AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


 

                       Journal  des Palestiniens            
                                          N° 98                                                                                  
17-02 au 23-02
Par  M.Lemaire
Les informations que vous lisez sont obtenues par la lecture journalière des journaux en ligne
(Afp- ats - Ap - Reuters ainsi que les sources d'informations de la résistance), ensuite patiement je fais les recoupements...

Avant propos
Le plan de désengagement
Rapport du Centre International de Presse.

La déclaration du premier ministre israélien, Sharon sur son plan de dégagement en 2003, indique que les israéliens ne considéraient pas le côté palestinien comme un digne partenaire pour la paix, par conséquent le plan a été élaboré comme une mesure unilatérale,
Le retrait prétendu de la bande de Gaza, par exemple, comprendra probablement le retrait des troupes israéliennes aux frontières de la bande, mais Israël va garder le contrôle sur la terre, air et la mer.
La bande de Gaza sera une zone démilitarisée, vers laquelle Israël a le droit au self-défense, par des " actions militaires préventives " en cas qu'un danger se pose.
En ce qui concerne la Cisjordanie, le rapport de l'IPC mentionne que les quatre colonies illégales israéliennes basées en Cisjordanie. Ghnaim, Kadim, Homash et Sanor seront probablement évacuées.
De plus, Israël va garder une présence militaire permanente dans la zone, préservant le droit aux " actions préventives " et annexant des blocks de colonies importants comme part du plan de dégagement.

Ariel Sharon, selon le rapport, a insisté apparentement pour que son plan fût international, donc il avait volé à Washington, pour rencontrer le président Bush et assurer l'approuve des Etats-Unis pour le plan (le14 Février 2004, Bush a donné à Sharon une lettre des garantis pour son plan).
Dans sa lettre, le président américain appuyait le dégagement du Sharon, le considérant comme un prélude à sa solution du conflit israélo-palestinien, deux états vivant côté à côté.
La lettre, laissait tombé le droit des réfugiés palestiniens au retour à leur terre (la Palestine historique), pendant qu'il reconnaissait le droit d'Israël d'annexer les plus grands blocks de colonies, une chose qui a rendu furieux les palestiniens et encouragé Sharon à avancer son plan.

Le Quartet (les Etats-Unis, les Nations Unies, l'Union Européenne et la Russie), a aussi exprimé son soutien pour le plan de dégagement du Sharon, en mai 2004, stipulant que le retrait des troupes israéliennes devrait être compréhensif et complète et conformément au plan de paix, " La feuille de route ".
Le Quartet a jugé que la fin de l'occupation israélienne des territoires palestiniens occupés en 1967, devrait aussi être part du plan, en coordination avec l'Autorité Nationale palestinienne (ANP).

L'approbation du Gouvernement Sharon
Après son retour des Etats-Unis, apportant la lettre des garantis du Bush, le premier ministre Sharon a soumis son plan à l'approuve de son cabinet. Le plan avait été désapprouvé par quelques membres de l'opposition, mais enfin il a été endossé le 6 juin 2004, par le cabinet, mais avec quelques ajustements.
Digne d'attention est le fait que le retrait israélien aura lieu en quatre étapes ; A - les colonies de Morag, Nitsarim, Kfar Darom, B - les colonies du nord de la Cisjordanie, Ghanim, Qadim, Sannur, Humash, C - le block de colonies de Ghoush Katif, au sud de la bande de Gaza et D - les colonies du nord de la bande de Gaza d'Eli Sinai, Dugheit, Nisanit.
En ce qui concerne la validité du plan, il a été désapprouvé véhémentement par le parti israélien de Mafda, alors que deux ministres du cabinet du Sharon ont résigné, et deux d'autre ont resté à leurs postes seulement pour tenter de pousser Sharon à geler un tel plan.
Aiguillonné par le ministre israélien des Finances, Benjamin Netanyahu, un nombre de ministres du Likoud, tels que Limor Livnat et Sylvan Shalom, a demandé au premier Sharon de présenter son plan pour un référendum publique, une chose rejetée fortement par Sharon.

L'approbation de la Knesset
Après que Sharon gagne l'approuve du cabinet sur son plan, il a réussi à gagner al'approbation de la Knesset, le 29 octobre 2004, par 67 votes pro et 45 cotes contre.

Le refus des colons
Les colons israéliens qui d'habitude étaient des supporters de Sharon antérieurement à la déclaration du plan de dégagement, se sont transformés dans une pierre d'achoppement dans le chemin du plan de Sharon.
Par conséquent, les colons se sont opposés au plan fortement, lançant des protestations à grande échelle, pareille à la chaîne humaine étendue à partir de la colonie de Gush Katif et jusqu'au mur de lamentation (Alburaq Wall), du quartier de la mosquée d'Al Aqsa à Jérusalem, ou la manifestation avec occupation des locaux, tenue devant la Knesset pour une période longue du temps.

Les préparations de l'armée occupationnelle
Les troupes de l'occupation israélienne avaient commencé déjà la préparation pour l'application du plan d'évacuation de la bande de Gaza et les quatre colonies de la Cisjordanie, cependant quelques voix de l'armée ont parlé récemment contre le plan de dégagement.
Zeiv Boim, le ministre adjoint de la Défense, a déclaré à la radio israélienne, le 3 janvier, 2005, que "l'armée ne sera capable d'exécuter le plan de dégagement au cas où les refus des militaires augmenteraient "
Suivant à l'approuve du plan de dégagement et les derniers contacts israélo-palestiniens, y compris ceux du sommet de Charm al-Chaikh, le publique israélien et les partis reconsidèreront probablement le plan.
Le nombre de citoyens israéliens appuyant le plan à augmenté selon un sondage dirigé par l'Institut israélien de Dahaf, qui indiquait que 69% des israéliens appuient le plan.
Les partis israéliens assisteront plus de controverses sur le dégagement, tant que des organisations de l'opposition demanderont plus de pression sur le premier ministre pour tenir un référendum public sur le plan.
Si Sharon veut inclure les partis opposants au plan, comme Shinui, dans son gouvernement, son parti, Likoud s'affaiblirait.
Le 21 février 2005, le gouvernement israélien a approuvé le plan d'évacuation des colonies par une majorité de 17 voix contre 5.

Le Centre International de Presse - 22 Février

Sommaire : 
  Avant- propos
Politique Palestinienne
1-1  Processus de paix :
1-2 Les grandes manoeuvres
1-3 Sur le terrain
1-4 Mur de la Honte
1-5 Prisons & tortures

2 Politique Israélienne

2-2 Accord de paix
2-3 Pays corrompu cherche 1er ministre
Un assassin de plus.
2-4 Les grandes manœuvres…
.2-5 Diplomaties & engagements
2-7 Mur de la Honte
Entretien dans le journal égyptien "Al-Ahram"
Le plan de dégagement sera appliqué peu à peu
Dans la foulée …
Réactions interne…
2-8 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)

2-9  Prisons & tortures

Liberté chérie!
Plus de 8.000 Palestiniens restent en prison ! ! !
Ouverture d'une nouvelle prison
Rapports Nadi al-asir et Ansar el-sageen
Les prisonniers de Atzion déclarent la grève de la faim après la détérioration de leur situation

Politique internationale des territoires occupés 

3-3 Usa
Bush:
Bush a placé à Bruxelles le règlement du conflit israélo-palestinien en tête des objectifs communs aux Etats-Unis et à l'UE
Bush a promis son soutien aux efforts de paix israélo-palestiniens et pour les reformes palestiniennes,
Les Etats-Unis ont appelé à Israël d'arrêter la confiscation des terres palestiniennes et la destruction des maisons
4 Actes de résistance dans les territoires palestinien occupé : 
4-1 Décompte des pertes humaines
Les violations des droits de l'homme en Palestine
4-2 Détails par région
4-3 Colonies illégales
5 médias

6 Dossier

 6-1 Point de vue de l'Initiative Nationale Palestinienne les colons préparent leur départ dans la résignation
6-2 Point de vue de Badia Benjelloun  : De l’Euphrate au Nil ...
6-3 Point de vue de Raed Abuyussef : le retrait des colonies  et  le changement de tracé du mur.
6-4 Point de vue de Rudolf El-Kareh . Le souffle sinistre de la mort 
6-5 Point de vue de Robert Bibeau. :  Charm el-Cheikh, février 2005, un mauvais coup se prépare !
6-6 Point de vue de Muhammad Zeidan : Atteindre "l' équilibre démographique" à l'intérieur d' Israel?
6-7 Point de vue de MICHEL COLLON : Antisémite, Dieudonné ?

 

6 Les brèves
7 Annexe

                                   17-02 au 23-02 :   Peuple Palestinien  :2  tués   -  2 blessés
                                                                                  Occupant  : 0 tué      -  0 blessé
1  Politique Palestiniene 
1-1  Processus de paix :
20-02
Interviewé par le magazine allemand, Der Spiegel, Abou Mazen a déclaré que l'Autorité Nationale Palestinienne (ANP), n'avait pas l'intention de luter contre les factions palestiniennes, mais d'arriver à un accord.
Le président palestinien a souligné que les branches militaires du Hamas et Fatah devraient être intégrées dans les forces de la sécurité palestinienne.
Il a ajouté : " Nous ne permettrons jamais la possession des armes illégales. Les groupes armés doivent remettre leurs armes avant toute autre chose ".
Abbas a mentionné aussi que l'ANP intervenait à renforcer la loi et l'ordre alors qu'il était nécessaire. En ce qui concerne le retrait israélien, Abbas a promis qu'il n'y aurait pas de la violence de la part des palestiniens pendant l'évacuation israélienne des colons de la bande de Gaza.
Abbas a précisé que la ville de Jérusalem-est serait la prochaine capitale d'un état palestinien indépendant et souverain et aussi de l'enlèvement des colonies illégales existantes en Cisjordanie.
" L'état palestinien est impossible d'être établi avec des pièces de terre ", a déclaré Abbas au magazine allemand.
Abou Mazen a affirmé aussi qu'il était prêt à négocier sur la question des réfugiés palestiniens, mais qu' il pourrait négocier seulement le lieu où les réfugiés pourraient retournaient.
" Il y a cinq millions réfugiés palestiniens, nous nous rendons compte de fait que ne retournerons pas tous ", a remarqué Abbas et il a ajouté qu'un grand nombre de réfugiés ne désirent pas à revenir ici parce qu' " ils vivent une bonne vie aux Etats-Unis ou la Jordanie ".

 

1-2 Réformes & nouveau gouvernement

20-02

M. Qoreï, nommé Premier ministre par Yasser Arafat en novembre 2003 semblait rechigner à introduire des changements de stratégie, demandé par M. Abbas.
21-02Le Premier ministre palestinien Ahmad Qorei a énoncé lundi un programme axé sur la sécurité et les réformes en présentant son nouveau gouvernement au Conseil législatif pour obtenir sa confiance
Qoreï a présenté aux députés un gouvernement composé de 23 ministres, outre lui.Le gouvernement proposé compte huit nouveaux ministres alors que sept autres l'ont quitté et que certains portefeuilles changent de titulaires.
Les nouveaux ministres du cabinet palestinien sont :
* Ahmed Qorei, premier ministre
*Nabil Chaath, vice-premier ministre
*Salam Fayad, ministre des Finances
*Saeb Erekat, ministre des Affaires civiles et Négociations
* Nasser Youssef, ministre de l'Intérieur
*Nasser al-Kidoua, ministre des Affaires étrangères
*Nahed Al-Rayyes, ministre de la Justice
*Rafiq Alnatshi, ministre du Travail
*Naeem Abou Elhumos, Ministre de l'Education
*Azzam Al-Ahmad, ministre des Télécommunications et de la Technologie
*Hisham Abdelrazeq, ministre des Affaires des -prisonniers
*Jamal Alshobaki, ministre du Gouvernement local
*Ibrahim Abuelnajja, le ministre de l'Agriculture
*Hekmat Zaid, le ministre du Transport
*Jawad Al-Tiby, ministre de la Santé
*Ghassab El-Khatib, ministre du Palnning
*Yehya Yakhlof, ministre de la Culture
*Ssadi Alkuronz, ministre de l'Economie et Commerce
*Mohamed Dahlan ministre des Affaires du gouvernement
*Nabil Amro ministre de l'Information
*Abdelrahman Hamad, ministre des Travaux publiques et Housing
*Zuhaira Kamal, ministre des Affaires des femmes
*Jad Ishaq, ministre du Tourisme et Monuments
*Dalal Salama, la nouvelle ministre des Affaires sociales

"Nous sommes déterminés à aller de l'avant dans la mise en oeuvre sans interruption d'un programme de réformes dans les domaines économique, financière, sécuritaire et dans l'administration", a-t-il ajouté, affirmant que l'application de réformes est "une nécessité pressante".
Il s'est en outre engagé à "renforcer le pouvoir judicaire et le ministère de la Justice" et à oeuvrer pour la tenue comme prévu en juillet de nouvelles élections législatives dans les territoires palestiniens.
Le vote doit avoir lieu après les interventions des députés qui ont demandé à prendre la parole. Soixante huit députés sur les 83 que compte la Chambre étaient présents.
21-02
Une vingtaine de députés ont critiqué la composition initiale, proposé par le Premier ministre Qoreï,
22-02
Les députés du Fatah, qui dominent le CLP avec 62 sièges sur 83 se sont réunis mardi matin à Ramallah pour examiner une liste modifiée des ministres, ont indiqué des responsables du mouvement.
22-02
Le Premier ministre Ahmad Qoreï, a décidé de présenter mercredi au Parlement un cabinet remanié, capable d'appliquer les promises.
"Un gouvernement totalement différent nous sera présenté. C'est un gouvernement de technocrates avec seulement deux députés",
Deux membres du Conseil législatif (CLP, Parlement) seulement figureront dans la nouvelle composition du cabinet Qoreï, contre quinze dans la liste initiale de 24 ministres qui avait été présentée au CLP,
Il s'agit vraisemblablement de Nabil Chaath, ancien ministre des Affaires étrangères désigné vice-Premier ministre dans le nouveau cabinet, et Saëb Erakat, ministre sortant chargé des Négociations qui a été maintenu.
Selon des sources au Fatah, le général Nasr Youssef, et Nasser Al-Qidwa (neveu de ce dernier et représentant palestinien à l'Onu) ont été désignés, respectivement à l’intérieur et aux Affaires étrangères.
Un poste de "ministre à la présidence du Conseil des ministres", a été attribué à l’ancien ministre chargé de la Sécurité Mohammad Dahlane.
Parmi les autres personnalités pressenties, Mohammed Dahlan, l'ancien responsable de la sécurité à Gaza et proche de Mahmoud Abbas, qui s'est vu offrir un poste de ministre sans portefeuille. Mais selon un haut responsable du Fatah, il aurait refusé.
(ipc- afp-AP)
 
