AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


 Journal  des Palestiniens                                                                         

                                          N° 96                                                                                  
-02 au 17-02
Par  M.Lemaire
 
Les informations que vous lisez sont obtenues par la lecture journalière des journaux en ligne
(Afp- ats - Ap - Reuters ainsi que les sources d'informations de la résistance), ensuite patiemment je fais les recoupements...

 


Sommaire : 

 Politique Palestinienne
1-1  Processus de paix :
1-2 Les grandes manoeuvres
1-3 Sur le terrain
1-4 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
1-5 Prisons & tortures

2 Politique Israélienne

2-1   Des canons…pas de beurre
2-3   Pays corrompu cherche 1er ministre
2-4   Les grandes manœuvres…
2-7   Mur de la Honte
2-8   Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)

2-9Prisons & tortures

Politique internationale des territoires occupés 

3-3 Usa
4 Actes de résistance dans les territoires palestinien occupé : 
4-1 Décompte des pertes humaines
4-2 Détails par région
4-3 Colonies illégales

5 Dossier

5-1 Point de vue de Robert Thompson : Le véritable ennemi des juifs
5-2 Point de vue de Elias Khoury : Le legs
5-3 Point de vue de  Badia Benjelloun : La politique d'expulsions et d'épuration ethnique se poursuit dans le Naqab
6 Spécial Liban
6-1  Le conseil de sécurité de l'ONU dénonce l'assassinat de Rafic Hariri, ancien premier ministre du Liban.
6-2 Robert Thompson  : A qui profite le crime ?
6-3 Sam Hamod : Israël et / ou l'Amérique sont impliqués dans l'assassinat de Rafiq Hariri
6-4 Le rêve ou le cauchemar ...
6-5 Roger Romain : il fallait des moyens techniques considérables dont seul peut disposer un état pour réaliser ce type d'attentat.

                                 06-01 au 10-01 :   Peuple Palestinien  :5  tués  -  5 blessés
                                                                                  Occupant  : 0  tué   -  0 blessé
1  Politique Palestiniene 
1-1  Processus de paix :
17 -02
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a rencontré hier le coordinateur spécial pour la sécurité entre les Palestiniens et Israël, le général William Ward, nommé à ce poste, après la visite de la Secrétaire d'Etat américaine, a Rice, dans la région.
Après la rencontre le porte-parole Nabil Abou Roudeina a déclaré: "Nous l'avons mis au courant de toutes les mesures prises par les palestiniens à partir du sommet de Charm el-Cheikh".
"Le général Ward a pour sa part déclaré que l'administration américaine est disposée à assister l'Autorité palestinienne et le peuple palestinien à lancer les bases de la sécurité et qu'il allait revenir dans quelques semaines pour poursuivre les discussions", a ajouté Abou Roudeina.
1-2 Les grandes manoeuvres
15-02
Le président Mahmoud Abbas, a indiqué aussi que le nouveau gouvernement palestinien serait présenté au Conseil Législatif palestinien pour être approuvé dans 10 jours
16-02
Le comité central du Fatah a approuvé la composition du nouveau gouvernement,
Un nouveau gouvernement palestinien, au sein duquel les alliés du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas devraient occuper les ministères clé, sera soumis la semaine prochaine à l'approbation du Parlement palestinien,
4 hommes sont déjà certain d'y figurer
a)le général Nasser Youssef serait nommé ministre de l'Intérieu
b) Mohammed Dahlan serait ministre.
c) Nasser al-Kidwa, neveu de Yasser Arafat et actuel émissaire palestinien auprès des Nations unies, a été évoqué comme possible ministre des Affaires étrangères, selon des sources palestiniennes.
d)L'actuel chef de la diplomatie palestinienne Nabil Chaath deviendrait ministre du Plan et vice-Premier ministre,
AP
1-3 Sur le terrain
 
BCPS : situation économique des familles palestiniennes,
 
Etude effectuée entre les mois d'octobre et décembre, 2004 sur 3 324 familles (2 158 en Cisjordanie et 1 166 dans la bande de Gaza. )
  • Le revenu mensuel d'une famille palestinienne est diminué de 2 500NIS (555$) à 1 500NIS (333$).
    Diminution de 55,6% dans les revenus des palestiniens,
  • 50 % deS familles palestiniennes perdeplus de 50% de leur revenu.
  • 56% des familles de la Cisjordanie et 54,7% familles de la bande de Gaza ont une diminution de leur revenu.
    31,7 % des familles ont des entrés régulière
  •  21,6% dépendent sur des allocations gouvernementaux,
  •  11,4% sont aidés par la famille
    97,5% des familles ont diminué leur consommation de viande
  • 94,9% ont diminué leur quantité de fruits
  • 85,3% leur quantité de nourriture.

    l'UNRWA est la plus importante des agences fournissant de l'assistance aux palestiniens,

1-4 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)

03-02
l’ordres de confiscations délivrés à Al Jib, les mettra dans le même ghetto que Beit Hanina, Qalandiya, Judeira et Bir Nabala.
Ces ordres de confiscation ont été émis à quelques jours du sommet de Charm Al Cheikh où le prétendu " processus de paix" doit être réactivé, tandis qu'Israël continue à créer une réalité sur le terrain qui semble partie intégrante de ce qu'ils appellent des pas vers "la paix".
07-02
les Forces d'occupation on délivré des ordres de confiscation pour la construction du Mur à Beit Hanina, au nord de Jérusalem,( La nouvelle section du Mur sépare Beit Hanina de presque tout ce qui reste de ses terres l'ouest qui s'étendent des villages de la vallée, entre Beit Hanina, Nabi Samwil et Beit Iksa, et sont estimées à 2400 dunums de terre.)
15-02
Le premier ministre, Ahmad Qorei, a déclaré : tant qu'Israël continue ces activités illégales de colonisation, tout autre pas, est simplement 'de la centre éparpillée aux yeux ".
Qorei, a également déclaré : le gouvernement israélien doit arrêter totalement la colonisation et la construction du Mur de la honte afin de respecter les résolutions conclues au sommet de Charm el-Cheikh, ce n’est qu’à ce prix que nous pouvons commencer les négociations pour le statut final en ce qui concerne la colonisation, et la ville de Jérusalem.
 
15-02
Check points :
Président  Abbas" Je pense que cette question est résolue grâce à notre accord ce jour avec les israéliens qui comprends
  1. Retirer leurs forces des zones, pas des villes,
  2. Laisser libres de circulation les " check points ".
15-02
Une manifestation a été organisée pour protester contre la construction d'une nouvelle route coloniale allant de Tal Ramida à Hébron
15-02
Les habitants de Tora, à l'ouest du gouvernorat de Jénine, ont appelé les institutions humanitaires et concernés d'intervenir pour annuler la décision israélienne de confisquer 301 dunums des terres de village pour construire le Mur de la honte.
(Tarak Kaboa, le chef du Conseil du Municipalité du village, dit que les terres confisquées sont le plus terres fertiles dans la région et la source des vivres de plus de 500 personnes.)
Cette décision est considéré comme un poursuite de la politique israélienne programmée de confisquer les terres palestiniens,
Selon le rapport du ministère du gouvernement local à Jénine, les forces israéliennes ont confisqué depuis 2002 plus de 33.000 dunums du gouvernorat de Jénine et isolé 70 dunums derrière le Mur de LA HONTE.
15-02
Les Forces d’occupation ont dévoilé un projet d'une nouvelle colonie à Beit Safafa, au sud-ouest de la ville de Jérusalem.
Le cœur de la colonie existante de Giv'at Hamatos aura ainsi une nouvelle colonie comportant 1.850 logements et créera un nouveau lien plus étroit entre la colonie de Gilo et le reste des colonies de Jérusalem.
Ce projet ajoutera environ 7.500 colons à Jérusalem-Est.
La nouvelle colonie éliminera l'unique occasion restante de garder la population de Beit Safafa reliée a la partie Arabe de Jérusalem, Beit Safafa sera complètement isolée
 
1-5 Prisons & tortures
14-02
Hesham Abed Al Razeq, le ministre des Prisonniers et Qadura Farez, ont rencontre le directeur des services des prisons israéliennes et discuté les moyens d'améliorer la situation humanitaire d'environ 8 000 prisonniers
Abed Al Razeq  a indiqué qu'il y a une abondance de problèmes dont les prisonniers souffraient :
le manque de la nourriture,
l'empêchement des visites familiales,
la fermeture des plusieurs prisonniers dedans des cellules isolés,
la punition des prisonniers pour des infractions insignifiants,
les cellules bondées
et l'angoisse de leurs familles aux check points israéliens.

