AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


 

L'information est une arme au service de la paix. Sa diffusion est un acte de résistance
Les médias occidentaux ont toujours accepté les versions de l'armée israélienne et fermant les oreilles aux autres sources

                       Journal  des Palestiniens            

               N° 135

22 au 28- 08
Par  M.Lemaire  
Ce journal est obtenu par la lecture journalière des journaux en ligne (Afp- ats - Ap - Reuters ainsi que les sources d'informations de la résistance). ensuite patiemment je fais les recoupements...
Vous retrouverez ce journal sur le site http://www.nord-palestine.org/Journaux_Palestiniens.htm  
ps : # veut dire important (a mes yeux) :

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Editorial

 

Le retrait de gaza est terminé, en route pour de nouvelles aventures pense Sharon...qui annonce dans la foulée qu'Israël entend continuer à surveiller l'espace aérien et les côtes de l'étroite bande de terre de Gaza.

Et cela ravive les craintes palestiniennes que  la bande de Gaza ne devienne une vaste prison à ciel ouvert.

Pendant que le président Mahmoud Abbas appele le gouvernement israélien à geler la colonisation,  et en particulier la "judaïsation" de Jérusalem-Est, et stopper la construction du "Murde la honte" de séparation en Cisjordanie, Sharon met à nu sa stratégie pour  la Cisjordanie. En effet, des sources israéliennes confirment qu'un nouveau plan intitulé " Protection et élargissement du quartier juif d'Hébron" serait mis en application prochainement.

On apprend également qu'Israël a l'intention de bâtir le quartier général de la police pour la Cisjordanie près de la colonie de Maalé Adoumim. 
Au quotidien, l'horreur continue, puisque l'armée israélienne a assassiné mercredi soir  Abou Khalil, 26 ans, Majdi Attia, 20 ans,  Mahmoud Hdeep, 17 ans  et Anas Abou Zeina, 15 ans, afin de provoquer le Jihad islamique et le mettre au défi de réagir.Toute réponse de la résistance lui permettra d'être, aux yeux médiatiques occidentaux, à nouveau  la victime de palestiniens assoiffés de sang.

                                   22-08 au 28-08 :   Peuple Palestinien  : 7 tués   -  9 blessés

Sommaire : 
1Politique Palestinienne (en Palestine toujours occupée)
2 Politique Israélienne

3 Politique internationale des territoires occupés 

4 La palestine en chiffre & au jour le jour
Décompte des pertes humaines
Détails par région
5 Médias :

6 Les brèves

7 Dossier
7-1 Point de vue de Mahmoud Abbas «Les Israéliens doivent retirer leurs colonies de Cisjordanie»
7-2 Désengagement de Gaza
a) Intervew de Noam CHOMSKY : Discussion approfondie sur Israël et la Palestine
b) Point de vue de Jonathan Steele : Le retrait des colons a été une mise en scène cynique.  
c) Analyse de l’International Solidarity Movement  :  L'écran de fumée du Désengagement de Gaza 
d)  Deux avis sur le retrait de Gaza de prisonniers emprisonnés illégalement dans des prisons israélienne 
a) Le député Hussam Khadr,

b) Le député de CLP Mustafa Barghouti

8 Annexe

1  Politique Palestiniene 
1-1 L e Futur éTAT
23-08
# Mohammed Deif (chef des brigades Ezzedine al-Qassam (la branche armée du Hamas) en Cisjordanie et à Gaza) :
"Frères de l'Autorité palestinienne: la libération de Gaza n'a pu être atteinte que grâce aux actions  de nos Moujahidines, par conséquent nos armes resterons entre nos mains"

23-08
Dans un entretien accordé à Reuters, le président Mahmoud Abbas assure que le temps de "la grande guerre sainte" est venu, celle qui permettra de relancer l'économie palestinienne, de rétablir l'état de droit dans les territoires.

"C'est le début d'un retrait complet de toutes les colonies. Nous ne fermerons pas nos yeux. Nous n'aurons de répit avant qu'ils aient quitté la totalité de notre terre" Demain, ils commenceront à quitter des secteurs en Cisjordanie"

SOURCE : IPC+agences

28-08

Mohammed Deif  : "Nous disons aux sionistes qui ont spolié notre sol : nous vous promettons que toute la Palestine va devenir pour vous un enfer »

"Aujourd'hui, vous avez quitté l'enfer de Gaza dans la honte, mais vous n'êtes pas complètement parti puisque vous occupez toujours la Palestine"
(ats -18:12)


1-2 Les grandes manoeuvres

 

24-08
Accord sur la répartition des gravats provenant des maisons démolies par Tsahal (l’armée) dans les implantations juives évacuées de la Bande de Gaza,
Israël va donc démolir toutes les maisons des 21 implantations vides, et emmener les matériaux dangereux, notamment l'amiante.
Les Palestiniens s'occuperont du reste des gravats, gardant les matériaux recyclables pour la construction des bâtiments qui va commencer sur place.
Le reste sera sans doute confié à des entreprises égyptiennes de travaux
publics.
Israël financera le tout, pour un montant estimé à 30 millions de dollars
(24 millions d'euros).

AP

1-3
Sur le terrain

L'armée israélienne a tué mercredi soir cinq Palestiniens & a blessé un 6eme.

24-08

Selon le colonel Roni Numa responsable de l'opération à la radio militaire , il ne s'agissait pas d'une "opération de liquidation ciblée".
24-08

.Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas pense que Israël à délibérément "relancé le cycle de la violence" pour éviter de passer à la mise en œuvre de la "feuille de route" internationale pour la paix dans la foulée du retrait de Gaza.
Et a réagi en accusant jeudi Israël de détruire les perspectives de paix. "Cette politique des Israéliens détruit le processus de paix et le cessez-le-feu
"Nous condamnons fermement ce crime et la partie israélienne sera responsable de toutes les conséquences".
24-08
# Le chef de l'Autorité a, parallèlement, invité la résistance à "ne pas répondre aux provocations d'Israël afin de ne pas lui fournir un prétexte pour se livrer à une escalade de son agression".

24-08
Les Brigades Al-Qods, communique « L'ennemi sioniste doit savoir que les armes de la résistance sont toujours prêtes à répondre à l'agression et la riposte sera à la hauteur du massacre sauvage de Tulkarem"

AP


1-4 Gouvernement cherche coalition désespérement... 

26-08

Le président Mahmoud Abbas signale  "Le Hamas participera aux élections et s'il les remporte, pourquoi pas?",. "Si nous voulons bâtir une démocratie, nous devons en accepter toutes les conséquences."

 AP


1-7 Action contre la politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)

24-08
# Le directeur palestinien de la Sécurité des passages; Salim Abou Safia a affirmé que les entrevues palestino-israéliennes en présence de la Banque mondiale et du Groupe européen, sont en cours

Abou Safia précise que ces passages formaient la base de l'économie palestinienne

Salim Abou Safia affirme également que l'Autorité palestinienne refusait totalement le déplacement du passage de Rafah.
De plus, il a rappelé que le passage terminal du Rafah avait été construit selon un tri-accord (palestinien, israélien et égyptien).
"Je ne pense qu'aucun palestinien peux accepter maintenant ou dans le futur le déplacement de ce passage à Nitsana, endroit proposé par le gouvernement israélien, on sait très bien c'est quoi comme région, et comme aspect géographique dans la bande de Gaza." a-t-il conclu.

SOURCE : IPC+WAFA

26-08

"Le retrait israélien de Gaza "n'est qu'un début","Les Israéliens doivent retirer leurs colonies" de Cisjordanie"

 et "Les colonies sont illégales en Cisjordanie, comme elles le sont à Jérusalem et à Gaza" affirme Mahmoud Abbas dans un entretien publié dans "Libération

Pour cela, les Etats-Unis et l'Europe doivent faire pression sur les Israéliens pour qu'ils retirent leurs colonies de Cisjordanie"  il faut "travailler avec les Américains à convaincre les Israéliens" de "mettre fin à l'occupation des territoires palestiniens pris en 1967"..

 (AP) –

28-08

# Le président Mahmoud Abbas a appelé le gouvernement israélien à geler la colonisation,  et en particulier la "judaïsation" de Jérusalem-Est, et à stopper la construction du "Murde la honte" de séparation en Cisjordanie.
Il a insisté par ailleurs sur la nécessité pour Israël de respecter les engagements du sommet de Charm el-Cheikh, consistant, à relâcher des prisonniers et transférer réellement aux Palestiniens le contrôle sécuritaire des villes autonomes de Cisjordanie.

"Si l'on dit vouloir mettre fin à l'occupation, cela implique de poursuivre le retrait.
Quand la communauté internationale parle d'un Etat palestinien indépendant, elle y inclut la Cisjordanie. Cela veut dire que les Israéliens doivent en retirer leurs colonies en Cisjordanie"
SOURCE : IPC+WAFA
28-08
Le Premier ministre Ahmed Koreï, a mis en garde contre la poursuite de la colonisation de la Cisjordanie par Israël
"Ce qui est en train de se produire est très dangereux. Ils sont en train d'étendre les limites de Jérusalem vers la vallée du Jourdain. Qui peut l'accepter ? Qui acceptera d'échanger la bande de Gaza contre Jérusalem ou la Cisjordanie ?"
"Nous refusons l'établissement d'un Etat sur la seule bande de Gaza.
Un Etat palestinien viable qui permette de vivre en paix à côté d'Israël ne peut être délimité que par les frontières de 1967."
Rappel : En janvier 2000, neuf mois avant le déclenchement de l'Intifada, il avait été question de donner à ce secteur le statut d'une zone autonome palestinienne, dans le cadre d'un troisième retrait israélien de zones de Cisjordanie, qu'Israël devait accomplir.
(afp- 18h58)
28-08

Le retrait israélien de Gaza "n'est qu'un début", et les Etats-Unis et l'Europe doivent faire pression sur les Israéliens pour qu'ils retirent leurs colonies de Cisjordanie.