 
1-3 Sur le terrain
19-02
Les habitants de Kefar Kadum dans la région de Qalqilia rejoints par des Israéliens et des internationaux font une marche jusqu'à la porte installée et verrouillée par les Israéliens à l'entrée de leur village.
Kefar Kadum et ses 4000 habitants sont entourés par la colonie de Kedumim et la Base Militaire Kedumim.
Les colons utilisent la route principale de Kefar Kadum pour leurs propres besoins.
Au début de l'Intifada actuelle, les militaires israéliens ont installé une porte à l'entrée de village qu'ils ont fermée périodiquement. Il y a deux semaines la porte a été verrouillée et les militaires ont dit aux villageois qu'ils ne seraient plus autorisés à utiliser la route.
Leur village est devenu une prison.
Cette stratégie israélienne se retrouve dans tous les territoires occupés, en particulier dans la région où Israël a prévu d'annexer le bloc de colonies d'Ariel.
Par ISM
 
Colonisations du village palestinien de Madama, au sud-ouest de Naplouse,
21-01
Amira Hass, correspondante du quotidien de Haaretz, a indiqué lundi que la source du village avait été contaminée exprès et son systeme d'approvisionnement de l'eau avait été saboté par les colons armés israéliens d'Yitzhar,
Une délégation de l'Oxfam - une organisation internationale qui lutte contre la pauvreté dans le monde- s'est mise en route pour noter les dégâts, mais les colons armés ont ouvert le feu sur les ouvriers réparant la source
Une source de l'Oxfam a déclaré que le groupe préférerait à investir des fonds en projets nouveaux plutôt que de réparer le sabotage mené par les colons israéliens.
 
21-02
En Cisjordanie quatre villages Palestiniens deviennent israélien …
Le tracé du mur de la honte qui relie Jérusalem au sud, englobe la plus grande implantation juive, Maalé Adoumim, et le bloc de colonies du Goush Etzion, proches de Jérusalem mais aussi au moins quatre villages: Houssan, Wadi Foukine, Nahaline et Bittir,
Ces villages seront annexés de fait par l'Etat hébreu.
Quel avenir pour les quelque 10.000 Palestiniens qui se retrouvent du côté israélien après l'adoption du tracé modifié du mur de la honte ("barrière de sécurité" comme l’appelle les médias occidentaux … ? Coupés de la ville palestinienne de Bethléem, les habitants des quatre villages concernés s'interrogent.
Ps : Les autorités israéliennes assurent que leur mur n'est qu'une mesure de sécurité temporaire, mais des ministres israéliens admettent qu'elle équivaut à une frontière….
.AP
 
1-4 Mur de la Honte
20-02 Le comité Exécutif de l'Organisation de Libération de la Palestine, a condamné la décision du gouvernement israélien de continuer la construction du mur de séparation en Cisjordanie et l'a décrite comme " un grand crime " en appelant la communauté internationale de faire pression sur Israël afin d'arrêter la construction.
Le comité a affirmé pendle mur de séparation était dessiné pour séparer la Cisjordanie de la bande de Gaza et isoler la ville de Jérusalem et cette décision représentait aussi un grand obstacle pour l’établissement d'un état palestinien viable.
" Cette décision a des dimensions stratégiques graves ",
Il a affirmé aussi qu'Israël exploitait le retrait de Gaza afin de couvrir sa politique expansionniste en Cisjordanie et demande aux Etats-Unis et la communauté internationale de contrecarrer le projet israélien.
Le comité a déclaré que l'Autorité palestinienne apporterait la question à l'attention du Conseil de Sécurité de l'ONU et averti que les dernières mesures d'Israël mettaient en péril le plan de paix, " La feuille de route " et violaient la loi internationale.
Le ministre palestinien des Négociations, Saeb Erekat a demandé à Israël de commencer l'application des décisions du sommet de Charm al-Cheikh sans aucun délai, en affirmant que les palestiniens restaient engagés à un paix juste et réelle, basée sur toutes les résolutions de l'ONU." La poursuite de la construction du mur va saper les efforts pour relancer le processus de paix, et nous empêcher d'appliquer la Feuille de route a déclaré le ministre palestinien chargé des Négociations, Saëb Erakat
 
Aucune trêve ou stabilité sans la libération de tous les prisonniers".
" Il n'y aura pas de paix tant qu'il reste un seul prisonnier dans les prisons d'Israël. ", scande la foule.
Et il en reste plus de 8000 !
dont quelques 350 enfants palestiniens et129 femmes palestiniennes, emprisonnés, sans conditions et destination.
4% des prisonniers sont toujours détenus administrativement dont 3% sont des jeunes filles. 64% des prisonniers attendent leur procès, 56% sont emprisonnés dans le territoire israélien dont 27% sont du district de Naplouse.


21-02
Selon un rapport du Ministère des Affaires des Prisonniers, 70% des prisonniers qui doivent être libérés étaient soit en détention administrative ( sans jugement, sans accusation précise, détenus pendant de longues périodes renouvelables ) ou bien avaient été condamnés à de courtes peines.
Aucun prisonnier palestinien ne sera libéré des prisons israéliennes si celles-ci sont dirigées par les services secrets intérieurs, le Shin Bet, selon la liste donnée par l'armée israélienne.
Plusieurs prisonniers palestiniens déclarent qu'on leur avait dit auparavant qu'ils allaient être libérés mais qu'ils ont été informés par la suite que leurs noms ne figuraient plus sur les listes de libération.
L'avocat du Club des prisonniers palestiniens, Fawaz al-Shaloudi, qui a rendu visite aux prisonniers de la prison de Beer Sheva , a déclaré que la liste des prisonniers qui allaient être libérés selon le gouvernement israélien est une véritable farce.
Selon Al Shaloudi, les prisonniers ont exprimé un rejet total des conditions exigées par le gouvernement israélien pour leur libération.
18-01
UN TOTAL DE PLUS DE 18-000 personnes ont défilé à Naplouse, en Cisjordanie, et à Gaza. et ont exigé la libération des Palestiniens détenus en Israël.
Naplouse : Les manifestants, au premier rang Fadwa, l'épouse du dirigeant emprisonné Marwan Barghouthi, ont défilé dans les rues proclamant qu'il ne "peut y avoir de paix sans libération" de tous les détenus.
20-02Le MAP a demandé la libération immédiate de tous les prisonniers enfants des prisons israéliennes, ajoutant que l'emprisonnement des enfants était une violation directe de la contravention de l'ONU sur les Droits de l'enfant
et a appelé toutes les parties impliqués d'arriver à un accord et relâcher des groupes spécifiques de prisonniers, tels que les enfants, les mères, les malades et les blessés et aussi des prisonniers qui avaient passé une longue période dans des prisons israéliennes.
Le ministre des Affaires de prisonniers a également déclaré qu'il était impérieux que les 321 enfants palestiniens, actuellement prisonniers dedans des prisons israéliennes ou des camps de détention, soient relâchés avec priorité dans les libérations prochaines
Gaza : Elargissement de TOUS les détenus palestiniens.
(ats 17:29)
 
22-02
Les autorités pénitentiaires dénient aux prisonniers palestiniens leurs simples droits humains fondamentaux.
Israël a libéré SEULEMENT 500 palestiniens
Parmi eux figurent 382 qui effectivement ont été condamnés à la prison, tandis que 118 autres l’étaient "à titre administratif", c'est-à-dire sans jugement. …
Les hommes ont été relâchés à des barrages dans les régions de Tulkarem, Ramallah, Jénine et Hébron, où des centaines de parents, agitant des drapeaux palestiniens, les attendaient.
Trente-neuf des détenus ont été libérés à Erez, principal point de passage entre Israël et la bande de Gaza.
A Beitounya (près de Ramallah), les 53 hommes ont été conduits à la Mouqataa, le QG de l'Autorité palestinienne où ils ont été salués par le président Abbas
Abbas "Nous sommes très contents de la libération de ce premier groupe de nos héros prisonniers et ce n'est qu'un début",
"Sachez que la question des prisonniers est en tête de nos priorités dans les négociations (avec Israël) et nous n'épargnerons aucun effort pour vider les prisons",
Le Hamas et le Jihad islamique ont minimisé ces libérations
"C'est une tromperie. Ils libèrent des détenus dont les peines expiraient prochainement ou des prisonniers administratifs", a affirmé Mohammad Al-Hindi, du Jihad islamique.
"Libérer 500 prisonniers seulement n'est qu'une manoeuvre israélienne car ils devaient achever leur peines bientôt", a renchéri Moushir Al-Masri, du Hamas.
Rappel : Israël avait annoncé son intention de relâcher en tout quelque 900 prisonniers palestiniens.
Les identités des 400 détenus encore libérables doivent être fixées par un comité conjoint israélo-palestinien.
La joie des libérations à été endeuillée à Jénine, où un passant a été tué et quatre autres personnes blessées accidentellement par des balles perdues.
(ats-reuters – ap afp / 21 février 2005 15h32)

 


2 Politique Israélienne
2-2 Accord de paix
Dov Weisglassa indiqué qu'Israël envisage de donner son feu vert à la construction d'un port en eau profonde à Gaza et à la reconstruction de l'aéroport international de Gaza, gravement endommagé par l'armée israélienne durant l'Intifada.
 
2-3 Pays corrompu cherche 1er ministre
Un assassin de plus.
22-02
Après le "renvoi" du général Yaalon, c’est le général Dan Haloutz, chef d'état-major adjoint & ancien commandant en chef de l'armée de l'air, qui a été " choisi " i par le ministre de la Défense Shaoul Mofaz pour succéder au général Moshe Yaalon au poste de chef d'état-major,et aura pour première tâche de mener à bien cet été l'opération de retrait de la bande de Gaza et d'évacuation de ses 8.000 colons juifs
Haloutz, a un passé d’assassin a son compte :
Le 22 juillet 2002, un appareil israélien larguait une bombe d'une tonne sur un immeuble résidentiel de Gaza. La cible de l'attaque était Salah Chéhadé, chef de la branche armée du Hamas.
Outre Chéhadé et son garde du corps, 15 civils, dont la femme de Chéhadé, leur fille et huit autres enfants, avaient été tués dans cette opération.
"Je repousse toute critique contre l'opération. Il est effectivement regrettable que des enfants innocents aient été tués, mais ceux qui vont assassiner des enfants en Israël doivent savoir que des enfants qui vivent près d'eux peuvent être atteints", avait déclaré Haloutz
Il avait aussi ajouté que le bilan de l'opération "ne l'empêchait pas de dormir".
(afp - 17h34)
 
2-4 Les grandes manœuvres…
20-02
16 Palestiniens de Cisjordanie expulsés par Israël vers la bande de Gaza depuis 2003 ont été autorisés à rentrer chez eux dimanche, selon l'armée israélienne.
 
2-5 Diplomaties & engagements
20-02
Le nouvel ambassadeur de Jordanie en Israël est arrivé à Tel-Aviv, après une absence de représentation diplomatique de quatre ans dans ce pays due au conflit israélo-palestinien, a indiqué une porte-parole de l'ambassade jordanienne. " Il est arrivé en Israël et il devrait présenter ses lettres de créance à la fin de la semaine.", a déclaré la porte-parole.
22-02
L'Egypte a annoncé la nomination d'un ambassadeur à Tel-Aviv, Mohamed Assem Ibrahim, après plus de quatre ans d'absence.
L'annonce de la nomination de M. Ibrahim comme nouvel ambassadeur d'Egypte en Israël survient après que le nouvel ambassadeur de Jordanie, Maarouf al-Bakhit, eut pris ses fonctions, dimanche à Tel-Aviv. L'Egypte et la Jordanie avaient retiré chacune son ambassadeur en Israël en novembre 2000 pour protester contre la répression de l'Intifada.
 