 


2 Politique Israélienne
 
2-1 Des canons…pas de beurre
16 -02
"Viré",
Sharon a relevé le chef d'état-major de l'armée, le général Moshé Yaalon de ses fonctions en refusant de prolonger son mandat.
Selon les médias israéliens, Sharon et Mofaz se sont refusés à parler de "renvoi" du général Yaalon, mais de leur souci d'appliquer désormais à la lettre la loi qui consiste à maintenir en place pendant trois ans le chef d'état-major.
Cette décision, qui prendra effet qui prendra effet le 9 juillet, soit au début du processus du désengagement prévu de la bande de Gaza, a été motivée par une "mésentente" entre, d'un côté M. Sharon et le ministre de la Défense Shaul Mofaz, et de l'autre le général Yaalon, a-t-on précisé de même source.
(Durant l'été 2003, le général Yaalon avait aussi accusé publiquement Sharon de n'avoir pas cherché à renforcer Mahmoud Abbas, alors Premier ministre de l'Autorité palestinienne, face au président Yasser Arafat, en refusant de faire des gestes de bonne volonté à son égard.
"Personne ne va verser de larmes pour Yaalon dans les bureaux de M. Sharon", avait commenté la radio militaire.
Les successeurs pressentis du général Yaalon sont l'actuel chef d'état-major adjoint, le général Dan Haloutz, ex commandant de l'armée de l'Air, et le général Gaby Ashkenazi, ex commandant de la région militaire nord.
Sharon avait déjà provoqué des haussements de sourcils la semaine dernière en désignant un nouveau chef des services de la sécurité intérieure, Youval Diskin, en remplacement d'Avi Dichter,
17-02
"Le ministre de la Défense a accepté les recommandations du chef d'état major (Moshé Yaalon) de changer de politique et ne plus démolir des maisons de terroristes, comme la loi le permet", cependant...
Les destructions de maisons pourraient reprendre "en cas de changement radical de circonstances", a annoncé l'armée.
Confirmation...
Rapport de l'ONG israélienne de défense des droits de l'Homme, B'Tselem,
Plus de 600 logements, où vivaient quelque 4.000 Palestiniens ont été détruits  depuis le déclenchement de l'Intifada en septembre 2000.
3.500 autres logements ont été démolis par l'armée "pour des raisons de sécurité", notamment dans le secteur de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
Toutes ces démolitions ont laissé 28.000 Palestiniens sans abri, selon B'Tselem.
L'armée affirmait jusqu'à présent que la destruction des maisons familiales des auteurs d'attentats et particulièrement de kamikazes avait un effet dissuasif.
L'armée publiait à chaque fois des communiqués expliquant que la démolition de maisons constituait un "message aux terroristes et à leurs complices, signifiant qu'il y a un prix à payer pour leurs actes".
Cette politique était dénoncée par les organisations humanitaires qui la considéraient comme une punition collective.
(afp- 18h37)

 

2-2 Accord de paix
 
Sharon affirme qu’aucun arrangement avec le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas n’est possible sans contrepartie.
Il souligne que l’application du projet de désengagement unilatéral renforcera l’attachement d’Israël à la Cisjordanie.
Sharon ajoute : " Je ne crois pas que nous sommes arrivé à une trêve sans contrepartie. Le contraire est vrai. Nous avons beaucoup effectué, notamment entre moi et le Président Bush.
Ce sont des réalisations qu’Israël n’a jamais effectuées depuis sa naissance ".
Sharon donne un exemple de la question des réfugiés palestiniens qui auront le droit de retour, mais uniquement à leur état palestinien.
L’autre importante réalisation est le " droit (d’Israël) de se défendre et le fait de n’imposer aucun plan politique à Israël. Le seul plan restera la feuille de route ".
Dans une rencontre avec les envoyés des médias étrangers dans l’entité sioniste, mardi dernier, le Premier ministre Sharon affirme : " Les blocs coloniaux de la Cisjordanie résidés spécialement par des Juifs seront une partie de l’état juif dans le futur ".
© Déposer 2003 par palestine-info.cc
 
2-3 Pays corrompu cherche 1er ministre
 
17-02
Le conseiller juridique du gouvernement israélien a prononcé un non-lieu en faveur de Sharon
L'enquête judiciaire avait débuté il y a trois ans après des révélations sur la possible création de sociétés écrans destinées à financer illégalement la campagne menée par Sharon en 1999 pour l'investiture du Likoud. ,
En revanche dans l'affaire de financement illégal de la campagne électorale de son père, Son fils, Omri,qui est également l'un des plus proches conseillers politiques de son père. a été officiellement inculpé de fraude, abus de confiance de "faux témoignages" et de "faux et usage de faux" . mais Sharon père ne sera pas inquiété, a-t-on appris de sources judiciaires.
D'après un expert du droit israélien, ces charges sont passibles d'une peine pouvant aller à sept ans de prison. Le parquet va devoir demander la levée de l'immunité parlementaire dont bénéficie le fils d'Ariel Sharon,
 
Rappel :En juin dernier Sharon avait déjà bénéficié d'un non-lieu dans une autre affaire, jugée plus grave, et portant sur un cas présumé de corruption et de trafic d'influence lorsque l'actuel Premier ministre était ministre des Affaires étrangères dans les années 1990. . ( un projet immobilier sur une île grecque.)
Les Sharon font en revanche toujours l'objet d'une enquête distincte sur un prêt de 1,5 million de dollars que leur aurait prétendument accordé un homme d'affaires sud-africain. La législation israélienne interdit le financement des activités politiques par des contributeurs étrangers.
(ats & Reuters11:51)
 
2-4 Les grandes manœuvres…
15-02
Sharon : "Nous avons déjà commencé à coordonner" avec les Palestiniens, "J'ai donné des instructions pour que la coordination commence sur notre retrait de Gaza",
"nous espérons que le retrait pourra s'appliquer sans qu'aucun acte de terrorisme ne soit perpétré". cependant
"Il est très important pour nous que (la bande de Gaza) ne tombe pas aux mains du Hamas, du Jihad islamique (...) mais au contraire que l'Autorité palestinienne en prenne le contrôle",
"nous espérons que le retrait pourra s'appliquer sans qu'aucun acte de terrorisme ne soit perpétré".
(afp- 18h50)
 
17-02
Le plan de retrait de la bande de Gaza a franchi une étape cruciale avec l'adoption de la loi d'indemnisation des colons appelés à être évacués cet été, mais le Premier ministre Ariel Sharon n'était pas jeudi au bout de ses peines.
Ce vote, intervenu mercredi soir, constitue une grande première:
Rappel : la Knesset (parlement) n'avait jamais voté un texte sur l'évacuation de colonies depuis l'occupation des territoires palestiniens lors de la guerre israélo-arabe de juin 1967.
(afp)
 
Dimanche 20 , le gouvernement devait voter à son tour sur le principe de l'évacuation des 21 colonies juives de la bande de Gaza et de quatre implantations du nord de la Cisjordanie à partir du début juillet.
2-7 Mur de la Honte
Les troupes israéliennes d'occupation continuent leur politique d'expansion et continue à construire le mur de la honte et judaïser Jérusalem-est.
15-02
Israël a l'intention de construire en Cisjordanie une nouvelle colonie, qui pourrait accueillir des colons venus de la bande de Gaza après l'application du plan de Sharon, ont fait savoir les autorités.
Le ministère du Logement précise que Sharon, projette la construction de la nouvelle colonie, Gvaot, comme une extension du bloc des colonies de Gush Etzion, ceci en dépit du fait que cela est totalement contraire au plan de paix international " La feuille de route ", (" La feuille de route " exige clairement l'arrêt de toute activité de colonisation dedans les territoires occupés par Israël en 1967. )
Cette décision montre que le plan de Sharon de séparation unilatérale est destiné en fait à renforcer le contrôle d'Israël sur la Cisjordanie.
 
15-02
Les autorités de l'occupation israélienne projette d'ériger une clôtures électronique équipé d'un radar au nord de la Cisjordanie, une fois que les troupes israéliennes se redéploieraient dans la région et que les quatre colonies illégales seraient évacuées, a rapporté " Bamahanaih, un magazine israélien.
Le hebdomadaire israélien a suggéré que cette clôture électronique empêcherait également les résidents palestiniens de passer sans devoir être l’objet d'une vérification quand ils se déplaceront vers d'autres zones de la Cisjordanie.
Le commandant israélien de la division "guerre restreinte", de l'unité israélienne de l'Informatique, le lieutenant-colonel, Alon a déclaré au magazine qu'il est plutôt facile d'ériger deux clôtures électronique à travers la région, mais que ce placement va éliminer la possibilité de ce saisir des terres agricoles palestiniennes
… ".
Ndlr : cela avait déjà été envisagé l'année dernière.
 
