AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


 

                       Journal  des Palestiniens            

                                                N° 99                                                                                  

23-02 au 25-02
Par  M.Lemaire
Les informations que vous lisez sont obtenues par la lecture journalière des journaux en ligne
(Afp- ats - Ap - Reuters ainsi que les sources d'informations de la résistance), ensuite patiement je fais les recoupements...

Dernière nouvelle :
25-02  Explosion devant une discothèque près du front de mer de Tel Aviv juste avant minuit  faisant au moins trois morts et 30 blessés (un homme se serait fait exploser)

Sommaire de la  Palestine toujours occupée: 
Politique Palestinienne
1-2 Réformes & nouveau gouvernement
Le Conseil législatif palestinien (parlement) a voté par 54 voix pour, 10 contre et 4 abstentions, l'investiture du nouveau gouvernement du Premier ministre d'Ahmad Qoreï après des jours de consultations. 17 des 24 membres sont des nouveaux venus.
1-3 Les grandes manoeuvres
1-4 Mur de la Honte

2 Politique Israélienne

2-2 Accord de paix
L’ordre d’exécution du "Plan de désengagement" est signé
2-3 Sur le terrain
2-4 Les grandes manœuvres…
2-7 Mur de la Honte
2-8 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)

Politique internationale des territoires occupés 

3-1 ONU
3-3 Usa & la colonie Ue
Bruxelles – le sommet qui décoiffe…
Mur de la Honte
4 Actes de résistance dans les territoires palestinien occupé : 
4-1 Décompte des pertes humaines
4-2 Détails par région
4-3 Colonies illégales

5 Dossier

6-1 Point de vue de Ibrahim Ebeid :  Bush, La Droite Chrétienne et le Sionisme
6-2 Point de vue de Mary Rizzo : La gauche et la Palestine
6 Les brèves
 
7-1 Badia Benjelloun : le Conseil Mondial des Eglises ( WCC), incite ses membres à vendre leurs investissements dans  
                                 les entreprises qui tirent profit de l’occupation par Israel de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
7-2 Réchauffement des relations d'Israël avec des pays arabes …
7-3 Concessions douloureuses israéliennes

 


                                   06-0 au 10-0 :   Peuple Palestinien  : tués   -   blessés
                                                                                  Occupant  :   tués   -  blessés
1  Politique Palestiniene 
1-1  Processus de paix :
1-2 Réformes & nouveau gouvernement
Après quatre années d'intifada, l'économie palestinienne est en lambeaux.
Près de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté fixé à moins de 2,10 dollars par jour (1,60 euro) selon la Banque mondiale.
25-02
Le Conseil législatif palestinien (parlement) a voté par 54 voix pour, 10 contre et 4 abstentions, l'investiture du nouveau gouvernement du Premier ministre d'Ahmad Qoreï après des jours de consultations. 17 des 24 membres sont des nouveaux venus.
24-02
.Le Fatah a approuve le nouveau cabinet après que le premier ministre Ahmad Qorei ai introduit des nouveaux noms afin d'obtenir le vote du Conseil Législatif Palestinien (CLP).
 
Le cabinet est composé des 24 membres, dont 20 ministres extérieur au CLP,
Cet ajustement venu à la suite de divergence sur la formation du cabinet. qui s’est conclu par le refus du CLP d’accorder sa confiance a la composition initiale.
M. Qoreï a été contraint de remanier son cabinet après le refus lundi du CLP de lui accorder sa confiance dans sa composition initiale.
Des experts ayant estimé que le nouveau cabinet devrait inclure plus de technocrates
Ce nouveau gouvernement palestinien comprend quinze nouveaux ministres sur vingt quatre
Quelques noms :
Seuls deux membres du Conseil Législatif Palestinien (CLP) qui fait fonction de parlement, font partie du nouveau cabinet: le Premier ministre sortant Ahmad Qoreï et le ministre des Affaires étrangères sortant Nabil Chaath.
Nabil Chaath, ministre sortant des Affaires étrangères, devient vice-premier ministre et ministre de l'Information.
Il est remplacé à la direction de la diplomatie par Nasser Al-Qidwa.
Le général Nasr Youssef, devient ministre de l'Intérieur et de la sécurité nationale.
Le ministre des Finances sortant, Salam Fayad, , est maintenu à son poste.
Mohammad Dahlane, ancien ministre délégué à la Sécurité se voit confier le portefeuille des Affaires civiles dans le nouveau cabinet.
 
1-3 Les grandes manoeuvres
23-02
M. Abbas se rendra le 1er mars à la conférence sur les réformes palestiniennes à Londres

 

1-4 Mur de la Honte
Dernière minute :
Des contacts ont été pris avec des investisseurs et des promoteurs arabes pour la vente des biens immobiliers des implantations israéliennes. Mais rien n'a été décidé, selon le député Ephraïm Sneh, à l'origine de ces contacts.
Mais comment payer … ?
APBg/v0389

2 Politique Israélienne
2-2 Accord de paix
20-02
L’ordre d’exécution du Plan de désengagement est signé
Après avoir été approuvé en Conseil des Ministres et voté à la Knesset, l’ordre d’exécution du Plan de désengagement a été signé le dimanche 20 février par Sharon et le Ministre de la Défense Mofaz.
Selon la loi adoptée, l’évacuation ne peut commencer que 5 mois après avoir été signée, et débutera par conséquent le 20 juillet prochain.
2-3 Sur le terrain
2-4 Les grandes manœuvres…
 23-02
L’Egypte a exigé qu'Israël se retire de la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte, en renonçant au contrôle du couloir dit de "Philadelphie", avant le déployer de nouvelles forces égyptiennes à la frontière avec Gaza.
Pour Israël, il n'est pas prévu de retrait du "couloir de Philadelphie" mais aucune décision définitive n'a été annoncée à ce sujet et des hauts responsables israéliens ont envisagé un retrait de ce secteur si Israël, (reprenant son vieux credo) obtenait des assurances sur un arrêt total des attaques à partir de la bande de Gaza et qu'il n'y aurait pas de passage d'armes par ce secteur….
2-7 Mur de la Honte
Rappel :
La Cour internationale de Justice (CIJ) avait réclamé le 9 juillet 2004 le démantèlement du mur de la honte et l'Assemblée générale de l'Onu a voté le 20 juillet à une majorité écrasante une résolution exigeant qu'Israël respecte cet avis.
20-02
Le gouvernement a approuvé la poursuite des travaux (qui devraient s'achever à la fin de l'année 2005.) du tracé du dernier tronçon du mur d'apartheid qui isole du reste de la Cisjordanie et du monde
24-02
Israël prétend que l'avis de la Cour internationale de justice (CIJ) n’est pas d’application
Israël a critiqué l'avis rendu en juillet par la Cour internationale de justice (CIJ) contre le Mur de séparation érigée en Cisjordanie, estimant qu'il était biaisé en faveur des Palestiniens et se basait sur des preuves notamment que le tracé du Mur de séparation est modifié .
Israël prétend que le trace actuelle du Mur place 3% des terres de la Cisjordanie.
inacceptable : Il faut remarquer que ce nouveau tracé isole de facto plus de 177.000 habitants de Jérusalem-Est de la Cisjordanie.
 
