce combat et ce chemin mieux que la plupart.
Ainsi, si nous décidons de ne pas nous lasser, mais de poursuivre ces valeurs ensemble, je suis finalement non seulement optimiste, mais confiante que le monde verra un jour meilleur et plus lumineux et nos enfants nous remercieront pour l’avoir rendu possible.
Merci à vous tous. Que Dieu vous bénisse. "

Source : lemaire.marcus@skynet.be


Ce texte n'engage que son auteur et ne correspond pas obligatoirement à notre ligne politique. L'AFPS 59/62,  parfois en désaccord avec certains d'entre eux, trouve, néanmoins, utile de les présenter pour permettre à chacun d'élaborer son propre point de vue.

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