AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


 
Le mur et l’avenir de la guerre et de la paix au Moyen-Orient

Bernard Ravenel - Pour la Palestine n°44
 
Quatorze ans après l’écroulement du mur berlinois en 1989, un autre mur, très matériel et symbolique à la fois, celui que le gouvernement israélien est en train de construire en Palestine, risque de devenir la nouvelle métaphore des conflits tragiques du XXI e siècle et, en même temps, de l’impossibilité de les résoudre avec les formes classiques de la politique.

Quatorze ans après l’écroulement du mur berlinois en 1989, un autre mur, très matériel et symbolique à la fois, celui que le gouvernement israélien est en train de construire en Palestine, risque de devenir la nouvelle métaphore des conflits tragiques du XXI e siècle et, en même temps, de l’impossibilité de les résoudre avec les formes classiques de la politique.

La réélection de George W. Bush et la disparition de Yasser Arafat ouvrent une phase nouvelle et difficile pour le peuple palestinien confronté à la guerre menée par le pouvoir israélien avec le soutien sans réserve de Washington. Par conséquent, la mobilisation politique pour la fin de l’occupation reste plus que jamais l’objectif stratégique du mouvement de solidarité internationale. Selon la conjoncture, cette mobilisation se décline de différentes manières. Aujourd’hui, en première ligne, la nécessité de garantir à travers des élections le droit des Palestiniens à s’auto-représenter sans interférence s’impose. Du même coup, aux yeux de l’opinion publique internationale, la revendication de la libération des prisonniers politiques, à commencer par Marwan Barghouti, prend sa pleine signification.

Mais l’axe du mouvement reste la campagne contre le Mur. Celle-ci a déjà gagné une légitimité mondiale avec l’avis de la CIJ et le vote de l’ONU, mettant du même coup à l’ordre du jour de la communauté internationale (peuples et Etats) la question des sanctions contre l’Etat d’Israël. De surcroît, la construction du Mur est la dimension concrète avec laquelle le gouvernement israélien mène sa politique de conquête, d’agression et d’asphyxie contre le peuple palestinien. Cette bataille sera de longue durée : l’enjeu à l’échelle internationale - le respect du droit ou la continuation de la guerre - est tel que de son issue dépendra en bonne partie l’avenir du Moyen-Orient et au-delà de la Méditerranée et du monde.

Mais pour qu’elle soit victorieuse pour les Palestiniens, cette bataille a besoin, comme cela a été proposé au Forum social européen à Londres dans la perspective du Forum social mondial de Porto Alegre de la fin janvier 2005, d’être prise en compte comme une priorité par le mouvement altermondialiste et anti-guerre.

Pour qu’il en soit ainsi, il faut que « l’enjeu Palestine » soit vraiment perçu comme ayant un sens universel. De ce point de vue, la question du Mur doit être resituée dans le cadre des tendances générales de l’évolution actuelle du monde. Un monde qui s’ouvre aux mouvements des capitaux, des marchandises, des informations et des idées mais qui se ferme aux mouvements des hommes. Un monde où les rapports avec la terre et ses ressources, entre le local et le global se modifient et où les représentations des relations entre les cultures changent. En même temps se pose le problème de la résistance contre le Mur. Là aussi les choix stratégiques des formes de lutte (mobilisations de masse non violentes, lutte armée contre l’occupant, attentats contre des civils) sont difficiles. Ils se relient aux enjeux posés par les formes de résistance mises en œuvre à travers le monde par ceux qui refusent « l’ordre » mondial actuel.

Cette double problématique - Mur et résistance - fait de la Palestine un laboratoire exceptionnel des contradictions qui travaillent notre monde.

Mur et globalisation militarisée

Après la chute du mur de Berlin, il est apparu assez vite aux yeux des dirigeants de l’Occident vainqueur de la guerre froide que la rationalité du système économique et politique gagnant ne serait pas capable de répondre aux besoins fondamentaux de toute l’humanité. L’expansion du marché, avec ses mécanismes économiques et financiers libérés de « l’hypothèque » communiste, ne crée pas les conditions favorables pour intégrer toute la population de la planète dans un projet commun de développement et de vie ; plutôt que de résoudre les problèmes qui affligent l’humanité, elle aurait plutôt tendance à les aggraver dramatiquement. En outre, la jouissance des biens de la terre telle qu’elle est permise à une part minoritaire et forte de l’humanité - celle qui précisément guide la globalisation - ne peut s’étendre à la majorité de l’humanité. En dernière analyse, les limites mêmes du système physique de la terre et de la biosphère, l’enrichissement ultérieur de cette minorité dominante entraînent l’impossibilité de la survie pour les autres. Cela concerne un cinquième de la population mondiale contre les quatre cinquièmes restants [1]. Dans cette logique présentée comme objective, « naturelle », c’est-à-dire nécessaire et inévitable, le système fonctionne en incluant environ un milliard de personnes, deux milliards d’autres pouvant être plus ou moins intéressants pour un expansion du marché mais les autres, trois ou quatre milliards, sont des hommes « inutiles » selon une définition de la Banque mondiale.