1-8  Politique extérieure

 

23-08. 
#  Le gouvernement américain va allouer 50 millions de dollars d'aide à l'Autorité palestinienne pour des programmes de logements et d'infrastructures économiques après le retrait israélien ...
http://www.ipc.gov.ps/ipc


 

2  Politique Israélienne
2-1 Processus de paix
25-08
#  Une majorité d'Israéliens sont d'accord pour évacuer des implantations supplémentaires en Cisjordanie après le démantèlement de quatre colonies isolées cette semaine, selon un sondage.
54% d'entre eux estiment qu'un tel mouvement pourrait "relancer le processus de paix".
42% sont d'un avis contraire 

2-3 Sur le terrain

Retrait, évacuation, désengagement

23-08

(ats- 16:11

L'évacuation des colons prévue par le plan de désengagement du Premier ministre israélien Ariel Sharon s'est achevée mardi, a annoncé un responsable de la police Ben Yishaï

Dix-sept localités du Néguev et de Galilée sont prêtes à accueillir les 8.500 colons selon un plan mis au point par le numéro deux du cabinet israélien, Shimon Peres..

23-08

Israël retirera tous ses soldats de la bande de Gaza à la mi-septembre, mettant fin à quatre décennies d'occupation.

l'armée israélienne restera déployée jusqu’à cette date dans Gaza, gardant le contrôle des frontières, sur terre, sur mer et dans les airs a affirmé le ministre israélien de la Défense, Shaoul Mofaz, à la radio militaire.

AP

24-08

# Fin du retrait en seulement six jours des quelque 8.500 colons habitant les 21 implantations de Gaza et quatre autres isolées de Cisjordanie occupée

Réactions

 

24-08

 

Le Conseil de sécurité de l'Onu a salué, dans une déclaration, ce retrait et appelé Israël et les Palestiniens à reprendre les négociations de paix…
24-08

Les Etats-Unis ont dit espérer que le retrait relancerait la Feuille de route, le plan de paix international  
AFP

En vertu des accords d'autonomie israélo-palestiniens, Israël n'impose pas de droits de douane aux produits palestiniens et transfère aux Palestiniens le montant des taxes des produits transitant pas Israël.
Le haut responsable a menacé de mettre fin à cet arrangement si la question du terminal n'était pas réglée.
(afp- 08h41)

25-08

Les bulldozers israéliens ont déjà rasé un quart des 2.800 bâtiments, selon le ministère de la Défense. Au moins deux synagogues seront démantelées et reconstruites en Israël,

Des centaines d'arbres abandonnés vont également être déracinés par des experts, dans l'objectif, à terme, de les rendre à leurspropriétaires.


2-4 Les grandes manœuvres

23-08
# Israël a annoncé son intention de retirer tous ses soldats de la bande de Gaza à la mi-septembre, mettant ainsi fin à quatre décennies d'occupation

 

Shaoul Mofaz.(ministre de la Défense) "Nous n'avons pas encore terminé le retrait de Gaza qui ne s'achèvera pas avant la mi-septembre, peut-être quelques jours avant ou quelques jours après".

23-08
Israël a annoncé être parvenu à un accord avec l'Egypte sur le déploiement de gardes-frontières égyptiens au sud de Gaza.

 


2-5 Gouvernement cherche coalition désespérement...
 
25-08
Le nouveau secrétaire général travailliste, le député Eitan Cabel, a estimé  que sa formation aura quitté le gouvernement dirigé par Ariel Sharon d'ici novembre.  
(Reuters

25-08
Nétanyahou annoncera la semaine prochaine sa candidature pour les primaires du Likoud
Les prochaines élections sont prévues en octobre 2006, mais il est fort probable que Sharon convoque un scrutin anticipé s'il ne parvient pas à maintenir sa coalition.

AP


2-6 Pays corrompu cherche …

28-08

# M. Sharon et ses deux fils, Omri et Gilad, ont été parties prenantes  ces dernières années de plusieurs affaires de corruption et ce jour  le tribunal de Tel-Aviv a inculpé dimanche le député Omri Sharon, un des fils du Premier ministre israélien, pour une série deviolations de la loi sur le financement des campagnes électorales, a annoncé la radio publique.
Omri Sharon avait auparavant été inculpé par le conseiller juridique du gouvernement, qui fait office de procureur général, Menahem Mazuz de "faux témoignages" et de "faux et usage de faux" dans une affaire de financement illégal d'une campagne électorale de son père

2-7 Diplomaties & engagements
Au total, 680km de barrières électrifiées, surveillée électroniquement,  murs de 8 metres de haut , tranchées et barbelés sont en passe d'être construit par l'Etat hébreu

2-10 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)

26-08
La population des colonies de Cisjordanie augmente
Gilad Heiman, un porte-parole du ministère de l'Intérieur, a précisé que la population des colons s'établissait à environ 246.000 personnes en juin, soit une hausse de 12.800, ou 5%, en un an.

AP

23-08
Des sources israéliennes ont révélé qu'un nouveau plan intitulé " Protection et élargissement du quartier juif en Hébron" serait mis en application les semaines prochaines.
Le plan vise à construire des murs de protection autour des logements du quartier juif.
http://www.ipc.gov.ps/ipc

Réactions

 25-08

# Pour le ministre palestinien Ghassan al Khatib, "l'insistance que met Israël à agrandir des colonies revient à une déclaration de guerre contre les Palestiniens parce que cela vise à empêcher la création d'un Etat palestinien en renforçant et en prolongeant l'occupation".

 

25-08

#  Les autorités israéliennes ont annoncé qu'elles avaient envoyé les ordres d'expropriation à l'édification d'un nouveau tronçon du mur de la honte " a ordonné la confiscation de 120 hectares de terres palestiniennes ce qui va permettre l'élargissement de l'implantation et continuer l’édification du mur de la honte autour de la colonie en Cisjordanie. de Maalé Adoumim, ce qui devrait relier Jérusalem à cette  colonie

Réactions

24-08
L'Autorité palestinienne considère cette "construction"(mur de la honte)  comme une annexion déguisée.  "Cette liaison (de Maale Adumim) renvoie à la tentation d'Israël d'étendre ses implantations en Cisjordanie pour pallier l'évacuation des colonies de Gaza", a estimé Ghassan al Khatib, le ministre palestinien de la Planification.

 

 

25-08

 

#  Israël a annoncé son intention de bâtir le quartier général de la police pour la Cisjordanie près de la colonie de Maalé Adoumim.
"Le projet de construction du QG de la police et d'une route d'accès a obtenu toutes les autorisations nécessaires et va être bientôt lancé", a affirmé un porte-parole militaire de l'administration chargée des "affaires civiles" en Cisjordanie.
"Le quartier général sera érigé sur des terres domaniales. Il s'agira du premier bâtiment construit dans le secteur dit E-1", (ndlr : secteur situé entre Maalé Adoumim et Jérusalem ) a ajouté ce responsable..

Réactions

25-08

"C'est une initiative plutôt cynique. Au moment même où Israël s'efforce de récolter les petits bénéfices de son désengagement de Gaza, il met en œuvre sa vraie stratégie à Jérusalem-Est", a estimé Michael Tarazi, conseiller juridique de l'Autorité palestinienne pour les affaires concernant la ville, qu'Israël revendique dans sa totalité comme sa capitale.

 

 

Tout les prétexte sont bons

 

26-08

Une commission inter-ministérielle israélienne a exigé qu'Israël garde un contrôle sécuritaire à la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte, après le retrait prévu de ses troupes, apprend-on vendredi de source officielle.
"Nous voulons bien que la bande de Gaza soit ouverte vers l'extérieur, mais nous n'accepterons pas pour autant qu'elle se transforme en un arsenal pour terroristes", "Le problème n'est pas tant sur le passage de personnes que sur celui des biens, compte tenu de la possibilité d'introduire des armes si Israël renonçait à tout contrôle", a ajouté ce responsable de la Présidence du Conseil qui a requis l'anonyat.
26-08
# Israël insiste pour que l'actuel terminal de Rafah soit transféré plus au sud, près du village israélien de Kerem Shalom aux frontières entre l'Egypte, la bande de Gaza et Israël.
De cette façon Israël garderait un contrôle sécuritaire sur les entrées dans la bande de Gaza et un contrôle douanier sur les produits qui pourraient ensuite être vendus en Israël.
(afp- 08h41)

Réactions

Palestine

L'Autorité palestinienne s'oppose à ces contrôles, estimant qu'ils perpétueraient l'occupation de la bande de Gaza.
"Nous rejetons catégoriquement la position (israélienne).

Il est inadmissible qu'Israël garde le contrôle de la frontière de Rafah et nous avons pris contact avec l'administration américaine et des représentants du quartette (USA, Russie, UE, Onu) pour qu'une tierce partie soit présente au passage de Rafah", a déclaré le négociateur en chef palSaëb Erakat.

Usa

24-08

 Washington a protesté et a rappelé ses engagements à M. Sharon….

communauté internationale

24-08

David Furst
La communauté internationale considère les implantations juives comme illégales, qu'elles aient ou non été approuvées par le gouvernement.


2-11 Politiques extérieure

 

25-08

# Amos Gilad, un haut responsable du ministère de la Défense. a annoncé que Israël  et l'Egypte étaient parvenus à un "accord total" sur le déploiement de garde-frontières égyptiens le long de la frontière entre l'Egypte et la bande de Gaza.

Un haut responsable Egyptien  a déclaré que ces gardes disposant d'armes légères prendraient position sur 12 km face à la route de Philadelphie, le chemin de patrouille frontalier contrôlé par l'armée israélienne

Les médias israéliens rapportent que le déploiement de troupes égyptiennes n'interviendra que lorsque les derniers soldats israéliens auront quitté la bande de Gaza, probablement à la fin septembre.

