AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


 

L'information est une arme au service de la paix. Sa diffusion est un acte de résistance
Les médias occidentaux ont toujours accepté les versions de l'armée israélienne et fermant les oreilles aux autres sources

                       Journal  des Palestiniens            

               N° 132

05.08 au 10- 08
Par  M.Lemaire  
Ce journal est obtenu par la lecture journalière des journaux en ligne (Afp- ats - Ap - Reuters ainsi que les sources d'informations de la résistance). ensuite patiemment je fais les recoupements...
Vous retrouverez ce journal sur le site http://www.nord-palestine.org/Journaux_Palestiniens.htm  
ps : # veut dire important (a mes yeux) :

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Avant propos : ''Le retrait de la bande de Gaza n'est qu'un début''
10-08
''Les Palestiniens sont sur le point de réaliser leur rêve. Le retrait de la bande de Gaza n'est qu'un début et annonce d'autres retraits. Nous sommes sur la bonne voie et nous pourrons bientôt fonder un Etat palestinien dont la capitale sera Jérusalem''.
''Nous prouverons au monde que nous sommes capables d'instaurer un régime démocratique florissant''.
Le président Abou Abbas a souligné qu'une semaine avant la date du démantèlement, les Palestiniens se préparaient déjà à prendre possession du terrain devant être évacué.
Il a rappelé cependant qu'il s'agissait d'un bien public et que personne n'avait le droit de s'en approprier. Abou Mazen a estimé que ''l'heure n'était pas aux festivités tant que les Israéliens étaient installés sur des terres palestiniennes''.
Abou Mazen, a rappelé que d'après les accords, il était question de tracer un corridor entre la bande de Gaza et la Cisjordanie et de construire un port dans la bande de Gaza. et a ajouté: ''Rien n'a été convenu au sujet de l'installation d'un aéroport, mais les Palestiniens ont le droit d'en ériger un dès que les Israéliens se seront retirés''.
 

    05-08 au 10-08 :   Peuple Palestinien  : 3 tués   -  29 blessés
                                                                              

Sommaire : 
1 Politique Palestinienne (en Palestine toujours occupée)
2 Politique Israélienne

3 Politique internationale des territoires occupés 

4 La palestine en chiffre & au jour le jour
Décompte des pertes humaines
Détails par région

6 Les brèves

6-1 13 Objectifs stratégiques orientés vers la pauvreté et le chômage.
6-2 ( J - 7 ) Le compte n'y est pas !
6-3 Bil'in, vendredi 5 aout 2005 : MANIFESTATION CONTRE LE MUR : SOLDATS REPOUSSES A BIL'IN
7 Dossier
7-1 Point de vue de Badia Benjelloun : Désorientation
7-2 Point de vue de Leïla Shahid : «Associer les Palestiniens au retrait»
7-3 Dossier de Adriana Evangelizt :  LA DISCRIMINATION EN ISRAËL 
8 Annexe
8-1 "Plan de retrait israélien unilatéral ",
8-2 Amnesty International condamne les lois discriminatoires  votées par la Knesset en Israël

1  Politique Palestiniene 
1-2 Les grandes manoeuvres
Retrait, évacuation, désengagement

08-08
Le ministre des Affaires civiles, chargé du dossier de retrait israélien, Mohammed Dahlan signale
que l'Autorité palestinienne a reçu des garanties de la part des américains selon lesquels le retrait israélien de la bande de Gaza serait le début d'une application totale de la "Feuille de Route".

Le ministre a rappelé que l'Autorité palestinienne ne voyait pas le retrait israélien de la bande de Gaza et du nord de la Cisjordanie comme un terme à l'occupation israélienne tant que le trafic aérien de la bande de Gaza restait soumis au bon vouloir d’Israël

08-08

Mohammed Dahlan : "Israël a accepté d'entreprendre la construction de l'aéroport de Gaza après le retrait, cependant nous avons le droit de commencer la construction du port,"

Cependant , Dahlan n'a pas rejeté l'éventualité que Sharon continuerait après le retrait son plan d'expansion coloniale et de déstabilisation du processus de paix ...

SOURCE : IPC+agences

09-08

Décision du Conseil législatif palestinien réunis en session spéciale à Gaza :

Le président Abbas appele à la fin des tirs de roquettes sur Israël après le retrait israélien de la bande de Gaza.

"Cela doit cesser pour que nous puissions nous occuper de la sécurité et de l'économie"

Il à ajouter :"Quand l'occupant sortira, le port d'armes dans les rues devra cesser"

(afp- 10h52)

09-08
# Le premier ministre Ahmed Qureï a affirmé que le retrait israélien n'aurait aucune signification tant que tous les territoires évacués soient sous le commandement de l'Autorité nationale palestinienne.
Qureï
a indiqué que le fait de considérer la ville de Jénine en tant que région "B" après le retrait ne serait pas une solution, "Pour Jénine, nous disons à l'administration américaine et au Quartet que nous attendons une réponse avant le retrait

Il a ajouté que l'indépendance nationale devrait inclure la palestiniene en entier ( Cisjordanie et bande de Gaza.)
Qureï a rappeler qu'il n'y avait aucune amélioration avec la colonisation, le mur de séparation et l'annexion de Jérusalem avec l'Israël.

IPC+WAFA

09-08
Des sources de la sécurité affirme que l'occupation israélienne planifie des fermetures des passages pour permettre le bon déroulement du retrait de la bande de Gaza et du nord de la Cisjordanie .

Ainsi la route de Salah Aldin reliant le nord avec le sud de la bande de Gaza, au passage d'Abou Houli, ne serait ouvert que 5 heures chaque jour pendant ce  retrait,

De même, le passage d'Erez ne serait ouvert que pour les diplomates palestiniens ou étrangers et pour les cas urgents.
Les mêmes sources ont signalé aussi que le passage terminal de Rafah travaillerait normalement ainsi que le passage d'Al-Mintare
.
1-3 Sur le terrain
09-08
Mahmoud Abbas, a exhorté les Palestiniens d’éviter les célébrations excessives. "Les Israéliens occupent toujours notre terre. La route qui nous attend est encore longue".
"Nous ne voulons aucune provocation. Laissez-les partir, permettons-leur de partir"

10-08
Le Fatah et le Hamas forment une Commission dans le but de surveiller le retrait israélien de la bande de Gaza et du nord de la Cisjordanie ..

 Ces comités travailleront dès samedi prochain avec les autres factions palestiniennes sur le retrait israélien

AL JAZEERA.

10-08

Accord sur les gravats des maisons des 21 colonies juives de la bande de Gaza.

La destruction des maisons est prévue dès le 7 septembre.

Israël effectuera les travaux préalables de démolition, après quoi, un tiers, apparemment la Banque mondiale, fera appel à des entreprises privées égyptiennes et palestiniennes pour parachever la démolition, a déclaré une porte-parole du ministère israélien de la Défense.

Une partie des gravats seront recyclés et le reste sera enterré en Egypte ou dans la bande de Gaza. Les matériaux dangereux seront transférés en Israël pour y être enterrés.

Diana Buttu, conseillère juridique de l'Autorité palestinienne, a dit à l'issue de la réunion que les démolitions débuteraient immédiatement après l'évacuation des colons et qu'elles prendraient plusieurs mois.

Mofaz a donné des précisions sur les bâtiments tels que les écoles et les centres culturels qu'Israël a l'intention de laisser intacts.

(Selon le quotidien israélien Haaretz, un total de 2800 structures seront détruites.)

(ats - 23:52)

1-4 Gouvernement cherche coalition désespérement... 