Trois organisations médicales, Médecins du Monde (MDM) - France, Physicians for Human Rights (PHR) - Israël et la Société du Croissant Rouge Palestinien (PRCS) lancent une campagne sur l'impact du Mur de la honte sur la Santé.
Depuis juin 2002, la construction du Mur a ajouté une nouvelle série d'obstacles venus isoler, fragmenter et ainsi détériorer le système de santé palestinien.
Chiffres :
. Sur les 622 km prévus pour le Mur, 255 km sont déjà construits ou en cours de construction. 85 % du tracé prévu du Mur ne suit pas le tracé de la Ligne Verte et empiète sur la Cisjordanie. La longueur prévue du Mur est le double de celle de la Ligne verte.
· Une fois le Mur terminé, 93 200 Palestiniens habiteront entre le Mur et la Ligne verte.
· 32,7 % de tous les villages de Cisjordanie n'auront pas accès libre et ouvert à leur système de santé à cause du Mur. Ce chiffre atteindra 80,7 % dans les zones fermées et dans les enclaves.
· 10 000 patients souffrant de maladies chroniques n'ont pas accès aux services médicaux essentiels. 117 600 femmes enceintes, dont 17 640 ayant des grossesses à risque pourraient avoir des difficultés à accéder aux soins prénataux, à l'accouchement en hôpital et aux soins postnataux. 133 000 enfants de moins de cinq ans risquent de ne pas pouvoir bénéficier à temps, ou même du tout, de tous les vaccins nécessaires.
· 26 centres de soins de santé primaire ont été isolés du reste du système de santé palestinien par le Mur. 52 % des médecins travaillant dans ces cliniques sont retardés pour accéder à leur lieu de travail, ou ne peuvent y accéder.
Le Mur est le symbole final et le plus visible d'un ensemble de barrières physiques et administratives, qui restreignent la vie et la liberté de mouvement des Palestiniens dans les Territoires occupés. Parce qu'il ne respecte pas la Ligne verte et empiète à l'intérieur de la Cisjordanie, le tracé du Mur est à la fois disproportionné dans son impact sur la santé et illégal. Il ne respecte ni les Droits de l'Homme, ni le Droit international humanitaire.
 
Pour accéder à l'ensemble de la campagne : www.healthandwall.org
spécial liban
 

2-8 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
14-02
Le ministre israélien du Logement, Isaac Herzog, déclare que les 8.000 colons devant être évacués de la bande de Gaza se verront proposer de nouveaux logements dans des zones excentrées d'Israël, mais pourraient aussi opter pour la Cisjordanie.
15-02
Confirmation que le plan de Sharon de désengagement unilatéral de Gaza est destinée en fait à renforcer l'emprise de l'occupant sur la Cisjordanie.
Israël prévoit de construire en Cisjordanie une nouvelle colonie, qui pourrait héberger des colons dont l'évacuation est prévue cet été de la bande de Gaza, ont fait savoir les autorités.
Gush Etzion. ministère du Logement précise qu'il projette de construire la nouvelle colonie, Gvaot, dans la principale enclave de Cisjordanie.
Rappel :
Bush a déclaré l'an dernier qu'Israël pourrait s'attendre à conserver une partie de la Cisjordanie en vertu d'un éventuel accord de paix définitif. Avec (Reuters)
15-02
Contrairement aux annonces tonitruantes et fallacieuses faites aucune libre circulation n’est encore possible entre Ramallah et Riha et des barrages des FOI continueront de contrôler les issues de la ville de Riha (Jéricho , la moins concernée par le mouvement de l’Intifada Al Aqsa et donc la première proposée en "restitution" à l’AP) .
15-02
Sharon : L' évacuation de la Bande de Gaza consoliderait l'emprise d'Israël sur les principaux blocs de colonies juives en Cisjordanie qui "feront partie de l’état juif dans l'avenir".AP

15-02
Le gouvernement de l’état colonialiste militaro-démagogique a approuvé le tracé du mur qui englobera les colonies de Gush Etzion réalisant la coupure physique de la zone bantoustisée Sud de la Cisjordanie séparant la petite zone de Al Khalil de celle de Béthléem.
En échange, l’opinion internationale a eu comme gage l’illusion du retrait des 8000 colons de Gaza.
Qu’elle se contente donc de ce mirage pendant que le béton dévaste , annexe et cisaille en confettis les 60% des 18% de la Palestine.(Badia Benjelloun)
 
16-02
Le Parlement israélien a voté mercredi une loi d'indemnisation des quelque 8.000 colons juifs appelés à être évacués cet été des 21 implantations de la bande de Gaza et de quatre autres implantations du nord de la Cisjordanie.
(afp-18h58)
 
17-02
Conclusions de la commission dirigée par le général Udi Shani
- La politique israélienne de démolition des maisons des familles de kamikazes n'est pas efficace, renforce la haine des Palestiniens et devrait être abandonnée: telles sont les conclusions préliminaires d'une commission militaire israélienne, ont annoncé des responsables militaires.
AP
2-9 Prisons & tortures
Comme prévu …
15-02
Une source israélienne a annoncé que la Cour Suprême israélienne examinerait mercredi les pétitions déposées par des israéliens contre la relaxe des prisonniers palestiniens.
Par une procédure apparente légale, les autorités de l'occupation israélienne ont annoncé qu'elle remettrait à plus tard la relaxe des 500 palestiniens, qui avaient reçu l'accord d'être libérés par le comité ministériel...

 

14-02
La Cour militaire d'Ofer a condamné
Hamza al-Khamor, 20 ans, à une peine de 18 ans en prison,
Tareq Jawarish 40 ans, à 14 mois et une amende de 1 100$,
Aqhraf Sakakya à trois ans de prison et une amende de 2 200$.
Mussa al-Hannouni, 17 ans, à 60 mois de prison et une amende de 1 300$
Haroun Qassem à 54 ans prison.

Politique internationale des territoires occupés 
3-3 Usa
15-02
Bush a demandé formellement lundi au Congrès une enveloppe supplémentaire de 81,9 milliards de dollars. Elle est prévue en grande partie pour financer les opérations militaires en Irak et en Afghanistan.
Outre les sommes pour couvrir les opérations militaires en Irak et Afghanistan cette enveloppe comprend 200 millions pour les Palestiniens,
 

 






4 La Résistance dans les Territoire palestinien occupé :  
4-1 Décompte des pertes humaines (Depuis le début de l'Intifada le 25 septembre 2000 )
 
2-1 Palestine : 
Civils & résistants  tués                                                                                :  4011 (chiffre a revoir)
                                                                                                  dont :  647 de moins de 21 ans
Internationaux  soutenant la Palestines                                                       :       3
Palestiniens blessés par les forces israéliennes et les colons                :  43.950 (chiffre a revoir)
(balles réelles ou caoutchoutées, gaz lacrymogène, autres moyens)
Arrêtés     :                                                                                                      :  40019(1)
En prison  :                                                                                                     :   +/- 8.000 (2)
Pacifistes en prison ou arrêtés                                                                    :  + 10
Autres actes           
Journalistes tués                                                                                            :  9
Nombre de maisons palestiniennes détruites ou partielemnt démolies :  66.237
2-2 Occupants:
Israéliens  tués                                                                                               : 1.039
                                                                                                           320 militaires
Israeliens  blessés                                                                                         : 5.691
                                                                                                                          1173 militaires
 
Chiffres tenu à jour  par ML (suivant un décompte gouvernemental palestinien (pour la Palestine) & de Arouts 7( pour israël)
 

15-02
Rapport du Centre national palestinien d'Information (CNPI).
Dès l’annonce de la conclusion du sommet de Charm el-Cheikh, (conclu par une déclaration de trêve entre le président palestinien Mahloud Abbas et un engagement d'arrêter les violences par Sharon,),
Les troupes de l'occupation israélienne se sont livrées à des actes de violence à travers toutes les villes, villages et camps de réfugiés palestiniens.
Depuis le 8 février 2005, le jour du sommet, jusqu'au 14/2 les troupes israéliennes ont tué trois résidents palestiniens, blessés trois d'autres et arrêtés 25, indique le rapport.
le rapport mentionne 290 cas de violations israéliennes dans les territoires palestiniens occupés.
50 fusillades,
77 incursions dedans des centres de la population,
53 check points placés dans les routes,
50 fermetures des zones palestinienne
50 blocage des routes et passages - 50 -,
De plus le rapport a compté 4 cas dans lesquels des palestiniens ont été exposés aux assauts des colons israéliens en présence des troupes de l'occupation,

En ce qui concerne la confiscation des terres palestiniennes par les autorités israéliennes, le CNPI a confirmé que 5 352 dunums de terre palestinienne avait été saisis et une maison avait été démolie depuis la fin du sommet.
 