M. Mofaz a estimé que cet accord "ne porte pas atteinte à la sécurité d'Israël car il ne concerne qu'une ligne de 12 km de long et ne porte pas sur la frontière entre Israël et l'Egypte où rien ne changera" sur environ deux cent kilomètres..

Le vice-Premier ministre Shimon Peres, a pour sa part indiqué à la radio publique que cet "accord ne porte en aucune façon atteinte à la démilitarisation du Sinaï prévu par l'accord de paix conclu entre les deux pays en 1979, au contraire cela le renforce".

 (afp- 07h41)

Le Conseil de sécurité de l'Onu a salué, dans une déclaration, ce retrait et appelé Israël et les Palestiniens à reprendre les négociations de paix devant aboutir à la création d'un Etat palestinien indépendant et viable.


2-12 Prisons & tortures
24-08 
La Société palestiniennes de Prisonnier/ers (SPP) signale que les prisonnières des prisons israéliennes sont exposées à une campagne d'oppressions et de restrictions...
27-08
Dr. Abu Zayda, ministre palestinien aux affaires des prisonniers et libérés, a révélé que l'administration pénitentiaire israélienne de Gilboa avait isolé totalement les prisonniers de Jérusalem du reste des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=10092

Politique internationale des territoires occupés 
3-8 Uk
23-08
# Le travailliste britannique et l'ex conseiller; David Clark considère que la position de l'administration américaine soutenant l'Israël pour qu'il maintienne les implantations en Cisjordanie et refusant le droit au retour des réfugiés palestiniens, est le facteur principal de torpillage de  tout accord de paix juste à l'avenir ...
Clark a affirmé également qu'il n'y aura pas de paix véritable sans justice, avertissant qu'un état palestinien faible pourrait être crée, dans lequel les Palestiniens resteraient pauvres et désespérés.
SOURCE : IPC+WAFA
3-8 France

4 Territoire palestinien occupé :
4-1 Détails par région
Cisjordanie
Jérusalem.

24-08

Mercredi soir, un Palestinien a tué un juif religieux britannique et en a blessé un autre, de nationalité américaine.

La Vieille ville de Jérusalem, fait partie de Jérusalem-est conquise et annexée par Israël en 1967

Hébron (sud de la Cisjordanie)

26-08

 (Reuters) –

Un Palestinien a blessé un policier israélien en lui portant un coup de couteau, rapporte l'armée israélienne.
Camp de réfugiés de Tulkarem (nord de la Cisjordanie°

24-08 
L'armée israélienne a assassiné mercredi soir  Abou Khalil, 26 ans, Majdi Attia, 20 ans,  Mahmoud Hdeep, 17 ans  et Anas Abou Zeina, 15 ans, afin de provoquer le Jihad islamique,

Les soldats sont entrés dans le camp et ont encerclé une maison. "J'étais dans la rue lorsque des agents secrets sont descendus d'une voiture blanche. Un véhicule blindé est ensuite arrivé et s'est posté devant chez moi", a expliqué Amara. "J'ai fui, il y a eu beaucoup de coups de feu et cinq personnes ont été tuées, toutes dans la rue."D'après des témoins palestiniens, deux étaient membres de la résistance et les trois autres étaient des adolescents non armés.
Selon des sources médicales, quatre citoyens d'autres ont été blessés . (
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=10034 

 
Jénine

Kabatyah,(sud de la ville de Jénine)

23-08

Trois citoyens ont été blessés par les soldats israéliens.qui ont renforcé leurs présence autour et dans le village de manière provocante ...

Naplouse.
I29-08
Mad Abou Al-Houda, un marchand de ferraille et son fils Mouhib, 14 ans, ont été déchiquetés par l'explosion de l'obus qu'ils avaient ramassé près d'un site d'entraînement de l'armée israélienne.
Un deuxième fils du ferrailleur a été blessé par la déflagration, qui s'est produite à bord de son camion dans l'est de Naplouse, non loin du camp de réfugiés d'Askar..
(afp- 09h15)
Ramallah

Bil'in

26-08 
Les forces doccupation  ont attaqué la manifestation hebdomadaire du village de Bil'in prés de la ville de Ramallah. comme chaque fois  les soldats israéliens ont ouvert le feu et lancé des bombes lacrymogènes et à commotion contre les citoyens et les pacifistes internationaux ...
 

 


Bande de Gaza
Khan Younés(sud de la bande de Gaza)

23-08

Rami Kadeh, 19 ans, a été blessé par les tirs israéliens ,du village de Khoza à l'est de la ville de Khan Younés.
Selon le correspondant le citoyen a été blessé lors que les soldats israéliens ont ouvert le feu sans distinction contre les maisons ..

Israël
Beersheba,
28-08
 (Reuters) -
Une dizaine de personnes ont été blessées dans une attaque a la bombe  à l'entrée de la principale gare routière de Beersheba, dans le sud d'Israël, a fait savoir la police. )

4-2 Décompte des pertes humaines (Depuis le début de l'Intifada le 25 septembre 2000 )
2-1 Palestine : 
Civils & résistants  tués                                                                                 : 4.119
                                                                                                            dont : 668 de moins de 21 ans
Internationaux blessés                                                                                  : 148 (chiffre tout a fait minimal)
Palestiniens blessés par les forces israéliennes et les colons                          : 43.970
 
(balles réelles ou caoutchoutées, gaz lacrymogène, autres moyens)
Arrêtés     :                                                                                                    :  40.485
En prison  :                                                                                                    :+/- 8.200
Pacifistes en prison ou arrêtés                                                                         : + 89
Autres actes           
Journalistes tués                                                                                            :  9
Nombre de maisons palestiniennes détruites ou partielemnt démolies               :  66.263
2-2 Occupants:
Israéliens  tués                                                                                               : 1.062
                                                                                                                   ( 330 militaires/policiers)
Israeliens  blessés                                                                                          : 5.845
                                                                                                                   ( 1217 militaires/policiers)
Chiffres tenu à jour  par ML (suivant un décompte gouvernemental palestinien & Ap, Afp (pour la Palestine & Afp pour Israël)

5 Médias
23-08
Le ministère de l'Intérieure et de la sécurité nationale a annoncé  que les forces palestiniennes ont réussi à libérer le preneur de son français; Mohammed Al-Ouati qui avait été enlevé le 14 août à Gaza.

6 Les brèves

27-08 
La conférence des Nations Unies pour le Commerce et Développement (CNUCED), a rapporté que l'économie palestinienne s’est détérioré depuis le commencement de l'Intifada Al Aqsa en 2 000 ...

Dans son rapport, la CNUCED note que l'économie palestinienne s'est fortement détériorée en 2004. Le produit intérieur brut (PIB) a accusé une baisse de 1 %, qui l'a ramené à un niveau inférieur de 15 % à celui de 1999, avant le déclenchement de l'intifada. Un tiers de la population est sans emploi et 61 % des Palestiniens vivent en dessous du seuil de pauvreté (moins de 350 dollars par mois).
Le déficit commercial palestinien a augmenté plus vite que la production intérieure, de 1,8 milliard de dollars en 2001 à 2,6 milliards en 2004, soit 65 % du PIB. Les deux tiers proviennent du déséquilibre chronique des échanges avec Israël. D'après la CNUCED, le manque à gagner suite aux violences de ces cinq dernières années atteint pour le PIB 6,4 milliards de dollars. Les pertes en capital sur cette période sont, elles, estimées à 3,5 milliards de dollars (30 % par rapport à 2000).
Le rapport de la CNUCED révèle que l'économie palestinienne a des revers sérieux : le chômage reste très élevé, un tiers de la main-d'œuvre étant sans travail à la fin de l'année 2004. Quelque 61% de familles vivent en dessous de la ligne de pauvreté de 350$/mois.
Raja Khalidi et Mohamed Alkafile, auteurs du rapport annuel sur l'économie palestinienne, ont indiqué " Les prescriptions adressées au rétablissement de l'économie palestinienne doit tenir compte de l'occupation israélienne, du conflit prolongé depuis 2 000 et les urgences crées par le retrait unilatéral israélien de la bande de Gaza " avertie le rapport de la CNUCED.
Le rapport recommande une concentration accentuée sur les instituts en formation actuellement qui serviront les besoins du futur Etat palestinien, plutôt que viser seulement à reformer un gouvernement de transition et les efforts de la reprise économique devrait avoir comme but la baisse de la pauvreté en tant que le développement de la production et du commerce.
De plus, un accord pour l'ouverture des frontières entre l'Egypte et Gaza est essentiel au développement du territoire palestinien, a affirmé jeudi un expert de l'ONU. Les Palestiniens doivent réduire leur dépendance économique à l'égard d'Israël.
" Le problème de Gaza est la dépendance des emplois palestiniens vis-à-vis d'Israël. Un accord douanier entre Gaza et l'Egypte, avec l'assistance de pays tiers, accompagné de contrôles électroniques des marchandises pour des raisons de sécurité, permettrait de réorienter l'économie palestinienne ", a indiqué le responsable de la CNUCED.
D'après l'analyse livrée par ces experts, la construction du mur de séparation et la consolidation des colonies sur le territoire palestinien vont contribuer à réduire davantage la capacité de production de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, et tout particulièrement la capacité de l'agriculture à répondre aux besoins en nourriture de la population locale, rappelant qu'à la mi -2004, les terres agricoles détruites ou confisquées représentaient 15 % des surfaces cultivées de la Palestine.

http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=10081

Leïla Chahid: le retrait de Gaza "n'est pas la fin de l'occupation militaire" israélienne