09-08.

Mahmoud Abbas « Les élections législatives auront lieu en janvier à une date que nous fixerons plus tard"

(Afp- 10h56)   

1-5 Futur état.
# L'Autorité palestinienne recherche des investisseurs étrangers à Gaza pour après le retrait : Mazen Sinnukrot, ministre palestinien de l'Economie, a déclaré qu'un certain nombre de sociétés américaines, canadiennes et turques s'étaient manifestées.
Outre les avantages fiscaux offerts aux investisseurs potentiels, le ministre a également annoncé un programme de privatisation du secteur nationalisé, dont l'aéroport et des usines de fabrication de ciment et d'huile
(Reuters, 8 août)
1-6 Action contre le Mur de la Honte
1-7 Action contre la politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
1-8   Politique extérieure
# Farouk Qaddoumi, président du Comité central du Fatah et représentant de la tendance "dure" opposée à Mahmoud Abbas, a déclaré au quotidien libanais Daily Star depuis Tunis où il réside : "je crois à la résistance, pas à la négociation". Qaddoumi, qui compte s'installer à Gaza après le retraitisraélien, cherche à constituer une "armée populaire" du Fatah.
(Daily Star, 30juillet)

2  Politique Israélienne
2-2 Des Canons ... pas du beurre

08-08
# La société Elbit System, spécialisé notamment dans l'aéronautique militaire, a augmenté son chiffre d'affaires de 5.2% au cours du deuxième trimestre de l'année avec 244 millions de dollars. L'acquisition de 14 % de Tadiran Communications a affecté le montant total de ses dividendes qui s'élèvent tout de même à 11 millions de dollars.

08-08

La police militaire a décidé de renforcer ses recherches pour tenter de retrouver sept soldats armés considérés comme déserteurs qui ont un "profil" proche du meurtrier des quatre Arabes

 

2-3 Sur le terrain

Retrait, évacuation, désengagement de Gaza :

# Désengagement :
- le gouvernement israélien a publié un calendrier en 4 étapes pour l'évacuation des colonies :
Etape A : les 3 colonies isolées de la bande de Gaza : Morag, Netzarim et
Kfar Darom.
Etape B : les 4 colonies du nord de la Samarie : Ganim, Kadim, Homesh et Sa
Nour.
Etape C : les 14 colonies du Goush Katif (sud de la bande de Gaza).
Etape D : les 3 colonies du nord de la bande de Gaza : Elei Sinai, Dougit et Nisanit (cabinet du Premier ministre, 8 août)

07-08

Une lettre qui explique aux habitants des colonies tous les détails du processus d'évacuation, appelle les colons de la bande de Gaza à abandonner volontairement leurs demeures d'ici au 14 août à minuit a été déposé par des soldats dans les bureaux municipaux de chacune des 21 colonies de la bande de Gaza.

Mais les destinataires ont aussitôt restitué le document aux soldats, en précisant qu'ils ne se laisseraient pas "intimidés" par cette démarche.

AP

07-08

Le général Gaï Tzur, responsable de la défense passive pour la région militaire Sud, a indiqué que l'armée allait détruire les maisons des colons de la bande de Gaza à partir du 7 septembre, trois semaines après le coup d'envoi du retrait.

L'armée a également décrété zone militaire fermée le secteur des deux colonies  Ganim et Kadim, de la région de Jénine, Il signifie que seuls les habitants de ces deux colonies, déjà quasiment évacuées, peuvent s'y rendre pour poursuivre leur déménagement.

AP

07-08

# En Cisjordanie, l'armée doit évacuer à partir de début septembre les colonies de Homesh et Sanour.

C'est de cette dernière que l'opposition la plus farouche au plan israélien de retrait pourrait venir (des centaines de colons de toute la Cisjordanie ont en effet fortifié les abords de cette implantation illégale)

Sanour et Homesh n'ont pas encore été décrétées "zones militaires fermées".

(afp-12h53)

09-08

L'armée a partiellement fermé l'accès au nord de la Cisjordanie aux civils israéliens La radio israélienne a précisé que le plus haut responsable militaire pour la Cisjordanie a ordonné le bouclage d'un secteur qui englobe un point de contrôle majeur et deux des quatre colonies juives de peuplement qui doivent être évacuées à la mi-août, ont rapporté les médias israéliens

AP

10-08

Des soldats ont commencé à collecter les armes que l'armée avait distribué aux colons de la colonie juive de peuplement de Sanur en Cisjordanie pour éviter toute violence durant l'évacuation de la communauté dans les semaines à venir, rapportent des médias israéliens

AP.

 

2-4 Les grandes manœuvres

Démission du ministre des Finances Netanyahu,

07-08 

# Netanyahu : "L'heure de vérité est arrivée. Je ne peux m'associer à cette démarche qui met en danger la sécurité de l'Etat"

Ce retrait "sous le feu est un acte irresponsable qui divise le peuple et contredit les engagements de notre parti, le Likoud".

Le "plan de désengagement" unilatéral de M. Sharon "va renforcer le terrorisme et non point l'affaiblir. Ce n'est pas le moyen pour obtenir la paix"

Toutefois, quatre autres ministres du parti Likoud du Premier ministre Ariel Sharon, opposés eux aussi au retrait, n'ont pas suivi M. Netanyahu et n'ont pas remis leur démission.

07-08

# La démission de Netanyahou(droite du parti de droite …), a fait que la Bourse de Tel Aviv  réagisse aussitôt et fait chuter les marchés boursiers israéliens

(Dimanche, l'indice Tel Aviv 25 des valeurs vedettes a clôturé en baisse de 5,23 % et l'indice TA-100 a chuté de 4,54%.

Commentaires :

Netanyahou a déclaré "Nous avons hérité d'un marché au bord de l'effondrement et nous l'avons transformé en un marché prospère, en pleine croissance"…Pendant plus de deux ans, Netanyahou a réduit la fiscalité et les dépenses de l'Etat et il a privatisé nombre de entreprises israéliennes

"C'est la crédibilité à l'extérieur qui sera la plus affectée parce que Bibi avait une façon d'attirer le soutien des étrangers et de vendre tout ce qu'il faisait", a commenté Jonathan Katz, économiste chez Leader & Co, en appelant Netanyahou par son surnom.

08-08

Pour tenter de calmer les inquiétudes suscitée par le départ de Netanyahu très apprécié des milieux d'affaires, Sharon a annoncé dès dimanche soir son intention de nommer Ehud Olmert comme ministre des Finances par intérim.

(Ehud Olmert était actuellement ministre du Commerce et de l'Industrie ainsi que vice-Premier ministre.)  

07-08

Cette démission a redonné l'espoir d'empêcher le retrait de la bande de Gaza à l'extrême droite et au lobby des colons qui a aussitôt adressé ses félicitations au ministre démissionnaire.

 .

2-5 Gouvernement cherche coalition désespérement...

 07-08

Sharon nomme le vice-Premier ministre Ehud Olmert ministre des Finances en remplacement de Netanyahou,

"Le ministre Olmert poursuivra la politique fiscale et soumettra le budget de l'Etat à l'approbation du gouvernement, mardi comme prévu", dit un communiqué du cabinet de Sharon. 

08-08 

Au cours de sa réunion hebdomadaire, le gouvernement a  évoqué les risques que font planer les extrémistes juifs opposés au retrait.  

   

10-08

# Le gouvernement a adopté dans la nuit de mardi à mercredi le budget de l'Etat pour l'exercice fiscal 2006, a-t-on appris de source officielle.