15-02
Rapport du Centre national palestinien d'Information, (CNPI),
Territoires Palestiniens Occupés (TPO) pendant l'Intifada Al Aqsa - 29 septembre 2 000 - 31 décembre 2004
Palestiniens tués : 3 919 plus 82 qui n'avait pas été enregistrés à cause des mesures israéliennes.
714 enfants tués (au-dessous de 18 ans),
253 femmes tuées,
344 membres des forces de sécurité,
789 étudiants et professeurs et
320 assassinés extrajudiciairement.
122 patients palestiniens sont décédés à cause des obstacles menés par les forces israéliennes aux check points,
49 étaient des victimes des assauts des colons israéliens.
36 médecins et équipes médicaux est de, l
9 journalistes
220.sportifs
43 857 blessées et soignés dans des hôpitaux,
8 453 qui ont reçu du soin sur place.
En autre les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes est d'environ 8000,
dont 6 582 prisonniers enregistrés au ministère des Prisonniers palestiniens.
Ils sont placés dans 24 prisons israéliennes.
1 360 étudiants,
312 enfants et
196 professeurs et employés.
950, prisonniers malades, soufrant des maladies chroniques
129 prisonnières 129, dont 44 étant condamnées, 74 en attendant procès et 11 dans la détention administrative.
Le rapport révèle qu' à cause des fermetures de frontières et les siéges imposés aux villes ,
Le nombre des chômeurs a augmenté à 287.000 travailleurs , soit prés de 32.3 % de la population palestinienne .
Le pourcentage de pauvreté est de 67.6 % dans les territoires occupés

Les pertes matérielles

590 quartiers généraux du gouvernement et des institutions de la sécurité et publics, qui ont été endommagés par des bombardements israéliens et des incursions
62 513, maisons, détruites partiellement dont 22 459 dans la bande de Gaza.
7 330 ont été détruites totalement, dont 4 595 dans la bande de Gaza.
Etablissements scolaires,
les forces israéliennes ont fermé 12 écoles et universités par des ordres militaires,
et perturbé l'étude en 1 125 écoles.
316 écoles ont été fréquemment le sujet des bombardements israéliens,
42 institutions et écoles ont été transformées en postes militaires.
Bétails & basse-cour …
14 499 moutons tués
12 087 chèvres tués
14 451 ruchesodétruit
895 789 coqs tués
344 155 poussins (ou poules

74 552dunums, de superficie des terres rasées par les
1 296 626, arbres arrachés
719 réservoirs de l'eau et
710 guichets détériorés.
1 293 puits démoli
Les Israeliens ont rasé 29 338 réseaux d'irrigation et 1 293 réservoirs d'eau, 
Le rapport a indiqué que les bulldozers ont rasé 14 pépinières et détruit 15 tracteurs.
En détruits,  9 053.fabriques et entrepôts
Le rapport aussi indique que les troupes israéliennes ont détruit 207 maisons appartenant aux fermiers palestiniens.


Les terres rasées pour la construction du Mur de la honte depuis la fin de mars 2003 ont une superficie d'environ 211 960 dunums , le rapport a mentionné et 410 installations industrielles ont été endommagées par les agressions israéliennes et révélées par le ministère de l’économie.

 4-2 Détails
 Cisjordanie
 
Kafar Kaliel.( près de Naplouse)
16-02
Selon les sources sécuritaires palestiniennes, deux hommes appartenaient aux Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, ont essayé d'empêcher un groupe de colons juifs armés d'attaquer les habitants du village de Kafar Kaliel.
Les soldats israéliens sont venus en renfort
Dans l’échange de tirs qui a suivi les Foi ont tués Issam Hamza, 25 ans, et Mahyoub Qinni, 24 ans.
(Bien entendus ) De sources israéliene ont prétend que les deux palestiniens ce préparaient à exécuter une attaque au nord de Cisjordanie...

 

Tal Ramida, (près de Hébron,)
16-02
Les soldats ont attaqué une manifestation pacifique organisée par le Comité Populaire d'Hébron, le Comité de Réhabilitation et le Ministère des Religions. contre le percement d'une route coloniale passant à travers le village de Tal Ramida,
Bilan : Plusieurs blessés dont des observateurs étrangers. et arrestation du chef des Comités contre le Mur de Séparation
Source : IPC+agences
 
Yatta, (est d'Hébron )
15-02
Les troupes israéliennes ont arrêté un employé de la police palestinienne, après une perquisition maisons de ses frères
16-02
six citoyens arrêtés.
 
Autres territoire palestinien en Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967
 
Al-Nabi Elias (près de Kalkylia)
14-02
les FOI ont arrêté trois citoyens à un check point élevé récemment dans le village les conduisant puis vers un lieu inconnu, selon des témoins
 
Al Nabi Salah (ouest de Ramallah)
16-02
Les soldats israéliens installés au passage militaire à l'entrée du village ont frappé Rayan Amar, avant de l’arrêté .
 
Beitunia (ouest de Ramallah)
15-02
Des soldats israéliens  patrouillaient dans le village  et près d'une route réservée aux colons juifs et à l'armée
L'armée a ouvert le feu après avoir essuyé des tirs de pierres,
Bilan : Alaa Hani Khalil (15 ans) a été tué et deux autres jeunes,ont été blessé  (dont un grièvement) a-t-on appris de sources médicales palestiniennes.
(afp- 18h43)
 

Kalkilya,

15-02
Les troupes israéliennes ont intensifié leur présence dans la ville, en plaçant un nombre de check points et bloquant le déplacement de centaines de résidents palestiniens,
(selon le correspondent de l'IPC.)

 


Colonies illégales & territoires limitrophes

 

Colonie illégale de Brakha ( sud de Naplouse)
15-02
Asssassinat de 2 hommes :
Des témoins ont affirmé que deux hommes gardaient un bâtiment désaffecté et que les soldats israéliens les ont abattus sans motif.
Les militants ont prévenu que l'incident "ne passera pas à la légère",
(afp- 20h20)
 
Colonie illégale de " Maon ", (l'est du village d'Yatta, au sud d'Hébron)
17-02
Les habitants confirment qu’un groupe de colons a attaqué et frappé , sous les yeux bienveillant des soldats israéliens, 2 volontaires étrangers
Bilan : 2  blessés
Les soldats ont ensuite arrêtés 2  fermiers Naser AlHadra, Joma Rabire.

Prisons & tortures
10-02
Le député Jamal Zahalka a pu rencontrer le député et militant prisonnier, Marwan Barghouty, qui se trouve dans la section Ishel de la prison de Beer Saba'.
Le député Marwan Barghouty a déclaré qu'il soutien le cessez-le-feu, considéré comme un pas pour donner une chance à une paix juste et globale, qui signifie la fin de l'occupation des terres arabes et palestiniennes. Il a ajouté que le peuple palestinien a une expérience amère avec Israël concernant les cessez-le-feu et les trêves. Israël a toujours été responsable de sa remise en cause, refusant de s'y plier. Barghouty a déclaré que des mesures concrètes sont le crière pour mesurer les intentions israéliennes, et ces mesures sont : l'arrêt des colonies et la construction du mur, le démantèlement des barrages et la fin de l'encerclement des villes et villages palestiniens, la fin des assassinats, la libération des prisonniers et en premier lieu les anciens, les femmes et les enfants, le retrait des troupes d'occupation des villes palestineinnes. Barghouty a lancé un appel aux forces et organisations palestiniennes leur demandant de se mettre d'accord sur un document national global qui traite de toutes les questions et non seulement de la trêve

5 Dossier

5-1 Point de vue de Robert Thompson : Le véritable ennemi des juifs

C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai lu l'article sur Electronic Intifada du 4 février 2005 du Professeur Avi Shlaim de Saint Antony's College à Oxford. Son analyse est, à mon avis, un exemple tristement clair d'un malentendu grave et largement répandu chez grand nombre de gens de bonne volonté, dont sans doute cet auteur, qui ne veulent pas aller jusqu'à examiner dans le détail la réalité des choses. Il ne semble pas avoir compris le fait que, pour beaucoup d'entre nous, n'ayant ni peur des juifs ni une haine qui pourrait en résulter, nous contestons l'idée même d'un état fondé sur une appartenance religieuse, quoique soit son importance dans la vie de chaque individu concerné, comme critère de devenir un citoyen à part entière.

Par contre, je partage son avis que le sionisme est en fait le véritable enemi des juifs, mais il a évité la question de fond concernant l'invasion des terres et des demeures du peuple palestinien, pour la plupart musulman ou chrétien, par des vagues d'immigrants sionistes (venant essentiellement au commencement de l'Europe) dont les "chefs" auto-proclamés ont réussi à faire croire au monde qu'une atrocité hideuse et horrifique justifie une autre.

Nous ne devons jamais oublier les horreurs des persécutions tsariste et nazie de ceux qu'ils ont classifiés comme juifs, et personne ne peut condamner ces crimes avec plus de force que moi, mais elles ne peuvent justifier, et elles n'ont jamais justifié, l'invasion sioniste de la Terre Sainte. Les remarques du Professeur Shlaim sur le comportement des sionistes les plus extrèmes n'excusent pas ceux qui ont soutenu, ou qui soutiennent toujours, la confiscation - avant, pendant ou après le mandat britanniques - de terres occupées par des palestiniens indigènes et par leurs familles depuis des siècles.