 La déléguée générale de la Palestine en France Leïla Chahid estime que l'évacuation des colonies israéliennes de la Bande de Gaza était "une étape très importante" mais que "ce n'est pas la fin de l'occupation militaire".
"Il est évident que c'est une étape très importante. Mais pour qu'elle soit un retour au processus de paix il faut qu'on parle maintenant d'un retrait de la Cisjordanie", a déclaré Leïla Chahid sur France-2 en duplex depuis Beyrouth. "Ce qui compte maintenant le plus, c'est qui va détenir les frontières de Gaza", a-t-elle toutefois ajouté.
"Aujourd'hui pour nous la priorité c'est maintenant d'avoir la souveraineté sur ces frontières parce qu'il est évident que si nous ne l'avons pas, Gaza deviendra une immense prison qui est libre à l'intérieur mais dont le geôlier à la clé, et ce serait l'armée israélienne", a-t-elle expliqué. "Et là, je pense que ça mènera tout de suite à un retour de la violence".
"Ne nous trompons pas, le retrait de Gaza ce n'est pas la fin de l'occupation militaire", insiste la déléguée générale de la Palestine en France: "Nous sommes sur le plan de nos frontières à Gaza et de la Cisjordanie, encore dans un statut d'occupation militaire", a-t-elle jugé.
"Et là, la communauté internationale a des responsabilités".
"Il y a une responsabilité internationale de la poursuite de la mise en oeuvre de la 'Feuille de route' (du Quartet, NDLR) sinon le retrait de Gaza ne sera pas un pas vers la paix mais un retour vers la violence", a-t-elle ainsi prévenu. "Les gens ont peur que cet écran de fumée de Gaza signifie automatiquement l'annexion du territoire le plus important, qui est celui de la Cisjordanie", a-t-elle expliqué.
# Annonçant une prochaine rencontre entre le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Ariel Sharon, Leïla Chahid a souligné qu'il fallait désormais "s'arrêter de parler de mesure unilatérale, parce qu'on ne fait pas de paix avec de l'unilatéralisme. Il faut revenir à la table des négociations et en particulier à la 'Feuille de route'".
AP

7 Dossier

7-1 : Point de vue de Mahmoud Abbas «Les Israéliens doivent retirer leurs colonies de Cisjordanie»
Mahmoud Abbas, le président palestinien, s'exprime après le retrait de Gaza
Par Didier FRANCOIS
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vendredi 26 août 2005 (Liberation - 06:00)
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Gaza envoyé spécial
Alors que l'armée israélienne a évacué l'ensemble des civils vivant dans les colonies de Gaza, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, dit Abou Mazen, répond aux questions de «Libération» et du quotidien espagnol «ABC».

L'évacuation des colonies de Gaza est pratiquement terminé, ce retrait est-il une victoire palestinienne ou une décision stratégique israélienne?
Le retrait n'est ni une victoire palestinienne, ni une victoire israélienne. C'est une victoire de la paix, une victoire pour tous, Israéliens comme Palestiniens car nous avons repris le dialogue, remis le processus de paix sur ses rails. Ce retrait n'est qu'un premier élan.

Rien n'est pourtant prévu quand à l'avenir des colonies de Cisjordanie.
Nous aurons des discussions sur la Cisjordanie. La position palestinienne est claire : les colonies sont illégales en Cisjordanie comme elles le sont à Jérusalem et à Gaza. Elles sont illégales du point de vue des résolutions des Nations Unies. Elles sont illégales du point de vue de la feuille de route (le plan de paix soutenu par le quartet, Etats-Unis, Russie, Union Européenne et ONU - NDLR). Si l'on dit vouloir mettre fin à l'occupation, cela implique que l'on poursuive le retrait. Et quand la communauté internationale parle d'un Etat palestinien indépendant, ils y incluent la Cisjordanie et cela veut dire que les Israéliens doivent en retirer leurs colonies.

Certains responsables israéliens ont publiquement déclaré qu'ils avaient abandonné les colonies de Gaza pour mieux conserver celles de Cisjordanie...
S'ils croient cela, ce serait une grosse erreur. Si les Israéliens veulent la paix, ils doivent comprendre qu'ils doivent mettre fin à l'occupation des territoires palestiniens pris en 1967. C'est d'ailleurs la position de George W Bush qui a critiqué l'extension des colonies et dit que l'occupation des territoires de 1967 doit prendre fin. Nous devons travailler avec les Américains à convaincre les Israéliens.

Mais de nouvelles terres viennent d'être saisies pour la construction de la barrière de sécurité
C'est l'un de nos problèmes essentiels. Nous devons absolument discuter de l'avenir de la Cisjordanie avec les Israéliens à travers les Américains, car les Etats-Unis ont annoncé leur détermination à voir un gel de la colonisation. Lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, c'est exactement ce qu'a déclaré le président Bush, rappelant leurs promesses aux Israéliens. Bien entendu, nous devrons parler avec les Israéliens, mais la pression doit venir des Etats-Unis et de l'Union européenne.

Un tabou a t il été brisé avec le retrait des colonies de Gaza ?
Cela dépendra du comportement du gouvernement israélien dans le futur.

Pensez-vous qu'Ariel Sharon peut aller plus loin sans risquer une réaction dans son opinion publique?
Je ne sais pas. Je sais qu'il doit faire face à des difficultés. Je comprends ces difficultés. Mais je ne sais pas s'il utilisera ces difficultés comme une excuse ou pas. Je pense qu'il peut aller plus loin. Il a prouvé qu'il pouvait le faire. Mais je ne sais pas jusqu'où il peut aller. Nous devons attendre.

Comment retourner aux négociations de paix, à la feuille de route ?
Nous reprendrons les discussions quand les soldats israéliens auront fini d'évacuer Gaza. Pour l'instant, les troupes sont toujours là, peut-être pour un mois, mais elles pouraient partir plus vite. Quoi qu'il en soit, nous retournerons à la feuille de route des le départ des derniers soldats de Gaza. Nous avons beaucoup à faire, pour appliquer les décisions des accords de Sharm el-Sheikh, particulièrement l'évacuation des villes de Cisjordanie, le retour des déportés et la libération des prisonniers.

Etes-vous prêts à prendre le contrôle des terres évacuées et que comptez vous en faire ?
Bien sûr, nous sommes prêts. Nous avons des plans, de nombreux projets économiques. Et nous avons besoin de l'aide de la communauté internationale pour améliorer la vie quotidienne des Palestiniens, particulièrement celle des chômeurs. Nous avons des projets agricoles, des projets de construction de logements. La population doit sentir une rapide amélioration rapide de sa vie quotidienne.

Avez-vous obtenu la garanties que Gaza disposerait d'un aéroport, d'un port, de points de passage, à Rafah avec l'Egypte ou ailleurs avec Israël, pour les gens et les marchandises ?
Il est crucial pour nous d'obtenir le contrôle de ces points de passage ou cela signifiera que Gaza restera une grande prison. En ce qui concerne le port, pas de problèmes. Les Israéliens en acceptent la construction et nous allons commencer les travaux d'ici quelques semaines. L'aéroport est toujours une question en discussion. Les Israéliens sont toujours réticents et ne veulent pas nous laisser reconstruire l'aéroport. Quoi qu'il en soit, nous en discutons avec eux. Nous avons aussi des négociations sur l'ouverture d'un terminal international à Rafah. Les Egyptiens vont nous aider et les Américains nous ont assuré que c'était leur objectif, qu'ils nous soutiendraient dans ces discussions. Nous avons donc des garanties, au moins de la part des Etats-Unis. Ils nous aideront, se tiendront à nos côtés pour convaincre les Israéliens. Nous avons suggéré que les Palestiniens contrôlent ce côté de la frontière et que les Egyptiens contrôlent l'autre côté. Et si les Israéliens ont toujours des doutes, nous pourrons demander l'aide d'un troisième partenaire international.

Dans un mois vous serrez à New York avec Ariel Sharon pour l'Assemblée générale de l'ONU. Aurez-vous une rencontre là bas ?
Nous en avons discuté et bien entendu, si cela lui convient, cela nous conviendra. On pourrait se rencontrer là-bas mais nous pensons que ce serait mieux de nous rencontrer ici, avant. Car nous aurons alors plus du temps pour discuter.

Et si Sharon veut une prise de position de la communauté internationale disant qu'il a commencé a appliqué les résolutions de l'ONU …
… Et que cela est suffisant ? Non, je ne crois pas que cela soit suffisant. Ce n'est qu'un premier pas. Il lui reste beaucoup à faire pour revenir à la feuille de route. Il reste des colonies. Démanteler ving et une colonies ici et quatre là, en disant que c'est désormais aux tour des Palestiniens de tout faire, ça ne pourra pas marcher.

Mais la communauté internationale vous demande de désarmer le Hamas et les factions clandestines.
Nous traitons avec le Hamas et les autres factions à notre façon. Le Hamas respecte le cessez-le-feu, a accepté de participer aux élections législatives, s'est présenté aux municipales. Les dirigeants du Hamas s'intègrent à la vie politique palestinienne. Je pense qu'à l'avenir ils vont transformer le mouvement en un parti. Et c'est exactement notre objectif quand nous plaidons pour que soit reconnue une Autorité unique disposant de l'exclusivité de la force armée et de la légalité.

Les dirigeants du Hamas disent publiquement avoir perdu confiance en vous et votre gouvernement.
Nos rapports n'ont rien à voir avec la confiance ou la méfiance. La question est de savoir dans quel cadre nous agissons. Et je pense que depuis cinq ans, nous avons réussi à établir des bases de travail. Les dirigeants du Hamas sont parfois furieux contre une chose ou une autre, nous soupçonnent d'une chose ou d'une autre, mais dans la pratique, ils participent au quotidien au comité que nous avons mis en place avec l'ensemble des partis et factions pour gérer le processus de retrait. Et cela marche vraiment bien. Nous discutons et nous n'avons plus de problèmes. Au début, ils craignaient que nous accaparions les terres évacuées et les infrastructures. Mais je pense qu'aujourd'hui nous avons éclairci l'ensemble de nos projets avec eux. Et qu'ils sont satisfaits.

Si le Hamas remporte les élections législatives, les islamistes entreront ils au gouvernement?
Pourquoi pas. Le Hamas participera aux élections et s'il les remporte, pourquoi pas ? Nous croyons aux principes de la démocratie. Si donc nous voulons construire une démocratie, nous devons accepter les conséquences de la démocratie.