Douze ministres ont voté pour ce budget, contre huit, dont sept du parti travailliste, ainsi que le ministre de l'Agriculture, Israël Katz, un "dur" du parti Likoud (droite), opposé au plan de désengagement de la bande de Gaza et de quatre colonies du nord de la Cisjordanie.

Les travaillistes --hormis le ministre de l'Environnement, Shalom Simhon-- ont désapprouvé le projet de budget car ils ont en vain réclamé une rallonge substantielle pour la lutte contre la pauvreté.

Leur attitude pourrait signifier qu'ils entendent quitter la coalition gouvernementale après l'application du plan de désengagement début octobre.

Le projet de budget adopté au cabinet doit encore obtenir l'aval du parlement en trois lectures d'ici fin décembre.

(afp- 06h33)

 

2-6 Pays corrompu cherche …
# La Banque mondiale a publié la semaine dernière un rapport particulièrement accablant pour Israël, le classant en seconde place sur la liste des pays les plus corrompus du monde occidental.
D'après l'étude qui a été réalisée, le régime israélien est inefficace, il se distingue souvent par ses actions corrompues et les décisions politiques de ses dirigeants sont souvent prises pour satisfaire des ambitions personnelles.
Les conclusions tirées par la Banque mondiale risquent de porter atteinte à l'économie israélienne et de rendre plus que méfiants les investisseurs étrangers
.
08-08

# L'Institut de Recherche sur la corruption a diffusé une brochure intitulée ''dossier Sharon'', dans laquelle il rappelle plusieurs affaires louches dans lesquelles seraient impliqués les membres de la famille Sharon.

Les auteurs précisent en outre que la famille Sharon contrôle certains postes clés et interviendrait notamment dans la nomination du chef du Shin Bet, du commandant en chef de la police, du directeur du Mossad ou du chef d'état-major. Elle détiendrait en outre la mainmise sur des milliards de shekels provenant des caisses de l'Etat.
Nb :
L'Institut de Recherche a indiqué qu'il comptait diffuser ce document en Israël, aux Etats-Unis et dans d'autres pays afin de mettre en garde contre ''le grand corrompu''. Les auteurs ont souligné qu'ils ne craignaient pas d'être poursuivis pour diffamation étant donné que tous les éléments qu'ils présentaient se basaient sur des articles de journaux publiés en Israël et à l'étranger.

 

2-8 Social (à l'israelienne) Des canons…pas de beurre
Démission de Netanhyahou : coïncidence?
# Le ministre des Finances, qui s'est distingué par une politique ultra-libérale, a démissionné à la veille de la publication par la Sécurité sociale israélienne d'un rapport sur l'état de la pauvreté : il en ressort qu'en 2004, un Israélien sur 5 (1.534.000) vivait en-dessous du seuil de pauvreté, soit 100.000 de plus qu'en 2003.
Le phénomène touche environ 700.000 enfants, soit 1 sur 3 (le centre pour la défense des droits des Arabes israéliens souligne que 60% des enfants arabes vivent sous le seuil de pauvreté).
Par ailleurs, le rapport montre une augmentation des inégalités sociales : l'indice du fossé entre riches et pauvres était en 2004 de 0,379, contre 0,370 en 2003. Amir Peretz, président de la Histadrout (fédération des syndicats) et député travailliste, a
déclaré que cela constituait "une tache à laquelle Netanyahou ne pourra pas échapper" (malgré sa démission). "Il y a de quoi se révolter contre le gouvernement tout entier", a-t-il ajouté.
Le parti Meretz-Yahad a déclaré que la démission était "une bonne nouvelle pour les couches défavorisées".
(Ha'aretz, 8 août)
 
2-10 Retrait, évacuation, désengagement de Gaza :

07-08

Le gouvernement a donné son feu vert par 17 voix contre 5, au retrait de colonies  les implantations de Netzarim, Kfar Darom et Morag), de la bande de Gaza, à partir du 17 août

 

AP
Sondage (quotidien Yediot Aharonot)

# 08-08

55% des personnes interrogées sont pour le plan de retrait

39% sont contre

6% sont indécis ou sans opinion

 

2-12 Prisons & tortures

Les forces de sécurité israéliennes ont placé trois extrémistes de droite soupçonnés de s'être livrés à des violences anti-arabes en détention administrative pour deux mois, ont indiqué des sources policières.

Selon la radio militaire, d'autres extrémistes devraient être placés sous peu en détention administrative.

Nb : Cette procédure est utilisée d'ordinaire par Israël à l'encontre des Palestiniens.

07-08

D'après un responsable du ministère, un ressortissant américain figure parmi les trois hommes placés en détention administrative.)

AP


 

3 Politique internationale des territoires occupés 
3-6 Usa

Le Futur état

# Dans son édition du 7 août, le New York Times affirme que les Etats-Unis ont intensifié leurs pressions sur Israël, pour que celui-ci facilite le redémarrage économique et la stabilité dans la bande de Gaza après le retrait.

Les Israéliens auraient ainsi, sous la pression américaine, donné des gages pour que la liaison Cisjorsanie-Gaza soit assurée, ainsi le passage des marchandises depuis la bande de Gaza. Les Américains auraient aussi pesé de tout leur poids contre
un projet de l'état-major de Tsahal qui envisageait une intervention militaire massive à Gaza avant le désengagement (projet semble-t-il non discuté par le gouvernement)

(New York Times, 7 août)


Territoire palestinien occupé : 
4-1 Détails par région

Cisjordanie
Hébron (sud de la Cisjordanie)

06-08

Selon des sources médicales , 12 citoyens dont 3 adolescents âgés de 17 -14 ont été blessés  par les soldats israéliens et des colons extrémistes .

SOURCE : IPC+WAFA


Bit Ola

07-08,
Les forces de l'occupation israélienne ont ouvert le feu au check- point du Beit Jibreel ,
Bilan : Kamal Ateya al Adam & Mahmoud Adam ont été blessés.(Mahmoud Adam a été transporté à l'hôpital après avoir blessé par une balle israélienne à la poitrine et au dos. 
 
Naplouse.

09-08
Les forces de l'occupation israélienne ont blessé un citoyen et arrêté 4 d'autres dans les villes de Bethléem et de Naplouse

IPC+WAFA
 
Ramallah

07-08

Près de l'implantation illégale d'Ateret, au nord de Jérusalem, des inconnus ont ouvert le feu à l'arme automatique à partir d'une autre voiture sur une route empruntée généralement par des colons.

Bilan : Deux Israéliens, dont un enfant, ont été blessés, a indiqué le Magen David Adom, (équivalent israélien de la Croix rouge).

(afp/Ap-11h48)

 

Autres territoire palestinien en Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967

Village de Sir, à l'est de la ville de Kalkylia.

07-08
Bashar Qaderi, étudiant à l'Université Nationale Alnajah, revenait a son village, les forces d'occupation l'ont arrêté au chec -point de Bit Iba et l'ont sauvagement frappé

Kalkylia.

09-08

Les troupes israéliens ont interdit l'accès au citoyen Amin Mahmoud Time (73 ans) du village d'Al-Fondok, provocant une crise cardiaque et sa mort alors qu'il attendait à un barrage militaire pour se faire soigner

SOURCE : IPC+WAFA

 

Tulkarem. : camp de réfugiés de Nur Shams

07-08

Amara a été blessé par les tirs de soldats israéliens lors d'une incursion dans le camp et ouvert le feu sans distinction .

Ipc

09-08.