2-7 Mur de la Honte
Entretien dans le journal égyptien "Al-Ahram"
19-02
Sharon : La barrière de séparation érigée par Israël en Cisjordanie n'est pas la frontière définitive avec les Palestiniens, a commencé Sharon.
"La frontière réelle sera établie lorsque le calme total sera revenu, ce qui nous permettra d'aller vers la 'Feuille de route'", le dernier plan de paix international,
"Ce n'est pas le mur qui délimite la frontière. Son unique objectif est de prévenir les opérations terroristes à l'intérieur d'Israël. Nous estimons que la construction du mur a empêché beaucoup d'opérations terroristes", a-t-il dit,
(ats / 19 février 2005 13:24)
Le plan de dégagement sera appliqué peu à peu
20-02
Sharon : "L'évacuation des implantations de la bande de Gaza et de Samarie (nord a la Cisjordanie) est vitale pour l'avenir de l'Etat d'Israël", a affirmé M. Sharon à l'ouverture du conseil des ministre qui doit se prononcer par vote sur ce retrait et le nouveau tracé du mur de la honte en Cisjordanie.
Dix-sept ministres ont voté pour le retrait de Gaza, alors que cinq ministres ont voté contre, a précisé la radio.
Sharon  "Ce n'est pas une journée facile ni un jour heureux, l'évacuation d'implantations est un processus très douloureux pour leurs habitants, pour les Israéliens ainsi que pour moi et les autres membres du gouvernement",
."Ce vote va marquer le début du compte à rebours pour le retrait, qui pourra débuter sur le terrain dans cinq mois, c'est à dire à partir du 20 juillet & "Toute l'opération sera achevée à la fin de l'année"
Le démantèlement aura lieu en quatre étapes. Le gouvernement devra se réunir et voter afin de pouvoir passer à la phase suivante. …

Le tracé modifié de la barrière de séparation que le cabinet doit approuver "mord" moins sur les territoires palestiniens que le précédent. Il englobe environ 7% de la Cisjordanie occupée (hors Jérusalem-est, annexée) contre 16% pour le tracé initial, tout en incluant les plus importantes implantations, où vivent la grande majorité des quelque 240.000 colons israéliens.
Présentée par Israël comme une "clôture antiterroriste", cette muraille de béton, s'étendra sur plus de 700 km,
Elle est qualifiée de "mur de l'apartheid" par les Palestiniens, car elle empiète sur la Cisjordanie et réduit d'autant le territoire d'un futur Etat palestinien.
A la suite d'une décision de la Haute Cour de justice israélienne, le dessin coïncidera presque partout avec la "ligne verte" (les frontières entre Israël et la Cisjordanie jusqu'en 1967). Désormais, cette barrière empiétera sur 7 % du territoire de la Cisjordanie au lieu des 16 % initialement prévus.
Rappel : La Cour suprême d'Israël avait ordonné le 30 juin de modifier le tracé sur une trentaine de kilomètres au nord de Jérusalem, vu le préjudice porté à quelque 35.000 Palestiniens par le tracé initial.
La barrière enclavera la colonie de Maalei Adumim, le principal établissement en Cisjordanie, (25.000 résidents) à une dizaine de kilomètres de Jérusalem et le bloc de colonies du Goush Etzion, dans le sud de la Cisjordanie
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Dans la foulée …
Rappel :
La Cour internationale de Justice (CIJ) avait réclamé le 9 juillet 2004 le démantèlement du mur de la honte et l'Assemblée générale de l'Onu a voté le 20 juillet à une majorité écrasante une résolution exigeant qu'Israël respecte cet avis.
20-02
Le dirigeant travailliste, Shimon Peres, a annoncé le soutien de son parti au nouveau tracé de la barrière, estimant que contrairement aux craintes exprimées par les Palestiniens, cet ouvrage controversé n'entraînait "pas une annexion de facto de territoires".
20-02
Vingt ministres pour, un contre et un autre s'est abstenu.
Le gouvernement a approuvé la poursuite des travaux (qui devraient s'achever à la fin de l'année 2005.) du tracé du dernier tronçon du mur d'apartheid qui isole du reste de la Cisjordanie et du monde
 
Réactions interne…
Pour
"Ce retrait est la première des concessions douloureuses auxquelles M. Sharon s'est déclaré prêt dans le volet palestinien", "Le retrait des quatre localités juives (des colonies) du nord de la Judée-Samarie (Cisjordanie) qui a aussi été décidé est un acte symbolique important montrant que le retrait de Gaza n'est pas la fin de la route",
"Après la mise en oeuvre du retrait, nous pourrons reprendre le processus de paix, conformément à la +feuille de route=", le dernier plan de paix international, a-t-il ajouté, en précisant "qu'à ce stade, Israël, ne prépare pas d'autres initiatives unilatérales".
"J'estime que nous pourrons engager avec les Palestiniens des pourparlers sur la statut définitif des territoires (occupés) avant la fin du mandat de Georges W. Bush" le président américain, en novembre 2008, a affirmé Dov Weisglass
(afp- 14h27)
contre
a) "Ce dimanche a été un jour noir. Nous devons admettre que nous nous orientons vers un déchirement du peuple (...) Nous ne permettrons pas que cette évacuation ait lieu, fût-ce au prix de vies humaines et de ma propre vie", a averti Pinchas Wallerstein, un chef colon.
b) Le rabbin Yéhiel Elnekaveh, d'un bloc de colonies de Gaza, a cependant exclu que "la moindre goutte de sang juif soit versée" dans le cadre de la lutte des colons. Mais il a jugé "la décision du cabinet contraire à la Torah qui enjoint aux juifs de préserver Eretz Israël (aux frontières bibliques) et de ne pas évacuer des juifs de leurs demeures".
c)la principale organisation de colons, a affirmé que "la Halacha (tradition religieuse juive) établit qu'un roi agissant contre la Torah ne doit pas être obéi".
Selon ce texte, "toute personne qui provoque la division (du peuple) et se montre insensible aux préceptes de la Torah se rend coupable de graves manquements".
d) . Vingt-six députés sur les 40 du Likoud, le parti de Sharon ont signé une pétition exigeant la tenue d'un référendum.
"Seul un référendum peut empêcher une fracture au sein du peuple", affirment les signataires…
 
2-8 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
21-02
A lumière des avertissements des sources israéliennes que des juifs extrémistes prépareront de lancer une attaque contre la Mosquée d'Al Aqsa, (afin de faire échouer le plan israélien du retrait)
-Le député arabe AbdelMalak Al Dahmsha, a refusé l'ajournement de discuter les plans des juifs extrémistes d'attaquer la Mosquée
Il a insisté de discuter cette sujet durant la séance de la Knesset disant que '' Nous n'attendons pas jusqu'à un juif extrémiste exécute une attaque explosive dans la Mosquée d'Al Aqsa.
Ajoutant qu'une source à Shin Beit croit que '' les chances d'un attque contre Al Aqsa par des juives extrémistes contrariant le plan israélien de retrait de la bande de Gaza sont plus grande que l'essai d'assassiner Sharon.
Le député a demandé à Sharon de prendre toutes les moyens pour protéger la Mosquée et interdire ces groups extrémistes juifs,

 

2-9  Prisons & tortures
Liberté chérie!
22-02
Israël a libéré 500 détenus palestiniens
Parmi eux figurent 382 prisonniers effectivement condamnés à la prison, et 118 autres détenus "à titre administratif", c'est-à-dire sans jugement.
.
Rappel : L'accord conclu avant le sommet de Charm el Cheikh prévoyait la libération de 900 détenus.
Pour l'instant, Israël a promis 400 autres libérations dans les trois mois à venir, un comité ministériel conjoint déterminant les listes des personnes à libérer….
Plus de 8.000 Palestiniens restent en prison ! ! !
--- Aujourd'hui à l'aube, Les autorités israéliennes ont commencé de libérer 500 prisonniers palestiniens, selon les accords israélo-palestiniennes au sommet de Charm Al Cheikh. Ils ont été rassemblés dans la prison de Ketziot dans le désert du Néguev.
Les prisonniers devaient rejoindre leurs familles à bord d'autobus jusqu'à quatre points de passages entre Israël et la Cisjordanie, près de Toulkarem, Salem, Hébron et Bytounia, ainsi que par le point de passage d'Erez, entre Israël et la bande de Gaza, a-t-on appris de source militaire.
Selon un communiqué militaire publié dimanche soir, ces libérations devaient être supervisées conjointement par l'armée et les autorités pénitentiaires et qu'elles concernaient des Palestiniens "détenus soit pour des raisons sécuritaires, soit à titre administratif" sans jugement pour des périodes reconductibles de six mois.
"Ces libérations auront lieu, au vu de la coordination en cours avec l'Autorité palestinienne et conformément aux arrangements conclus avec les responsables sécuritaires palestiniens", a ajouté le communiqué.

Par ailleurs, Seize palestiniens de Cisjordanie, expulsés par Israël vers la bande de Gaza depuis 2003, sont rentrés dimanche chez eux.. (ipc & ats 11:04)

22-02
Un tribunal militaire israélien a condamné hier un palestinien , membre des Brigades des martyrs d'al-Aqsa à cinq peines de prison, selon des sources judiciaires.
 
19-02
Ouverture d'une nouvelle prison
Communiqué de l'association Ansar el-sageen
Il semblerait que la libération proposée de plusieurs prisonniers par les autorités israéliennes dans une mesure unilatérale s'accompagne de l'ouverture de prisons supplémentaires. Les autorités israéliennes ont réouvert la prison de Damoun, sur les monts du Carmel, pour y maintenir les prisonniers politiques. Cette prison avait été fermée suite à un ordre ministériel à cause de son état, il y a plus de deux ans. La prison n'est pas apte à recevoir des êtres humains. Les prisonniers rencontrés par l'avocat de Ansar el-sageen, Khaled Awad Abu Kamila de Naplouse et Samer Frayhat d'al-Yamoun (près de Jénine) affirment que tout manque dans la prison, où se trouvent 116 prisonniers. Il n'y a ni matelas, ni couvertures, ni produits d'entretien en nombre suffisant et il n'y a pas de plaques chauffantes ni de télévision.
 
Rapports Nadi al-asir et Ansar el-sageen
samedi 19 février
Pour la sixième fois, les autorités de l'occupation israélienne prolongent la détention administrative dans le centre de détention de Ofer pour le prisonnier Wajih Nazzal, un des responsables du mouvement Hamas, de Qalqylia. Cheikh Nazzal est détenu depuis le mois d'août 2002, il est malade du coeur et a besoin de soins réguliers.

Le mouvement Hamas a protesté contre le prolongement de la détention et fait porter aux autorités israéliennes l'entière responsabilité sur sa vie. Le mouvement demande aux organisations de droits de l'homme pour faire pression sur les autorités d'occupation pour libérer immédiatement cheikh Nazzal car sa détention et celle de milliers de prisonniers ne sont des signes de détente.

Les prisonniers de Nafha ont déclaré à l'avocat de Nadi al-asir al-Filistini, Fawaz Shaloudi qu'ils souscrivent entièrement à l'opinion des prisonniers de Beer Saba' (Ohali Kedar) que l'accord prévu par la partie palestinienne pour la libération des prisonniers n'est qu'une farce, car disent-ils la partie palestinienne refuse de considérer le dossier des prisonniers comme central dans la trêve, comme si elle voulait faire la trêve à tout prix, sans prendre en considération toutes les revendications des prisonniers. Ils se disent prêts à aider l'Autorité dans ses efforts, donnant une chance aux efforts palestiniens, mais il faut des critères clairs ainsi qu'une programmation claire des libérations.

Et dans le cas contraire les prisonniers sont prêts à engager une grève de la faim politique des anciens prisonniers jusqu'à ce que leur sort soit défini, car si la question des anciens n'est pas résolue, rien ne le sera. Les prisonniers se demandent comment l'espoir peut-il être donné à la population dans la rue palestinienne s'il n'y a pas de libération des anciens prisonniers, des malades, des femmes et des enfants ?

Les prisonniers appellent les négociateurs palestiniens à ne pas tomber dans le piège, comme à Oslo, alors qu'ils savent ce qui s'est passé. Ils demandent de mettre à profit ce moment pour exiger la libération de tous les prisonniers, sinon de mettre un calendrier clair et ferme pour la libération de tous, car "la clé du règlement de la question commence par le dossier des prisonniers".

De son côté, l'avocat note que la situation dans la prison de Nafha s'est détériorée rapidement, ces derniers temps. Les prisonniers sont contraints d'acheter à la cantine tous les objets dont ils ont besoin, et surtout des produits alimentaires, la cuisine étant entre les mains des prisonniers de droit commun qui font des repas que nul être humain ne peut avaler.

La situation des prisonniers de Nafha est semblable à celle de Ohali Kedar, qiu souffrent également du manque de tout. Et la négligence médicale des autorités carcérales se poursuit,

Les prisonniers de Atzion déclarent la grève de la faim après la détérioration de leur situation
L'association Ansar el-sageen dans la ville d'al-Khalil a annoncé que les prisonniers du centre de détention de Atzion ont déclaré la grève de la faim, demandant d'informer à propos de leur situation les organisations internationales des droits de l'homme.
Dans un communiqué de presse, Ansar el-sageen annonce que plus de dix prisonniers sont malades et leurs souffrances augmentent jour après jour
de visites à la prison. Bien qu'il ait nié toutes les accusations, Jawad est accusé d'appartenir aux Brigades d'al-Aqsa.

 


Politique internationale des territoires occupés 
3-3 Usa
Bush:
les Etats-Unis soutiendront Israël face à l'Iran si la sécurité des Israéliens est "menacée"…
en ajoutant: "Si j'étais dirigeant d'Israël, je serais inquiet du fait que l'Iran ait une arme nucléaire". Il a souligné que "l'objectif est (...) de continuer à dire clairement aux Iraniens que la mise au point d'une arme nucléaire sera inacceptable".
(afp- 16h29)
 
20-02
Bush a placé à Bruxelles le règlement du conflit israélo-palestinien en tête des objectifs communs aux Etats-Unis et à l'Union européenne.
"Un règlement du conflit entre Israéliens et Palestiniens est à présent à portée de main", a-t-il affirmé, appelant les Israéliens à cesser toute activité de colonisation, les Palestiniens à combattre le terrorisme et les Etats arabes de la région à "reconnaître Israël".
 