Les habitants de Gaza sont extrêmement inquiets de la dégradation de la sécurité, des luttes d'influences des fractions armées, des vendettas familiales, des enlèvements. Les forces de sécurité palestiniennes contrôlent-elles encore la situation ?
Oui, c'est vrai, l'appareil sécuritaire est toujours faible mais nous essayons de réorganiser, de renforcer les services de sécurité pour rétablir l'Etat de droit. Mais la criminalité et les enlèvements, cela arrive partout dans le monde, même aux Etats-Unis. Ce n'est pas une excuse. J'espère que cela ne se reproduira plus.

Un diplomate israélien disait: «les Palestiniens ne ratent jamais une occasion de rater une occasion».
Cette maxime est fausse. Nous n'avons pas raté cette chance. Nous avons compris toutes les opportunités que nous offrait le retrait et nous les avons saisies. Tout le monde ici, particulièrement à Gaza, s'est comporté de façon exemplaire, montrant la grande maturité de la société palestinienne qui a compris que c'était le seul véritable moyen d'atteindre la paix et la stabilité.

Pourquoi Ariel Sharon pense-t-il qu'il est plus facile de travailler avec vous qu'avec Yasser Arafat ?
Pourquoi refusait-il de travailler avec le président Arafat et pourquoi travaille-t-il avec moi, je ne sais pas. Peut-être qu'il m'aime bien. Demandez le lui.

Allez vous installer votre gouvernement à Gaza ?
Non, notre présence ici est provisoire. Nous resterons à Gaza jusqu'à la fin du retrait. Après, je rentrerai à Ramallah. Nous avons beaucoup à faire en Cisjordanie. Mais nous continuerons de voyager entre la Cisjordanie et Gaza


7-2 Désengagement de Gaza
a)  UNE Intervew de Noam CHOMSKY par Znet  : Discussion approfondie sur Israël et la Palestine  -
les stratégies appliquées...

"Les USA sont une puissance globale. Ce qui se passe en Israël-Palestine n’est qu’un éclairage latéral. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte dans les politiques américaines."

Z : Y a-t-il un changement qualitatif dans l’évolution actuelle ?

C : Je pense qu’il y a un changement qualitatif. Le but du processus d’Oslo avait été très bien décrit en 1998 par le professeur israélien Shlomo Ben-Ami juste avant qu’il ne fasse partie du gouvernement de Barak et devienne le responsable de la mission israélienne de négociation à Camp David à l’été 2000. Ben-Ami observait que "en pratique, les accords d’Oslo sont fondés sur une base néocolonialiste, celle de la dépendance vitale de l’un à l’égard de l’autre, et pour toujours". Avec ces objectifs, les accords Clinton-Rabin-Peres étaient destinés à imposer aux Palestiniens une "dépendance presque totale à l’égard d’Israël", en créant une "situation coloniale étendue" dont on s’attendait à ce qu’elle constitue la "base permanente" d’"une situation de dépendance". La fonction de l’Autorité Palestinienne (AP) était de contrôler la population palestinienne maintenue dans une situation de dépendance néocoloniale à l’égard d’Israël. C’est dans ce sens que s’est déployé le processus, pas à pas, y compris les propositions de Camp David. La position de Clinton et Barak (qui est toujours restée vague et ambiguë) a été applaudie ici comme "magnifique" et "magnanime", mais l’examen des faits montre clairement qu’il s’agissait - comme on l’a dit très couramment en Israël - d’une proposition visant à créer un Bantoustan, et c’est sans doute la raison pour laquelle on a soigneusement évité de montrer les cartes des territoires dans les milieux dominants américains. Il est vrai que Clinton et Barak sont allés un tout petit peu plus loin que l’organisation dans le style Bantoustan telle qu’elle avait été instaurée par l’Afrique du Sud aux heures les plus sombres de l’apartheid. Juste avant Camp David, les Palestiniens étaient isolés dans plus de 200 zones et Clinton-Barak ont effectivement proposé une amélioration en consolidant trois cantons palestiniens, situés sous contrôle israélien, séparés entre eux et coupés du quatrième canton, Jérusalem-Est, centre de la vie palestinienne et des communications de la région. Et bien sûr, coupé de Gaza dont le sort était laissé dans le vague.

Mais maintenant, ce plan semble avoir changé et s’être transformé en un programme de démolition de l’Autorité Palestinienne. Cela signifie la destruction du Bantoustan provisoire qu’avaient prévu Clinton et ses partenaires israéliens - au cours des derniers jours, même un centre de défense des droits de l’homme a été détruit. Les responsables palestiniens qui étaient censés occuper les mêmes fonctions que les leaders noirs des Bantoustans sous l’apartheid sont également sous le feu de l’agression, bien qu’on ne les tue pas, sans doute par peur des conséquences internationales. Le prestigieux professeur israélien Ze’ev Sternhell écrit que le gouvernement "n’a plus honte de parler de guerre à l’heure où il est en fait engagé dans une opération de police coloniale qui rappelle les descentes de la police blanche dans les banlieues noires déshéritées d’Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid". Cette nouvelle politique est une régression par rapport au modèle des Bantoustans de l’Afrique du Sud il y a quarante ans, auquel Clinton-Rabin-Peres-Barak et leurs associés aspiraient dans le cadre du ’processus de paix’ d’Oslo."

Rien là-dedans ne saurait étonner ceux qui ont lu les analyses critiques des dix dernières années, y compris les nombreux articles régulièrement postés sur Znet (www.zmag.org), qui suivaient les événements à chaque étape.

Comment les leaders israéliens entendent mettre en œuvre ce programme point par point, ce n’est pas clair - et eux même ne le savent pas très bien, je suppose.

Il est commode aux États-Unis et en Occident de blâmer Israël, en particulier Sharon, mais c’est injuste, et presque malhonnête.

Bien des atrocités commises par Sharon ont été déjà perpétrées sous le gouvernement travailliste. Peres suit de près Sharon comme criminel de guerre. Et surtout, la responsabilité première vient de Washington et de sa politique depuis 30 ans. C’est vrai de la structure diplomatique générale, et aussi des actions particulières. Israël peut agir dans les limites établies par son maître à Washington, rarement au-delà.

Z : Quel est le sens de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU du 30 mars ?

C : La première question était de savoir si l’ONU exigerait un retrait immédiat des Israéliens de Ramallah et d’autres zones palestiniennes occupées dans le cadre de la présente offensive, ou du moins si un délai serait donné pour ce retrait.

Évidemment, la position américain a prévalu : il y a seulement un vague appel "au retrait des villes palestiniennes", aucun agenda n’est fixé. La résolution est conforme à la position officielle américaine, largement reprise dans la presse israélienne, selon laquelle Israël est attaqué et bénéficie d’un droit d’autodéfense, mais ne devrait pas aller trop loin dans le châtiment des Palestiniens, du moins pas d’une façon trop visible. Les faits - qui sont très peu mis en débat - sont pourtant complètement différents. Les Palestiniens ont essayé de survivre sous l’occupation militaire israélienne qui en est maintenant à sa 35ème année. Cette occupation a été dure et brutale d’un bout à l’autre, grâce au soutien économique et militaire décisif des États-Unis, et à leur protection diplomatique, consistant même à faire obstacle au consensus international qui a duré longtemps en faveur d’un règlement pacifique. Il n’y a pas de symétrie dans la confrontation, pas la moindre, et la formuler en termes d’autodéfense d’Israël va au-delà même des niveaux ordinaires de mensonge au service des intérêts du pouvoir. Les plus dures condamnations de la terreur palestinienne, qui sont justifiées et l’ont été depuis plus de trente ans, ne changent rien à ce constat de base des faits.

En évitant soigneusement la question centrale, la résolution du Conseil de sécurité du 30 mars est similaire à celle du 12, qui a provoqué une grande surprise parce que non seulement elle ne s’est pas heurtée au veto habituel des États-Unis, mais même qu’elle a été prise à l’initiative de Washington. La résolution appelait à "la possibilité" ("a vision of") d’un "État palestinien".

Cela n’allait même pas jusqu’au niveau atteint par l’Afrique du Sud il y a 40 ans, qui ne se contentait pas d’annoncer une "possibilité" ("vision") mais établissait réellement des États gouvernés par les Noirs, qui étaient au moins aussi viables et légitimes que ce que les États-Unis et Israël ont prévu pour les Territoires occupés.

Z : Que vont faire les États-Unis maintenant ? Quels sont les intérêts américains en jeu à ce stade ?

C : Les USA sont une puissance globale. Ce qui se passe en Israël-Palestine n’est qu’un éclairage latéral. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte dans les politiques américaines. La première d’entre elles dans cette région du monde est la question du contrôle de la principale sources d’énergie mondiale. L’alliance entre les États-Unis et Israël a pris forme dans ce contexte. En 1958, le Conseil de sécurité nationale américain a estimé que le "corollaire logique" de l’opposition des États-Unis au nationalisme arabe en plein essor "serait de soutenir Israël en tant qu’une puissance pro-occidentale solide qui reste au Proche-Orient". C’était une exagération ; mais cela affirmait aussi l’analyse stratégique générale qui consistait à considérer le nationalisme indigène comme la principale menace (comme partout ailleurs dans le Tiers-Monde) qualifiée de "communiste" - ce qui est significatif -, bien qu’il soit communément admis dans le discours interne que ce terme était utilisé uniquement à des fins de propagande et que les relations Est-Ouest et la guerre froide n’avaient que peu d’influence sur cette question à ce moment-là. L’alliance est devenue forte en 1967, quand Israël a rendu un service important aux États-Unis en détruisant la principale force nationaliste arabe séculière, qui constituait une menace sérieuse à la domination américaine sur la région du Golfe. Et cela a continué après l’effondrement de l’URSS aussi. Maintenant, l’alliance USA-Israël-Turquie est la pièce centrale de la stratégie américaine, et Israël est devenu une sorte de base américaine, très solidement intégrée au dispositif économique et militaire high-tech des États-Unis.