Selon des témoins, l'armée israélienne a envahi la ville et les soldats ont ouvert le feu sans distinction, tuant Tamer Zandik et blessant un autre, ont annoncé des témoins et des responsables hospitaliers.
De plus, les forces ont arrêté deux citoyens dans la ville.
AP

Bande de Gaza
Rafah (non loin de la frontière entre la bande de Gaza et de l'Egypte)
07-08
Mohmed Kashta a succombé à ses blessures dues a des tirs de soldats placés à la route de Salah Al Din.
IPC+WAFA
 
Khan Younés(sud de la bande de Gaza) 

camp -ouest de Khan Younés

06-08
Un jeune a été blessé par les tirs de soldats israéliens installées prés des colonies illégales de '' Jan Tal '' et ''Nafi

 

Dikalim'' à l'ouest de Khan Younés

08-08

8 citoyens ont été blessés, dont trois sérieusement, lors d'une explosion ambiguë à l'est de la ville

SOURCE : IPC+WAFA

4-2 Décompte des pertes humaines (Depuis le début de l'Intifada le 25 septembre 2000 )
2-1 Palestine : 
Civils & résistants  tués                                                                                 : 3.906
                                                                                                            dont : 668 de moins de 21 ans
Internationaux  soutenant la Palestines                                                          : 118 (chiffre tout a fait minimal)
Palestiniens blessés par les forces israéliennes et les colons                          : 43.955
 
(balles réelles ou caoutchoutées, gaz lacrymogène, autres moyens)
Arrêtés     :                                                                                                    :  40.485
En prison  :                                                                                                    :+/- 8.200
Pacifistes en prison ou arrêtés                                                                         : + 89
Autres actes           
Journalistes tués                                                                                            :  9
Nombre de maisons palestiniennes détruites ou partielemnt démolies               :  66.263
2-2 Occupants:
Israéliens  tués                                                                                               : 1.061
                                                                                                                   ( 330 militaires/policiers)
Israeliens  blessés                                                                                          : 5.828
                                                                                                                   ( 1212 militaires/policiers)
Chiffres tenu à jour  par ML (suivant un décompte gouvernemental palestinien& Ap, Afp (pour la Palestine& Afp pour Israël)

6 Les brèves
6-1 -13 objectifs stratégiques orientés vers la pauvreté et le chômage.

07-08
Le ministre de l'Economie; Mazen Sonokroute, à présente run plan pour  relancer l'économie après le retrait israélien de la bande de Gaza :

Sonokroute a souligné que le ministère a fait des efforts pour réaliser une réforme économique et créer une ambiance économique appropriée, qui encouragera l'investisseur étranger et développer un système juridique qui facilitera l'essor économique,
Sonokroute : "Nous comptons certainement sur le secteur privé palestinien aussi bien qu'Arabe"
" Les Palestiniens assumeront entièrement leurs responsabilités"

07-08
En ce qui concerne le passage d'Erez, (le lien entre la bande de Gaza et l'Israël) Sonokroute a révélé que le gouvernement palestinien avait décidé de transformer le passage d'Erez en zone industrielle

"Lors de la réunion avec 40 investisseurs et avec la Commission des villes industrielles, nous avons proposé d'établir une zone industrielle commune à la vallée de la Jordanie et encore à la frontière avec l'Egypte,"a-t-il signalé.
Sonokroute a déclaré que " sans une véritable solution pour les passages terminaux, la bande de Gaza sera une grande prison.". Il a également ajouté que n'importe quel accord devrait l’être avec des assurances internationales

La priorité du ministère de l'Economie après le retrait israélien se résumerait sur le réemplois des cadres productifs et sur la reconstruction des établissements et des équipements industriels détruits par l'occupation israélienne.

SOURCE : IPC


6-2 ( J - 7 ) Le compte n'y est pas !
( mercredi, 10 août 2005 ) 
100% de la bande de Gaza évacués et remis à l'Autorité palestinienne
450 km2 environ de la Cisjordanie seront évacués
21 colonies de la bande de Gaza seront évacuées
4 colonies de Cisjordanie seront évacuées
9.000 colons environ sont concernés
1,74 milliard de dollars : coût approximatif du retrait pour le gouvernement israélien
360.000 dollars : indemnité moyenne payée à chaque famille relogée
870.000 dollars : coût approximatif pour reloger les colons
2,2 milliards de dollars : montant de l'aide qu'Israël demande aux Etats-Unis
Indemnisation versée aux Palestiniens victimes de 38 ans d'occupation considérée comme illégale, depuis le tout début, par les plus hautes instances internationales dont le Conseil de sécurité des Nations unies  : R I E N
Un jour, il faudra que le peuple Palestinien demande des comptes et que justice lui soit rendue... INTEGRALEMENT
 

6-3 Bil'in, vendredi 5 aout 2005 : MANIFESTATION CONTRE LE MUR : SOLDATS REPOUSSES A BIL'IN
Marie-Christine et Marie-Eve, ISM en Palestine
Comme tous les vendredis depuis fevrier 2005, une manifestation creative et pacifique a eu lieu hier a Bil'in, pres du site ou une partie du mur sera construite.
Pour representer le mur qui serpente en territoires occupes, les manifestants (environ 100 PalestinieNnes, une cinquantaine d'IsraelieNnes et 30 internationaux) portaient un serpent de 6 metres de long avec une colombe aux couleurs de la Palestine dans la bouche, signifiant que le mur de l'apartheid detruit tout espoir de paix en s'accaparant les terres palestiniennes. 
Les manifestants se sont heurtes a une barriere de barbeles et a une ligne d'environ 20-30 soldats armes. Ceux-ci ont donne l'ordre aux manifestants de quitter les lieux le plus rapidement possible menacant de tirer des gaz lacrymogenes. Les manifestants sont cependant restes sur place, resistant a l'ordre des soldats. 
Suite a cela, des manifestants ont commence a ecraser la barriere de barbeles, ce qui a mene a la riposte des soldats qui ont commence a s'attaquer a certains activistes israelieNnes, procedant a des arrestations. Les gaz lacrymogenes et les bombes de son ont aussitot fuse. Les manifestants se sont alors disperse et les soldats en ont profite pour arreter environ 17 personnes (15 israelieNnes et 2 internationaux).
13 des 15 activistes IsraelieNnes arreteEs ont ete relaches immediatement apres la manifestants et deux seront accuses d'assaut sur un soldat. Les deux internationaux, un Danois et un Allemand, ont ete relaches plus tard dans la journee sans accusations.
5 personnes ont ete blessées legerement lors de l'attaque.