 
2-8 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
22-02
Le gouvernement Sharon alloue 1,2 millions$ pour la démolition des maisons palestiniennes…
Le directeur du Centre pour les Droits sociaux et économiques d'Al Quds, à Jérusalem, Ziyad Al Hammouri, a dénoncé la décision du gouvernement israélien d'allouer 5 millions NIS (1,2 millions$) pour la démolition des maisons palestiniennes dans Jérusalem-est.
Al Hammouri a déclaré à l'agence de Presse d'Al Quds que la décision était basée sur le racisme qui sévit contre la population arabe de la ville .
Al Hammouri " 'La décision n'a été pas prise sans le soutien d'Ariel Sharon, qui travaille jour et nuit a la limitation de la croissance de la population arabes en Jérusalem ".
Hammouri a ajouté que le gouvernement israélien était dans une course contre la montre pour terminer la construction du mur avant la fin du mois de juin, celle-ci encerclerait alors la ville de Jérusalem et isolerait plus de 100 000 résidents de la ville à l'extérieur de la ville.
Le directeur du Centre d'Al Quds note que la démolition de maisons palestiniennes est toujours en cours, soulignant que les autorités israéliennes avaient démoli 185 maisons palestiniennes dans la ville pendant l'année 2004,
Hammouri s'est émerveillé aussi sur les soi-disant budgets de la municipalité de Jérusalem, alloués pour le développement de Jérusalem-est, mais en réalité uniquement pour justifier la taxations exagérés appliqués aux résidents.
Hammouri a affirmé que ces budgets avaient été réalloués pour développer le Jérusalem d'ouest, la où la majorité de résidents sont des juifs, et à l'establisement des colonies illégales sur la terre palestinienne dans la ville de Jérusalem-est.
22-02
Les autorités israéliennes ont démoli 24 appartements en construction, à Jérusalem-est, selon le journal Al Bayan.
Le journal Al Bayan, basé en Emirats Unis,  ajoute que des  forces policières israéliennes en grand nombre et des unités de gardes-frontières ont encerclé un bâtiment de sept étages dans le voisinage d'Al Sayyah, à Jérusalem-est,
Tandis que trois bulldozers commencait  à démolir le bâtiment.
Plusieurs organisations non gouvernementales, basées à Jérusalem ont condamné cette démolition et demandé au gouvernement israélien d'arrêter cette politique qui est en contradictions avec les lois internationales et humanitaires.
 
24-02
Demain ont rase gratis..
Pérès souhaite que les implantations juives de Gaza ne soient pas rasées avant leur évacuation comme cela c'était produit avec celle du Sinaï lors de la restitution de la péninsule à l'Egypte.
Alors ainsi, le dilemme serait entre ceux qui voudraient tout détruire après l'évacuation des colonies de Gaza et ceux qui proposeraient, au nom de la [ paix économique ], de tout remettre aux palestiniens.
Les premiers ne supporteraient pas de voir flotter le drapeau aux quatre couleurs au-dessus de leurs anciennes maisons. Ce serait pour eux un effroyable affront !
(pour M. Pérès, une telle décision "causerait des dégâts sans aucun effet positif".)
Les seconds, plus pragmatiques et tournés vers l'avenir, prendraient en compte l'aspect [ humain ] de la situation. C'est ainsi que le vice-premier ministre Shimon Pérès a fait savoir à la commission gouvernementale chargée de coordonner les aspects civils et économiques du retrait : " Si au lendemain de notre départ de Gaza, la faim et le chômage augmentent, la colère grandira. Et cela affectera de manière non négligeable la possibilité d'établir la paix."
Donc conclusion Il souhaite que les propriétés abandonnées soient plutôt vendues aux Palestiniens en vertu de l'intérêt bien compris de l'Etat hébreu.
"Notre intérêt est que la paix à venir ne soit pas seulement politique mais aussi économique", a déclaré mercredi Shimon Pérès à la commission gouvernementale chargée de coordonner les aspects civils et économiques du retrait.
Mais pour M. Pérès, une telle décision "causerait des dégâts sans aucun effet positif".
N'oublions pas cependant que ces colons sont évacués en percevant un indemnisation. Ce qui signifie que l'État d'Israël devient concrètement propriétaire de ce foncier évacué. Mais, pour garder l'esprit pragmatique, des contacts ont été pris récemment par le député Ephraïm Sneh avec des investisseurs et des promoteurs arabes ( * ) pour la vente des biens immobiliers de ces colonies.
Ainsi, pour être bref, ce serait des capitaux arabes qui serviraient à indemniser les colons évacués de Gaza... via l'État d'Israël.
Tout bénef !
Il va sans dire qu'Israël gardera le droit, à tout moment, de revenir et tout détruire sous prétexte de lutte contre le "terrorisme".

 


Politique internationale des territoires occupés 
3-1 Otan
23-02
Le sous-secrétaire des Nations unies pour les Affaires politiques, Kieran Prendergast, a demandé à la communauté internationale d'aider financièrement. l'Autorité Nationale palestinienne
L'appel de Kieran est venu pendant une séance d'informations mensuelle tenu par le Conseil de Sécurité des Nations unies.
25-02
Le secrétaire général Jaap de Hoop Scheffer, qui effectuait une visite dans l'Etat hébreu, a indiqué qu'il voulait que l'OTAN accroisse sa coopération militaire avec Israël, particulièrement dans les domaines de l'échange de renseignements et de la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive.
entretien publié jeudi dans le quotidien israélien "Haaretz",
 
3-3 Usa & la colonie Ue
Bruxelles – le sommet qui décoiffe…
22-02 
Bush appelle l'Europe à "une nouvelle ère" pour "faire avancer la liberté" à forger "une nouvelle ère transatlantique", enterrer le "désaccord passager" sur l'Irak et s'engager avec les Etats-Unis pour "faire avancer la liberté dans le monde" et la paix au Proche-Orient.
"L'Amérique soutient une Europe forte car nous avons besoin d'un partenaire solide dans la rude tâche de faire avancer la liberté dans le monde", a-t-il ajouté sous les applaudissements d'un parterre de personnalités et diplomates.
Un détail …
Bush a présenté le règlement du conflit israélo-palestinien comme un "but immédiat" et souligné l'"intérêt stratégique" partagé à oeuvrer de concert avec eux dans cet objectif.
"L'avenir de nos nations et l'avenir du Proche-Orient sont liés. (...) Le monde ne doit pas trouver le repos tant qu'il n'y aura pas une résolution juste et équitable de ce conflit", a-t-il dit.
"Après tant de faux départs, d'espoirs déçus et de vies perdues, un règlement (...) est maintenant à portée de main", a-t-il estimé, appelant les Israéliens à geler la colonisation des territoires occupés et les Palestiniens à s'engager dans la voie des réformes et de la démocratie….(a l’israélienne ? ? ?)
 Mur de la Honte
24-02
Le porte-parole du ministre Us des affaires étranges a souligné que le nouveau tracé du " Mur de la honte " approuvé dimanche par le Conseil israélien des ministres :
  1. impose de pénibles conditions de vie au peuple palestinien ,
  2. qu'il entravait la liberté de mouvement des habitants,
  3. qu'il constituait une manœuvre de conquête territoriale
  4. que la construction confisque illégalement  7% des terres palestiniennes.
3-5 Uk
Accord de paix
23-02
Blair a déclaré mardi matin à Bruxelles qu'il appuierait "toutes les possibilités " pour arriver à un règlement du conflit " " israélo-palestinien "….
Parlant de Bush. :"Le président a très clairement montré la voie vers l'avant dans le processus de paix au Proche-Orient, avec une vigueur et un optimisme renouvelés",
3-6 Dans le monde 
Accord de paix
23-02
Le roi Abdallah II de Jordanie, a estimé aussi " que "la France a un rôle de leader à jouer", en Europe et au-delà, "pour s'assurer que le processus de paix soit repris efficacement ainsi que pour soutenir les efforts" de la direction palestinienne actuelle.
 25-02
Et pendant ce temps là a Bruxelles & ailleurs …On parle & annonce
Le 1er et 2 mars, une conférence sur les reformes palestiniennes aura lieu à Londres.
Plusieurs représentants internationaux ont annoncé leur participation, le Quartet - Les Etats-Unis(la Secrétaire d'Etat américaine, Rice ), les Nations- Unis, l'Union Européenne, la Russie - les pays membres du G8 et des autres.
Le sous-secrétaire des Nations unies pour les Affaires politiques Mr.Kieran a confirmé la participation d'Annan à la conférence de Londres ".
Le meeting devra débattre des moyens a mettre en oeuvre pour aider le peuple palestinien et l'Autorité Nationale palestinienne de mener à bien les reformes politiques et économiques de leur société.
25-02
Dov Weisglass, le conseiller de Sharon est à Londres où il s'entretient avec son homologue britannique.
L'objectif de ce voyage est de coordonner les positions avec la Grande-Bretagne et l'UE en vue de la Conférence internationale de Londres des pays donateurs de l'Autorité palestinienne qui doit avoir lieu début mars.
 