Dans ce cadre constant, les États-Unis soutiennent évidemment la répression israélienne des Palestiniens et l’intégration des Territoires occupés, y compris le projet néocolonial exposé par Ben-Ami, même si des choix spécifiques doivent être faits en fonction des circonstances. Aujourd’hui, les stratèges de Bush continuent de bloquer la voie d’un règlement diplomatique, et même de réduction de la violence, et c’est le sens par exemple de leur veto au projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU du 15 décembre 2002, qui demandait qu’on aille dans le sens de la mise en œuvre du plan américain Mitchell en vue de l’introduction d’observateurs internationaux pour réduire la violence. Pour les mêmes raisons, les États-Unis ont boycotté les rencontres internationales de Genève le 5 décembre (auxquelles participaient l’Union Européenne et même la Grande-Bretagne), qui réaffirmaient que la Quatrième Convention de Genève s’applique aussi aux Territoires occupés, et qualifiaient les actions des États-Unis et d’Israël en Palestine de "graves entorses" à la Convention - c’est-à-dire, en termes simples, de crimes de guerre. Cette réunion réaffirmait, en fait, la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU d’octobre 2000 (où les États-Unis s’étaient abstenus) qui rappelait que la Convention de Genève s’appliquait aux Territoires occupés. Le soutien à Israël contre la Convention de Genève a été aussi la position officielle des Etats-Unis, par exemple quand George Bush père était ambassadeur aux Nations Unies. Les États-Unis en général s’abstiennent ou boycottent ce genre de réunions pour ne pas montrer en public leur opposition aux fondements mêmes du droit international, spécialement quand il s’agit d’appliquer des lois internationales qui, au départ, avaient été utilisées pour condamner les crimes des nazis, et notamment les atrocités qu’ils avaient commises dans leurs propres territoires occupés. Les médias et la culture intellectuelle dominante, en général, coopèrent avec la politique américaine, en "boycottant" eux-mêmes le rappel de ces faits désagréables, et notamment le rappel du fait que le gouvernement des États-Unis, en tant que cocontractant des conventions internationales, est normalement obligé par le texte même du traité de punir ceux qui violent les conventions, y compris leur propre gouvernement...

Ce n’est qu’un petit exemple, tandis que le flot d’armes et d’aide économique vers Israël pour le maintien de l’occupation, de la terreur, et de l’extension des colonies continue sans arrêt.

Z : Quelle est votre opinion à propos du dernier sommet arabe ?

C : Le Sommet arabe a conduit à l’acceptation générale du plan saoudien, qui réitérait les principes de base du consensus international qui prévaut depuis longtemps : Israël devrait se retirer des Territoires occupés dans le cadre général d’un accord de paix qui garantirait les droits à la paix et à la sécurité de tous les États de la région, y compris Israël et un nouvel État palestinien dans le cadre de frontières reconnues (terminologie de base de la résolution 242 de l’ONU, étendue à la prise en compte d’un État palestinien). Il n’y a rien de nouveau là-dedans. Ce sont les termes de base de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU de janvier 1976, soutenue à l’époque par le monde entier, y compris les pays arabes, l’OLP, l’Europe, l’Union soviétique, les pays non-alignés - en fait tout le monde. Israël était contre, et les USA, par conséquent, ont opposé leur veto et l’ont bannie de l’histoire.

Des initiatives semblables qui prolongeaient ce projet de résolution, à l’initiative des États arabes, de l’OLP ou des pays d’Europe de l’Ouest, ont fait l’objet d’un veto américain jusqu’à maintenant. Y compris le plan Fahd de 1981.Cela aussi a été banni de l’histoire pour les raisons habituelles.

Le rejet américain a pris sa source cinq ans avant la résolution de 1976, en février 1971, quand le président égyptien Sadate a offert à Israël un traité de paix complète en échange de la restitution des territoires occupés égyptiens sans même évoquer les droits nationaux des Palestiniens ou le destin des autres territoires. Le gouvernement travailliste israélien de l’époque reconnut que c’était une proposition de paix véritable, mais il décida de la rejeter, pour pouvoir développer des colonies au nord du Sinaï, ce qu’il fit avec une extrême brutalité, et qui fut la cause de la guerre de 1973. Le plan concernant les Palestiniens fut décrit en toute franchise devant le cabinet israélien par Moshe Dayan, un des leaders travaillistes les plus sensibles au problème palestinien. Israël devait clairement dire aux Palestiniens : "Nous n’avons pas d’autre solution : vous devrez continuer à vivre comme des chiens et tous ceux qui le voudront pourront partir, et nous verrons où nous mènera ce processus." Conformément à ces recommandations, les grands principes de l’occupation sont restés les mêmes, accumulant humiliation, torture, terreur, destruction des propriétés, déplacements, colonisation, appropriation des ressources, et notamment de l’eau.

La proposition de Sadate en 1971 était conforme à la politique américaine officielle, mais Kissinger réussit à instituer une préférence pour ce qu’il appelait "l’impasse" ("stalemate") : pas de négociations, seulement la force. Les offres de paix de la Jordanie furent aussi rejetées. Depuis ce temps, la politique officielle des États-Unis a soutenu la position internationale en faveur du retrait israélien (jusqu’à Clinton qui a effectivement réduit à néant les résolutions de l’ONU et le respect du droit international) mais, en pratique, leur politique a suivi les orientations de Kissinger, acceptant les négociations seulement quand ils y étaient forcés, comme Kissinger l’était après la quasi débâcle de 1973, dans laquelle il portait une responsabilité majeure, et sous les conditions que Ben Ami a déployées en 2000.

La doctrine officielle nous demande de focaliser notre attention sur le sommet arabe, comme si les États arabes et l’OLP constituaient le problème, en particulier leur intention de jeter les juifs à la mer. La couverture médiatique présente le problème de base comme des hésitations, des réserves et des restrictions dans le monde arabe. Il y a peu de choses à dire en faveur des États arabes et de l’OLP, mais ces revendications sont tout simplement mensongères, comme le révèle un survol rapide des procès-verbaux.

La presse plus sérieuse reconnaît que le plan saoudien réitère le plan Fahd de 1981, prétendant que cette initiative était minée par le refus arabe d’accepter l’existence d’Israël. Une fois encore, les faits sont assez différents. Le plan de 1981 a été sapé par une réaction israélienne que même la presse traditionnelle en Israël condamna comme étant "hystérique", réaction suivie par les États-Unis. Cette réaction fut celle également de Shimon Peres et d’autres prétendues colombes, qui ont averti que l’acceptation du plan Fahd "menacerait l’existence même d’Israël". On trouve un indice de cette hystérie dans la réaction du Président israélien, Haim Herzog, lui aussi considéré comme une colombe. Il prétendit que le "véritable auteur" du plan Fahd était l’OLP, et que ce plan était même encore plus extrême que la résolution de janvier 1976 du Conseil de sécurité de l’ONU qui avait été "préparée par" l’OLP, à l’époque où il était ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies. Ces affirmations ne renferment guère de vérité, mais elles constituent une indication de la crainte désespérée d’un règlement politique de la part des colombes israéliennes, crainte soutenue partout aux États-Unis. Le problème de base trouvait son origine, comme aujourd’hui, à Washington, qui a constamment soutenu le rejet par Israël d’un règlement politique en termes d’un large consensus international, réitéré pour l’essentiel dans les propositions saoudiennes actuelles.

Jusqu’à ce qu’il soit permis de faire entrer dans les discussions des faits aussi élémentaires que ceux-ci, supplantant les déformations et tromperies habituelles, toute négociation est pratiquement hors de question. Et nous ne devrions pas y être impliqués - par exemple, en acceptant implicitement l’hypothèse que les développements du sommet arabe constituent un problème critique. Ils ont une portée, bien sûr, mais secondaire. Les problèmes primordiaux sont devant nous, et notre responsabilité est d’y faire face et de les prendre en charge, non de reporter sur d’autres.

Traduit par Frédéric Delorca & GB

 

Sources : http://www.lagauche.com/lagauche/article.php3?id_article=24

 Posté par Adriana Evangelizt

 

b) Point de vue de Jonathan Steele : Le retrait des colons a été une mise en scène cynique.  
   
Il n’y a pas eu de ‘formation à la sensibilité’ quand les bulldozers sont entrés dans Rafah.
 