7 Dossier

 7-1 Point de vue de Badia Benjelloun : Désorientation

La Banque Mondiale, créée par les puissances alliées suite aux accords de Bretton Woods ,  exige des dispositions politiques d'ajustements structurels aux pays qu'elle endette, ce qui se traduit par amenuisement du rôle de l'état comme régulateur économique et social. Depuis qu'elle est essentiellement tournée vers les pays non industrialisés, elle prétend  s'octroyer de plus le rôle  de veiller à la bonne conduite des pays candidats en leur recommandant la limitation de la corruption et  leur démocratisation . (1) À ce titre, elle édite une classification des différents états du monde selon le niveau de corruption , la qualité des services publics, la crédibilité des gouvernements.
Dans sa livraison récente, elle  indique qu' Israel est le plus corrompu et le moins efficace des pays du monde occidental. Ce qui ne manque pas de surprendre, et de faire perdre à toute boussole  ses points cardinaux. Israêl , localisé au Proche-Orient , et sis en Palestine même appartiendrait à l'Occident , alors que la Turquie , en ayant une partie de son territoire en Europe , à l'Orient . Pour le reste, pas de surprise quant au score obtenu par l’état sioniste, l'index de corruption tel que défini par la BM établit la perception qu' a le public de la manière qu'ont les membres du gouvernement d'user de leur pouvoir pour promouvoir leurs intérêts privés. Les citoyens d’Israel ne font aucune confiance à leur justice ni à leurs dirigeants.
Savent-ils au moins que Barak était en même temps que Netanyahu à Londres le 7 juillet, le jour des explosions  synchrones dans les transports en commun ( d'une  simultanéité telle  que forcément exécutées depuis une télécommande ). Qu’ils sachent alors qu’il y était pour traiter quelques affaire de la société de télécommunications par satellite dont il a acheté une bonne part pour des deniers avec beaucoup de zéros devant des dollars  et qui ne lui ont sûrement pas été alloués pour sa prestation de ministre d’état aux offres généreuses..
Mais qu’ils ne doivent  pas la confondre    avec  Verint Systems une société israelienne en charge de la sécurité du métro londonien depuis 2003, celle grâce à laquelle naîtra un curieux adage , là où ces firmes spécialisées dépassent , la sécurité  trépasse, et le shooting outrepasse.
La nomination de Wolf-owitz en juin , likoudnik confirmé, à la tête de la BM n’a pu empêcher la publication de ces données si défarovables aux investissements extérieurs sollicités par son collègue Fischer likoudnik le nouveau recruté. Par ailleurs,le bureau de statistiques israelien semble constituer à cette heure  un organisme indépendant des politiques actuels .Il livre les chiffres ,de manière prématurée dans l’année , en août plutôt qu ‘en septembre octobre, qui mesurent l’accroissement des inégalités des revenus, évaluant à 2,3% celui-ci pour 2004.
Parmi les mesures annoncées par le ministre de l’économie qui  a de suite contesté ces données , il en est une qui n’aura pas profité à Arno Klarsfeld. Il s’agit  de l’allégement de 6 mois de la période obligatoire du service militaire . Elle est avancée comme une moyen de réduire les charges de l’état, et elle n’a  suscité aucune réaction officielle des guerroyeurs de l’armée . La future loi prévoira-t-elle que devrait être  contrôlée la restitution des armes par les conscrits , déserteurs ou non? 
Le trafic et la revente de ces armes sont une source de revenus non négligeable pour les vertueux soldats . L’armée la plus morale du monde s’est attribuée cette qualité car  depuis des décennies, ses recrues tirent sur des Palestiniens, par obligation , puis versent parfois une larme. Pour l’évacuation de Gaza, les larmes ont coulé d’abondance par avance et si le sang a coulé c’est encore celui des  Palestiniens.
(1)quand Wall Street a imposé la fabuleuse somme de 30 milliards de dollars soit accordée au Brésil par le FMI en dehors de tous ces principes de bonne conduite, ce fut pour écarter tout précédant de cessation de paiement d'une dette en cours.
Badia Benjelloun

7-2 Point de vue de Leïla Shahid : «Associer les Palestiniens au retrait»
 
Au lendemain de la démission du ministre israélien des Finances Netanyahu, et à quelques jours du retrait unilatéral de Gaza, comment analysez-vous la situation ?
Ce n'est qu'un coup de théâtre de plus qui n'a guère plus d'importance que ceux auxquels nous ont habitué les membres du Likoud dont une partie veut non seulement empêcher à toute force Ariel Sharon d'évacuer Gaza mais surtout prendre le pouvoir. Sharon a gagné cette bataille depuis longtemps contre les tenants d'une ligne dure, dès le jour où il a trouvé l'accord du comité central et de la Knesset. Si la démission de Benyamin Netanyahu ne modifiera en rien la décision d'Ariel Sharon, d'autant que cette dernière est soutenue par la majorité de l'opinion publique israélienne, elle peut en revanche compliquer la situation interne du Likoud.

Une fois le retrait de Gaza effectué, quelle seconde étape doit lui succéder, selon vous, pour que le processus de paix puisse s'enraciner ?
Avant d'évoquer le sort de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est – ainsi que le préconise la «feuille de route» –, restons-en aux conditions du retrait de Gaza, qui pour le moment est unilatéral. C'est-à-dire qu'il n'est ni concerté, ni coordonné, ni mis en oeuvre avec les autorités palestiniennes. Les questions des frontières aériennes, maritimes et terrestres n'ont, par exemple, toujours pas été réglées. Comment la bande de Gaza va-t-elle être reliée à la Cisjordanie en prenant en considération que les accords d'Oslo avaient prévu un corridor entre les deux ? Nous n'en savons rien. Nous n'avons pas non plus eu de réponse sur la question de la réouverture de l'aéroport de Gaza, pourtant essentielle pour la vie économique et sociale de la ville. Le retrait unilatéral de Gaza risque fort de le transformer en une immense prison. Il faut donc que l'accomplissement de cette première étape fasse l'objet d'une collaboration entre Israël et la Palestine pour assurer le succès de cette première étape qui redonnera espoir à la population palestinienne et confortera la trêve et le retour à la confiance entre les deux populations. Il est également essentiel que nous, Palestiniens, soyons enfin considérés comme des partenaires. Nous pourrons prendre nos responsabilités que si nous sommes pleinement associés au processus de retrait.

Et quid de la deuxième étape indiquée par la «feuille de route» ?
Elle concerne naturellement le retrait de Cisjordanie (5 900 km2), Gaza ne couvrant que 356 km2. L'enjeu principal pour l'État palestinien est là. Les trois colonies dont se retirent l'armée et les colons israéliens concernent un tout petit territoire. La «feuille de route» comporte une mesure cardinale côté israélien, c'est le gel de la colonisation. Or, aujourd'hui en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, la colonisation et la poursuite de la construction du mur se font de manière très intense sous la couverture du retrait de Gaza. Et c'est très inquiétant. La «feuille de route» précise, côté palestinien, l'engagement d'une trêve sur le plan militaire. Ce que Mahmoud Abbas a pu assurer à hauteur de 80%. Malheureusement, cette trêve n'a pas été respectée du côté israélien et les incursions militaires dans les villes palestiniennes continuent jusqu'à aujourd'hui. Nous, Palestiniens, demandons le respect des étapes de la «feuille de route» et sommes prêts à respecter nos engagements dans ce cadre-là.

Comment jugez-vous la qualité de l'implication de la communauté inter nationale dans ce processus ?
Elle me semble terriblement, désespérément insatisfaisante, décevante et inquiétante. Pour plusieurs raisons. Si nous devions dresser un bilan de la situation après douze ans de tentatives de négociations et d'avancées, je dénoncerais énergiquement l'incapacité de la communauté internationale à être non seulement plus présente, mais même à tenir ses propres engagements. Les auteurs de la «feuille de route», le fameux Quartet composé par les Américains, les Russes, les Européens et les Nations unies avait promis d'en garantir la mise en oeuvre. Et c'est bien nécessaire. Tous les processus de paix nécessitent la présence d'une tierce partie, notamment pour jouer les intermédiaires et les observateurs de la mise en oeuvre. Or, ils ont brillé par leur absence sur le terrain. Une absence dont on peut tenter d'analyser les raisons. Il est évident que durant ces trois dernières années l'attention s'est focalisée sur la guerre en Irak et la tragédie de l'enlisement de la politique américaine à Bagdad, au détriment de la piste du processus de paix israélo-palestinien. Durant son premier mandat, le président Bush était persuadé que la guerre en Irak – qualifiée par lui de guerre antiterroriste – passait en priorité avant la construction de la paix israélo-palestinienne. Depuis le début de son second mandat, il a réévalué sa position pour une meilleure prise en compte de l'importance de la construction de la paix. Georges W. Bush et Condoleezza Rice ont d'ailleurs récemment rappelé que cet enjeu était non seulement d'une importance capitale pour pacifier la région mais s'avérait également une contribution extrêmement importante dans la lutte contre le terrorisme. Le monde a compris l'absolue nécessité d'éteindre ce foyer alimentant la haine, la violence et la guerre depuis un siècle dans cette région. Cette communauté de vue a d'ailleurs été à l'origine du récent – et fragile – rapprochement transatlantique, les deux parties s'étant accordées pour faire de la résolution du conflit israélo-palestinien une priorité dans l'agenda diplomatique international.