Les grandes manœuvres
Egypte
Dans le cadre de l'accord du retrait israélien de la bande de Gaza
23-02
L’Egypte a exigé qu'Israël se retire de la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte, en renonçant au contrôle du couloir dit de "Philadelphie", avant le déployer de nouvelles forces égyptiennes à la frontière avec Gaza.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit a déclaré qu'Israël devait "se retirer totalement du couloir de Philadelphie avant l'arrivée des troupes égyptiennes sur la frontière égypto-palestinienne".
Rappel :
Cette frontière appelé le "couloir de Philadelphie" est contrôlée par l'armée israélienne.
Israël et l'Egypte négocient depuis plusieurs mois un accord permetant à l'Egypte de remplacer les policiers affectés à la surveillance de la frontière avec la bande de Gaza par des gardes-frontières.
Les Palestiniens, soutenus par le Caire, sont catégoriquement opposés à un contrôle israélien de leur frontière avec l'Egypte.
Cependant Israël a enfourché son dada préféré : des hauts responsables israéliens envisage un retrait de ce secteur si Israël, obtenait des assurances sur un arrêt total des attaques à partir de la bande de Gaza et qu'il n'y aurait pas de passage d'armes par ce secteur…
et bien entendu
Cette exigence ajourne la signature de l’accord permettant à l’Egypte de déployer des forces à la frontière
 
Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
Congrès "pour le droit au retour des réfugiés palestiniens" à Beyrouth
24-02
Congrès auxquels participent des parlementaires d'Iran, de Syrie, du Liban, de Palestine, de la Jordanie et du Soudan, des délégués de France, d'Italie et de Grenade (5 rabbins antisionistes ont également participé en tant qu'invités )- 3 de ces rabbins étaient américains et 2 autres britanniques.)
Le congrès a été ouvert par le parlementaire iranien, Ali Akbar Muhtashimi, secrétaire de la ligue internationale des défenseurs de la question palestinienne,
M. Muhtashimi a déclaré que "les conséquences de l'occupation américaine de l'Irak, de l'occupation sioniste de la Palestine et les tentatives de supprimer la révolution palestinienne visent toutes, dans leur dimension stratégique, a la limitation des droits du peuple palestinien et en premier lieu le droit du retour, le droit à l'autodétermination et le droit d'établir un Etat avec al-Quds pour capitale".
"La communauté internationale a exprimé, à travers la résolution 194 le droit légitime des réfugiés palestiniens à retourner à leurs terres, tout comme l'ONU a affirmé plus de 110 fois, et a émis plus de 39 résolutions internationales rattachées au droit au retour, entre 1948 et 1991."
Il a ajouté : "mais la volonté internationale est bloquée par l'administration américaine et l'entité sioniste".
Le congrès est réuni pour trois jours et a pour projet d'étudier les cadres juridiques du droit du retour des réfugiés palestiniens, les dimensions politiques et humaines du droit au retour ainsi que les solutions justes et possibles.
Selon l'UNRWA, le nombre des réfugiés de 48 et de leurs descendants étaient, en 2003, près de 4 millions dont 396.000 au Liban.
M. Hassan Khrayshe, député palestinien, a déclaré qu'il est nécessaire de n’avoir qu’ un seul mot d'ordre "  la défense du droit au retour des réfugiés " car ce droit est très sérieusement menacé
al-quds al-arabi, arabs48.com.........

4 Territoire palestinien occupé : 
4-1 Décompte des pertes humaines ((Depuis le début de l'Intifada le 25 septembre 2000 )
 
2-1 Palestine : 
Civils & résistants  tués                                                                                :  3.815
                                                                                                  dont :  645 de moins de 21 ans
Internationaux  soutenant la Palestines                                                       :       3
Palestiniens blessés par les forces israéliennes et les colons                :  43.580
(balles réelles ou caoutchoutées, gaz lacrymogène, autres moyens)
Arrêtés     :                                                                                                      :  18065 (1)
En prison  :                                                                                                     :   7.300
Pacifistes en prison ou arrêtés                                                                    :  + 10
Autres actes           
Journalistes tués                                                                                            :  9
Nombre de maisons palestiniennes détruites ou partielemnt démolies :  66.237
2-2 Occupants:
Israéliens  tués                                                                                               : 1.039
                                                                                                           320 militaires
Israeliens  blessés                                                                                         : 5.685
                                                                                                                          1173 militaires
 
Chiffres tenu à jour  par ML (suivant un décompte gouvernemental palestinien (pour la Palestine) & de Arouts 7( pour israël)
 

4-2 Détails
 Cisjordanie
Naplouse (nord de la Cisjordanie)
 
 
village d'Ayzon à l'est de Kalkylia
24-02
Mohmed Adwan, 13 ans, et Salah Bakir, 12 ans, ont été écrasés par une voiture de colon, à l'entrée nord du village. sérieusement. blessés. (les forces ont cependant refusé de transporter les deux victimes à l'hôpital de Kalkylia et leurs parents les ont transportés à l'hôpital  Rafadya à Naplouse. )
 
Autres territoire palestinien en Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967
Ramallah,
24-02
Les Foi ont arrêté des dizaines de citoyens dans un passage militaire reliant la ville de Ramallah, Naplouse, et Salfit au reste du pays.

Jéricho,
240-2
Des jeeps et les blindés ont envahi le village procédant à des perquisitions
Bilan : 2 frères Samir et Ali Nawadra. arrêtés

 

 


Bande de Gaza

Rafah (non loin de la frontière entre la bande de Gaza et de l'Egypte)

24-02
Les forces ont lancé quatre missiles contre les habitants du gouvernorat de Rafah au sud de la bande de Gaza.
Selon des témoins, un char israélien a lancé deux missiles contre la région du quartier d'Al Salam et Tal Zarab causant la panique parmi les citoyens notamment les enfants.