21-02
Bush a promis son soutien aux efforts de paix israélo-palestiniens et pour les reformes palestiniennes,
Il a promis de " lever le drapeau d'une Palestine libre " et a déclaré que : " le monde ne doit pas se reposer tant qu'il n'y aura pas une résolution juste et durable de ce conflit".
La paix entre Israël et les palestiniens basée sur la solution de deux états, était à la portée de la main maintenant, a déclaré Bush. Mais il a souligné qu'Israël devait mettre fin à ses activités de colonisation, que la future Palestine devrait être une démocratie et le territoire palestinien devrait être " contigu…un Etat sur des territoires éparpillés ne marchera pas".
" Nous savons aussi qu'une Palestine libre et pacifique peut accélérer le mouvement des réformes dans tout le Grand Moyen-Orient", a-t-il ajoutté
Bush parlant du président palestinien Mahmoud Abbas, a affirmé que celui-ci avait "une occasion de mettre sur une pied une stratégie de réforme. J'espère qu'il saisira le moment".
21-02
Les Etats-Unis ont appelé à Israël d'arrêter la confiscation des terres palestiniennes et la destruction des maisons.
Le porte -parole du ministère des affaires étrangères américain, a assuré que l'administration américaine a appelé Israël plusieurs fois à arrêter la politique de confiscation des terres et de démolition des maisons palestiniennes.
mentionnant que la décision israélienne d'arrêter cette politique inclut les maisons et les biens spéciales des résistants palestiniens et pas les biens générales dans la bande de Gaza.
3-4 Ue
3-5 Uk
3-6 Dans le monde 
22-02
L'Iran aura "dans les six mois" les connaissances nécessaires pour fabriquer une bombe nucléaire, a estimé Shalom ( ministre ( des Affaires étrangères))
"Ils essaient très sérieusement de développer la bombe nucléaire. La question n'est pas de savoir si les Iraniens vont développer une bombe nucléaire en 2009, 2010 ou 2011. La question principale est de savoir s'ils vont avoir les connaissances pour le faire", a déclaré M. Shalom.
Réponse :
Chris Rundle, un expert britannique de l'univesité de Durham, a émis de sérieux doutes sur les déclarations de M. Shalom, estimant qu'Israël exagérait vraisemblablement la menace iranienne.
"Dans les années 90, les Israéliens disaient régulièrement que l'Iran aurait la bombe d'ici trois à cinq ans", "Un an plus tard, ils disaient la même chose..."
"Au fil des ans, les Israéliens ont été ceux qui, plus que n'importe qui d'autre, mettaient en garde contre la menace iranienne ", a-t-il ajouté.
Et le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohammed ElBaradei, confirme :
"Sur l'Iran, il n'y a vraiment pas eu beaucoup d'évolution, ni à la suite de nos inspections, ni sur la foi de renseignements"
 






4 La Résistance dans les Territoire palestinien occupé :  
4-1 Décompte des pertes humaines (Depuis le début de l'Intifada le 25 septembre 2000 )
 
2-1 Palestine : 
Civils & résistants  tués                                                                                :  4013 (chiffre a revoir)
                                                                                                  dont :  647 de moins de 21 ans
Internationaux  soutenant la Palestines                                                       :       3
Palestiniens blessés par les forces israéliennes et les colons                :  43.952 (chiffre a revoir)
(balles réelles ou caoutchoutées, gaz lacrymogène, autres moyens)
Arrêtés     :                                                                                                      :  40019(1)
En prison  :                                                                                                     :   +/- 8.000 (2)
Pacifistes en prison ou arrêtés                                                                    :  + 10
Autres actes           
Journalistes tués                                                                                            :  9
Nombre de maisons palestiniennes détruites ou partielemnt démolies :  66.237
2-2 Occupants:
Israéliens  tués                                                                                               : 1.039
                                                                                                           320 militaires
Israeliens  blessés                                                                                         : 5.691
                                                                                                                          1173 militaires
 
Chiffres tenu à jour  par ML (suivant un décompte gouvernemental palestinien (pour la Palestine) & de Arouts 7( pour israël)

22-02
Un chercheur palestinien, Majed Al -Abadi, de la ville de Ramallah, a passé en revue les violations des droits de l'homme en Palestine, menées par les forces occupationnelles pendant l'année 2004, .

En préface, Al-Abadi a indiqué que les violations israéliennes en 2004 étaient :
908 palestiniens, dont 178 enfants tués,
1 600 maisons palestiniennes démolies complètement et partiellement dans le gouvernorat de Rafah seulement ;
118 maisons étant détruites seulement dans le voisinage de Barazil de 19 à 23 mai, 2004.
L'étude du chercheur palestinien, dont une copie a été reçue par le Centre International de Presse, a souligné que les conventions internationales, y compris la Quatrième Convention de Genève pour la protection des civils pendant la guerre, demande le respect pour le droit à vivre de tous.

Selon les chiffres de l'étude, 45 civils palestiniens du voisinage de Tal Al-Sultan, dans la ville de Rafah, ont été tués par les troupes israéliennes, alors que 165 d'autres ont été blessés pendant l'incursion israélienne dans la zone, le 17 mai, 2004.

Le 19 mai, 2004, les avions de guerre israéliens ont bombardé une manifestation pacifique dans le voisinage de Tal Al Sultan, en tuant 14 civils, l'étude a indiqué aussi.

En ce qui concerne le passage du Rafah, au sud de la bande de Gaza, le chercheur a expliqué que les autorités de l'occupation ont empêché des centaines de palestiniens de quitter la bande de Gaza sous des prétextes de sécurité, et tenu les villes, villages et camps de réfugiés palestiniens, fermés pour longues périodes du temps.

Sur le sujet du mur de séparation, Al Abadi a précisé que la condamnation du mur par la commission des droits de l'homme de l'ONU, le 15 avril 2004, et l'avis de la Cour Internationale de Justice de la Hayes, en juillet 2004, avaient estimé la construction du mur comme illégale et demandé son démantèlement et la compensation de ceux affectés par sa construction.

Les tentatives d'assassinat menées par les forces militaires israéliennes, sont aussi mentionnées dans l'étude ; pendant l'année 2004 un nombre de 70 tentatives ont pris comme cibles des activistes et dirigeants de l'Intifada.

Sans détails
19-02
Jafer Habil, touché il y a plusieurs mois par des balles de FOi a succombé a ces blessures
4-2 Détails
 Cisjordanie
 
Naplouse (nord de la Cisjordanie)
Hébron      (sud de la Cisjordanie)
L es forces ont renforcé leurs présences militaires dans la ville d'Hébron et la vieille ville.
22-02
les habitants d'Hébron et des membres de l'ISM marchent pour protester contre la construction d'une nouvelle route prévue pour l'usage des militaires et pour les besoins sécuritaires des colons.

 

Autres territoire palestinien en Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967
   
22-02
village de Bil'in, situé à l'ouest de Ramallah,
Le tracé du mur dans la région de Bil'in est déterminé par des projets d'une nouvelle colonie israélienne, M'nura, qui sera construite dans la région. M'nura sera une prolongation de la colonie Kiryat Sefer et sont toutes les deux illégales en vertu du droit international.
les villageois tentaient de stopper la construction du Mur de l'Apartheid d'Israël sur leurs terres. Ils sont soutenus par des pacifistes israéliens et internationaux.
Les villageois marchaient avec les pacifistes du Mouvement de Soli
darité Internationale (ISM) et les Anarchistes Contre le Mur pour demander l'arrêt de la construction du Mur de Séparation d'Israël.
bilan : Les soldats ont attaqué la manifestation par des balles réelles et des lacrymogènes blessant dix citoyens
 

Colonies illégales & territoires limitrophes

19-02
Des dizaines de colons juifs de la colonie illégale de Karyat Arba ont organisé des attaques contre les habitants innocents dans plusieurs quartiers de la vieille ville d'Hébron
Les habitants ont confirmé que leurs maisons localisées prés des points coloniaux d'''Ibrham Abinou '' ont été attaquées par des groupes armés de colons, et dans la région reliant de Midan Al Sahla et la mosquée saint d'Ibrahimi.
Selon des sources locales et médicales, plus de 8 citoyens ont été blessés par les colons armés appelant de tuer les palestiniens.

dans le quartier d'Al Salmya, plus de 100 colons juifs extrémistes ont organisé une manifestation raciste attaquant les habitants du quartier.


Bande de Gaza

Rafah (non loin de la frontière entre la bande de Gaza et de l'Egypte)

20-02
les forces d'occupation israéliennes (FOI), ont ouvert le feu au hasard près de la colonie illégale de Navaih Dikalim,
bilan : un citoyen palestinien tué (Des sources sécuritaires ont déclaré que la victime était non identifiée. ) et 2 blessés Jamal Talib al-Shawi, et un autre jeune (blessé grièvement)

 


5 Médias

19 -02
Le film palestinien, " Paradise now ", écrit et dirigé par Hani Abou Assad, palestinien du Nazareth, a gagné trois prix importants au 55éme Festival du film à Berlin, dont le
Prix de l'Ange bleu a été décerné au meilleur film européen en compétition : "Paradise now", une coproduction germano-franco-néerlandaise, évoquant 28 heures de la vie de deux jeunes palestiniens qui planifient commettre un attentat en Israël.
Le film a gagné encore deux prix additionnels au festival - le Prix d'Amnesty International Film et le Prix des Lecteurs du Berliner Morgenpost.
Un témoignage très intime du ressenti insupportable de deux amis palestiniens perdus dans un monde sans avenir
Mettre en relief les conséquences tragiques du conflit israélo-palestinien à travers l'histoire de deux kamikazes: telle est l'ambition de "Paradise now", bien accueilli à la Berlinale lors de sa présentation en compétition pour l'Ours d'or.
Le réalisateur, Hany Abou-Assad, est "très content de pouvoir montrer ce film à tout le monde et surtout aux Israéliens", une société qui "ignore" le sort des Palestiniens, a-t-il affirmé au cours d'une conférence de presse à l'issue de la projection du film à Berlin.
En Palestine, ce conflit "fait partie de notre vie, vu l'occupation que nous connaissons", a commenté pour sa part Kais Nashef, qui incarne Saïd, l'un des deux jeunes palestiniens.
"C'était une bonne chose de tourner ce film à Naplouse", ville du nord de la Cisjordanie et haut-lieu de l'Intifada, a observé de son côté Ali Suliman, qui incarne Khaled, l'autre jeune.
"Cela fait bien comprendre la motivation de quelqu'un pour commettre un tel acte", a-t-il ajouté.

6 Dossier
 
6-1 Point de vue de l'Initiative Nationale Palestinienne : Dans le nord de la bande de Gaza, les colons de Nissanit préparent leur départ dans la résignation
( Jeudi, 17 février 2005 )
Dr. Yousef Ibrahim, le professeur des Etudes géographiques et démographiques à l'Université d'Al Aqsa, à Gaza, a déclaré que l'immigration juive vers Israël, qui était étiqueté par l'organisation sioniste comme " le retour ", a changé en arme combattant le peuple palestinien dans la bataille démographique.
Avec chaque jour qui passe, l'image devient plus claire ; le projet sioniste pour la Palestine historique est de gagner du terrain devant les palestiniens au niveau démographique.

Dr. Ibrahim a ajouté, pendant son interview avec l'IPC, que les statistiques relâchées par le Bureau de Recensement israélien, montraient que 81% de résidents de la Palestine historique sont des juifs, égalant un nombre de 5.45 millions individus, y compris 0.29 millions des immigrants nouveaux qui n'étaient encore enregistrés au Ministère de l'Intérieur comme des juifs.

Selon le professeur palestinien, la population d'Israël a augmenté par 116 milles individus en 2003, un taux qui est considéré comme le plus petit pendant les derniers 13 ans, soulignant que le budget pour 2003, a contribué seulement à une augmentation de 9 pour cent, signifiant 23 milles immigrants nouveaux, comparé à 34 milles en 2002. Plus de demi parmi les nouveaux immigrants sont venus des anciens pays socialistes, alors que 13 pour cent sont arrivés de l'Ethiopie, 8 pour cent de la France et 7 pour cent des Etats-Unis.

Le point décisif démographique
Le professeur a indiqué de plus que les expectations démographiques signalaient le fait que les juifs deviendraient une minorité dedans la Palestine historique à la fin de cette décade, à cause de la natalité élevée parmi les palestiniens, mentionnant les paroles de Sergio De la Bergola, un expert démographique israélien, qui avait déclaré que " la direction est tout à fait évidente. Avant la fin de cette décade les juifs deviendront une minorité sur ces terres qui comprend : Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza. La population juive a une majorité légère entre la mer Méditerranéenne et le fleuve de Jordan ".

L'expert israélien a continué en précisant que le total de juifs s'élève à 5,2 millions, alors que les arabes sont en nombre de 4,9 millions, y compris 1,2 millions palestiniens vivant en Israël et 3,7 millions dans la Cisjordanie et la bande de Gaza, sans mentionnant environ 300 milles immigrants non juifs, qui sont venus de l'ancienne Union Soviétique et environ 150 milles ouvriers étrangers.

Le déséquilibre démographique
Selon une étude démographique publiée par le Bureau palestinien central des Statistiques, Dr. Ibrahim a déclaré que la population arabe arriverait à 6,3 millions en 2010, comparé à 5,7 juifs, fourni par la proportion de la croissance actuelle. Il n'a pas un nombre exact sur l'immigration à l'extérieur de la Palestine historique, parce que ceux établis à l'étranger ne peuvent être comptés que après cinq ans.

Cependant, les journaux israéliens ont publié des chiffres s'étendrant de 10 à 15 milles immigrants chaque année depuis 2 000, et le premier israélien Ariel Sharon a déclaré plusieurs fois sue son but était d'apporter en Israël un million immigrants pendant les dix années prochaines.

" Pendant que la population arabe a une nativité plus élevée que la population juive, dont le nombre est soutenu dû aux vagues d'immigrations toujours diminuantes. Si les juifs à l'étranger n'envisagent pas une catastrophe, alors il n'y a pas des indices que ce modèle changerait ", a déclaré Dr. Ibrahim, soulignant que des chiffres officiels indiquaient que le nombre d'immigrants en 2003 était le plus petit depuis 1989, et était 31% moins de 2002.

L'Agence juive et l'immigration
En ce qui concerne l'immigration vers la Palestine historique, Dr. Ibrahim a précisé que l'Agence juive avait répandu plus de 22 milles immigrants, demi parmi eux venant de l'ancienne Union Soviétique, à travers les territoires palestiniens occupés en 2003. Pourtant, l'autorité juive rabbinique ne considère pas la plupart d'immigrants rus comme juifs, mais plutôt profitant du droit israélien au retour en représentant des parents des juifs, afin d'obtenir la citoyenneté israélienne et améliorer leur situation financière misérable, vivant et travaillant en Israël.

Des vagues, de l'immigration juive, diminuées
Dr. Ibrahim a expliqué davantage que l'Agence juive a rapporté une diminution constante dans les vagues de l'immigration en corrélation avec plusieurs raisons, surtout la diminution du réservoir humain dans l' Union Soviétique, dû à une massive immigration vers Israël et Allemagne dans le passé.

Des autres experts considèrent la diminution de l'immigration alliée à la détérioration de la situation sécuritaire en Israël depuis le début de l'Intifada Al Aqsa en septembre 2 000 et la recension économique, qui a conduit à un taux élevé du chômage sans précédent. Le nombre d'immigrants de l'Argentine a diminué en particulier, aussi à cause de l'amélioration de l'économie argentine.

Sharon et l'immigration
Dr. Ibrahim a affirmé aussi pendant son interview que depuis la déclaration de l'état d'Israël en 1948, tous les premiers israéliens ont appelé les juifs à immigrer vers Israël et vivre là-bas, selon les revendications bibliques sur la terre de la Palestine, mais Sharon est allé plus loin que tous, et demandé aux juifs de la France d'immigrer immédiatement vers Israël, comme aussi a planifié d'amener tous les juifs de l'Ethiopie, connus comme " Falasha ", qui étaient estimés à 20milles juifs, jusqu'à la fin de l'année 2007.