L'histoire de l'organisation établie pour acquérir autant que possible des terres palestiniennes, le KKL (Keren Kayemet l'Israël - le Fonds National Juif connu également sous son sigle anglais JNF), nous enseigne comment de bonnes intentions peuvent mener en enfer. Cet organisme a commencé par l'achat de terres - tenues par des propriétaires terriens absents - en Palestine, suivi de l'expulsion des locataires dont les familles y vivaient depuis des siècles. Le KKL semble avoir bénéficié du soutien des autorités ottomanes, et puis britanniques, pour réussir cette purification ethnique depuis avant la Première Guerre Mondiale. Cette tendence s'est accélérée peu de temps avant, pendant et après la Deuxième Guerre Mondiale quand des bandes armées criminelles sionistes ont en premier lieu fait tout ce qu'elles pouvaient, pendant la guerre, pour s'attaquer aux forces britanniques dans le pays à un moment où ces dernières participaient activement à la lutte contre les nazis et leurs alliés. Ces attaques se sont empirées, à partir de 1945, quand ces mêmes organisations criminelles voulaient surtout chasser le peuple indigène du pays.

Nous devons reconnaître que ce but date de bien avant le temps où Adolf Hitler a decidé que ceux qu'il classifiait comme juifs furent les enemis de la "race" aryenne - dont il faut se rappeler que les exemples les plus évidents sont les gens un peu plus "bronzée" en Inde à qui il a emprunté leur signe hindou du swastika. Personellement, je n'ai jamais compris cette adulation par ledit Adolf Hitler d'un tel signe appartenant à des peuples à la peau d'un teint tellement plus sombre.

Ce lien étrange entre le nazisme et des gens à la peau brune me ramène aux tentatives du Professeur Shlaim de séparer les "bons" des "méchants" parmi les sionistes. Il faut qualifier sans réserve ni exception le concept même du sionisme comme vicieux, à savoir l'assassinat ou l'expropriation des biens de tous les habitants indigènes de la Palestine, et l'établissement sur leurs terres ancestrales de gens étrangers racolés partout sur d'autres continents.

Je demande donc au Professeur Shlaim de revoir toute la question et de reconnaître que les palestiniens sont en droit de s'attendre à la restitution de leurs demeures et leurs terres, ou bien à une pleine compensation de leurs pertes, et à un droit absolu de retour sur leur terre d'origine.

5-2 Point de vue de Elias Khoury : Le legs
 
Une grande page de l’histoire de la Palestine vient de se tourner avec la mort de Yasser Arafat.
Il s’est éteint dans un hôpital parisien en emportant deux secrets.
Nous attendrons longtemps avant de voir le premier secret élucidé. Il s’agit de cette maladie mystérieuse dans laquelle certains voient un assassinat. On dirait qu’Abou Ammar vient de rejoindre à petits pas ses compagnons, les fondateurs du mouvement Fatah, qui avaient redessiné la Palestine avec leur sang. Il est entré dans le secret de la mort en se rebiffant, après avoir engagé avec la Faucheuse de nombreuses tractations au cours d’une longue maladie que les médecins n’ont pas pu expliquer. A-t-il été empoisonné ? La longue séquestration à la Mouqata’a a-t-elle agi comme un poison " sharonien " que le fedayin palestinien a dû avaler avant de partir pour son dernier voyage ?
Le second secret est d’importance, il est connu de tous, mais paraît en même temps tellement inconcevable et tellement limpide que personne n’ose l’admettre. Il s’agit de ce pays, appelé la Palestine, qui a surgi du fond de l’absence au rythme de la parole et du sang, ce pays qui est sorti des décombres de la Nakba par la magie des mots et des sacrifices. Dans les années 1960, alors que Ghassan Kanafani se consumait avec ses Hommes sous le soleil (1) et que Mahmoud Darwich se proclamait comme Un amoureux de Palestine (2), Yasser Arafat, Khalil Al-Wazir (Abou Jihad) et d’autres compagnons s’engageaient dans l’aventure de la lutte palestinienne.
Ainsi, c’est un secret tissé par deux aventures à la fois : celle des mots, qui a pour but de sortir le nom de l’oubli, et celle du combat pour que ce nom devienne vérité. La Palestine est née de la rencontre de ces deux aventures.
La Palestine refuse de mourir, c’est là le véritable secret. Un refus plus grand que tous les mots et plus élevé que tous les sacrifices. Les Palestiniens ont porté leur pays sur leur dos, ce n’est pas leur pays qui les a portés et abrités. Ils l’ont construit à force de volonté et d’imagination, ils ont traversé avec lui le brasier du Septembre noir en Jordanie et l’enfer de Sabra et Chatila au Liban, ils l’ont emporté avec eux en Tunisie avant de le rapporter sur la terre palestinienne. Et là, ils ont longtemps attendu sa naissance avant d’entrer dans le purgatoire de la deuxième Intifada. Arafat se trouvait au cœur de ce secret, il était parfaitement conscient d’être l’un des artisans d’une épopée qui ne se prêtait pas au marchandage, son dernier choix a donc été de rester attaché aux principes, tout en sachant pertinemment que le prix en serait sa vie.
Ceux qui connaissaient Arafat savaient bien son obsession profonde et sa crainte d’être acculé à revivre l’épreuve de Hajj Amine Al-Husseini (3) et de subir le même sort que le Conseil arabe suprême après la Nakba, la grande catastrophe de 1948 ; aussi, il a décidé de rester ferme sur ses étriers, quitte à affronter les difficultés d’une deuxième Intifada.
Présent ou absent, il a défendu le legs qu’il avait entre les mains et c’est pourquoi les Israéliens et les Américains ont voulu se débarrasser de lui coûte que coûte. Ils ont peut-être réussi, car cette mystérieuse maladie pourrait bien être le nom secret d’un " succès " qui ressemble trop à une infamie.
Comme un cavalier, il s’en va, et avec lui disparaît toute une structure qui, complexe et souple à la fois, a su allier le stratagème à la ruse. Le secret du Fatah, c’est d’avoir réussi à réunir les contrastes, à élaborer un cadre assez vaste pour embrasser tout le monde à la fois. Dans ses rangs se sont rencontrés tous les courants palestiniens, qu’ils soient nationalistes, gauchistes ou islamistes éclairés, créant ainsi un front-mouvement dont l’unique mission était de recouvrer le droit en une patrie, de faire adhérer le signifié au signifiant.
Pourtant, l’on ne peut saisir les ambiguïtés du Fatah sans avoir compris au préalable le personnage de Yasser Arafat, qui a incarné et réuni en lui les variantes tant politiques que culturelles. Il en a fait un mouvement unique qui regroupait toutes les initiatives, permettait toutes sortes de courants et obéissait à une dynamique unique, conduite par le trio Abou Jihad - Abou Iyad - Arafat, avant que ce dernier devienne les trois à la fois.
Le monde s’est toujours montré perplexe face à la structuration du Fatah et aux agencements multiples de ses institutions. Pourtant, à l’instar de toute dynamique, le secret de ce mouvement était simple, il consistait en un seul mot : la Palestine. Le Fatah s’est construit dans l’amertume et la souffrance, il est devenu la tribu de toutes les tribus et l’institution de toutes les institutions sous le leadership du " Vieux ", qui avait compris que son secret résidait dans sa tenace capacité à mener la lutte. Il fut ainsi le premier fedayin et le premier combattant.
Concernant le parcours d’Arafat, la question primordiale aurait pour axe les années au cours desquelles il était à la tête de l’Autorité palestinienne, née à l’issue de la première Intifada, dans l’ombre d’un accord mystérieux et ambigu. Effectivement, les accords d’Oslo n’ont pas esquissé un avenir palestinien, ils ont plutôt livré celui-ci aux conflits et à la balance des pouvoirs. C’est pourquoi Arafat a édifié l’Autorité sous une double forme : d’un côté, c’est une autorité élue qui possède ses propres lois fondamentales et, de l’autre, c’est une autorité révolutionnaire qui se trouve à une certaine étape de sa lutte de libération nationale.
Cette nature double de l’Autorité a suscité de nombreuses critiques car elle n’a pas su empêcher le spectre de la corruption de s’infiltrer dans plusieurs de ses institutions gouvernementales. Nonobstant, cette dualité faisait partie de l’étape en cours, qui ne pouvait se poursuivre sans la faculté qu’avait Arafat de concentrer toutes les institutions en sa personne et d’incarner à lui seul la résistance qu’opposaient les Palestiniens aux conditions imposées par les Américains. En effet, malgré la difficulté et la complexité de sa mission, il a su préserver le legs qui lui avait été confié en menant une lutte acharnée et presque impossible.
Qu’en est-il après sa disparition ? Deux problèmes s’imposent d’emblée : le premier est d’ordre organisationnel, il présuppose l’attachement aux institutions et le respect des lois, il souligne surtout la nécessité d’élire un nouveau président. Car, en dépit des difficultés, la légitimité politique que représentent l’OLP et le Fatah doit s’appuyer sur une légitimité démocratique. Le moment est crucial, il faudrait user de beaucoup de sagesse et se fonder sur un certain nombre de principes.
Le second problème est d’ordre politique, son essence n’est pas de s’en tenir uniquement aux constantes telles que : un Etat indépendant, Jérusalem et la question des réfugiés, car il s’agit aussi de s’attacher au secret du Fatah qui avait bâti un front national unissant toutes les branches du mouvement national, affirmant ainsi la diversité dans l’union.
Arafat est bien au cœur du secret palestinien, et l’histoire de celui-ci n’en est encore qu’à ses débuts. Aussi, nous ne dirons pas " Adieu, Abou Ammar ", car nous savons pertinemment que le rendez-vous coïncidera avec l’aube de la libération de la Palestine, lorsque la dépouille d’Arafat sera transportée à Jérusalem, pour laquelle il a lutté tout au long de sa vie.
( Traduit de l’arabe par Rania Samara )
Elias Khoury, Le Monde Diplomatique de Décembre 2004
Ecrivain libanais, auteur, entre autres, de La Porte du soleil, Actes Sud Sinbad/Le Monde diplomatique, Arles, 2002.
Archivé sur : http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=1932
Notes :
(1) Publié en français par Sindbad, en 1990.
(2) Recueil paru en 1966, en arabe, reproduit dans Anthologie 1966-1982, Editions de Minuit, 1988.
(3) Dirigeant palestinien des années 1930 et 1940, il avait symbolisé la défaite et la perte de la Palestine