6 Dossier

6 -1 Point de vue de Ibrahim Ebeid :  Bush, La Droite Chrétienne et le Sionisme
 
George W. Bush a été reélu comme nouvel empereur US, par l'extrême droite politique et chrétienne. On lui a confié quatre ans de malheur en plus et la misère fleurira sous sa tyrannie. Davantage de jeunes gens perdront la vie en Irak pour rien et un plus grand nombre d'irakiens souffriront et mourront aussi.
La Droite chrétienne, ce sont des Chrétiens qui n'ont rien avoir avec le Christianisme. Ils sont des Sionistes racistes ayant un représentant et un avocat : Bush.. Le président Bush n'a rien à avoir avec Jésus, il ne suit pas l'enseignement du Christ. Le Christ est venu pour répandre l'amour, la bonne entente et la paix sur la Terre.. et Bush vient pour assassiner, répandre la peur, l'horreur et terroriser la Terre, menaçant d'attaquer et de ruiner tout pays qui ne le suivrait pas.
L'Irak était un pays qui progressait et avait choisi sa voie en se développant lui-même pour son propre bien et le bien de la Nation arabe dans son ensemble. Il a cru en l'idéologie arabe, nationaliste dans son caractère et humanitaire dans sa portée. Pour être efficace et jouer un rôle véritrablement progressiste dans le monde, les arabes doivent être libérés, libres et unis.
La Palestine a été occupée et une entité raciste y a été établie. Les Palestiniens sont devenus des réfugiés et la plupart d'entre eux sont dispersés dans le monde entier. C'est une catastrophe créée par l'Occident impérialiste responsable de la création de l'entité sioniste raciste.
L'Irak croit en la réunification de la terre arabe et s'est rendu compte que la Palestine a été occupée et que la majorité de son peuple a été forcée, par les armes, de vivre dans l'exil.
Les Sionistes du monde entier squattent dans les maisons des Palestiniens. Bien sûr c'est injuste; personne ne doit être privé d'avoir une vie normale et digne sur sa propre terre. La Palestine doit être libérée, son peuple doit revenir dans ses cités, ses villes et ses villages. La Palestine doit être libérée et rentrer dans le bercail arabe pour réaliser l'Unité arabe.
George W. Bush a adopté l'idéologie chrétienne de droite, qui est sioniste et il est devenu un pion dans les mains de ce mouvement non chrétien, dangereureux non seulement pour les autres pays, mais aussi pour les États Unis. L'idéologie sioniste qu'il a embrassée est une idéologie raciste grave et dangereuse et pour le Monde et pour les US eux-mêmes.
Le sionisme, qui est né dans l'Occident impérialiste, a trouvé un allié stratégique dans les Etats-Unis impérialistes. Ce mouvement raciste était capable de dominer les Etats-Unis et de l'entraîner dans une guerre d'agression contre l'Irak pour l'occuper et le ruiner. Cette guerre a été faite pour le compte "d'Israël" et le Sioniste chrétien était derrière pour hâter, soi-disant, la seconde venue du Christ.
Les Sionistes ont joué un rôle principal dans cette guerre raciste contre la Nation arabe. L'entité sioniste a été chargée par les impérialistes US de détruire, de tuer des Palestiniens et d'annexer ce qui était resté de la Palestine. Les Etats-Unis ont été chargés par l'entité sioniste de détruire l'Irak pour permettre à "Israël" de s'étendre pour réaliser le rêve du Sionisme du grand "Israël" .
"Israël" joue un rôle principal dans la guerre d' Irak et cela malgré le blackout US en ce domaine. Le journal Al-Hayat a révélé que des soldats, des officiers et des rabbins ayant la double citoyenneté ont participé aux batailles et que certains "Israéliens" ont été tués par les balles de la résistance, mais c'est seulement la partie émergée de l'iceberg. La liquidation d'un officier "israélien" à Fallujah a démontré l'existence d'un grand nombre d'officiers, de tireurs d'élite et de parachutistes "israéliens", en Irak. Basé sur les statistiques de la presse "israélienne", "Israël" a actuellement pas moins de 1.000 officiers et soldats répartis dans les unités US travaillant en Irak. De plus, 37 rabbins servent dans les troupes US, ce qui nous pousse à croire que le nombre réel est plus grand.
Les rapports qui nous viennent d'Irak confirment la coopération de l'entité sioniste avec les US dans l'agression contre l'Irak. Le Mossad est éparpillé au Nord aussi bien qu'au Sud. Des bureaux sont ouverts dans ces secteurs. Des Juifs sionistes acquièrent des terres à Kirkouk, Mossoul, Sulaymaniah et dans d'autres villes. Il a été aussi annoncé qu'Allawi envoit ses officiers supérieurs en Israël "pour former ses troupes à combattre la "guérilla "et pour qu' Israël renforce aussi ses liens avec la direction kurde," établis depuis des décennies avec Mustafa Barazani.
Plusieurs rapports provenant de Fallujah affirement que les US ont utilisé des armes interdites dans la ville assiégée. Le Sunday Mirror de Londres a rapporté le 28 novembre 2004 que les troupes US employaient secrètement le napalm et le gaz interdits pour anéantir des "insurgés restants" dans et autour de Fallujah, malgré le fait que ces armes soient interdites et mises hors la loi par les Nations Unies en 1980.
Depuis l'attaque des US Sionistes contre Fallujah, des citoyens et des journalistes ont affirmé avoir vu de nombreux cadavres dispersés dans les rues qui semblaient fondus et carbonisés suite à l'utilisation de napalm.
Les US avaient employé des armes proscrites auparavant, en Bosnie et en Irak. L'uranium appauvri a été employé en Irak à une grande échelle en 1991 par George Bush père et pendant l'invasion par Bush fils. L'eau des rivières et des lacs irakiens a été empoisonnée et la vie maritime a été détruite. Le sol a aussi été empoisonné, y compris l'air et l'environnement qui sont devenus dangereux pour l'homme, l'animal et les plantes.
Fallujah est ruinée ; ses citoyens sont sans abris et ne peuvent y retourner. Ses écoles, ses maisons et ses sites sont détruits. Allawi interdit aux citoyens de Fallujah d'y revenir sous prétexte d'insécurité. On les empêche de retourner et ils sont forcés de vivre dans des conditions inhumaines dans le désert sans nourriture ni abri. Que pourront ils faire ?
Demandez à Bush et à Allawi! ...
 

6-2 Point de vue de Mary Rizzo : La gauche et la Palestine

[...] En Europe et aux Etats-Unis, la gauche traditionnelle a toujours été en rapport avec des organisations juives et vice versa.
Pourtant, ces dernières années, cette alliance a perdu de sa solidité. Naturellement, il n’y a d’autre raison à cela que le soutien manifeste apporté par les organisations juives à Israël et qui constitue, bien sûr, un motif de désaccord. A l’instar du contrôle des armes à feu ou de l’avortement prôné dans les plates-formes conservatrices, c’est une question qui, en elle-même, divise votes et sympathies. Dans son livre " L’Abbandono " (L’abandon), Fiamma Nirenstein se plaint de ce que la gauche traditionnelle délaisse les intérêts juifs. Son emphase ne s’adresse pas à des questions concernant les juifs considérés individuellement ni leurs libertés civiques, qui consisteraient dans le libre exercice de la foi juive et la mise en valeur de la culture juive. En fait, du moins en Italie, et je m’aventurerais à dire la même chose du reste du monde occidental sans exception, il y a des droits qui sont acquis et qui ne sont plus des " questions de minorités " dans lesquelles on peut pointer du doigt certaines discriminations. Je ne crois pas qu’il y ait, dans les sociétés multiculturelles occidentales, un seul exemple où l’on empêche aujourd’hui un individu juif de vivre son identité juive. Non, Nirenstein déplore que la gauche ait abandonné les juifs, puisqu’elle ne soutient plus Israël comme elle, Nirenstein, aimerait que cette même gauche le fît.
Pour comprendre la position centrale d’Israël aux yeux des juifs qui font partie de communautés juives organisées (en Italie, 22 communautés, regroupant approximativement 30.000 personnes, sont représentées par l’UCEI), il est intéressant de lire ce qu’un site commentant le Cinquième Congrès avait à dire du document de conclusion.
http://www.ragionamentidistoria.it/n05-n06/ucei.htm/ " Le Cinquième Congrès de l’Union des Communautés judéo-italiennes (UCEI) s’est tenu à Rome du 23 au 25 juin 2002. Le document publié est très sincère, très pondéré, dans une tentative de découvrir un lien solide entre les diverses composantes de la société juive italienne et, en particulier, entre les deux listes de la majorité : celle de centre-droite ‘Pour Israël’ (dirigeante, Fiamma Nirenstein) et celle de centre-gauche, ‘Keillah’ (dirigeant, Gad Lerner).
Israël représente pour nous l’essence de notre identité juive qui s’était déjà trouvé de nouvelles motivations dans le développement du mouvement sioniste, mais qui avait radicalement changé en 1948, lorsqu’il était devenu un peuple indépendant, avec sa langue, sa culture, ses institutions. Un nouveau patrimoine qui ne peut être abandonné, qui a rassemblé la Diaspora de façon plus large, qui a fourni une volonté d’existence et de résistance même aux communautés juives en difficulté ou en danger. Il est de notre devoir de faire en sorte que l’opinion publique comprenne que l’existence d’Israël représente une valeur, non seulement pour nous, les juifs, mais pour le monde civilisé tout entier. "