Le professeur a révélé aussi que jusqu'au mois de juin prochain, l'immigration juive de l'Ethiopie vers Israël, serait doublée de 300 immigrants chaque mois à 600, en plus d "instruire les ministères de l'Intérieur et des Finances en Israël de préparer un plan complet afin d'absorber ceux juifs à l'intérieur de trois mois, en rappelant qu'il y a encore un nombre de 17 milles juifs Falasha attendant d'être capables à venir en Israël.

Les juifs Falasha : le travail gratuit
Dr. Ibrahim a accentué sur le conflit immense entre les rabbis juifs en Israël sur l'appartenance des juifs éthiopiens au Judaïsme. Le rabbi Rozen Ezra, qui est un des personnes plus responsables à réviser les formes de l'immigration, a affirmé que 31% des juifs amenés en Israël pendant les derniers trois ans, n'était pas des juifs, s'interrogant sur les étalons des rabbis Menachem et Waldmann, qui avait approuvé leurs formes d'immigration pendant les derniers 20 ans.

Le professeur Ibrahim a fait aussi attention au fait que les juifs éthiopiens étaient le sujet d'une discrimination raciale extrême en Israël, basée sur leur couleur, et plusieurs cases avaient été enregistrées dans les hôpitaux israéliens, où des organes donnés par des juifs Falasha ont été rejetés par les officiels de l'hôpital à cause des raisons racistes. Les juifs éthiopiens sont d'habitude ramassés en voisinages petits et appauvris en marge des zones d'Israël, comme aussi tenant la plupart d'emplois avec des salaires minimes et du travail dur et servant dans les plus dangereuses zones du conflit dedans les forces militaires.

Le retrait de Gaza et la bataille démographique
Sur la relation entre le retrait de Gaza et les batailles continues démographiques, Dr. Ibrahim a déclaré : " Il y a une relation étroite et directe entre le retrait et la bataille démographique. Sharon a demandé en juin au retrait de la bande de Gaza, où 1,3 millions palestiniens vivent et il est devenu imminent pour Israël de conserver son caractère juif et démocratique.

Mais avec la diminution constante dans le taux de l'immigration, ce but est devenu impossible d'être obtenu, alors que 24 milles immigrants, demi de l'Union Soviétique, étaient arrivés en Israël en 2003, mais pendant les premiers mois de l'année 2004 sont arrivés seulement 9 milles immigrants.

Dr. Ibrahim a constaté aussi que les immigrants des Etats-Unis ont augmenté légèrement, alors que ceux français et éthiopiens restent constants.

La bataille démographique et la résolution pacifique
L'ancien ministre et actuel membre de la Knasset, Avigdor Lieberman, membre aussi du Parti " Israël notre maison ", a proposé pendant la cinquième conférence de Hertziliya, son propre projet pour une résolution finale avec les palestiniens, qui était basée sur un retrait total des territoires palestiniens, occupés en 1967, en échange des terres fortement peuplées par des juifs, annexant ainsi tous les colonies de la Cisjordanie à Israël.

Enfin, Dr. Ibrahim a conclu en affirmant que l'absorption des milles de juifs éthiopiens et le retrait de la bande de Gaza était seulement des tentatives sionistes afin de retarder la bataille démographique, qui serait inévitable et Israël le perdrait, sans une solution basée sur l'establishment d'un état palestinien indépendant et viable avec la ville de Jérusalem comme capitale.


6-2 Point de vue de Badia Benjelloun  : De l’Euphrate au Nil ...

Une légère estafilade dans le voile très lisse qui recouvre habituellement la propagande de l’état sioniste préparée comme pitance aux agences de presse a pu laisser sourdre l’expression d’une petite discordance au sein de l’état-major . Les fameux tirs de mortier du 7 février sur la ville de Naharya ont immédiatement été donnés pour être d’une fabrication artisanale , estampillée Hezbollah , et menaçant la "fragile paix" issue de la mort du Vieux et des élections enserrées dans les mailles des barrages militaires. Un peu plus tard, l’attaque a été attribuée à une " erreur humaine " due à un test défaillant d’une usine d’armements locale. Ce type de correction portée à des "artefacts" ourdis pour donner un regain de tension est vraiment inhabituelle.

Hier, le vice-président de Cour Suprême de l’état sioniste a rejeté les termes d’une pétition issue du Centre de Recherche Contre le Terrorisme qui se prononçait contre la promesse de Sharon faite à Mahmoud Abbas de libérer 500 prisonniers. Il a argué de ce qu’une telle libération était une mesure préventive contre d’éventuelles attaques ( terroristes ) ( tiens, on reconnaîtrait que l’oppression est première et la résistance une réponse seconde? ) Poursuivant son argumentaire , le magistrat a osé de cet humour qui se veut un raisonnement ab absurdo : les pétitionnaires considèrent-ils que Sharon aie rejoint les rangs du Hamas ?

Haaretz publie le résultat d’une enquête d’un comité des FOI menée depuis quelques mois sur les effets de la punition collective et de la vengeance que constituent les démolitions des maisons des Palestiniens sur la "sécurité" de l’état occupant. Il a été convenu de déclarer que cette politique héritée du Royaume-Uni ne faisait qu’accroître les réponses des résistants.

Ces éléments viennent au moment où l’offensive "merdiatique" contre la Syrie et l’Iran bat son plein .

Le Bush II poupée ventriloque qui ne fait que mimer le discours préparé par l’équipe likkoudik-néocons annonce à point nommé le soutien étasunien aux attaques futures, peut-être imminentes , d’Israel contre des sites stratégiques iraniens . Les jalons disposés pour l’agression adoptent l’apparence du rythme d’une tragédie antique sans sa grandeur . Nulle nécessité supra-humaine ni obscure à notre entendement ne préside à cette inéluctabilité. La convoitise pour l’épice sous-terraine qui n’a nulle vertu que d’être un combustible épuisable sous peu est en grande part l’armature de cette pièce obscène . L’autre est une utopie psychotique paranoïaque meurtrière qui a renoncé à tout universalisme. Elle fut forgée dans l’agonie des nationalismes de la fin du 19ème siècle européen. Elle considère que la prévention définitive de l’antisémitisme et des horreurs commises à l’encontre des juifs consiste en une interprétation littéraliste et imbécile d’un grand texte épique qui a fait mille emprunts aux épopées mésopotamiennes . Or il appartient à toute l’humanité comme appartient à toute l’humanité toute révolution dans la pensée humaine . Et il est du devoir de l’humanité d’analyser ce qui a conduit à Auschwitz , et de pas en faire un mystère insondable ni un mythe fondateur tabou pour une interprétation historique.

Le "soulèvement" "démocratique" libanais est un remake sur préambule sanglant très mossadique des diverses révolutions démocratiques de la dernière décade, la dernière en date était bleue comme trois oranges ukrainiennes.

Pour le moment , le programme vendu par les ouvreuses femmes-tronc des écrans télé sans lampe d’Aladin ni chocolat glacé est tourné vers l’Euphrate. Le Nil, c’est pour une prochaine partition.

Badia Benjelloun
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6-3 Point de vue de Raed Abuyussef : le retrait des colonies  et  le changement de tracé du mur.

Hier le parlement Israël a voté pour accorder le retrait des 36 colonies à Gaza et au nord de la Cisjordanie, Sharon a réussi à lever les obstacles parlementaire qui l`empêchaient de réaliser la première étape de son projet ; la deuxième étape c'est de continuer la construction du mur d`apartheid, augmenter la surface des colonies en Cisjordanie, construire de nouvelles colonies pour loger les colons de Gaza. Montrer à l`opinion internationale qu`il est l`homme de la paix
Le parlement a voté pour modifier le passage du mur pour confisquer encore de la terre et pour que deux regroupements de colonies soient en Israël. La modification sera au nord près de Naplouse, pour ajouter la colonie Ariel et quelques colonies autour à Israël ; elle sera aussi au sud entre Bethléhem et Hébron pour ajouter la colonie Kfare Assion et trois autres colonies proches.

Pour nous les Palestiniens, la confiscation de la terre n`est pas le pire. En 1996, Sharon a donné son point de vue pour résoudre les problèmes avec les Palestiniens : diviser la Palestine en cinq zones " bantoustans "

- la Bande de Gaza : les frontières seront contrôlées par Israël, aucun Palestinien ne peut ni sortir ni entrer à Gaza sans le contrôle de la police israélienne, quelques camps militaires seront installés pour intervenir très rapidement

- le nord de la Cisjordanie " Naplouse, Jénine, Toulkarem, Qualquilia " : les routes qui lient ces villes seront contrôlées par des barrages, donc ces villes ne seront que des petits bantoustans dans un autre plus grand

- Ramallah et Jéricho : les entrées et les sorties sont et seront contrôlées et même fermées, seule l`armée israélienne qui décide et décidera quel Palestinien aura le droit de quitter sa ville

- Bethlehem : les entrées, les sorties et les routes qui lient la ville avec Hébron, Jéricho et Jérusalem sont et seront contrôlées aussi par l`armée israélienne. Mais pour montrer la civilisation de l`occupation aux touristes, l`entrée nord de la ville qui amène à Jérusalem sera contrôlée par un barrage électronique

- Hébron, la plus grande région : une dizaine de points contrôle militaires seront installés partout ; la seule route qui la lie avec les autres villes est contrôlée et elle le restera, par Israël. La ville d`Hébron, comme elle est coupée en deux zone, elle le restera ; les habitants palestiniens de la vieille ville seront obligés de quitter leurs maisons.

La tactique de Sharon est de rendre la vie des palestiniens impossible, pour limiter la circulation, contrôler l`économie palestinienne et créer une situation très dangereuse par la terreur.

Son but est de donner aux Palestiniens deux choix : vivre une vie misérable dangereuse ou émigrer.

Celui-là est le pire pour nous.

L`homme de paix n`existe actuellement pas en Israël. Les négociations en cours ne sont là que pour rendre service à Sharon et aux quelques bénéficiaires de l`autorité palestinienne

Raed Abuyussef
Opinion de Raed Abuyussef, dirigeant de coopérative, à Al Khalil (Hébron)

de abuyussefr@yahoo.fr
Monday, February 21, 2005 10:04 AM

 