5-3 Point de vue de  Badia Benjelloun : La politique d'expulsions et d'épuration ethnique se poursuit dans le Naqab Ce qui est arrivé aujourd'hui ressemble à l'expulsion de 1948
"Ils ont commencé par les terres, ils poursuivent avec la population"

Les forces appartenant à l'Administration des terres d'Israël ont procédé ce matin 9 février à l'expulsion de la population habitant dans le village de Beer Hadajj dans le Naqab. Cet acte ressemble aux opérations d'expulsions qui ont accompagné la nakba de notre peuple en 1948, que ce soit au niveau de la méthode israélienne d'expulsion ou au niveau de la démolition des maisons devant leurs propriétaires, ou par la manière de rassembler la population et de la déporter vers d'autres lieux, après les avoir isolés des autres populations du Naqab, et notamment des familles appartenant à la même tribu des Azame, qui avaient accouru pour sauver les leurs, mais les forces du déracinement les en ont empêchés.
L'Union des associations civiles arabes (Ittijah) a envoyé ce matin un mémorandum au commissaire de l'organisation des droits de l'homme à Genève. Et au cours des deux semaines prochaines, nous procèderons à la plantation collective d'oliviers dans le Naqab, mais cela reste insuffisant pour défendre la présence arabe dans le Naqab, qui est menacée directement d'anéantissement.
Nous affirmons que la volonté de demeurer sur ses terres, dans ses maisons et dans leurs biens, et le refus de partir est la base de toute action en vue de stopper l'agression accrue de l'Etat contre la présence arabe dans le Naqab. Nous appelons toutes les instances et les institutions à se mobiliser, à soutenir et à aider la population du Naqab.
La manifestation d'hier (mardi 8) dans le Naqab, qui a eu lieu malgré la tempête et le froid, a montré que la volonté existe et qu'elle est puissante, surtout parmi notre peuple dans le Naqab, et il nous est demandé de la renforcer par nos luttes pour résister face aux plans israéliens d'expulsion.
Nous affirmons à nouveau que l'arrêt de l'agression ne peut se faire que par la mobilisation et la lutte, sinon l'agressivité du pouvoir ira croissant, proftant des conditions politiques générales pour exécuter son plan stratégique qui est de faire disparaître toute présence arabe dans le Naqab pour le judaïser.
"Si vous souhaitez avoir un aperçu de ce que je pense en matière de politique étrangère, lisez le livre de Natan Shatansky." Ainsi s’est exprimé Diable-you devant un journaliste du Washington Times en janvier 2005 lors d’une interview exclusive.
Cet actuel activiste d’un sionisme plus droitier encore que celui de Sharon a été détenu entre 1977 et 1986 en Urss, convaincu de trahison et d’espionnage et n’ a obtenu sa libération que dans le cadre d’un échange d’espions entre l’Est et l’Ouest.
Ministre de plusieurs gouvernements israeliens , membre de la Knesset, il a fondé un parti ultra-faucon Yisrael B Aliya devenue une branche du Likoud .
Il a quitté le poste de conseiller de Sharon en 2003 , en désaccord avec le "retrait de Gaza" pour devenir ministre de la question de Jérusalem et de la Diaspora.
Selon lui, la double allégeance des citoyens juifs de par le monde est un faux problème puisque le Monde Juif est Un même corps, fait de ceux qui vivent en Israel et de ceux qui ne l’ont pas encore rejoint , en chemin depuis 3000 ans depuis la fuite d’Égypte vers la Terre Promise. La création du ministère de la Diaspora a permis sous la houlette de notre philosophe en politologie la création de groupes pro-Israel dans tous les campus universitaires des USA. Il a incité le Congrès Juif Mondial à établir des cursus d’études À Jérusalem pour former des étudiants juifs de par le monde, et singulièrement recrutés dans les hautes écoles étasuniennes , à défendre les intérêts de l’état d’Israel.
Dans la "philosophie" politique qu’il développe, Natan Sharansky affirme que les Usa et Israel ont beaucoup en commun en particulier ils subissent la propagation du fléau de l’antisémitisme. L’anti-Américanisme du monde musulman et l’anti-Américanisme en Europe sont liés et tous deux ressemblent à l’antisémitisme.L’autre point commun essentiel est que les Juifs ont été choisis selon la prophétie pour jouer un rôle spécial dans l’histoire, de même les Usa ont une mission particulière selon l’expression de Reagan, d’être une ville brillante sur la colline.
Quelques observateurs ont relevé, avec un peu de gêne ou beaucoup de reconnaissance, que lors de son dernier discours, Bush le deuxième a beaucoup plagié Natan Sharansky.
Eliott Abrams, le dealer qui avait contribué à l’aide aux Contras au Nicaragua en faisant de la contrebande d’armes et de drogues, en taxant de 32 millions de dollars le Sheikh séoudien et de 30 millions le sultan de Bahrein, maintenant conseiller de Bush II pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord reconnait avoir pour maître à penser notre N Sharansky. De même, le chef en publicité mensongère électorale maffieuse William Kristoll , nommé ici conseiiler en sécurité externe et interne , avoue lui vouer une admiration sans borne.
Parmi ses nombreuses acrtivités, Sharansky préside le fameux forum de coordination de lutte contre l’antisémitisme.
Ce dernier a réclamé la suspension de l’autorisation d’émettre pour la chaîne Al Manar ( du Hezbollah libanais ) et l’a obtenu, selon le mécanisme bien connu des chambres de résonnance que sont les groupes de think-thank adroitement disposées de par le monde , relayant les rumeurs , répétant les arguments qui deviennent des exigences politiques.
Nul témoin n’ a pu assister par ailleurs au rembarquement des 25 000 soldats US depuis Bassorah, pour inefficacité avérée (mentale ou physique).
La création d’une armée "irakienne" promise à remplacer les forces d’occupation tarde à se faire et selon The Independent, elle n’atteint pas aujourd’hui 5000 éléments au lieu des 200 000 nécessaires annoncés. La collaboration ne tente guère la majorité des Irakiens et les armées privées renaclent à perdre leur ressource. Un projet d’ unités de contre-guérillas sunites anti-shiites est en train d’être fomenté par les Negroponte patentés en escadrons de la mort.
C’est dans ce faisceau de tensions générées par la Liberté imposée par les armes que s’inscrit l’assassinat de Rafic Hariri. Le trio était annoncé dans le programme Sharanski : l’Irak, la Syrie, l’Iran dans l’ordre ou le désordre , pour créer le chaos et garantir une guerre éternelle dans le voisinage d’ Israel dont c’est le substrat vital.
Que deviendrait le sionisme gagnant sans sa dose d’insécurité?