Puisque, pour les juifs italiens, le problème fondamental juif et l’essence de l’identité juive résident dans le soutien à Israël, la gauche italienne, en vue de continuer à s’allier à la communauté juive, serait obligée d’afficher un point de vue positif à propos d’Israël. Dans la plupart des cas, c’est ce qu’elle a fait. La gauche serait censée (et elle le fait) témoigner son soutien à Israël en tant qu’Etat juif. Toutefois, en agissant de la sorte, elle s’aliénerait (et s’aliène effectivement) ceux qui, au sein de la gauche, condamnent les crimes de guerre, les violations des droits de l’homme et l’illégalité inhérente au modus operandi israélien, lesquels tirent leur origine dans la fondation même d’Israël et se concrétisent de la façon la plus extrême et la plus obscène dans les horreurs de l’occupation et les violations des droits de l’homme qui font partie intégrante de cette même occupation.
Ce qui semble si manifestement, si ouvertement illégal et immoral au citoyen ordinaire et aux gens dotés d’une certaine jugeote politique, est un non-problème. Sans jamais entrer dans la polémique autour de la légitimité d’Israël, depuis sa fondation et tout au long de son histoire, au vu de la façon dont la création de cet Etat est un fait accompli et dont l’un des piliers est l’expulsion de sa population originelle, la gauche ignore même des événements actuels qui n’améliorent pas l’image qu’Israël a de lui-même. Le refus d’autoriser le retour, ne fût-ce que d’un seul réfugié, est la continuation de ce paradigme, remontant à la fondation d’Israël, que constituent les violations des conventions internationales telles la Quatrième Convention de Genève et la Convention de La Haye. Afin d’éviter une déclaration autour de cet argument – puisque le faire dénoncerait la nature cruelle d’Israël – et d’entamer un discours qui entraînerait l’aliénation des constituants juifs, pour autant qu’ils soient similaires, même de loin, à ceux qui, en Italie, acceptent Israël comme point essentiel de référence, la gauche traditionnelle a adopté le fameux paradigme du 2S42P.

2S42P = " Two States For Two People " (Deux Etats, deux peuples)