L'opinion publique palestinienne est-elle, selon vous, disposée à la paix ?
62% de la population palestinienne a voté le 9 janvier 2005 pour le programme politique du président Mahmoud Abbas qui s'engageait à revenir à un processus politique de négociation et à renoncer à la violence mi litaire tout en s'engageant à la mise en oeuvre de la «feuille de route». C'est la meilleure preuve du désir profond des Palestiniens pour la coexistence. Il est évident qu'il existe une minorité qui combat la paix. Mais les élections municipales du printemps dernier ont montré la capacité des Palestiniens à soutenir le programme de Mahmoud Abbas. Il reste les élections législatives de janvier prochain qui sont stratégiques et où les partisans de la paix ne peuvent gagner que s'ils ont le sentiment que nous revenons à un processus de paix réel fondé sur la «feuille de route» et garanti par le Quartet. Si le retrait de Gaza ne se fait pas sous surveillance internationale et dans les meilleures conditions, si le processus ne s'intègre pas dans une construction de paix, il est évident que ces élections porteront au pouvoir des adversaires de la paix. Nous, Palestiniens, sommes très inquiets de ressentir qu'au moment même où s'amorce le retrait très positif de Gaza la construction du mur se poursuit obstinément. Après avoir totalement annexé Jérusalem, engagé la construction de 3 000 unités de logement, le gouvernement est en train de se servir du retrait de Gaza pour mieux annexer la Cisjordanie et empêcher la constitution d'un État palestinien viable. Le mur est en train de tracer les nouvelles frontières de fait d'un nouveau territoire palestinien ne permettant pas la continuité territoriale nécessaire à la constitution d'un Etat palestinien.

Et comment jugez-vous la situation en Israël ?
Je trouve très malhonnête de ne pas reconnaître que la décision du retrait – même unilatéral – de Gaza correspond à une évolution idéologique du Likoud et d'Ariel Sharon. Laquelle évolution provient de la prise de conscience qu'il ne peut pas continuer à contrôler 1,3 million de Palestiniens dans un territoire comme Gaza, peuplé d'une immense majorité de Palestiniens et où 8 000 colons exigent la protection de plusieurs milliers de soldats israéliens. D'autant que l'armée israélienne commence à se révolter d'avoir à prendre des risques, de voir ses soldats tués pour la défense d'un projet n'ayant aucune viabilité à long terme puisque ce territoire ne pourra jamais être majoritairement peuplé de Juifs. C'est donc cette prise de conscience d'ordre démographique qui a poussé Sharon à prendre cette décision. Notre inquiétude vient principalement du fait qu'au moment où Sharon se retire de Gaza il est en train d'étendre son emprise sur la Cisjordanie, et en particulier sur Jérusalemen-Est, et à travers la poursuite de la construction du mur et les milliers d'unités de logement dans les colonies, comme si, sous couvert d'un retrait de Gaza, il annexait la Cisjordanie de fait et faisait du retrait de Gaza – comme il l'a dit lui-même durant son voyage à Paris – le dernier retrait de territoires occupés et condamnait ainsi pour toujours la création d'un État palestinien viable. Cette inquiétude, si elle se confirme par les pratiques de l'armée israélienne, pourrait être le déclencheur de la troisième intifada.
( Mercredi, 10 août 2005 )
Propos recueillis par Marie-Laure Germon, Le Figaro du 10 août 2005

7-3 Dossier de Adriana Evangelizt :  LA DISCRIMINATION EN ISRAËL

 

Amnesty International condamne les lois discriminatoires votées par la Knesset et quand on lit ces lois, que voulez-vous on reste vraiment songeur... lorsque l'on sait tout  le randam qui est fait autour de l'antisémitisme en France et le racisme que l'on essaie de nous coller sur le dos, à nous Peuple Français de toute religion et de toute origine... ainsi les trois millions et demi de palestiniens victimes de l'occupation sont considérés comme "résidents de zones de conflits" et à ce titre se voient priver de demander des réparations pour tout préjudice, mort, blessure, démollition de maisons mais cette loi ne s'applique pas aux colons qui vivent en territoire occupé eux ! Voilà la justice et l'équité dans l'Etat qui se dit "démocratique"... et voilà ce qu'il faudrait cautionner pour ne pas être voué aux gémonies des sionistes extrêmistes ou pro-israéliens qui sévissent sur notre sol !

Quand on sait tout le battage que se permettent les diverses organisations sionistes -Congrès juif mondial, Organisation juive mondiale, Anti diffamation League, Agence Juive, KKL, B'nai B'rith, Hassadah, Licra, etc...- pour obliger  certains pays, encore à notre époque, à verser de l'argent par rapport à la dernière guerre, il y a là quelque chose qui nous dépasse. Non, nous n'avons pas les mêmes valeurs. Nous ne pouvons nous empêcher de penser que l'argent tourne toujours autour du même but : la colonisation en Palestine. Car même le Peuple Israélien est victime de cette plaie. La pauvreté n'a jamais autant affecté les habitants de l'Etat hébreu. Et ce n'est pas étonnant quand on sait que Netanyahou, ministre des finances, ne poursuivait qu'un seul but, financer la colonisation au détriment de la population israélienne. Jusqu'à quand serez-vous aveugles, Frères...? Car nous sommes tous frères, n'est-ce pas... mais il est bien évident que ceux qui gouvernent ne pensent pas vraiment au bonheur du Peuple. Ils ne vont pas à la soupe populaire eux ! Ils ont la panse bien remplie. Et Netanyahou comme d'autres ne font pas pitié lorsqu'on les regarde, ils sont bien replets. Et s'ils ont des crampes d'estomac, cela ne doit pas être parce qu'ils sont affamés comme les 690 000 enfants israéliens vivant en dessous du seuil de pauvreté. Et si la France possède aussi ses pauvres, au moins sommes-nous sûrs que ce n'est pas dû à de l'argent généreusement distribué à des colons venus d'ailleurs. Là-bas les Israéliens sont obligés de payer le prix de la guerre et de la colonisation et, de surcroît, pour ratiociner encore, les Palestiniens ne sont pas indemnisés des torts subits et de la misère infligée. Quelle belle image ces dirigeants-là donnent de leur pays ! Mais peut-être pensent-ils que c'est un exemple à suivre ?