6-4 Point de vue de Rudolf El-Kareh . Le souffle sinistre de la mort
Suspendre ne serait ce qu’un moment, en cette fin d’année, l’austérité de l’analyse froide et distanciée. Laisser s’exprimer l’exaspération retenue. Non pour se libérer des exigences de la rigueur, mais pour retrouver la dimension humaine d’un courroux légitime devant tant d’indignité, d’hypocrisie et de cynisme. En finir avec la déshumanisation des neuf dixièmes des êtres vivants de cette planète. Dénoncer l’arrogance, le mensonge, la fourberie, la duplicité, l’imposture. Prendre des faits, au fil des événements et les mettre en contrepoint.
Motifs de la colère ? Prenons l’exemple de la Palestine.
Il suffit seulement d’observer ou de prêter l’oreille.
Prenons le cas de la novlangue accouchée par les rapports de force du moment. Désormais tout s’inverse. Ce n’est plus l’occupation israélienne et l’idéologie qui en est le ferment qui sont le problème, c’est la persistance de la capacité d’endurance des Palestiniens. Plus précisément notamment leur capacité de résistance civile et politique malgré l’acharnement à en détruire les potentiels et les structures par tous les déchaînements imaginables. Et l’imagination de la machine israélienne à humilier et à détruire atteint désormais des degrés de sophistication et d’ingénierie inégalés.
Ce ne sont plus les Israéliens qui doivent être sommés de respecter les dispositions du droit international. Ce sont les Palestiniens qui sont requis de s’accommoder de l’occupation, et de démontrer en répondant à des charades à tiroirs – chaque " exigence " de Sharon en cache une autre et ainsi de suite - qu’ils " seront aptes à être " désoccuppés ".
Le terme libération est devenu une insulte. Les Palestiniens sortiront ainsi de l’enfer lorsqu’ils " deviendront des Finlandais ", selon la formule méprisante pour les uns et les autres de Dov Weisglass, le père Joseph d’Ariel Sharon. En d’autres termes aux calendes grecques, ces temps qui ne viendront jamais.
Propos tenus dans une interview publiée à l’automne 2003 par Haaretz, dans laquelle Weisglass expliquait aussi que le fameux " retrait unilatéral " annoncé à grand fracas de Gaza, avait pour objectif de geler définitivement toute possibilité de création d’un Etat palestinien en le plongeant, disait-il textuellement, "dans du formol ", ce produit utilisé pour conserver les organes inertes ou les foetus. L’acide formique est un produit dont l’image s’associe à la mort et à la morbidité pathologique. C’est dans du formol raconte la poétesse et journaliste sud-africaine afrikaaner – blanche - Antje Krog, dans La douleur des mots [1], qu’un commissariat conservait la main coupée d’un supplicié noir au temps de l’apartheid. Ce n’est pas la main, ce n’est pas la langue – "la langue coupée du palestinien " comme le disait dans son effrayante métaphore Itshak Laor [2] – c’est tout simplement la vie des Palestiniens que Dov Weisglass veut plonger dans le formol. Quand la brutalité de l’armée israélienne ne les précipite pas directement dans le néant.
…La vie démocratique est l’une des formes de d’expression de la vitalité, de la vigueur et de l’énergie d’une société. La société palestinienne, fragmentée, disloquée, déchirée par une politique délibérée inscrite dans l’armature même de l’idéologie sioniste, avait réussi à élaborer, y compris dans l’exil, des institutions démocratiques étonnantes, que la propagande israélienne s’est acharnée à tenter de discréditer. Mouvement de libération nationale, l’Organisation de Libération de la Palestine n’a pas connu les dévoiements " unificateurs par élimination " y compris l’élimination physique, qui ont durablement marqué d’autre mouvements anticoloniaux du même type. Cela gêne sans doute beaucoup. Les institutions palestiniennes de l’exil ont fonctionné même si la vie politique palestinienne a été durement imprégnée par les aléas de l’évolution du Moyen-Orient et du monde depuis plus d’un demi-siècle.
Les élections palestiniennes ( municipales, législatives et présidentielles ) qui se sont déroulées dans les territoires occupés de Cisjordanie et de Gaza, dans le cadre des accords d’Oslo – au delà des conditions surréalistes du contexte dans lequel elles ont été tenues - bénéficiaient d’un terrain propice au sein de la société palestinienne. Elles n’avaient pas besoin de la procréation artificielle assistée au dollar qui semble être devenue le modèle de nouvelles formes d’ingérence impériale, qui dévoient les aspirations démocratiques réelles et profondes des sociétés concernées.
Cahin caha, sous occupation militaire, dans la partie de la Palestine historique que les Palestiniens ont accepté comme territoire de leur futur Etat, sur les décombres des accords d’Oslo, les institutions palestiniennes tentent de maintenir ce souffle démocratique, malgré le souffle de la mort toujours présente, la destruction des maisons et des infrastructures et des sources de la vie, malgré les terres sans cesse confisquées par un mouvement expansionniste israélien, plus que jamais déchaîné, maintenant qu’il bénéficie de son idylle fusionnelle avec l’empire.
Le souffle sinistre de la mort…
Le 4 janvier 2005, au moment où le candidat Mahmoud Abbas se trouve à Gaza pour une tournée électorale, sept palestiniens qui ramassent des fraises dans une ferme de la localité, parmi lesquels cinq adolescents de seize et dix-sept ans et un enfant de onze ans, sont pulvérisés par un obus de char. Le porte parole de l’armée israélienne affirme comme d’habitude que " les soldats ont pris pour cible un groupe de six à huit activistes, un groupe de terroristes masqués qui se préparait à tirer au mortier ". Le porte parole est un menteur : le lendemain un autre porte parole " présente des excuses ", pour ce qu’il est contraint de reconnaître comme une " bavure ". Bavure ?
Non, le souffle sinistre de la mort…
Le culte morbide de la mort est devenu un élément clé pour comprendre la psychologie de masse de l’armée et d’une fraction importante de la société israélienne.
Bien sûr " les tueurs d’enfants sont toujours les Palestiniens, les soldats israéliens ne font que nous défendre " comme l’écrit avec ironie Gideon Levy le 17 octobre 2004 dans Haaretz, en énumérant la liste tragique des trente enfants assassinés au cours des deux premières semaines de l’opération dite " Jours de pénitence " à Gaza. Assassinés dit-il, par une " politique déterminée (…) et la déshumanisation des Palestiniens ". Sans compter l’exhibitionnisme de " soldats " se faisant prendre en photo devant les cadavres de militants palestiniens tués et dénudés, comme l’ont fait les tortionnaires de la prison américaine d’AbouGraib, en Irak. Dans les territoires occupés c’est en effet " feu à volonté " selon les directives directes de l’état-major militaire, comme l’indique Reuven Pedatzur, un autre éditorialiste du même quotidien. Pourquoi s’en étonner lorsque le premier ministre israélien, Ariel Sharon a lui-même renouvelé publiquement sa décision de donner " carte blanche " à l’armée dans les territoires occupés, en recommandant aux militaires, dans la même déclaration, de " faire preuve de sensibilité et de comprendre la douleur des colons "…Doit-on s’attendre à des gestes d’humanité de la part d’un homme au passé si lourd de crimes, et qui n’hésite pas à annoncer publiquement alors que les obsèques de Yasser Arafat sont à peine terminées " son intention de lancer une campagne de propagande pour salir sa mémoire ".
Le souffle sinistre de la mort sur la " société " israélienne…
Un livre impressionnant l’aborde de front. Celui d’Idith Zertal, " la Nation et la Mort , la Shoah dans le discours et la politique d’Israël [3] ". Livre miroir d’une société malade dont on ne sort pas indemne, et sur lequel nous reviendrons.
Ces quelques mots : " Dans cet univers où toutes les significations sont inversées et toutes les projections permises, les peuples conquis deviennent conquérants, les persécuteurs sont transformés en persécutés, les criminels en victimes, et ce monde à l’envers est sanctionné par le sceau suprême d’Auchwitz ".
En contrepoint, ce fragment d’un discours de Moshe Dayan parlant des Palestiniens : " (…) Pourquoi devrions-nous nous plaindre de la haine féroce qu’ils nous vouent ? Pendant huit ans [le discours est prononcé en 1956] ils ont vécu dans des camps de réfugiés à Gaza, et ils ont contemplé la façon dont, sous leurs propres yeux, nous transformons en notre propre foyer la terre et les villages où eux et leurs ancêtres ont demeuré ".(…). Dayan prononçait l’oraison funèbre d’un colon activiste…qui devait devenir un élément du culte et de la mythologie de la mort dans l’idéologie israélienne.
Le souffle sinistre de la mort qui entretient et renouvelle, dans le froid d’un discours glaçant d’arrogance cynique, les mythes " fondateurs "…
Comment ne pas se rappeler alors ce culte de la mort exalté par le lugubre " Viva la muerte " des fascistes franquistes et surtout, et en dépit de tout, le courage magnifique de Miguel de Unamuno et ses paroles de résistance : " Je viens d’entendre un cri nécrophile et insensé, (…) ce paradoxe barbare est pour moi répugnant. Le général Millan Astray est un infirme.(…). Cervantès l’était aussi. Malheureusement, il y a aujourd’hui en Espagne, beaucoup trop d’infirmes (…) Un infirme qui n’a pas la grandeur spirituelle d’un Cervantès recherche habituellement son soulagement dans les mutilations qu’il peut faire subir autour de lui (…) Vous vaincrez par ce que vous possédez plus de force brutale qu’il n’en faut. Mais vous ne convaincrez pas. Car pour convaincre il faudrait que vous ayez des arguments. Or pour cela il vous faudrait avoir ce qui vous manque : la Raison et le Droit avec vous (…) ".
(Rudolf El-Kareh - 31 décembre 2004)
- NOTES :
[1] Actes Sud, Arles, 2004, 404 pages.
[2] REP, N°60, Eté 1996.
[3] Ed. La Découverte, Paris 2004, 290p.

 

Rudolf El-Kareh


6-5 Point de vue de Robert Bibeau. :  Charm el-Cheikh, février 2005, un mauvais coup se prépare !

 

La mise en scène
Le 4 septembre 1999, Yasser Arafat et Ehud Barak se rencontrent à Charm el-Cheikh. Madeleine Albreight, alors secrétaire d’État américain, y assiste. Cette rencontre devait "ouvrir la voie à des négociations de paix définitive entre Palestiniens et Israéliens". (1) On sait ce qu’il advint, l’Occupation s’intensifia, les colonies se multiplièrent, les destructions de maisons palestiniennes se poursuivirent, les assassinats continuèrent, les prisonniers libérés furent réincarcérés et Sharon alla se promener sur l’Esplanade des mosquées à Jérusalem, sous haute protection policière, afin de s’assurer que les Palestiniens comprennent bien que Jérusalem est la capitale du seul État hébreu et qu’ils apprennent ce que c’est que la " paix de l’Occupant ".
Qu’est-ce qui a changé en 2005 pour que tout à coup la presse internationale s’évertue à faire croire que cette fois de " vrais espoirs " sont permis ? Ne devrait-on pas poser la question autrement ? Pourquoi les protagonistes actuels, Mahmoud Abbas, Sharon et le Quartet, trouvent-ils nécessaire de reprendre la mascarade de Charm el-Cheikh ?
Les observateurs internationaux et les militants qui soutiennent la cause palestinienne comprennent que la rencontre du 8 février à Charm el-Cheik, n’est pas le début d’un nouveau processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. Robert Fisk a bien résumé le sentiment général en indiquant qu’avant d’applaudir les acteurs de Charm el-Cheikh comme les " faiseurs de paix " attendons de voir si ce nouvel acte d’" accord de paix " ne se révélera pas tout aussi sanglant que celui d’Oslo. (2) Le soupirant Abbas y était déjà présent, même si aujourd’hui il joue les jeunes premiers.
Quel était le but de cette mascarade du 8 février ? Pourquoi Mahmoud Abbas se prosternant devant Sharon et jurant de mettre fin au " terrorisme et à la violence palestinienne " dont sont victimes les FOI et les pauvres " colons israéliens innocents ", ces " pauvres colons " isolés sur ces terres spoliées au milieu de ces Palestiniens renfrognant leur colère ? (3)
Cette rencontre était destiné au public international. A chaque nouvelle concession honteuse de la part de la bourgeoisie dirigeant l’Autorité palestinienne, il convient d’organiser une grande manifestation publique internationale afin que les " leaders palestiniens " viennent publiquement faire amende honorable et répéter leur " mea culpa " à la face du monde d’abord, puis devant leurs commettants rivés à leur poste de télévision. Cette fois, il s’agissait de rétablir la crédibilité entaché de Sharon et des Forces de " défense " israéliennes, que la plupart des populations occidentales considèrent plutôt comme des Forces d’Occupation Israéliennes (FOI). En effet, dans la plupart des pays les sondages indiquent qu’Israël est perçu comme un fauteur de guerre et l’un des plus grands obstacles à la paix dans le monde. (4)
La " rencontre " était aussi destiné au public Palestinien. A ce propos Mahmoud Abbas s’est très bien acquitté de sa tâche. Il a d’abord " déployée " une force Palestinienne d’interposition entre la résistance et les gardes frontières israéliens à Gaza, de façon à protéger, non pas la population et les enfants Palestiniens des exactions des FOI, mais l’armée israélienne elle-même, des ripostes de la résistance suite aux assassinats d’enfants, à la destruction des maisons, à l’occupation des terres, à l’expansion des colonies, à la destruction des récoltes et des oliviers, ou encore, suite au processus d’épuration ethnique que subissent les Bédoins du Naqab. (5)
Alors que les exactions contre le peuple palestinien se poursuivaient inlassablement ( 290 violations et agressions entre le 8 et le 15 février) (6) Mahmoud Abbas a appelé " à l'arrêt de toutes les opérations militaires qui portent atteinte à l'intérêt national " sans jamais prononcé le mot " Occupation ", non plus que l’expression " droit de retour ". Abou Mazen, devant les caméras des télévisions internationales et sous le regard médusé de Sharon, a bien fait comprendre au public palestinien qu’une nouvelle étape de concessions et de capitulation était ouverte.
 
Cette mascarade était enfin destinée au public Israélien. Il s’agissait de faire la démonstration que l’hydre Palestinien était en voix d’être mâté, brisé. Que la politique de répression de Sharon était bien la seule tactique valable pour casser la volonté de ce peuple et l’obliger à vivre dans les bantoustans qui lui sont réservés, derrière le Mur d’annexion dont la construction se poursuit (7) et dans le bagne à ciel ouvert de Gaza, qui sera bientôt vidé de ses occupants israéliens (relogés dans de nouvelles colonies en Cisjordanie) puis refermé sur plus d’un million de bagnards Palestiniens. (8)
La " feuille de route " de Sharon et des sionistes
De fait, la " rencontre de Charm el-Cheikh " a été l’occasion d’actualiser " La feuille de route de Sharon ", pas celle du Quartet, mais la vraie " feuille de route ", celle que Sharon a présenté le 23 février 2003 lors de son investiture comme premier ministre. (9) 
La vraie feuille de route se détail en six points comme suit : 1) " L’Autorité palestinienne doit mettre fin à la terreur et à la provocation ". Ce sont les palestiniens qui terrorisent les Forces d’Occupation Israéliennes qui ne peuvent maintenir leurs 700 cheks-points dans les territoires et ne peuvent mener leurs assassinats ciblés sans crainte de représailles. Mahmoud Abbas a promis que cela cesserait. Et pour prouver sa bonne foi il a associé un général américain (William Ward) au général Dahlan.
Les colonies de peuplement ne peuvent s’étendre sans rencontrer de fortes résistances de la part des agriculteurs palestiniens qui défendent leurs terres. Mahmoud Abbas a promis que cela cesserait. La construction du Mur d’encerclement et d’emprisonnement rencontre chaque jour des obstacles, des résistances, des protestations. Ceci doit cesser. Ce sont des " violences et des provocations " qui rendent pénibles le travail des terrassiers et des bâtisseurs du Mur et qui coûtent très cher au service de sécurité d’Israël. Mahmoud Abbas a promis que cela cesserait et qu’il allégerait ce fardeau financier pour l’État hébreu en prenant à charge une partie de ces coûts de sécurité. Ce sera la " trêve " pour les résistants, pas pour les occupants.
2) " Tout règlement politique obtenu à l’avenir doit garantir les intérêts historiques, de sécurité et stratégiques d’Israël ". Cette réclamation de Sharon signifie que le Mur d’annexion ne devra pas être détruit et que si un État palestinien voit le jour son territoire sera sous contrôle militaire Israélien. Cette concession et cette capitulation sera traitée plus tard, quand toutes les autres auront été acquises.
3) " Mettre en oeuvre des réformes de grande ampleur et remplacer son actuelle direction ". Ce processus, amorcé avant la mort d’Arafat et qui s’est poursuivi avec l’élection sous Occupation, avance rapidement, mais pas tout à fait à la satisfaction des parties américaine et israélienne. Abou Mazen et ses ministres de l’Autorité sans autorité devront faire davantage pour satisfaire leurs maîtres. Ils s’y emploient. (11)
Le peuple Palestinien aurait-il accepté d’élire l’homme des Israéliens et des Américains à la tête de l’Autorité pour seule fin de satisfaire cette revendication de Sharon ? Au cours de ces élections, sous Occupation, certains Palestiniens déclaraient : " Ils le veulent, alors nous allons l’élire…on verra bien ce qui va arriver ". Il semble de plus en plus que ce calcul opportuniste leur coûtera cher. " Ce qui arrive " justement n’est pas de bonne augure pour les Palestiniens et chaque nouvelle capitulation en appelle une autre. C’est à ce processus qu’il faut mettre fin, pas à la résistance à l’Occupation. (12)
4) " La renonciation à la revendication sans fondement du " droit au retour ". Vous avez bien lu, c’est Sharon qui qualifie le principe du " droit au retour " de revendication " sans fondement ". C’est l’étape en cours. L’accord de Genève fut le premier acte de cette nouvelle renonciation. Mahmoud Abbas a poursuivi en ne faisant aucune mention de cette revendication à la rencontre de Charm el-Cheik. Quand il aura fait entériné cette prochaine capitulation son rôle prendra fin et un autre " leader " moins discrédité sera probablement mis de l’avant. (13)
5) " L’accord devrait inclure des zones de sécurité et des zones tampons ". Cette concession est aussi en cours. Déjà, Israël a demandé aux américains et à l’Union Européenne de prévoir des crédits pour la construction de zones industrielles en périphéries du Mur d’annexion où les Palestiniens pourront travailler dans des " sweat shops " appartenant tantôt à des hommes d’affaires Israéliens, tantôt à des hommes d’affaires Palestiniens. Le tracé du Mur prévoit justement l’établissement de zones tampons entre la Ligne Verte de 1967 et le Mur d’annexion. Ces zones seront à l’extérieur du Mur " de sécurité " de façon à ce que l’armée israélienne puisse en interdire l’accès chaque fois qu’un acte de résistance quelconque se produira quelque part en territoire occupé. Mahmoud Abbas, ou son successeur, aura alors pour tâche de rappeler que l’exploitation des Palestiniens dans ces " sweat shops " est conditionnelle à la " trêve ", des résistants, pas celle des occupants.
6) "  Préserver l’unité de la capitale d’Israël, Jérusalem. ". Cette dernière concession sera probablement le lot du prochain " leader " Palestinien, après que Mahmoud Abbas aura fait son travail et aura été liquidé politiquement ou physiquement.
Conclusion
Quand cette " feuille de route ", la vraie, aura été complétée, alors l’Autorité palestinienne aura l’autorisation de gérer l’état bantoustan Palestinien, un état pénitentiaire, emmuré, comprenant environ 60 % des 22 % des terres de la Palestine historique.
Évidemment, Sharon, les sionistes et leurs complices, en organisant la mascarade de Charm el-Cheikh le 8 février 2005 pour annoncer leur mauvais coup au monde, aux Israéliens et aux Palestiniens, ont fait abstraction du peuple Palestinien, faisant comme s’il était déjà battu, mâté, brisé, le considérant comme quantité négligeable et c’est probablement là leur plus grande erreur.
 