Cette revendication pourrait paraître progressiste si on la considère sous la perspective de l’histoire d’Israël. Ce n’est que tout récemment que les Israéliens se sont rendu compte que les Palestiniens, eux aussi, " sont " effectivement un peuple. Avec la reconnaissance de leur identité nationale, on considère que les Palestiniens devraient avoir droit à l’autodétermination garantie par les traités juridiques internationaux. Quoi qu’il en soit, depuis Oslo, Israël a déclaré qu’il était intéressé par le fait d’accepter ou, plus exactement, de permettre l’existence d’une sorte d’Etat palestinien à côté d’un Etat juif. Le droit des Palestiniens à l’autodétermination dépend mutuellement du droit des Juifs à l’autodétermination en Israël. Il en est une résultante. En d’autres termes, il est subordonné à la reconnaissance préliminaire par les Palestiniens (et le gouvernement, et le peuple) de la légitimité d’Israël en tant qu’Etat juif. Il est très difficile d’accorder une quelconque légitimité à une chose qui, manifestement, n’a rien de légitime et, par conséquent, le discours ne doit jamais s’approcher de trop près de cet incontournable dilemme.
En raison des problèmes concernant l’autodétermination des populations, la majeure partie de la gauche traditionnelle en Europe et aux Etats-Unis a accepté sans discuter le principe des deux Etats. Cela semble presque logique et honnête. Presque.
Pourtant, derrière ce principe, un autre se cache et c’est le principe de la suprématie des droits des groupes. Alors que les groupes eux-mêmes se voient accorder un droit à l’autodétermination (Article I de la Charte des Nations unies et autres lois), les individus ont des droits qui sont également garantis et la plupart des juristes – et pas exclusivement ceux du principe de l’" individualisme " – considèrent qu’ils l’emportent sur les droits des groupes, également appelés " droits identitaires ". Dans une société où il existe une culture dominante, ou une identité dominante, il convient de créer des lois pour protéger les minorités de la discrimination. Les droits égalitaires et les droits de l’homme sont extrêmement individuels de par leur nature. Quand un Etat se mue en organe dont la constitution ou les lois servent à valider la suprématie d’un groupe sur les autres en institutionnalisant l’idée de la suprématie de la majorité via la promulgation de telles lois, nous obtenons ce qu’on peut tout simplement appeler un Etat d’apartheid. En Israël, des questions comme la liberté de mouvement, la liberté de pensée (y compris la pensée politique – Israël ne permet pas à un parti de se présenter s’il ne souscrit pas au caractère d’Israël en tant qu’Etat juif), l’accès aux services, les lois civiques et familiales concernant des questions comme le mariage, le divorce et la résidence, les obligations militaires, etc., sont déterminées sur une base ethnique. Car, dans cet Etat laïc, ne pas être juif est en effet une cause de discrimination. Les Palestiniens en Israël subissent tout simplement une discrimination. Les Palestiniens soumis au contrôle israélien sont opprimés et subissent des discriminations. Ce n’est pas un tableau très flatteur pour Israël et il est très aisé de condamner ce dernier du fait que les preuves de cette situation sont macroscopiques.
A l’époque de l’apartheid sud-africain, dénoncer la discrimination ethnique était un impératif moral de la gauche. Je ne pense pas qu’il y ait jamais eu une conférence progressiste qui ait présenté les points de vue des militants pro-apartheid. Il semblait précisément naturel qu’il y eût de graves violations des droits de l’homme et, en tant que telles, celles-ci étaient indéfendables et il n’y eut pas d’appel en faveur de l’" équilibre ", ni d’obligation d’un camp " favorable aux Boers " au sein du débat.
Ce n’est pas le cas, avec Israël. Si vous avez une personne qui dénonce des assassinats ciblés, des démolitions de maisons et des raids qui emprisonnent l’entière population mâle d’une ville, vous êtes également tenu d’accorder " un temps de parole égal " à la version israélienne de l’histoire. C’est tout simplement exigé. " Bien sûr ! ", qu’ils doivent avoir de très bonnes raisons de recourir aux punitions collectives et à la violence arbitraire. " Eh bien ! Il y a d’importantes raisons " de violer les lois internationales de façon aussi flagrante et de discriminer des personnes sur une base ethnique. Le public moyen est obligé d’écouter leurs raisons. Cela ne suffit pas que les atrocités trouvent rarement une place dans un discours public et qu’elles soient dénoncées dans de timides chuchotements, dissimulées dans quelque page intérieure des journaux les plus progressistes, mais il faut encore que nous entendions leur justification au cours d’un " temps de parole égal ", comme si ces actions étaient légitimes. Je trouve cela offensant.
Apparemment, la gauche, non. Apparemment, c’est ce qu’on appelle rapporter les faits de façon honnête et impartiale. Parfois même, certaines des rares voix de la gauche dans les mass media tombent à tel point dans le panneau qu’elles en deviennent dangereuses pour la cause même qu’elles pourraient soutenir.
Il y a quelque temps, Michele Santoro, un journaliste modéré de la chaîne nationale italienne, la RAI, et dont les positions sont souvent aux antipodes mêmes de celles de la gauche traditionnelle (il avait critiqué les bombardements de l’Otan contre la Serbie, par exemple), ce qui lui a fait prendre ses distances vis-à-vis de la télévision italienne, discutait de la Palestine dans l’un de ses shows télévisés de soirée. Pour représenter le point de vue israélien, il y avait là Fiamma Nirenstein. Pour représenter le point de vue palestinien, on avait prévu… tenez-vous bien… un garçon de douze ans. Naturellement, un journaliste professionnel ou un écrivain, un homme politique ou une personne bien au courant des questions israéliennes sait, du fait que Fiamma Nirenstein a épousé un colonel israélien, qu’elle connaît toutes les ficelles du métier pour présenter des arguments convaincants. Elle fit même preuve de chaleur maternelle à l’endroit du garçon et il était très clair que ses manières habituellement condescendantes avaient été soigneusement rangées au placard. Elle prouva qu’elle avait non seulement quelque chose dans la tête, mais qu’elle avait également beaucoup de cœur. Le garçonnet, de façon dramatique, témoigna sa colère, mais il ne parlait pas notre langue, il ne disposait pas du contexte " historique " pour étayer ses affirmations et, en fin de compte, il ne fut rien de plus qu’un représentant émouvant de son camp, un élément sans grand rapport avec la question et pouvant difficilement servir de référence. Et on viendra parler d’équilibre ?
Il y a une grande différence entre l’information et la communication. Ce que l’information est censée faire, c’est de présenter des faits et des données sans dévier du côté de l’émotion. Toutefois, du fait que nous sommes des humains, nous en référons bien plus intimement et profondément aux sentiments. C’est via la communication que nous cherchons à consolider le consensus et, pour être un communicateur efficace, nous recourons à toutes les ficelles disponibles.
Lorsque les faits sont si évidents, que l’information toute nue est si limpide et si manifestement du côté des Palestiniens, puisque ce sont LEURS droits qui sont systématiquement violés, et non ceux des juifs, le monde de la communication se met en pilotage automatique.
Pour l’une ou l’autre raison, nous sommes censés considérer le conflit israélo-palestinien sous forme de deux adversaires égaux aux raisons également valables et aux prétentions également légitimes. D’une façon ou d’une autre, nous sommes tout simplement censés accepter la violation des Résolutions 181, 194 et 242 des Nations unies, de même que les soixante et onze autres qu’Israël continue à violer, sans intervention de quelque puissance que ce soit, comme si c’était un comportement acceptable dénué de conséquences. Il est évident et naturel qu’il n’y ait de conséquences que lorsqu’une nation arabe n’en viole qu’une seule, comme l’Irak avec la Résolution 1441 des Nations unies, mais, pour Israël, ce luxe est permis et plus encore. C’est NOTRE consensus qui lui a donné ce droit. Les deux poids et deux mesures ne nous ennuient pas, mais ils le devraient.
Et c’est ici que la gauche traditionnelle entre en scène. Pour éviter une confrontation entre sa base traditionnelle et la " base sociale ", constituée en gros par les gens qui ont suivi les questions comme la Colombie, la Palestine, l’Afghanistan, pour n’en citer que quelques-unes, sur la place publique, sans quoi ces questions retourneraient bien vite dans l’oubli (qui se souvient encore du Timor oriental ?), elle a concentré ses énergies à trouver des militants qui se mettent à exprimer les revendications du peuple palestinien.
On nous suggère de les encourager à considérer des solutions " modérées ", mais progressistes et honnêtes, tel " l’Accord de Genève ", qui ne garantissait aux Palestiniens ni les droits d’accès à l’eau, ni les droits frontaliers et encore moins le droit de se défendre, mais prônait comme point central le renoncement aux droits individuels, y compris le droit au retour, en échange de quelques actes passablement nébuleux de bonne volonté. On nous encourage à oublier que ces droits ne sont pas arbitraires et qu’ils sont garantis par la législation internationale. Ils sont inaliénables et ne peuvent faire l’objet d’un échange avec d’autres droits moindres. Arafat en était conscient et c’est pourquoi il ne pouvait signer la proposition de Barak, dont on avait pourtant affirmé qu’elle était une " offre généreuse ". En tant que dirigeant de son peuple et signataire de l’accord, il n’était nullement mandaté pour renoncer aux droits acquis, et personne ne le sera jamais, grâce à la législation internationale. La gauche nous encourage à convaincre nos amis palestiniens d’accepter et d’entériner les accords de ce genre. Le raffut que la gauche a fait autour de l’Accord de Genève, le présentant comme assez défavorable à Sharon et aux projets de la droite fut accompagné par une campagne des dirigeants de la gauche, en compagnie du toujours populaire contingent hollywoodien, qui préconisait que nous suggérions que les Palestiniens cherchent une " solution plus pragmatique " à leurs problèmes. Ils sont censés comprendre que le renoncement à leurs droits favorise au mieux leurs intérêts, vu que personne ne forcera Israël à remplir ses devoirs et à obéir aux lois. Même les Etats-Unis se sont opposés à une résolution appelant les Etats à respecter les lois internationales, de sorte qu’il est raisonnable politiquement d’affirmer qu’en aucun cas, Israël n’adhérera aux résolutions des Nations unies et que, par conséquent, un petit quelque chose est toujours mieux que rien. On nous encourage à trouver des voix modérées, des voix qui encouragent un " dialogue " où les deux camps se voient attribuer a priori une égale légitimité. Un colon qui détruit une propriété palestinienne va être mis sur le même pied qu’un enfant qui défend sa rue de la seule manière qu’il connaît, en jetant une pierre contre un char blindé pénétrant dans son village et dont l’arrivée même annonce quelque terrible destruction que nous ne pouvons qu’imaginer. Un Etat qui construit un mur sur la propriété palestinienne et force un homme a demander une autorisation (souvent refusée) rien que pour aider sa famille par son propre travail et ses propres récoltes, va être mis sur le même pied que des dirigeants politiques qui, lorsqu’ils ne sont pas arrêtés, doivent vivre dans la clandestinité s’ils ne veulent pas être assassinés en compagnie de leur famille.
La différence est celle-ci : un groupe est traité en tant que groupe légitime, et l’autre est illégal. Et, contre toute logique, c’est le second qui se voit conférer une légitimité. Les colons et toutes les infrastructures que requiert leur présence dans les territoires occupés transforment l’existence des Palestiniens sous l’occupation en enfer terrestre. Pourtant, ces résidents illégaux (aux yeux de la loi internationale, pas aux yeux d’Israël) sont considérés comme ayant des droits d’autodéfense, droits que l’on refuse au peuple occupé. Un adolescent qui jette une pierre inoffensive contre un char quand celui-ci entre dans Naplouse est considéré comme un agresseur. L’Etat israélien qui viole de façon si offensante les droits de l’homme avec ses raids, ses check-points, ou en tirant dans des foules de manifestants et plus encore, est censé être mis sur un même pied que les petits groupes de résistance dont les opérations sont très limitées.
Il est intéressant de voir comment la plupart des groupes juifs progressistes traitent ce dilemme. D’une part, ils jettent le blâme sur les colons eux-mêmes et sur le secteur de l’administration israélienne qui a appuyé ces nombreuses installations de colonies. Pour eux, c’est là que se situe le fond du problème, et non dans la discrimination bien réelle inhérente à la société israélienne. D’une certaine façon, il importe toujours pour eux que la suprématie juive demeure intacte, c’est-à-dire que l’Etat d’Israël maintienne son caractère juif, bien que 20% ou plus (les statistiques de la présence en Israël de travailleurs non juifs et non arabes de surcroît ne donnent aucune indication quant à leur base numérique dans la société israélienne, puisque beaucoup d’entre eux sont " illégaux ") des humains qui vivent en ce pays, citoyens ou pas, ne sont pas juifs. Une très large majorité doit souffrir de la discrimination institutionnalisée par Israël. Certains d’entre eux ont choisi de s’y rendre pour y vivre, mais pas tous, loin s’en faut. Les familles de bon nombre d’entre eux remontent à d’innombrables générations, bien avant que le caractère juif de l’Etat se mue en loi nationale.
D’autre part, les groupes juifs progressistes cherchent une solution pragmatique qui peut être appliquée rapidement. Rapidement pour mettre un terme aux souffrances palestiniennes, mais aussi pour redorer le blason d’Israël présenté comme un Etat paria. Si le renoncement (palestinien) aux droits, le renoncement à posséder une force armée nationale (palestinienne), de même que le renoncement à un contrôle (palestinien) des frontières (palestiniennes) constituent les moyens d’y arriver, la chose peut être considérée comme une évolution positive. Autour de la table, il n’est pas question qu’Israël renonce à quoi que ce soit de similaire, et encore moins à l’occupation illégale, laquelle, depuis longtemps, est considérée en Israël comme un investissement à risque. Avec un accord comme celui de Genève, c’est toujours Israël qui annoncera les coups, de sorte qu’il aura peu à perdre.
Sur le site de Tikkun, une organisation religieuse juive progressiste de Californie, on peut trouver un forum qui demande à ses membres de discuter de la question de savoir si le droit palestinien au retour doit se trouver au centre de leur plate-forme – car ils considèrent comme étant légitime le droit palestinien au retour. Ce droit n’a jamais figuré dans la plate-forme d’aucune organisation juive progressiste, pas même Gush Shalom. Quelle question étonnante à se poser à soi-même, de la part d’un groupe progressiste ! Les droits de l’homme ne sont-ils pas censés avoir été acceptés comme un don, une acquisition du militantisme progressiste ? Est-il évident pour tout le monde que les droits de l’homme constitue le cœur du problème et non un problème secondaire que l’on peut ajouter ou supprimer selon son gré ?
Quelles conclusions peut-on tirer de tout ceci ? Si l’aspect émotionnel est en effet celui que préfèrent les partisans d’Israël, du fait que la froide présentation de faits cinglants ne peut absolument pas se révéler favorable à Israël, dans ce cas, en tant que militants pro-palestiniens, commençons donc par utiliser ces outils-là nous-mêmes.
Ce que la faction pro-israélienne a utilisé depuis des années et que l’on peut également appeler manipulation ou chantage émotionnel, c’est l’élément de culpabilité que l’Occident a éprouvé, soit pour avoir été responsable de la persécution des juifs en Europe, soit pour n’avoir pas œuvré suffisamment pour l’empêcher. Ce fut souvent un prétexte pour associer Israël à quelque chose ayant les allures d’une entreprise humanitaire. Une mythologie s’est constituée à partir de là et dans les esprits de la majeure partie de la population occidentale, Israël est devenu un Etat idéalisé. Une petite démocratie (la seule, disent-ils) coincée au milieu de millions d’Arabes agressifs faisant partie d’Etats plus ou moins hostiles cherchant sa destruction en raison de quelque antisémitisme naturel qui leur est inhérent en tant que nations et peuples non occidentaux. Cette campagne sert à induire les gens à se sentir protecteurs à l’égard d’Israël, encourageant de la sorte l’" aide " massive dont bénéficie Israël. Imaginez donc qu’une minuscule démocratie occidentale, avec une économie florissante, a besoin de plus d’aide qu’une immense nation du tiers monde aux prises avec des problèmes écologiques, sanitaires et humanitaires. Israël a bénéficié de ce statut privilégié des décennies durant et il a semblé que rien ne pourrait mettre en danger ce statut acquis.
C’est-à-dire jusqu’à la première Intifada, quand les premières craquelures sont apparues. Pour la première fois, le monde commençait à se rendre compte des conditions de vie des Arabes sous la férule juive, et tout particulièrement ceux qui étaient confinés dans les camps de réfugiés non loin des endroits où ils avaient vécu durant des générations, et ce fut un choc pour beaucoup. Comme coup de public relations, c’en fut un de la pire espèce. Les juifs ont toujours été considérés comme des gens pacifiques, et assister à une violence qui n’était plus de la défense, mais de l’agression pure et simple dirigée contre des enfants, détruisit cette image d’une façon demeurée indélébile. Ce qui était évident pour le monde arabe tout entier et pour quelques regards occidentaux à peine était désormais dévoilé à la vue de tout le monde. Il y eut bien évidemment des efforts pour censurer ces images mais, aujourd’hui, la cause palestinienne est devenue l’une des habituelles causes des droits de l’homme qui mobilise l’Occident.
Ce qu’il fallait, c’était se refaire une virginité et ce fut la campagne visant à présenter les Palestiniens comme dangereux, comme une menace à la sécurité. Pour cela, quel meilleur emblème qu’un mur ? " Ils sont si dangereux, nous devons nous retrancher derrière un mur. " Tel est le message. " Nous nous faisons du tort à nous-mêmes pour la sécurité de nos citoyens. " Plutôt que d’écouter l’offense qui avait dû être causée, l’Occident a écouté les raisons sous-tendant cette aberration qu’Israël appelle une " clôture de sécurité ". Cette dernière s’est vu accorder une légitimité. Même des progressistes comme Uri Avneri ont dit que cela allait cesser d’être un problème s’il [le mur] se trouvait du côté israélien et en deçà de la Ligne Verte (ce qu’il ne fera pas, naturellement, et même de loin, puisqu’il empiète sur le territoire palestinien à tous les tournants). La légitimité de cette affaire a été admise " pour le principe ", même par les amis de la faction 2S42P. Qu’importe la façon dont un Etat palestinien viable pourrait être réalisé désormais, avec le fait accompli du mur.
Si la culpabilité a été réelle dans le fait de garder les gens ignorants des violations des droits de l’homme et des cris de guerre, lesquelles font partie de l’illégalité de la politique israélienne, nous, progressistes, avons pour tâche de manipuler le sentiment qui sert d’accessoire à la culpabilité : la honte. Si les mesures politiques d’Israël sont discriminatoires, si elles violent les droits individuels de qui que ce soit et, tout particulièrement, de ceux que la loi l’oblige à protéger, ces mesures politiques doivent être dénoncées pour ce qu’elles sont, et c’est une mesure pratique justifiée que de couvrir Israël d’opprobre tant qu’il ne se pliera pas à la loi et se mettra à agir décemment.
Il a souvent été dit qu’Israël est plus inquiet de son image publique que de ce qu’il perpètre, en fait. Si c’est vrai, peut-être la seule façon pour le public mondial d’amener un changement serait-elle de retirer son approbation à Israël et de le blâmer de vive voix.
Un autre problème, dans la dénonciation des méfaits d’Israël, et qui empêche des personnes habituellement attentives d’agir en ce sens, est l’accusation d’antisémitisme lancée à la tête de tous ceux qui osent critiquer Israël. Certains des arguments utilisés par les partisans progressistes d’Israël incluent l’accusation selon laquelle les gens imposent à Israël des normes plus élevées qu’aux autres. Si on met de côté le concept israélien de la " Lumière des Nations ", cette accusation est carrément ridicule. Les gens attendent d’une nation qui se targue d’être une démocratie qu’elle agisse au moins en tant que telle. Qu’il s’agit d’un Etat juif ne change rien à l’affaire et les groupes progressistes juifs devraient cesser de soutenir Israël en détournant le regard des critiques fondées ou en cherchant des justifications reposant sur une appartenance tribale ou ethnique.
En fait, c’est leur attitude défensive maladive qui sent le racisme. Si les droits de l’homme sont importants, ils ne devraient pas s’appliquer sur base sélective. Si les restrictions des les libertés des individus reposant sur la religion, la race ou l’appartenance politique sont mauvaises, les Etats qui violent systématiquement les droits de l’homme de cette façon doivent être condamnés et critiqués ouvertement. En gros, cela veut dire qu’Israël devrait rendre des comptes et se faire morigéner tant qu’il ne se conformera pas à des normes acceptables dans une démocratie. Les progressistes devraient adopter ce point de vue dans leur plate-forme sans tolérer d’exceptions.
Ci-dessous, l'URL et l'article en clair.
Bonne journée à tous,
JMF
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Hashim Hamdane
www.arabs48.com
 