 

La seconde grosse aberration étant que tout israélien marié à une palestinienne de moins de vingt cinq ans et tout israélienne mariée à un palestinien de moins de trente cinq ans se voit interdit de vie commune avec son conjoint !!  Ils devront vivre séparé ou émigrer à l'étranger s'ils veulent vivre ensemble. Et le pire c'est que pratiquement tous les membres de la Knesset ont voté pour ces mesures racistes. Ceci prouve bien le degré de mentalité des gouvernants sionistes israéliens. Et après, il faudrait qu'on les trouve sympathiques ! Ils voudraient qu'on les aime et ils dénigrent les français qui ne vont pas dans leur sens, mieux, ils déshonorent l'image de la France en lui collant un racisme qu'elle ne possède pas mais qu'eux cultivent à satiété... nous vivons dans une société à l'envers où les valeurs sont foulées au pied. Il faut avaliser la discrimination sinon nous voilà taxés d'antisémitisme.

Imaginons deux secondes que de pareilles lois soient votées en France, il nous semble que le Peuple dans son ensemble se souderait pour montrer son mécontentement. Comment peut-on humanistement parlant laisser un gouvernement aller à de telles dérives ? Et comment se fait-il que tout le monde ou presque approuve sans broncher y compris ceux qui vivent en France mais dont le coeur est ailleurs ? De quel droit se permet-on de décider qu'un tel ne doit pas épouser une telle, sous peine d'être interdit de vivre avec l'élue de son coeur ? Là, voyez-vous il y a quelque chose d'assez paradoxal. Qu'un état veuille à tout prix être reconnu comme démocratique et dont les "élus" votent de telles mesures nous fait trembler pour l'avenir. La Liberté est en train de devenir un mot complètement vidé de son sens profond. Le Peuple sera-t-il assez fou et aveugle pour cautionner ces dérives sans broncher ?

Adriana Evangelizt
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Notes :
(1) Les Palestiniens restés en Israël après l’instauration de l'État d'Israël en 1948 sont devenus citoyens israéliens. Les habitants palestiniens de Jérusalem ont un statut spécial de résidents permanents qui leur a été accordé après l’occupation et l’annexion de Jérusalem-Est par Israël en 1967. Il y a aujourd’hui environ 230000 habitants palestiniens à Jérusalem. Ils peuvent perdre leur statut de résidents permanents et avec lui, le droit de vivre à Jérusalem, s’ils vont par exemple vivre avec leur conjoint palestinien dans les territoires occupés.

(2) Lors d’une réunion au cours de laquelle devait être débattue cette loi, le 4 avril 2005, le Premier ministre Sharon a déclaré : «Il est inutile de se cacher derrière des arguments de sécurité. L’existence d’un État juif est nécessaire» ; Benjamin Netanyahou, ministre des Finances, a déclaré de son côté : «Au lieu de faciliter aux Palestiniens l’accession à la nationalité, il faut rendre le processus beaucoup plus difficile, de façon à garantir la sécurité d'Israël et à s’assurer d’une majorité juive en Israël.» (propos rapportés par le quotidien israélien Haaretz et non démentis par le gouvernement israélien). Voir également la déclaration rendue publique par le Bureau du Premier ministre, le 15 mai 2005, Prime Minister Sharon said the Jewish nature of Israel must be preserved and that the issue at hand is the existence of Israel [Le Premier ministre Sharon déclare que le caractère juif d'Israël doit être préservé et que ce qui est en jeu est l’existence même d'Israël],

Publié par Adriana EVANGELIZT dans: INEGALITES

8 Annexes

8-1 "Plan de retrait israélien unilatéral ",
07-08
Le Ministère des Affaires Étrangères à publié  un document officiel, préparé par le groupe de travail chargé de la suivi du "Plan de retrait israélien unilatéral ", de la position palestinienne officielle sur le statut légal de la bande de Gaza et le nord de Cisjordanie après le retrait israélien prévu et les efforts de la Communauté Internationale de développer plusieurs secteurs économique ..

Le Ministère des Affaires Etrangères déclare que l'ANP a salué le retrait des forces d'occupation israéliennes de toute partie du Territoire Palestinien occupé, soulignant que le plan de retrait israélien de la Bande de Gaza et de certaines parties de la Cisjordanie n'est qu'une étape unilatérale préparée sans coordination anticipée avec l'ANP.
L'ANP appelle le gouvernement israélien à prendre des mesures identiques en Cisjordanie garantissant le retrait complet et définitif du Territoire Palestinien occupé et à s'engager à ne pas transférer les colons israéliens de la Bande de Gaza en Cisjordanie.
L'ANP réaffirme son attachement au principe d'unité géographique du Territoire Palestinien dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie, y parmi Jérusalem-Est conformément aux normes et traités internationaux ainsi que les accords signés avec le gouvernement d'Israël et de ne pas transgresser le statut légal des territoires où le retrait aurait lieu. Israël, en tant que force d'occupation est responsable de toutes conséquences légales conformément au droit international et le droit humain international. L'ANP s'oppose totalement et sans restrictions à l'idée d'un état à frontières temporaires en se basant sur le principe de l'unité du Territoire Palestinien, de sa continuité géographique et de son intégrité économique.
Conformément aux dispositions du droit international et des accords signés entre l'OLP et le gouvernement d'Israël, l'ANP appelle la communauté internationale à engager Israël (force de l'occupation) dans l'obligation de respecter la juridiction de l'ANP dans le Territoire Palestinien, y parmi la liberté de mouvement des personnes et des marchandises, le contrôle des passages frontaliers, la mise en service de l'aéroport international et du port maritime ainsi que la continuité géographique entre la Bande de Gaza, le reste du Territoire Palestinien et le monde extérieur.
L'ANP appelle la communauté internationale à s'engager à la soutenir afin de réaliser le développement compréhensif dans tous les domaines de la vie afin d'ôter les effets négatifs de l'occupation accumulés au fil de longues années. L'ANP affirme la responsabilité d'Israël (force de l'occupation) à retirer tous les décombres des bâtiments qui seraient détruits et à traiter les conséquences environnementales relatives, ceci se fondant sur la base juridique évoquant le devoir de la force de l'occupation de rendre les territoires dans l'état préalable à l'occupation.
L'ANP réaffirme sa juridiction sur le territoire duquel se retirerait Israël (force de l'occupation) et refuse toutes mesures prises par toute partie en contradiction avec ce principe jusqu'au retrait complet des forces d'occupation israélienne et de ses colons du Territoire Palestinien et le rétablissement des frontières du nord de la Bande de Gaza selon la ligne d'armistice de 1949. Ceci étant un préambule à la réalisation de l'indépendance nationale et à l'exercice la souveraineté de l'Etat indépendant de Palestine avec Jeruslem-Est comme capitale, et parvenir à un règlement équitable et approuvé de la question des réfugiés conformément à la résolution 194 de l'Assemblée Générale de l'ONU.
L'ANP appelle la communauté internationale, notamment le Quartet, à contraindre Israël (force de l'occupation) de mettre fin à ses politiques coloniales, y parmi l'arrêt de toute construction et expansion des colonies, l'arrêt de l'isolation de Jérusalem et sa judaïsation, l'arrêt de la construction du Mur conformément à l'opinion légale de la Cour Internationale de Justice en la matière et l'arrêt de la clôture et du siège des territoires palestiniens. De même, l'ANP appelle à la libération de tous les prisonniers et détenus Palestiniens dans les prisons israéliennes. La poursuite de tels actes constitue une violation flagrante des droits de l'Homme et représente un défi à la volonté de la communauté internationale ainsi qu'un danger menaçant la paix régionale et internationale; ce qui mènerait à la continuation et l'aggravation (l'escalade) de la violence.
L'ANP continue ses efforts pour mettre en œuvre le principe de séparation des pouvoirs, renforcer les fondements de l'unité de l'ANP, affirmer le respect de la loi et asseoir sa souveraineté, assurer l'indépendance du système judiciaire, imposer l'ordre et la sécurité et rejeter les efforts de sabotage de l'unité nationale.
Ainsi, l'ANP renouvelle son engagement au processus de paix, à la Feuille de Route, à toutes les résolutions pertinentes de la légitimité internationale, son respect des principes du droit international et de ses dispositions, de la légitimité internationale concernant les droits de l'Homme et de la charte de l'ONU.
L'ANP apprécie profondément les efforts des Etats Arabes et de la Communauté Internationale ayant pour objectif de relancer le processus de paix, avec l'idée de réactiver l'invitation à la conférence internationale de la paix.
L'ANP appelle la communauté internationale notamment le Quartet à réactiver son rôle dans le processus de paix et à forcer Israël à respecter toutes ses obligations selon la Feuille de Route indiquant qu'aucune partie n'engagera d'actions unilatérales.
L'ANP réaffirme sa coopération positive avec les efforts de la Communauté Internationale visant à considérer le plan de retrait israélien comme prémices à l'application de la Feuille de Route et un point de départ pour relancer les négociations sur le règlement final conformément aux principes de la légitimité internationale et à l'initiative de la Ligue Arabe pour la paix.  