Notes
(1) : " Charm al-Cheikh , le retour des illusions " Pierre-Yves Salingue. Liste Assawra, 7 février 2005. " Charm al-Cheikh. 4/5 septembre 1999. Yasser Arafat , président de l’Autorité palestinienne, et Ehud Barak , premier ministre israélien signent un nouvel accord censé " ouvrir la voie à des négociations de paix définitive entre Palestiniens et Israéliens. ". Présents à cette rencontre et en garantissant le sérieux des engagements pris: le roi Abdallah II de Jordanie , le président égyptien Hosni Moubarak et le secrétaire d’état américain , Madeleine Albright. Le Mémorandum de Charm al-Cheikh organise un calendrier de reprise des négociations sur le statut permanent , mises à mal par le refus quasi systématique des Israéliens de mettre en oeuvre les principales mesures adoptées lors des différents accords intérimaires négociés depuis la signature à Washington de l’accord d’Oslo en septembre 1993 ".
(2) Robert Fisk " There will be no Middle East peace without justice ". The Independent, 9 Février 2005. http://news.independent.co.uk/world/fisk/story.jsp?story=609177 Traduit par Danielle Mourgue.
(3) Par dérision, Robert Fisk écrivait : " Ainsi les Palestiniens vont mettre un terme à leur occupation d'Israël. Les tanks palestiniens n'entreront plus en écrasant tout sur leur passage dans Haifa et Tel Aviv. Les F-18 palestiniens ne bombarderont plus les villes israéliennes. Les hélicoptères Apache palestiniens ne mèneront plus "d'assassinats ciblés" - c'est à dire de meurtres- de leaders militaires israéliens. ".
(4) " European poll calls Israel a big threat to world peace ". Thomas Fuller IHT. International Herald Tribune. Friday, October 31, 2003.
(5) www.arabs48.com Mercredi 9 février. " Alors que les regards sont tournés vers Charm el-cheikh et les suites de ce sommet, les autorités israéliennes ont procédé à la démolition d'une dizaine de maisons dans le village non-reconnu d'al-Hadajj, au sud du Naqab, expulsant ainsi plus de 100 Palestiniens. Les autorités israéliennes s'appuient pour démolir et expulser la population sur une loi votée par la Knesset dont le titre exprime toute la conception sioniste du conflit avec le peuple palestinien : la loi sur " l'invasion des terres ", considérant que les Palestiniens Bédouins du Naqab sont des envahisseurs, alors qu'ils vivent sur leurs terres depuis des centaines d'années, avant même la création de l'Etat d'Israël. ". http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=1865
(6) CNPI : Charm el-Cheikh est suivi par 290 violations et agressions.
GAZA. 15 Février 2005. Suivant le sommet de Charm el-Cheikh, qui a conclu par une déclaration de trêve de la part du président palestinien Mahmoud Abbas et un engagement d'arrêter les violences de la par du premier ministre israélien, Ariel Sharon, les troupes d’occupation israéliennes se sont livrées à des actes de violence à travers les villes, villages et camps de réfugiés palestiniens, selon un rapport fourni par le Centre national palestinien d'Information (CNPI).
La politique israélienne de confiscation des terres palestiniennes continue
Hébron. 15 février 2005. (CNPI). Une manifestation populaire a été organisée pour protester contre la construction d'une nouvelle route coloniale à Tal Ramida à Hébron en Cisjordanie. Azmi Al Chiokhi, le chef du Comité populaire à Hébron, a déclaré que aujourd'hui mardi, la manifestation se déplacera devant le bâtiment d'Al Karntaya à 10:00 AM, vers la région de Tal Ramida où les bulldozers israéliens ont commencé de percer une route coloniale sur les terres d'habitants palestiniens.
(7) Une dépêche de l'agence d'information Reuters nous apprend que " La Haute cour israélienne a rejeté ce jeudi 3 février 2005 l'appel déposé par des Palestiniens contre la construction d'une nouvelle route qui doit permettre aux Juifs de rejoindre dans de meilleures conditions de sécurité le Tombeau de Rachel, à Bethléem, depuis Jérusalem. Cette route serait protégée par un mur construit spécialement pour protéger l'accès de la sépulture de ce personnage biblique considéré comme la mère de Joseph. Pour la Haute cour, cette route, dont le tracé s'intégrera à celui de la "clôture de sécurité", n'aura pas un grand impact sur les libertés de déplacements des Palestiniens. ". Pour Hanna Nasser, maire de Bethléem, " Cette route va (...) empêcher des gens de cultiver leurs terres et de construire de nouvelles maisons. Elle aura un impact sur l'économie et le tourisme à Bethléem. ". " Cette décision va nous faire perdre nos terres et les ressources nécessaires pour vivre. ", a dit Tony Salman, un propriétaire palestinien vivant près du Tombeau de Rachel. http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=1907
Le mur.  Source : Médecins du Monde (MDM). Sur les 622 km prévus pour le Mur, 255 km sont déjà construits ou en cours de construction. 85 % du tracé prévu du Mur ne suit pas le tracé de la Ligne Verte et empiète sur la Cisjordanie. La longueur prévue du Mur est le double de celle de la Ligne verte. · Une fois le Mur terminé, 93 200 Palestiniens habiteront entre le Mur et la Ligne verte. · 32,7 % de tous les villages de Cisjordanie n'auront pas accès libre et ouvert à leur système de santé à cause du Mur. Ce chiffre atteindra 80,7 % dans les zones fermées et dans les enclaves. · 10 000 patients souffrant de maladies chroniques n'ont pas accès aux services médicaux essentiels. 117 600 femmes enceintes, dont 17 640 ayant des grossesses à risque pourraient avoir des difficultés à accéder aux soins prénataux, à l'accouchement en hôpital et aux soins postnataux. 133 000 enfants de moins de cinq ans risquent de ne pas pouvoir bénéficier à temps, ou même du tout, de tous les vaccins nécessaires. · 26 centres de soins de santé primaire ont été isolés du reste du système de santé palestinien par le Mur. 52 % des médecins travaillant dans ces cliniques sont retardés pour accéder à leur lieu de travail, ou ne peuvent y accéder. http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=1936
(8) http://www.haaretz.com/hasen/spages/540223.html. Israël prévoit de construire en Cisjordanie une nouvelle colonie, qui pourrait héberger des colons dont l'évacuation est prévue cet été de la bande de Gaza, ont fait savoir les autorités. Le ministère du Logement précise qu'il projette de construire la nouvelle colonie, Gvaot, dans la principale enclave de Cisjordanie, Gush Etzion. Source : Reuters.
(9) Al Faraby " L’illusion Charm el-Cheikh "http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=1928
" Il n’y aura pas de négociations politiques ", ni maintenant, ni avant que " les Palestiniens respectent leurs engagements inclus dans la feuille de route ", poursuit la déclaration. L’Autorité Palestinienne avaient pourtant pris ce dernier temps des mesures pour lesquelles le nouveau Président palestinien avait été jugé " impressionnant ", et ce par Shimon Peres et Condoleeza Rice en personne. N’avait-il pas déployé plus de 4000 policiers à Gaza pour empêcher les tirs de roquettes sur Israël et permettre même à Ariel Sharon de tenir son conseil de ministres à Sdérot pour sauver la face alors que l’armée israélienne avait été jugée incapable d’y parvenir ? Comme l’atteste une déclaration, le 19 janvier 2005, du ministre de l’infrastructure Binyamin Ben Eliezer : " Il faut donner carte blanche à l'armée pour qu'elle stoppe les tirs de Qassam, mais malheureusement elle a déjà presque tout tenté pour y parvenir et il faut donc accélérer la mise en oeuvre du plan de retrait de la bande de Gaza ". AFP.
(11) Entretien avec Jamalat Abuyousef  (8 février 2005) : " Mais pourquoi les Palestiniens ont fait ce choix ? " (…) " Les élections se sont déroulées dans les conditions de l’occupation, ce qui ne peut que produire un résultat déformé. Les gens ont subi un lavage de cerveau et on observe que la propagande était exceptionnelle. Jamais dans un pays de tiers de monde autant d’argent n’a été dépensé dans une campagne électorale. Une grande partie de la population à Gaza, à Rafah, à Khan Younes et ailleurs est sans abri et sans travail. Des millions ont été dépensés pour que les photos d’Abou Mazen et Barghouti soit accrochées… " (…) " La situation actuelle est pire. La première phase d’Oslo a préparé le terrain à la phase actuelle. Dans la première phase, le peuple palestinien a été écrasé, économiquement, socialement et politiquement. La société palestinienne qui était politisée est aujourd’hui une société apolitisée. Il n’y a plus de programmes politiques. Il n’y a qu’à voir le déroulement des dernières élections, aussi bien les municipales que les présidentielles. Elles ont montré que le peuple palestinien se désintéresse complètement de la classe politique actuelle. Il n’y a personne qui représente les aspirations et les espoirs des gens. Les élections municipales ont été faites sur la base des alliances tribales et familiales. Ce n’étaient pas des élections politiques mais tribales. Dans les présidentielles, il n’y a eu que 43% de participation…soit 775 000 votants sur 1800 000 électeurs potentiels ".
(12) Entretien avec Jamalat Abuyousef  (8 février 2005) : " Israël et les Etats-Unis veulent actuellement obtenir l’abandon du droit au retour. Ils ne l’ont pas obtenu de Yasser Arafat, mais Abou Mazen et ses compagnons, adeptes des accords de Genève, sont prêts actuellement à donner cette carte à Israël. Après cela, leur rôle sera fini. "

Robert Bibeau. 21 février 2005


6-6 Point de vue de Muhammad Zeidan : Atteindre "l' équilibre démographique" à l'intérieur d' Israel?

Le 16 Février 2005, la Knesset a voté la loi de compensation pour l'évacuation, loi qui permet la mise en oeuvre du Plan de Désengagement. Tout en soutenant toute action qui conduit à un retrait des forces d'occupation israéliennes des territoires palestiniens occupés, l' Assocation Arabe pour les Droits de l'Homme( HRA) s'inquiète profondément des conséquences qu'aura pour la minorité arabe à l'intérieur d'Israël la "réinstallation" des colons de Gaza.

Déjà, en Avril 2004, quand il a soumis le Plan de Désengagement au Président des Etats-Unis, George W.Bush, le Premier Ministre Ariel Sharon a expliqué: "Le Plan de Désengagement créera une nouvelle et meilleure situation pour l'état d'Israël, améliorera sa sécurité et son économie, et renforcera la force morale de son peuple. Dans ce contexte, je pense qu'il est important de d'apporter de nouvelles perspectives au Negev et à la Galilée." Par la suite, l'Agence Juive a déclaré que, bien qu'elle n'apportera aucune aide au gouvernement dans la suppression des infrastructures des colonies de Gush Katif prévue dans le plan de désengagement, elle apportera son aide à la "réinstallation" des Israéliens évacués de la Bande de Gaza dans de nouveaux foyers dans les régions du Negev( Naqab) et de la Galilée.

La loi de compensation pour l'évacuation fournira une prime de 50,000 à 80,000 dollars aux colons de Gaza qui veulent s'installer dans le Naqab( Negev) et en Galilée, deux régions où vit une importante population arabe. Que ce soit dans le Naqab ou en Galilée, le gouvernement israélien et les Institutions Nationales Juives n'ont pas cessé d'encourager l'augmentation de la colonisation juive afin de maintenir une majorité juive dans chaque région du pays. Le Plan Sharon pour le Naqab, par exemple, envisage la concentration de tous les citoyens bédouins dans plusieurs townships, alors que les communautés rurales juives seront développées davantage. En Galilée, aussi, une initiative pour promouvoir la colonisation juive a été lancée récemment. Durant une fête du logement au Conseil Régional du Misgav en Octobre 2004, le Directeur Général de l'Administration pour le Développement de la Galilée a déclaré: " Environ 52 pour cent des 1,16 millions d'habitants de la Galilée sont des non-juifs. Pour maintenir une croissance équilibrée, nous parlons de faire venir 250 000 à 300 000 résidents [juifs] supplémentaires d'ici 2020, à condition de pouvoir les garder ici et les empêcher de quitter la région."