7 Les brèves
7-1 Badia Benjelloun : le Conseil Mondial des Eglises ( WCC), incite ses membres à vendre leurs investissements dans les entreprises qui tirent profit de l’occupation par Israel de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
22-02
La principale organisation représentative des Chrétiens non Catholiques , le Conseil Mondial des Eglises ( WCC), a incité ses membres à vendre leurs investissements dans les entreprises qui tirent profit de l’occupation par Israel de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Son comité central, réuni dans un congrès à Genève, a félicité la décision de l’Eglise Presbytérienne étasunienne d’avoir d’ores et déjà examiné très sérieusement le désinvestissement en Israël . Il est donc bien question d’un boycott financier tel qu’elle l’a employé contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud il y a 20 ans.
Depuis que l’intention de la sanction de l’Église Presbytériene est connue ( juillet 2004), des leaders juifs sionistes étasuniens par le canal de l’Anti Defamation League et de l’AIPAC ne cessent de vouloir infléchir ce projet politique.
Le rapport de cette semaine de congrès conclue que ce type de pression économique est un moyen efficace et pacifique de parvenir à la paix. Il faut se retirer des multinationales qui contribuent à détruire les maisons des Palestiniens et celles aussi qui édifient des colonies et ce mur illégal de l’annexion.
La WCC compte comme membres 342 Églises orthodoxes et protestantes . La première multinationale cible sera désignée dès le mois d’août 2005. L’on ne sait encore la hauteur qui sera concernée dans son porte-feuille , lourd de 8 milliard de dollars
Badia Benjelloun
 