Badia Benjelloun

Communiqué du 9 février 2005

6 Spécial Liban
 
6-1  Le conseil de sécurité de l'ONU dénonce l'assassinat de Rafic Hariri, ancien premier ministre du Liban.
Touchant.
Mais le Conseil de sécurité n'a jamais dénoncé un quelconque assassinat des dirigeants palestiniens, un quelconque assassinat d'un enfant palestinien, d'une femme palestinienne ou d'un homme palestinien.
Tous les jours, les Palestiniens sont soumis aux assassinats ciblés, aux massacres collectifs, mais le Conseil de sécurité est silencieux.
Pourquoi le Conseil de sécurité est-il si préoccupé ? Le sort du Liban ou des Libanais l'intéresse-t-il tellement ?
Non, ce qui l'intéresse, c'est surtout de mettre au pas le gouvernement libanais.
Cette dénonciation n'est pas issue d'un souci noble. Elle est un pas de plus dans l'ingérence dans les affaires internes d'un pays qui a lutté des dizaines d'années contre l'occupation israélienne. C'est cette attitude nationale des Libanais que le Conseil de sécurité veut faire payer au Liban, petit pays arabe ayant réussi à chasser les occupants israéliens.
Malheureusement, des factions libanaises, n'ayant pas montré leurs armes contre l'occupation israélienne, soutiennent l'intervention étrangère. Ces factions veulent vendre le pays qu'elles n'ont pas aidé à devenir libre. S'imaginent-elles que ceux qui ont souffert et lutté pour la libération du pays vont accepter d'être de nouveau sous occupation ou sous mandat, sans broncher ?
C'est le genre de glissement qui peu à peu aboutit à une guerre civile.
Le Conseil de sécurité, les Etats-Unis, la France officielle et médiatique poussent à une guerre civile au Liban.
Les Libanais sauront-ils prendre leur distance avec ce plan mortel pour eux ?
R. Ousseiran
Le titre de l'ouvrage de NS est :
The Case for Democracy
The Power of Freedom to Overcome Tyranny & Terror
 

6-2 Robert Thompson  : A qui profite le crime ?

Rafic Hariri fut un personage important au Liban, un homme qui avait bâti sa fortune pendant son temps en Arabie Saudite, et, malgré ses liens étroits avec le régime dirigeant de ce pays, il a fait beaucoup pour aider à mettre fin à la guerre civile fratricide chez lui.
Le Liban n'oubliera jamais son succès dans cette tâche, et ceci explique pourquoi tant de gens libanais en dehors de sa propre communauté sunnite, surtout des chrétiens et des druzes sont venus si nombreux le pleurer lors de ses obsèques le 16 février.
Il a été un premier ministre effectif quand il aidait à mettre fin à la guerre civile qui a dévasté le pays, et le peuple lui reste reconnaissant.

Quoiqu'il a, comme d'autres personalités, telle le Patriarche Maronite, Sa Béatitude Cardinal Nasrullah Boutros Sfeir, souhaité le départ du Liban des forces armées syriennes, il a maintenu de bonnes relations personnelles avec les dirigeants de la Syrie, y compris le nouveau président, Bachar al Assad.

Il a également soulveé des objections à la récente modification de la constitution libanaise pour permettre au président pro-syrien de rester au pouvoir pour un mandat supplémentaire, mais il n'y a aucun signe qu'il ait oublié le fait que l'énemi principal de son pays, qui a fourni une excuse à ceux en Syrie qui veulent contrôler le Liban, menace constamment sa liberté et son indépendence.

La Syrie ne pouvait jamais bénéficier de la mort de ce patriote, mais il est évident qui peuvent en bénéficier, surtout si on pouvait du même coup suggérer que l'auteur du crime fut la Syrie.

Les seuls bénéficiaires possibles de cette mort violente ont révélé leur main ce tout petit peu trop vite, à savoir l'état d'Israël et son grand frère à Washington D.C. Quelques heures à peine du meurtre, l'Ambassadrice des Etats Unis à Damas, a révélé son jeu en exprimant la condamnation des Etats Unis de l'assassinat, tout en suggérant de cette façon que la Syrie pouvait être impliquée. Elle fut ensuite rappelée pour des consultations comme veut la tradition diplomatique pour marquer la désapprobation. Le chronométrage fut mal orchestré, parce que la vitesse de cette réaction à cet assassinat doit mener toute personne qui réfléchit à se demander pendant quelle période avant le décès on avant prévu ces démarches.

Malgré les efforts prodigués pour persuader les foules à Beirut à tenir la Syrie comme responsable, l'échelle des moyens sophistiqués déployés pour commettre le meurtre obligent beaucoup d'entre nous de croire que le seul coupable possible fut le grand bénéficiaire du chaos qui devait en résulter, soit Israël, fort probablement avec l'aide technique et le soutien logistique des Etats Unis.

Les néo-conservateurs pro-sionistes aux Etats Unis continuent à réussir leur déstablisation du Proche et Moyen Orient, nuisant ainsi aux intérêts du monde à l'exception d'Israël (et de ces sociétés qui tirent des bénéfices des hausses des prix du pétrole).

J'espère et je prie que les Libanais ne se permettront pas d'être bernés pour les faire croire qu'ils doivent tenir responsables leurs frères syriens, même s'il veulent toujours leur départ du pays, d'un meurtre qui ne pouvait, ni ne peut, bénéficier qu'aux envahisseurs sionistes de la Palestine et d'une partie de la Syrie. Ils doivent s'unir avec tous les gens décents et honnêtes pour travailler en faveur d'en finir paisiblement de l'état étranger qui leur cause tant de malheurs depuis la fin de la colonisation française. Nous avons tous le devoir de leur adresser nos meilleurs voeux dans leur recherche d'un avenir stable et économiquement bien fondé.

6-3 Sam Hamod : Israël et / ou l'Amérique sont impliqués dans l'assassinat de Rafiq Hariri

" C'est l'oeuvre d'un service de renseignement, pas d'un petit groupe ", a
dit Rime Allaf, analyste spécialiste du Moyen-Orient au Royal Institute of
International Affairs de Londres.
Il nous faut procéder comme dans d'autres affaires criminelles : regarder à
qui l'assassinat du Premier ministre Hariri pourrait le plus profiter. Les
Libanais avaient beaucoup à y perdre, tout comme les Syriens (Hariri était
proche de Bashir al-Assad, le président syrien), et il en va de même des
autres pays arabes de la région, qui voyait en lui un leader solide et une
force stabilisatrice pour la politique libanaise. En revanche, Israël veut
depuis longtemps l'installation du chaos au Liban, comme l'Amérique, et les
deux pays s'agitent depuis longtemps pour que le Hizbollah soit mis
hors-la-loi et tant l'Amérique qu'Israël veulent expulser la Syrie du Liban.
Dans les deux cas, le gouvernement libanais a répondu : " NON " : " le
Hizbollah est une composante respectable de la vie politique libanaise, et
la Syrie est ici, au Liban, afin de le protéger d'une éventuelle agression
israélienne ".

Vous avez beau chercher, vous ne trouverez personne d'autre qui ait quoi que
ce soit à gagner à cet assassinat, mis à part Israël et les Etats-Unis,
parce que la mort de Hariri est susceptible de causer des troubles dans la
vie politique et la vie tout court au Liban, ce qu'ils souhaitent ardemment.

La plupart des experts du Moyen-Orient, dans le monde arabo-musulman,
pensent que ce sont des mains israéliennes qui ont ouvré à assassiner l'
ex-Premier ministre libanais, Rafiq Hariri.

L'Amérique a été prompte à pointer un index accusateur sur la Syrie, comme
Israël, ce qui revenait à avouer leur propre culpabilité, ces deux pays
étant les deux seuls à avoir quelque chose à gagner à causer de l'
instabilité au Liban. Le président libanais Lahoud et le Hizbollah, qui
représentent deux importantes factions du gouvernement libanais, ont
condamné l'attentat, et leurs propres experts disent que l'explosion
présentait toutes les caractéristiques des attentats perpétrés par les
Israéliens contre d'anciens dirigeants palestiniens à Beyrouth, par le
passé.

L'Amérique et Israël veulent voir la Syrie hors du Liban, mais la majorité
des Libanais sait bien que la présence syrienne est une aide apportée à leur
pays, qu'elle contribue à dissuader les Israéliens d'envahir une nouvelle
fois le Liban (ce qu'Israël, rappelons-le, a fait dans les années 1980,
après quoi il s'était maintenu dans le sud dont il occupa longtemps une
partie, jusqu'à ce que le Hezbollah le passe dehors manu militari). Aussi,
en assassinant Hariri, les Israéliens et les Américains peuvent les uns
comme les autres prétendre que la région est plus instable et a besoin de
plus de " démocratie " à la mode américaine et de plus d'occupation. Hariri
était un géant, parmi les dirigeants progressistes arabes et musulmans, et
bien qu'il ait fait fortune en Arabie saoudite, pays dans lequel les
gouvernants étaient ses amis, son attitude au Liban était très progressiste,
et il avait veillé à ce que l'Eglise et l'Etat soient maintenus séparés l'
une de l'autre dans le processus libanais de la prise de décision politique.