SOURCE : IPC

http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=6589 

 
8-2 Amnesty International condamne les lois discriminatoires  votées par la Knesset en Israël
Jeudi 28 juillet 2005
DÉCLARATION PUBLIQUE


Dans la seule journée du 27 juillet 2005, le Parlement israélien (la Knesset) a voté deux nouvelles lois, la Loi sur les dommages civils (la responsabilité de l'État) et la Loi sur la citoyenneté et l’entrée en Israël, dont l’effet va être d’augmenter encore la discrimination envers les Palestiniens.
En leur état actuel, ces deux lois violent les obligations d'Israël au regard du droit international, notamment les traités relatifs aux droits humains auxquels Israël est État partie et qu’il est tenu de respecter.

La nouvelle Loi sur les dommages civils (la responsabilité de l'État) considère les quelque trois millions et demi de Palestiniens vivant sous occupation militaire israélienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza comme «résidents d’une zone de conflit». À ce titre, ils se voient refuser le droit de demander réparation pour un décès, une blessure ou autre dommage subi en raison d’actes des forces israéliennes.
La loi, qui s’étend de façon rétroactive à des faits remontant à septembre 2000, ne s’applique qu’aux Palestiniens – non aux Israéliens résidant dans les territoires occupés en violation du droit international.
Les modifications précédentes apportées à la loi relative à la responsabilité de l'État avaient déjà réduit de façon significative la possibilité pour les victimes palestiniennes de demander réparation. À ce jour, la grande majorité des dizaines de milliers de Palestiniens qui – nullement de leur fait – ont été blessés, ou dont les biens ont été détruits ou endommagés, ou dont des membres de la famille ont été tués du fait d’actes illégaux des forces israéliennes dans les territoires occupés, n’ont reçu aucune réparation. En fait, la plupart des affaires n’ont fait l’objet d’aucune enquête de la part des autorités israéliennes et les soldats israéliens responsables d’homicides et autres violations des droits des Palestiniens n’ont pas été traduits en justice.
Les 54 membres de la Knesset qui ont voté en faveur de la nouvelle loi le 27 juillet ont pris délibérément une mesure discriminatoire envers les victimes palestiniennes. Cette loi aura pour effet de priver d’un droit fondamental des victimes telles que les dix enfants de Noha Maqadmeh, rendus orphelins et privés de foyer à la mort de leur mère enceinte, décédée dans son lit lors de l’effondrement de sa maison provoqué par la démolition à l’explosif, par des soldats israéliens, d’une maison voisine dans le camp de réfugiés d’al Bureij, dans la bande de Gaza, le 3 mars 2003. Six maisons proches furent également détruites dans l’explosion, laissant 90 personnes sans abri et sans plus d’espoir aujourd’hui d’obtenir réparation pour le tort subi.
Une modification de la Loi sur la citoyenneté et l’entrée en Israël (Loi sur la réunification familiale) a également été approuvée par 59 législateurs israéliens le 27 juillet. Elle interdit toute vie commune aux Israéliens mariés à des Palestiniennes de moins de vingt-cinq ans et aux Israéliennes mariées à des Palestiniens de moins de trente-cinq ans.
Cette loi est discriminatoire, de façon explicite à l’égard des Palestiniens et de façon implicite à l’égard des citoyens palestiniens d'Israël, qui représentent quelque vingt pour cent de la population israélienne et des habitants palestiniens de Jérusalem(1), dans la mesure où ce sont eux presque exclusivement qui se marient avec des Palestiniens des territoires occupés. Cette loi institutionnalise de façon formelle une forme de discrimination raciale basée sur des critères ethniques ou de nationalité. À ce titre, elle viole l’interdiction absolue de toute discrimination, inscrite dans le droit international relatif aux droits humains, notamment dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, la Convention relative aux droits de l’enfant et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC). Israël a ratifié tous ces traités et a l’obligation de les mettre en application.Le Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination raciale et le Comité des droits de l’homme des Nations unies ont déjà appelé Israël à abroger ce type de lois.
En se prononçant en faveur de la nouvelle loi, les parlementaires israéliens ont fait un pas de plus vers la transformation d’un ensemble de dispositions discriminatoires introduites par le ministre de l'Intérieur en mars 2002, ostensiblement à titre de mesures provisoires, en loi permanente.
Les exceptions prévues par la nouvelle loi se fondent sur l’âge et le sexe et sont arbitraires par nature. Elles ne bénéficieront qu’à un petit nombre de couples israélo-palestiniens souhaitant vivre ensemble, les limites d’âge inscrites dans la nouvelle loi étant bien supérieures aux âges habituels de mariage de ces couples. Pourtant, même lorsque les critères d’âge seront remplis, les demandes de réunification familiale pourront être rejetées si les autorités israéliennes établissent que l’un des époux ou l’un de leurs proches est susceptible de constituer un «risque pour la sécurité». À ce jour, de nombreuses demandes de réunification familiale ont été rejetées pour cette raison, sans que soient communiquées aux candidats les raisons détaillées du rejet de leur demande et sans que leur soit donnée la possibilité de contester la décision.La nouvelle loi continuera d’affecter des milliers de couples, privant du droit à une vie de famille normale de nombreux citoyens israéliens en les obligeant à vivre séparés de leurs conjoints palestiniens ou à déménager à l’étranger pour pouvoir vivre ensemble.Les responsables israéliens ont cherché à justifier les dispositions discriminatoires de la nouvelle loi en faisant référence à des considérations de sécurité, notamment à la nécessité d’empêcher des Palestiniens considérés comme une menace pour la sécurité d'Israël de s’établir en Israël. En pratique toutefois, il était possible de refuser à ces Palestiniens l’entrée en Israël en appliquant les lois existantes. De récentes déclarations faites par le Premier ministre Ariel Sharon et d’autres ministres et responsables du gouvernement laissent à penser que la nouvelle loi pourrait avoir été motivée en premier lieu par des considérations démographiques(2).
Amnesty International renouvelle son appel au gouvernement israélien pour qu’il modifie la Loi sur les dommages civils (la responsabilité de l'État et la Loi sur la Citoyenneté et l’entrée en Israël de façon à les rendre non-discriminatoires et à les mettre en conformité avec les obligations d'Israël au regard du droit international.
Pour obtenir de plus amples informations, veuillez contacter le Service de presse d'Amnesty International à Londres, au +44 20 7413 5566, ou consulter le site http://www.amnesty.org

 

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