7-2 Réchauffement des relations d'Israël avec des pays arabes …
25-02
lLambassadeur de Jordanie à Tel-Aviv est revenu cette semaine après plus de quatre ans d'absence,
l'ambassadeur d'Egypte est censé arriver à son tour et le vice-ministre israélien de l'Education Michael Melchior a effectué cette semaine une visite au Qatar.
Dans le même contexte,  : L'invitation adressée à Sharon à se rendre en Tunisie illustre ce changement de ton…
(langues gelées depuis le déclenchement de l'Intifada.)
Développement
Tunisie : Sharon a accepté l'invitation, confirmée par Tunis dans le cadre de la seconde phase du Sommet Mondial de la Société de l'Information (SMSI), prévu en novembre 2005.
Le ministre des Affaires étrangères Shalom, a estimé que cette visite "pourrait ouvrir une nouvelle ère dans les relations bilatérales" et entre l'Etat juif et "d'autres pays arabes",
le chercheur israélien Barry Rubin, a précisé. "Il s'agit d'un développement de première importance, qui s'inscrit dans une volonté générale de certains pays arabes de jouer à nouveau un rôle dans le processus de paix au Proche Orient",
Selon lui, ces changements sont dus à plusieurs facteurs: "l'intérêt de pays arabes à normaliser leurs relations avec Israël, une volonté exprimée voilà une dizaine d'années, la volonté d'arrêt des violences de la nouvelle direction palestinienne, la décision israélienne de se retirer de la bande de Gaza".
Israël et la Tunisie n'entretiennent pas de relations diplomatiques mais ils avaient établi en 1996 des "bureaux d'intérêts" réciproques et désigné des "représentants permanents". Ces représentations ont été toutefois fermées en octobre 2000 à l'initiative de la Tunisie qui entendait ainsi protester contre la répression sanglante de l'Intifada par l'armée israélienne.

7-3 "concessions douloureuses israéliennes"
Dans le cadre des discussions sur le cessez-le-feu, l'accalmie, les "concessions douloureuses israéliennes" et les tentatives de montrer une nouvelle image de Sharon comme un homme de paix faisant face à une droite extrémiste( tout attérés que nous sommes, et nous restons bouche bée par une telle image), dans le cadre des efforts palestiniens officiels pour faire accepter cette image dans la rue palestinienne, traduisant cela en garanties pour arrêter l'Intifada, et préparer la disponibilité, sous prétexte de réalisme, à accepter cette réalité sans cesse renouvelée par les actes israéliens, réalité qui exige des concessions palestiniennes à n'en plus finir, non seulement douloureuses mais qui sont au coeur de la question, question qui reste pourtant le mot d'ordre large pour tous les groupes politiques, pour se contenter d'une mémoire courte, il est important de considérer tout ce qui s'est passé sur le terrain, dans le cadre de ce processus pacifique.

Au moment où les Palestiniens sont unanimes à considérer la nécessité de libérer tous les prisonniers, comme condition essentielle non discutable, Israël libère 500 prisonniers dont 120 détenus administratifs, et 200 qui ont accompli plus d'un tiers de leur condamnation. Le pire, c'est que les forces de l'occupation ont arrêté plus de 400 prisonniers le mois dernier (janvier).

Le gouvernement israélien approuve le nouveau tracé du mur de l'apartheid qui confisque 10% des terres de la Cisjordanie et divise les terres palestiniennes en zones, Gaza, Khalil, Ramallah, isole al-Quds avec ses habitants, et conserve à l'est les colonies israéliennes comme Kiriat Arbaa, Ofer, Beit Il, Alon Moreh et d'autres, avec une déclaration de Sharon la semaine dernière que ces blocs de colonisation feraient partie d'Israël dans l'avenir. Et Sharon n'arrête pas de déclarer, jour et nuit, en s'appuyant sur les garanties de Bush, que le désengagement ne se ferait pas sans contrepartie.

Et même le retrait des colonies de la bande de Gaza qui, à la rigueur pouvait porter à un "optimisme", à condition de voir ce geste dans le vide et hors de son contexte, n'est plus ainsi, puisqu'il s'agit d'un retrait en 4 étapes, et pour l'exécution de chaque étape, il faut une approbation, une étude des conditions, et ainsi, le retrait est devenu une carte de menace qu'Israël brandit quand il veut.

Il semble que l'appétit de Sharon ait suscité celui de Pérès. Ce dernier a déclaré, en insistant sur le fait que le désengagement n'est pas gratuit et pour alléger les "souffrances" des concessions, que le développement du Naqab et de la Galilée est l'acte le plus important du mouvement sioniste dans les prochaines années. Le temps ne s'arrête pas, ici, et les inondations précèdent la pluie à venir...

 

Source : lemaire.marcus@skynet.be

 

Ce texte n'engage que son auteur et ne correspond pas obligatoirement à notre ligne politique. L'AFPS 59/62,  parfois en désaccord avec certains d'entre eux, trouve, néanmoins, utile de les présenter pour permettre à chacun d'élaborer son propre point de vue."

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