Hariri était aimé de tous, dans tous les camps, y compris chez ses anciens
ennemis. Ils voyaient en lui un homme qui avait grandement contribué à faire
sortir le Liban du chaos qu'y avait provoqué Israël et ses alliés
phalangistes durant l'invasion de 1982. Il faut aussi se souvenir du fait
que l'homme qui voulait voir le Liban en cendres, et qui mena l'assaut qui
détruisit en quasi totalité Beyrouth n'était autre que l'actuel Premier
ministre d'Israël, Ariel Sharon. Sharon a installé au Liban un groupe d'
agents de l'ombre, autorisés à tuer quiconque pourrait menacer Israël où que
ce soit dans le monde - si ça, ce n'est pas une violation du droit
international ! ? ! Bien entendu, Sharon, comme Bush, a décidé que le droit
international ne s'impose pas aux ambitions égoïstes d'Israël ou de l'
Amérique dans le monde.

L'assassinat de Hariri, comme bien des assassinats en Irak, est l'ouvre des
agents de l'ombre israéliens ou de mercenaires américains qui ont été pris
en location afin d'éliminer les gens trop progressistes dans le monde arabe
et musulman. C'est la raison pour laquelle aujourd'hui, au Liban, les gens
savent que ce n'est pas on ne sait trop quel " groupe islamiste " dissident
(dont personne n'avait jamais entendu parler, ni dont personne ne croit une
seconde qu'il existe réellement) qui soi-disant aurait revendiqué le méfait.
Et en Irak, où les dirigeants religieux, tant sunnites que chiites, disent à
leur peuple de ne pas se venger les uns sur les autres, parce qu'ils savent
que les tueries sont du travail de pro, accompli par des gens extérieurs à l
'Irak : j'ai nommé : Israël et l'Amérique. Pour les experts, le parallélisme
est évident. Mais ces experts n'auront jamais accès aux médias américains.
Mais le Professeur Rim Allaf, du Royal Institute, en Angleterre, a raison :
il ne pouvait s'agir que de l'ouvre d'un service secret - et nous savons
sacrément bien quels sont les deux seuls services secrets possibles - parce
qu'ils sont les deux seuls dont leur pays soit susceptible de tirer un
quelconque profit de cette horreur : Israël, ou l'Amérique.

Souvenez-vous, comme je l'ai dit plus haut, dans les crimes, il faut
toujours rechercher qui a le plus à y gagner. Dans ce cas d'espèce, c'était
à l'évidence l'équipe de Bush et Israël. Et, comme l'a dit Rim Allaf, l'
assassinat a été l'ouvre " d'un service de renseignement ".

Il est grand temps que cessent ces tueries en Irak, au Liban, et même les
assassinats comme celui du Premier ministre de Géorgie, un ennemi des
pipelines américains, et que le monde mette sur pied une équipe d'enquêteurs
qui examine ces questions, parce que ces crimes ne font qu'ajouter au chaos
et à la misère dans le monde.

[Sam Hamod écrit des articles consacrés à la politique internationale dans
divers journaux et sur divers sites ouèbe. Il édite également des
information sur le site :
www.todaysalternativenews.com On peut le contacter
à son adresse e-mail :
shamod@cox.net
]
Copyright © Information Clearing House. All rights reserved.
La défaite d'Israël dans la bataille démographique ; interview avec Dr. Yousef Ibrahim
Le Centre International de Presse
15 Février 2005-02-15
par Sam Hamod, Ph D.
on Information Clearing House, 14.02.2005
Traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier

6-4 Le rêve ou le cauchemar ...
( Mercredi, 16 février 2005 )
Personne n’a le droit de mettre un pays à feu et à sang parce qu’un ancien Premier ministre a été assassiné... et même s’il s’appelle Rafic Hariri... et même si ce dernier comptait de nombreux amis parmi les plus puissants de ce monde.
La vie de n’importe quel citoyen de ce pays est aussi importante. A fortiori la paix.
Sous prétexte de faire la vérité sur cet assassinat que toutes les forces du pays et de la région ont vivement condamné, une enquête internationale est exigée, suivie d’une justice que se chargeraient d’appliquer les grands de ce monde.
En attendant, la horde informationnelle est lâchée. La mise sous condition de l’opinion publique locale, régionale et mondiale est lancée.
Et voilà que les éditorialistes les mieux rémunérés de la planète désignent le coupable et prononcent la sentence. Il se trouve même qui recommandent les moyens à mettre en oeuvre pour faire justice. Ni plus, ni moins, d’envahir le pays pour chasser les forces d’occupations étrangères, et désarmer les organisations terroristes.
Je me contenterai des propos d’Alain Hertoghe, éditorialiste sur le portail d’information de Yahoo-actualités qui écrit ce mardi 15 février 2005, je cite :
" Le meurtre de Hariri ne doit pas passer comme une lettre à la poste : c’est-à-dire un concert mondial de condamnations, un texte se payant de mots du Conseil de sécurité de l’ONU et puis basta ! Puisque les États-Unis et la France, soutenue par l’Union européenne, ont parrainé la résolution 1559 exigeant le retrait syrien du Liban, voilà l’occasion pour les frères ennemis de la guerre d’Irak d’agir de concert. Même si, sur la Syrie ou le Hezbollah libanais, Washington et Paris n’ont jamais été sur la même longueur d’onde jusqu’ici. Cette fois-ci, il s’agit de démasquer le coupable de l’attentat de Beyrouth. Et de le punir sévèrement. Il s’agit aussi d’obtenir, que le tyran de Damas soit ou non ce coupable, le retour des soldats syriens chez eux. Aux Américains et aux Européens d’étudier ensemble les sanctions et actions à appliquer en cas de refus syrien. Il faut que le Liban recouvre souveraineté et démocratie." - Fin de citation.
C’est là tout bonnement un appel à déclencher une guerre aux conséquences incalculables en vies humaines et en destruction.
Il est bien évident, que penché sur son clavier d’ordinateur, les yeux fixés à son écran, ce funeste éditorialiste n’a rien à branler de tout ces peuples qu’ils vouent à la machine de guerre.
Non, l’heure est à la sérénité et à l’action politique.
Le peuple libanais a payé chèrement l’arrêt d’une guerre qui a duré 15 ans. Certes, ce n’est pas encore la paix et beaucoup d’injustices restent à abolir. L’objectif d’un pays indépendant, souverain, doté d’un régime démocratique reste loin, et il sait par expérience, que les plus courts chemins pour l’atteindre ne sont pas les meilleurs.
Aujourd’hui, il est en deuil. Demain, comme à chaque fois dans les moments forts de son histoire, il saura trouver en lui les forces indispensables et l’ingéniosité pour continuer à être.
Ceux qui rêvent d’un nouvel Irak au Liban n’ont pas fini de se réveiller !
Lire : http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=1940


6-5 Roger Romain : il fallait des moyens techniques considérables dont seul peut disposer un état pour réaliser ce type d'attentat.

dèjà hier sur yahoo ( pas très à gauche !!!), une experte disait qu'il fallait des moyens techniques considérables dont seul peut disposer un état pour réaliser ce type d'attentat.

Même chose à la TV française. Le général Aoun ( qui vit en France) déclare qu'il faut des moyens.....etc..... Mais lui dit que c'est la Syrie.
La Syrie a-t-elle intérêt à se faire mal voir en ce moment?.
Evidemment non. Maintenant, avec la nouvelle direction palestinienne et leur collaborateur égyptien les sionistes ont la tranquillité ( momentanée ) au Sud.
Ils doivent s'occuper du nord c'est-à-dire de la Syrie et du Liban dans le cadre de "eretz israel" c'est-à-dire israel du Nil à l'euphrate !
Eux seuls ont les moyens techniques de réaliser ces opérations ( et ils ontl'habitude ). Ca ne sert que leurs intérêts.
Regarde une carte de l'irak et voit ou est la syrie, tu comprendras l'intérêt pour les sionistes de contrôler cette zone directement ou
indirectement.$
De plus c'est un avertissement fort à la France après le voyage de condi Rice.

Hariri était un TRES PROCHE de chirac. Il faut que la France puis l'allemagne s'agenouillent devant les diktats américano sionistes. On frappe donc aussi de ce coté là et ont indique à la diplomatie qu'on est prêt à tout.
Il faut lire le bouquin de Brezinsky " le grand échiquier, tout cela est écrit noir sur blanc. C'est le projet du "grand proche orient" que déploient les americano sionistes.
Seul l'Iran a osé dire les choses. Normal ils sont la prochaine cible. Ils savent de quoi ils parlent.

 

Source : lemaire.marcus@skynet.be

 

Ce texte n'engage que son auteur et ne correspond pas obligatoirement à notre ligne politique. L'AFPS 59/62,  parfois en désaccord avec certains d'entre eux, trouve, néanmoins, utile de les présenter pour permettre à chacun d'élaborer son propre point de vue."

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