Comparez l’immense couverture mondiale du départ des colons Israéliens de Gaza, particulièrement à la télé, avec l’info minimale sur les expulsions plus importantes et plus brutales des mois précédents.
Il n’y a pas eu de ‘formation à la sensibilité’ pour les troupes israéliennes, pas de bus pour conduire les expulsés ailleurs, pas de généreux délais pour se préparer, pas de programme de compensation pour leurs maisons, ni aucune promesse de logement de rechange financé par le gouvernement, quand les bulldozers sont entrés dans Rafah.
A portée de vue des colonies du Gush Katif qui furent traitées avec de tels gants de velours cette semaine, les familles de Rafah avaient d’habitude un avertissement maximum de cinq minutes avant que leurs maisons et les biens de toute leur vie soient écrasés. Bien des gens n’eurent même pas le temps d’aller dans les étages ramasser leurs affaires quand l’aboiement des hauts parleurs leur ordonnait de sortir, parfois avant l’aube. Fuyant avec leurs enfants dans la nuit, ils risquaient d’être abattus s’ils revenaient ou tardaient.
Pas moins de 13.350 Palestiniens ont été jetés à la rue dans la bande de Gaza au cours des dix premiers mois de l’an dernier par les bulldozers blindés géants Caterpillar d’Israël – un total qui excède largement les 8500 quittant les colonies israéliennes cette semaine. Rien qu’à Rafah, d’après les données de l’agence de l’ONU, l’UNRWA, le nombre de démolitions de maisons a grimpé de 15 par mois en 2002 à 77 par mois de janvier à octobre 2004.
Des parties de Rafah ressemblent maintenant à des quartiers de Kaboul ou de Groznyï. Face aux miradors israéliens et au mur de béton qui court près de la frontière de la bande de Gaza, gravats et maisons ruinées s’alignent sur des centaines de mètres.
La maison où j’ai séjourné il y a trois ans, située alors une rangée derrière la plus avancée, a disparu. Comme trois autres rangées de maisons derrière elle, grâce à la politique implacable de Sharon de dégager la zone pour raisons « sécuritaires », même après que Sharon ait annoncé son plan de quitter Gaza.
Les Palestiniens qui visitent les ruines ou qui tentent d’utiliser une ou deux pièces ayant survécu à l’assaut exposent leurs vies aux balles israéliennes. Un tir de semonce a sifflé quand un des propriétaires m’a mené sur son toit en plein jour le mois dernier pour observer la misérable scène. Nous sommes vite redescendus.
Ces évictions cruelles ont bien sûr été rapportées, et des étrangers qui ont tenté de stopper ou de les documenter, comme Rachel Corrie, Tom Hurndall et James Miller, l’ont payé de leurs vies avec des foules de Palestiniens assassinés. Mais la couverture n’a jamais été aussi complète ni intense que celle du retrait des Israéliens cette semaine. Sharon voulait que les médias mondiaux voient l’angoisse prolongée des colons, pour répandre l’idée (contrefaite) que si c’est difficile de faire partir 8.500 de Gaza, obtenir le départ de 400.000 de Cisjordanie et de Jérusalem Est sera impossible. Quelle que soit la sincère douleur des colons au départ de chez eux, pour les organisateurs du retrait, ce fut une mise en scène cynique.
Le coup de projecteur exagéré sur l’évacuation des colonies a des avantages. Ceux qui proclament, naïvement ou malhonnêtement, que les médias mondiaux prennent parti pour les Palestiniens ont vu leur argument s’effondrer cette semaine. Et les téléspectateurs du monde entier ont été exposés à la vue affreuse du fondamentalisme religieux rampant.
Comme ils étaient traînés de force, quelques zélotes Israéliens n’eurent nulle honte à minimiser le Génocide des Juifs, en comparant ridiculement la police israélienne désarmée à la Gestapo. D’autres proférèrent des insultes racistes. « Les Juifs n’expulsent pas des Juifs », criaient t-ils, voulant sans doute dire que seuls les non-Juifs le font. Ils ne saisissaient apparemment pas que la plupart des gens verraient l’ironie des mots dans les faits actuels plutôt que dans l’histoire –« Les Juifs n’expulsent pas des Juifs … Les Juifs expulsent des Arabes. »
Les pires pratiques d’Israël à Gaza vont probablement être transférées sur la Cisjordanie. Les contrôles sur les libertés n’ont cessé de se resserrer en Cisjordanie au cours des dernières années. On a fermé plus de routes. On a installé plus de checkpoints. Les Murs et les barrières se sont étendus, défiant l’avis d’illégalité prononcé par la Cour Internationale de Justice. Mais, même avec cette oppression rampante, la vie en Cisjordanie n’a pas encore été aussi étranglée qu’à Gaza.
Ceci va probablement changer. Sharon – un de ses surnoms, bien nommé, est Bulldozer – veut étendre les colonies de Cisjordanie et démolir plus de maisons palestiniennes autour de Jérusalem. Sauf si cette stratégie d’unilatéralisme est bloquée, les expulsions peuvent atteindre les mêmes proportions qu’à Rafah.
L’effacement des colonies donnera à ceux de Gaza la liberté de se déplacer dans leur étroite enclave, mais cet avantage risque d’être contrebalancé par les pertes de Cisjordanie. Un des pires lieux de Gaza a été le croisement Abou Houli, un tunnel pour véhicules palestiniens qui passait sous la route pour les colonies israéliennes du Goush Katif. A tout moment des tanks ou des Land Rover israéliens pouvaient survenir et bloquer le tunnel, laissant les Palestiniens échoués sur l’unique route reliant le nord ou sud de Gaza. Les femmes enceintes ne pouvaient pas aller à l’hôpital. Les familles rataient les mariages. Les étudiants ne pouvaient pas se rendre au collège pour leurs examens.
Israël a l’intension de construire au moins 16 portes de passage pour la Cisjordanie. C’est une chose que d’avoir des routes séparées – une mesure que même le Sud Profond des USA et l’Apartheid d’Afrique du Sud n’ont jamais prises. Mais insister sur le droit même de bloquer ces routes allouées aux Palestiniens est grotesque. La Cisjordanie sera saucissonnée en une série de ghettos que les forces israéliennes pourront isoler librement. Quelle que soit la justification sécuritaire, l’effet est une punition collective sur chaque Palestinien.
Personne ne devrait être surpris si, face à une telle injustice, montent la colère et la résistance palestiniennes.
Jonathan Steele j.steele@guardian.co.uk
The Guardian
Vendredi 19 août 2005
http://www.guardian.co.uk/Columnists/Column/0,5673,1552360,00.html
[Traduction de l’anglais : JPB]  
   
 


c) Analyse de l’International Solidarity Movement
 :  L'écran de fumée du Désengagement de Gaza
 

 
Avec le déluge de reportages sur le "Désengagement" de Gaza par Israël, il est facile de se laisser endormir par l'idée d'une avancée de la "Feuille de Route" pour la paix dans la région et de la proximité d'une certaine sorte de conclusion à l'occupation
Il est important de garder à l'esprit l'information contenue le document que nous vous présentons ici.
 
 
Le Désengagement de Gaza a pour but de geler le processus de paix :
Selon un interview paru dans le quotidien Ha'aretz en octobre 2004, de Dov Weisglass, le principal conseiller du premier ministre israélien Ariel Sharon : "La signification du plan de Désengagement est le gel du processus de paix.... En fait, ce paquet entier appelé l'Etat Palestinien, avec tout ce qu'il entraîne, a été enlevé indéfiniment de notre agenda....
Tout cela avec la bénédiction présidentielle et la ratification des Congrès des USA."1
 
Gaza sera toujours occupé :
Israël n'a pas encore accepté d'autoriser les Palestiniens de contrôler la frontière de Gaza avec l'Egypte, de permettre le déplacement des marchandises et des personnes entre Gaza et la Cisjordanie, ou d'autoriser les Palestiniens à contrôler l'espace aérien et maritime de Gaza.
À moins que ce contrôle soit cédé aux Palestiniens, de nombreuses sources (dont le Comité International de la Croix Rouge, Human Rights Watch, B'Tselem et Hamoked et des départements du gouvernement israélien) s'entendent pour dire que Gaza sera toujours sous occupation militaire israélienne.2
 
Les projets d'Israël pour Gaza ne répondent même pas au minimum des espérances des États-unis:
Le projet d'Israël pour le "désengagement" de la Bande de Gaza ne répond même pas aux espérances minimum exprimées par les États-unis.
Le Secrétaire d'Etat Condoleezza Rice a indiqué : "Quand les Israéliens se retireront de Gaza, cela ne devra pas être une zone fermée ou [ ] isolée, avec les Palestiniens enfermés à l'intérieur à la suite du retrait. Nous nous sommes engagés à une connexion entre Gaza et la Cisjordanie et nous nous sommes engagés à une honnêteté et à une libre circulation pour les Palestiniens." 3
 
Israël demande aux États-unis 2,2 milliards de dollars supplémentaires pour le Désengagement
En plus des 3 milliards de dollars d'aide que le gouvernement américain octroie annuellement à Israël, le gouvernement israélien demande 2,2 milliards de dollars supplémentaires sur trois ans pour aider à payer le Désengagement de Gaza.
Les deux tiers de cette somme pourraient être utilisés pour développer la Galilée et le Néguev afin de réinstaller les colons juifs, en délogeant d'autres citoyens palestiniens d'Israël qui vivent dans ces régions (Washington Post). 4
 
Toutes les colonies israéliennes violent la Loi Internationale
Toutes les colonies israéliennes dans la Bande de Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, sont considérés comme des violations au droit international, en particulier à la Quatrième Convention de Genève, selon Amnesty International, Human Rights Watch, B'Tselem (Israël), la Cour Internationale de Justice, les Nations Unies et presque tous les gouvernements au monde.
Bien qu'Israël appelle de façon trompeuse quelques colonies "légales" et d'autres "avant-postes illégaux," toutes les colonies et les avant-postes israéliens sont illégaux en vertu du droit international 5
 
420.000 colons israéliens resteront illégalement en Cisjordanie :
Seuls 9.000 colons israéliens sont retirés des colonies illégales israéliennes dans la Bande de Gaza et de quatre colonies illégales en Cisjordanie.
Environ 420.000 colons israéliens restent dans les colonies illégales israéliennes en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est (The New York Times et beaucoup d'autres sources). 6
 
L'expansion rapide des colonies en Cisjordanie et la construction du Mur continuent :
L'expansion des colonies illégales israéliennes dans l'ensemble de la Cisjordanie continue rapidement, en particulier dans les secteurs qu'Israël projette d'annexer du côté ouest du mur et dans les quatre principaux blocs de colonies (sources multiples).
Pendant la période où Israël a parlé de détruire 2.000 maisons de colons dans la Bande de Gaza, il a construit plus de 6.400 maisons de colons en Cisjordanie Occupée (Ali Abunimah sur Democracy Now) 7.
La construction ininterrompue du mur d'Israël sur les terres palestiniennes annexe à Israël la terre palestinienne à Bil'in et dans des dizaines d'autres villages de Cisjordanie.
 