Le HRA a fait entendre à plusieurs reprises son souci sur la façon dont l'argument démographique est utilisé par les principales institutions politiques et intellectuelles israéliennes. Faire d'un groupe spécifique de la population une menace démographique est hautement dangereux et conduira à de la violence basée sur des motifs ethniques et/ou raciaux. De plus, la plupart des colons de Gaza ont déjà fait l'expérience de confrontations violentes avec les Palestiniens et les perçoivent comme des ennemis. Une "réinstallation" des colons de Gaza dans des régions à prédominance arabe à l'intérieur de la Ligne Verte pourraient déclencher de violentes attaques contre leur nouveaux voisins arabes en Galilée et dans le Naqab.

Par conséquent, l'Association Arabe des Droits de l'Homme ( HRA) demande un suivi rigoureux du processus d'évacuation prévu en Juillet 2005, pas seulement à Gaza mais aussi à l'intérieur de la Ligne Verte. Nous serions heureux de collaborer avec d'autres membres de la communauté locale et internationale afin de mettre en place une prévention des conflits opportune et des outils de contrôle fiables.

Pour plus d'information, vous pouvez nous contacter directement:
Muhammad Zeidan, Director
Arab Association for Human Rights (HRA)

PO Box 215, Nazareth 16101, Israel
telephone: +972 (0)4 6561923
Association Arabe pour les Droits de l'homme[ Arab Association for Human Rights (HRA)]

Communiqué de presse du 22 Février 2005
Traduction: Palestine en Marche.

 


6-7 Point de vue de MICHEL COLLON : Antisémite, Dieudonné ?

Même parmi ceux qui soutiennent la libération du peuple palestinien, certains finissent par douter. Tant d'accusations dans les médias! "Pas de fumée sans feu" ?
Qu'on aime ou non son humour, il est important d'éclaircir cette nouvelle "affaire Dieudonné". Pour tester comment on nous informe.
Dieudonné a-t-il traité la Shoah de "pornographie mémorielle", comme l'en ont accusé les médias français? Avant toute vérification, le secrétaire du PS appelle à boycotter ses spectacles. Et Perben, ministre de la Justice, réclame une enquête pour "contestation de crime contre l'humanité". (Fera-t-il pareil contre l'Etat français qui a formé et protégé les génocidaires rwandais ?)
En réalité, Dieudonné a démenti le jour même. "Je cite en fait l'auteur Idith Zertal, qui parle de 'pornographie mémorielle'. Un peu comme l'auteur Norman Finkelstein parle de 'l'industrie de l'Holocauste', elle, elle parle des commémorations excessives, de l'hypertrophie dans la communication autour de ce crime contre l'humanité, indigne, insupportable" et que "je n'ai jamais remis en cause bien évidemment. Je ne fais que la citer. Ce terme-là dans la bouche d'une Israélienne dont les parents sont morts dans les camps m'interroge."
Avez-vous lu ce démenti dans les médias qui avaient accusé Dieudonné ? Pratiquement pas. Voilà comment on nous désinforme.

Une suggestion : écrivez au ministre de la Justice Perben, demandez-lui de mener son enquête jusqu'au bout et de bien nous informer : qui a menti, comment et pourquoi ?
En fait, il existe dans nos pays un puissant lobby sioniste au service d'Israël. Sa stratégie ? Vu que la politique d'apartheid est indéfendable, sa stratégie consiste à traiter les critiques d' "antisémites". Tout l'effort de ce lobby est de semer la confusion entre trois notions bien différentes : juif, israélien, sioniste. Et faire croire qu'en dénonçant les crimes d'Israël, on devient du coup antisémite.

En réalité :
- Un sioniste est celui qui justifie l'occupation de la Palestine par un Etat raciste. Lequel a chassé et veut toujours chasser les habitants d'origine au nom d'une théorie du "peuple élu par Dieu il y a deux mille ans". Etat condamné par des dizaines de résolutions de l'ONU et sauvé uniquement parce que les USA financent cet Etat comme porte-avion pour contrôler le Moyen-Orient et son pétrole.
- Un Israélien est celui vit dans cet Etat. Où la majorité soutient les politiques d'apartheid néocolonial, mais dont beaucoup de citoyens sont eux-même victimes de la politique agressive de leurs dirigeants.
- Un juif est celui qui croit à cette religion. La majorité des Juifs ne vivent pas en Israël et beaucoup désapprouvent sa politique. Qu'on soit croyant ou non, toute discrimination sur base de la religion doit être fermement combattue.

Mais qui est vraiment Dieudonné? Juste un 'comique' ou bien une vision bien documentée sur le colonialisme d'hier et d'aujourd'hui, et les divers racismes qui l'accompagnent? Pour ceux qui refusent les étiquettes plaquées d'avance et qui préfèrent penser avec leur propre cerveau, on recommande l'excellent petit livre du journaliste belge Olivier Mukuna : Dieudonné, entretien à coeur ouvert.

Extraits :
- "Comment Ariel Sharon peut-il être crédible en avançant l'argument de la Shoah alors qu'il a soutenu l'apartheid en Afrique du Sud et que l'Etat israélien impose la même politique aux Palestiniens?" (p. 41)
- "Soyons honnêtes, la communauté juive (de France) ne fait pas partie de celles qui souffrent le plus du racisme. Elle n'est pas la plus pauvre, elle n'enregistre pas de décès suite à des actes de racisme, elle n'a pas de problèmes d'intégration en ce qui concerne le logement et le travail. La propagande sioniste est aussi organisée autour d'une pleurnicherie interminable qui légitimerait le monopole du combat antiraciste." (p. 48)
- "En France, beaucoup ont peur d'aborder certains thèmes 'sensibles' dont le sionisme." (p. 72)
- "Jean-Marie Le Pen, qualifié à juste titre d'antisémite, n'a jamais eu trop de difficultés à trouver des plateaux télé accueillants. On peut aussi se demander pourquoi des invités médiatiques permanents, comme Bernard-Henri Lévy ou Alain Finkielkraut ne veulent pas débattre avec moi. Normal : ils ne peuvent entendre certaines vérités. C'est illusoire de penser qu'il existe une véritable liberté d'expression dans ce pays. Il y a une latitude d'expression dans un cadre déterminé. Et moi, je suis hors de ce cadre." (p. 74)

Dieudonné Entretien à coeur ouvert
Par Olivier Mukuna
2004 ISBN 2-87262-217-9, 120 p., 10 euros
http://www.epo.be/editions/presentation.php?isbn=2-87262-217-9
Pour contacter ou inviter l'auteur, Olivier Mukuna : kadtshi@yahoo.fr

DESINFORMATION ?
L'affaire Dieudonné pose des questions cruciales :
- Qui contrôle notre info ?
- Sur base de quels intérêts décide-t-on qui est "personna non grata" dans le débat politique ?
- Comment s'organise une campagne médiatique pour diaboliser et discréditer les "méchants" que le public ne peut entendre ?

Notre Attention, médias! avait abordé ces questions. Y compris cette stratégie des fausses infos, avec rectifications hyper-discrètes, tardives ou inexistantes. Créer l'impression "Il n'y a pas de fumée sans feu".
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ttp://www.michelcollon.info/attention_medias.php

Plus récemment, Geoffrey Geuens dans son "Tous pouvoirs confondus" a analysé de façon exhaustive les rapports entre pouvoirs économiques, politiques et médiatiques. On y trouvera de précieuses données sur les croisements d'intérêts.
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ttp://www.epo.be/editions/presentation.php?isbn=2-87262-193-8

(21 février 2005)

 

 


 

Point de vue de Elias Sanbar  "Le plan Sharon ne dépend plus seulement d’Ariel Sharon."
Entretien réalisé par Françoise Germain-Robin
 
Le gouvernement israélien a adopté le plan d’évacuation des colonies de la bande de Gaza. Mais dans le même temps, il autorise la construction d’une nouvelle colonie en Cisjordanie et continue la construction du mur.
Comment interpréter ces contradictions ?
Elias Sanbar.
La question est de savoir ce qu’il y a au bout de ce plan. Si le retrait de Gaza est un prélude à d’autres
démantèlements de colonies en Cisjordanie, cela peut permettre la reprise de réelles négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens. Si le retrait s’arrête à Gaza et constitue le prélude à l’annexion de la Cisjordanie, on va immanquablement plonger dans une nouvelle crise. Quant aux contradictions que vous relevez, elles s’expliquent à mon sens par le fait que le plan Sharon ne dépend plus seulement d’Ariel Sharon. Il est pris dans un engrenage qu’il a lui-même déclenché. C’est cela qui constitue la nouvelle donne. Dans l’esprit d’Ariel Sharon le retrait de Gaza n’était que la première partie d’un couple dont la seconde était l’occupation de la Cisjordanie. Mais les Américains l’ont pris au mot sur la question du retrait et sur celle de l’État palestinien. Ils veulent une solution qui passe par un vrai État, véritablement indépendant, pas par des bantoustans épars. C’est tout à fait clair dans les déclarations du président Bush. Ça l’était déjà depuis la venue de Condoleezza Rice dans la région. D’ailleurs, la rencontre de Charm el-Cheikh ne s’est pas du tout passée comme l’espérait Sharon : pour la première fois, il a dû accepter la réciprocité d’un cessez-le-feu bilatéral, qu’il avait toujours rejeté. J’y ai vu, pour ma part, l’empreinte américaine.
Cette trêve annoncée par le président palestinien Mahmoud Abbas a-t-elle quelque chance de tenir ?
Elias Sanbar.
Oui, je le crois. Si on regarde l’histoire récente, on se rend compte que les trêves précédentes ont volé en éclats pour deux raisons : quand les négociateurs palestiniens revenaient les mains vides et quand les Israéliens continuaient à procéder aux assassinats ciblés. Si ces assassinats s’arrêtent comme Israël s’y est engagé, la trêve tiendra.
Est-ce que Mahmoud Abbas est mieux placé que son prédécesseur, Yasser Arafat, pour tenir en respect les groupes armés comme le Djihad ou le Hamas ?
Elias Sanbar.
Non, pas du tout. Mais on n’a pas donné au président Arafat ce que l’on donne aujourd’hui à son successeur : les libérations de prisonniers, l’arrêt des assassinats et l’arrêt des démolitions de maisons. D’ailleurs, il faut se souvenir que Mahmoud Abbas lui-même, quand il était premier ministre, n’avait rien obtenu de tout cela et que la trêve qu’il avait négociée n’avait pas tenu. Et pourtant, il tenait le même discours qu’aujourd’hui.
Qu’est-ce qui a changé, alors ?
Elias Sanbar.
Ce qui a changé, c’est la pression extérieure et en premier lieu la pression américaine. Il y a un changement très net dans la position des États-Unis. Ils ont intérêt, en ce moment, à ce qu’il y ait une solution au Proche-Orient. George Bush veut même réintroduire les Européens dans le jeu, ce qui n’est pas du tout bien vu en Israël. C’est une sorte de cadeau qu’il est prêt à leur faire pour qu’ils s’impliquent davantage dans l’affaire irakienne. Il est en train de se passer ce qui s’était déjà passé après la première guerre du Golfe, en 1991 : c’est après l’avoir gagnée que les Américains ont déclenché le processus de paix de Madrid. Aujourd’hui, ils ont à nouveau le sentiment d’avoir gagné, donc ils bougent.
Qu’ont-ils gagné ?
Elias Sanbar. I
 
ls ont le sentiment d’avoir gagné en Irak, d’avoir réussi les élections afghanes, irakiennes et palestiniennes. Ils viennent aussi de réussir leur réconciliation avec l’Union européenne et ils sont sur le point de réussir un coup contre la Syrie au Liban. Il faut ajouter à cela la bataille présidentielle que George W. Bush a gagnée et les changements qui ont suivi dans son entourage : Rumsfeld est pratiquement hors jeu et c’est Condoleezza Rice qui tient tout. Elle n’est ni mieux ni pire, mais elle travaille autrement. Par exemple, c’est sur son injonction personnelle que le gouvernement israélien a dû renoncer à appliquer à Jérusalem-Est la loi sur les biens des absents, qui lui aurait permis de confisquer les propriétés de milliers de Palestiniens. Elle a compris que c’était là une véritable bombe prête à exploser.
Pourquoi, dans ce cas, laisser Sharon poursuivre la construction du mur, qui est aussi un obstacle à la paix ?
Elias Sanbar. C’est effectivement un des éléments qui fragilisent le plus la situation. Mais Sharon vient de dire que ce n’était pas du tout une frontière et les Américains pensent qu’il y aura effectivement moyen, quand on sera parvenu à une solution, d’en changer le tracé. Ils en ont d’ailleurs eux-mêmes préparé un et ils ont leurs propres cartes.
Pour revenir à la situation palestinienne, comment conjurer la menace d’une reprise des attentats par des organisations comme le Hamas ou le Djihad islamique ?
Elias Sanbar.
Les négociations avec ces organisations ont commencé il y a plus de deux ans pour tenter de les amener à entrer dans la vie politique palestinienne, et peut-être même à participer au gouvernement. Ces négociations continuent. Quant aux groupes armés, le nouveau ministre de l’Intérieur, Nasser Youcef, qui vient d’être nommé, est chargé de les réintégrer tous dans les forces de sécurité officielles de l’Autorité palestinienne. Je crois qu’il a l’autorité nécessaire, c’est un ancien dirigeant des bases de fedayin au Liban et un homme d’une très grande probité et d’une grande fermeté. Les brigades d’El-Aqsa ont déjà accepté. Reste le Hamas. Je pense que son attitude dépendra beaucoup de son intégration à la vie politique : il y aura des élections municipales au printemps, des législatives en juillet. Mais tout dépendra aussi beaucoup du sentiment qu’auront les gens que leur vie s’améliore ou non, et du retour ou non d’un espoir dans le processus de paix.
À Charm el-Cheikh, Ariel Sharon a dit aux Palestiniens qu’ils devaient " renoncer à leurs rêves ", ce qui voulait dire très clairement : renoncer à Jérusalem et au retour des réfugiés. Est-ce possible, selon vous ?
Elias Sanbar.
Évidemment non. Quand les négociations commenceront vraiment, c’est encore sur cela qu’elles vont buter. Mahmoud Abbas le sait, et il est très clair sur ces questions.
Entretien réalisé par Françoise Germain-Robin - l'Humanité du 23 février 2005
(1) Figures du Palestinien (Éditions Gallimard, 2004)
et le Bien des absents (Éditions Actes Sud, 2002) Archivé sur : http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=35