Les colonies israéliennes prennent les terres stratégiques :
À Gaza et en Cisjordanie, les colonies israéliennes sont typiquement construites dans des endroits riches en eau et stratégiques qui facilitent le contrôle israélien sur les ressources et les terres, et divisent le territoire palestinien en secteurs discontinus (Israeli Committee Against House Demolitions). 8
 
Les colons israéliens ont tué 8 Palestiniens au cours de ces 2 dernières semaines :
Deux colons israéliens ont tué huit Palestiniens sans provocation au cours de ces 2 dernières semaines.
En dépit de ces meurtres par des Israéliens, et de l'absence de violence de la part des Palestiniens, les médias internationaux ont continué à se concentrer principalement sur la possibilité "de violence palestinienne" pendant le désengagement.
 
Israël a arraché de leurs maisons 800.000 Palestiniens en 1948 et en 1967 :
Israël et les médias internationaux dramatisent l'évacuation de 9.000 Israéliens des colonies illégales de Gaza où ils n'ont vécu qu'au maximum 30 ans.
En 1948, Israël a forcé 737.000 Palestiniens à fuir leurs maisons ancestrales de Palestine, et 69.000 autres Palestiniens en 1967.
Le gouvernement israélien continue de ne pas assumer la responsabilité de ces dépossessions massives, et n'accorde pas aux réfugiés palestiniens leur droit au retour comme cela est garanti par le droit international (Al Awda). 9
 
Faits spécifiques à Gaza
 
Israël contrôle 1/3 de Gaza
Environ 9.000 colons et militaires israéliens ont contrôlé 33% de la minuscule et surpeuplée Bande de Gaza, alors que 1,3 millions de Palestiniens, la plupart d'entre eux des réfugiés ou fils de réfugiés, étaient entassés dans les 67% restants de la Bande de Gaza (The New York Times , 18 août 2005). 10
 
Israël appauvrit Gaza :
Chaque kilomètre carré de terre palestinienne à Gaza abrite, en moyenne, environ 14.000 Palestiniens.
Le chômage parmi les Palestiniens est estimé à 45%, et la plupart des familles de Gaza vivent avec moins de 2 dollars par jour (The New York Times, 18 août 2005). 11
En raison de ses précédentes politiques, Israël est responsable de la situation actuelle dans Gaza (une grande prison: B'Tselem et Hamoked). 12
 
Les colons israéliens reçoivent des centaines de milliers de dollars en compensation :
Pendant le désengagement, chaque famille de colons israéliens a droit a une compensation de 300.000 à 500.000 dollars du gouvernement israélien pour quitter les maisons des colonies illégales en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza (Christian Science Monitor – 12 août 2005 et sources multiples). 13
 
Les colons israéliens ont reçu pendant des années des subventions du gouvernement
Les colons israéliens bénéficient de multiples subventions du gouvernement pour le loyer, l'eau, l'électricité, l'agriculture, etc. (B'Tselem). 14
 
A Gaza, les maisons de 30.000 Palestiniens ont été démolies par Israël sans aucune compensation:
Alors que seuls 9.000 colons quitteront leurs maisons de Gaza et de quatre colonies en Cisjordanie, l'armée israélienne a détruit rien qu'au cours de ces quatre dernières années les maisons de 30.000 Palestiniens dans la Bande de Gaza, dont bon nombre d'entre elles étaient situées dans des camps de réfugiés souvent proches des colonies israéliennes.
Les Palestiniens ne reçoivent aucune compensation du gouvernement israélien pour les maisons démolies. (Danny Rubinstein in Ha'aretz Daily). 15
 
Alors que les israéliens ont du temps pour faire leurs cartons, les Palestiniens sont forces de quitter leurs maisons dans les 15 minutes :
A Gaza, les unités spéciales de l'armée israélienne ont aidé les colons israéliens à emballer leurs affaires quand ils quittaient leurs maisons.
L'armée israélienne donne habituellement un maximum de 15 minutes aux Palestiniens pour emballer leurs affaires et quitter leurs maisons avant de les démolir.
 
Les colons israéliens exploitent les travailleurs de Gaza :
Les colons israéliens payaient les réfugiés palestiniens emprisonnés de Gaza un tiers du salaire minimum israélien en tant que travailleurs agricoles.
Les colons israéliens n'ont donné aux travailleurs palestiniens aucune compensation pour la fin de leur emploi en raison du désengagement (Amira Hass dans Ha'aretz Daily). 16
 
Non-violence pour les casseurs de lois israéliens, Violence pour les Civils palestiniens :
L'armée israélienne n'a utilisé aucune arme pour évacuer les colons israéliens protestataires, que vivent sur la terre palestinienne en la violation du droit international, et qui continuent de terroriser et tuer les Palestiniens. 17
L'armée israélienne emploie régulièrement la violence et la force excessive contre les civils palestiniens dans leurs vies quotidiennes et les protestataires non-violents palestiniens (B'Tselem, Human Rights Watch and Amnesty International). 18
 
Les Palestiniens sont sous couvre-feu et les attaques de colons augmentent à Gaza :
Israël a imposé des couvre-feux aux Palestiniens dans un certain nombre de communautés des Gaza situées à proximité des colonies pendant l'évacuation des colons.
Pendant ce temps, les colons israéliens de Gaza ont continué leurs attaques sur les civils palestiniens même pendant que les militaires israéliens les évacuaient. 
 
NOTES  
1. La Grande Congélation, Avi Sharit
2. 'Disengagement' Will Change Little for Gaza; B'Tselem, and Hamoked; One Big Prison, pg. 84; La plus grande prison au monde,
3. Département d'Etat Américain : Remarques suite à la reunion avec le President Mahmoud Abbas,
4. Israel to Seek $2.2 Billion From U.S. for Gaza Pullout,
5. Conséquences juridiques de l'édification du Mur dans les Territoires Occupés Palestiniens, Israel : Bush Should Lay Down the Law on Settlements, Israel/ Territoires Occupés : Démantèlement des colonies israéliennes illégales dans les Territoires occupés, il est temps d’agir, Land Expropriation & Settlements,
6. Israeli Forces Encircle Outposts Defying Order to Leave Gaza,
7. Israeli Settlers Resist Gaza Pullout, Palestinians Call for Withdrawal from West Bank,
8. La clé pour la Paix : Démanteler la matrice de contrôle - Jeff Halper
9. FAQs on Refugees
10. Gaza Reality Check
11. Gaza Reality Check
12. One Big Prison
13. Giving Up Gaza
14. Encouragement of migration to the settlements,
15. The Other Uprooting,
16. No Compensation,
17. Amnesty International condamne le meurtre de quatre Palestiniens par un colon israélien et demande que des mesures soient prises de toute urgence pour mettre un terme à l’impunité dont jouissent les colons . Amnesty International : Les autorités israéliennes doivent immédiatement mettre un terme à la violence des colons,
18. Failure to Probe Civilian Casualties Fuels Impunity, Beatings & Abuse , Amnesty International : Usage excessif de la force
19. La ville de Gaza sera fermée pendant le retrait, Settler Attacks Escalate
[Traduction : MG pour ISM]  
   
 
Analyse de l’International Solidarity Movement

Gaza, le 21 août 2005
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=3452
Source : http://www.palsolidarity.org/main/2005/08/19/the-smokescreen-of-the-gaza-disengagement/

d)  Deux avis sur le retrait de Gaza de prisonniers emprisonnés illégalement dans des prisons israélienne 

25-08
a) Le député Hussam Khadr, emprisonné illégalement dans la prison israélienne d'Haddarim , et président du comité des droits des réfugiés palestiniens, considére que le retrait de la bande de Gaza est un pas important vers le démantèlement du projet colonial sioniste,

Le député Khadr partage l'opinion de ceux qui considèrent que le retrait de Gaza est le fruit des luttes de notre peuple et de sa résistance héroïque face aux plans israéliens visant à s'étendre et à perpétuer l'occupation. Le désengagement est un résultat direct de leur ténacité et de leur faculté à résister, et maintenant il ne reste qu'une issue à l'occupation, le recul.
Il a appelé à la préservation de cette réalisation historique en considérant qu'elle appartient au peuple palestinien, avec ses martyrs, ses prisonniers, ses brigades de la résistance et ses formations nationales.

25-08

b) Le député de CLP Mustafa Barghouti affirme que " Alors que les factions palestiniennes ont rivalisé pour s'attribuer le mérite du désengagement israélien de Gaza, beaucoup oublient que ce succès, en réalité, appartient à tous ces hommes, toutes ces femmes et enfants de Palestine qui sont restés dans leur patrie pendant 38 années d'une occupation dévastatrice, et se sont accrochés à leur foi dans la justesse de leur cause.
Le désengagement est un résultat direct de leur ténacité et de leur faculté à résister, et maintenant il ne reste qu'une issue à l'occupation, le recul.
Cependant, des dangers et des défis graves nous attendent.

Le Premier ministre Sharon, a appris qu'il y a un prix à payer à l'oppression et l'expropriation du peuple palestinien. Mais au lieu de s'engager dans une paix négociée basée sur le droit international, il s'est limité à des mesures tactiques unilatérales pour détourner l'attention dans d'autres directions.
Beaucoup ont peur que le " désengagement " d'Israël ne soit rien de plus qu'un redéploiement qui rendrait impossible toute souveraineté palestinienne à Gaza. Si Israël retire ses colons et ses soldats mais maintient son contrôle sur tous les accès à Gaza, terrestres, maritimes et aériens, la Bande restera une prison pauvre et isolée. Les Palestiniens doivent insister pour un contrôle total du littoral et de la frontière avec l'Egypte, sans ingérence ou surveillance israélienne.
Les tentatives de Sharon d'utiliser le désengagement pour couper Gaza de la Cisjordanie et geler le processus de paix indéfiniment posent le plus grand défi".

SOURCE : AGENCES

Source : lemaire.marcus@skynet.be


Ce texte n'engage que son auteur et ne correspond pas obligatoirement à notre ligne politique. L'AFPS 59/62,  parfois en désaccord avec certains d'entre eux, trouve, néanmoins, utile de les présenter pour permettre à chacun d'élaborer son propre point de vue.

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