Le scénario qui se dessine sous nos yeux est une confrontation sans merci pour l’accès à des ressources toujours plus rares qui rendront toujours plus féroce la guerre pour se les approprier et toujours plus dramatique et tragique la domination du puissant sur le faible. D’un côté c’est un modèle qui ne peut être étendu au monde entier, de l’autre c’est une iniquité fondamentale dans la distribution des ressources : tel est le substrat des guerres futures. La guerre pour le pétrole, la guerre pour l’eau... Dans ce climat d’inégalité fondamentale, non seulement dans l’accès aux ressources mais dans le pouvoir d’en disposer ou de se les approprier, le problème idéologique est comment légitimer la guerre. Si elle est perçue comme un mode d’intervention contre des criminels ou des terroristes qui commettent des horreurs et des barbaries, il est plus facile de l’accepter et de la faire accepter. La question alors est de savoir qui s’arroge le droit de décider qui sont les « criminels » ou les « terroristes » qu’il faut frapper, c’est-à-dire tuer.

Tout cela au nom d’une certaine rationalité, mais une rationalité d’exclusion, de sélection, une rationalité d’apartheid ; la rationalité d’un monde radicalement divisé, la rationalité de la jungle, de la lutte pour la vie [2] . Comme l’a exprimé Susan George dans une conférence tenue à Bangkok en mars 1999 et consacrée à la globalisation : « Maintenant la grande question centrale de la politique est à mon avis : “qui a le droit de vivre et qui ne l’a pas”. L’exclusion radicale est maintenant à l’ordre du jour ; et je dis ceci d’une manière terriblement sérieuse.  »

La rupture de la famille humaine

On assiste alors à une sorte de rupture de l’unité humaine du monde. Si tout le monde ne peut se développer, qu’au moins une partie continue à croître et à s’enrichir. Si on ne peut sauver toute la terre parce que les mers vont monter, les déserts s’étendre, l’eau potable manquer, les forêts disparaître, que ceux qui doivent survivre s’équipent, s’entourent de murs et s’arment. C’est ce que veulent imposer les riches aux exclus.

C’est ainsi que s’organise une grande discrimination. D’un côté les élus, de l’autre côté les exclus, les réprouvés. D’un côté les « avec papiers », de l’autre les « sans papiers ». Ce monde ainsi coupé et ghettoïsé produit une nouvelle conception de l’humanité et une nouvelle anthropologie pour expliquer et justifier cette coupure en deux parties asymétriques, celle des hommes « nécessaires » (les Occidentaux) et celle de la partie restante des hommes « en trop ». Une anthropologie de l’exclusion, de la différence de destin : un horizon de vie pour certains, un horizon de mort pour les autres. L’humanité n’est plus une. D’un côté il y a des hommes avec des droits, de l’autre des hommes sans droits. Or les droits sont humains, c’est-à-dire universels. Mais qu’est-ce que l’humain ? L’humain est celui qui résiste à la sélection. Cette anthropologie de la sélection n’intervient pas seulement pour établir des différences entre Nord et Sud, entre peuples riches et peuples pauvres, mais intervient aussi pour cataloguer, pour marginaliser, pour exclure des couches et des personnes dans les pays riches eux-mêmes, dans les économies « privilégiées » du Nord. On pourrait la découvrir à travers la précarisation du travail et surtout dans les lois à l’égard des immigrés venus du Sud.

Cette division devient bientôt la base justificatrice du conflit entre civilisations, entre cultures, entre le Bien et le Mal...

C’est dans ce cadre global qu’il faut repenser le concept du Mur tel qu’il se construit en Palestine. Il nous amène non seulement à nous interroger sur le contexte de la naissance de l’exigence d’une séparation physique entre les deux peuples mais aussi sur la logique d’injustice et de guerre qui la sous-tend.

Du rideau de fer au rideau d’argent : la frontière Sud

Après la guerre froide, la fin du mur de Berlin a permis la mise en œuvre d’un processus d’unification de l’Europe à partir de l’Allemagne. En Méditerranée, la guerre du Golfe a démontré que la mer intérieure pouvait ne pas être seulement un espace de « voisinage » mais un espace qui serve de protection entre « nous » et « eux », en clair qui garantisse l’Europe des retombées de la crise, des migrations de masses potentielles et de l’irrationalité présumée qui caractérise à ses yeux le sud de la Méditerranée.

Par ses capacités économiques, l’Europe pouvait espérer, comme perspective, faire de la Méditerranée sa « nouvelle frontière », en démontrant ses capacités d’intégration et d’expansion pour construire une communauté économique à l’échelle de la Méditerranée. Mais ce « passage au Sud » n’a pas fonctionné. Avec les politiques restrictives de Schengen mais aussi avec le processus Euromed lancé à Barcelone en 1995, la logique sécuritaire à l’égard du Sud a prévalu. Ayant renoncé à proposer un modèle de sortie du sous-développement pour les pays du Sud et face aux desperados, l’Europe érige des murs plus tenaces que celui de Berlin. Peu après 1995, s’inspirant du dispositif mis en place par les Etats-Unis sur leur frontière avec le Mexique, est lancée à Ceuta - l’une des deux enclaves espagnoles sur la côte septentrionale du Maroc -, la construction d’un mur surmonté de 8,5 km de barbelés le long de la frontière marocaine. De l’île de Rhodes jusqu’à Gibraltar, la mer Méditerranée tend à se transformer en une sorte de « marche » d’empire à défendre contre les incursions externes [3]. En clair, le nouvel ordre mondial en construction en Méditerranée s’est caractérisé par la construction d’un « mur » visant à protéger les pays riches de l’Europe des « hordes » des nomades de la misère.

Le mur de Berlin abattu, la liberté de mouvements existera seulement pour les marchandises et les capitaux... Pour le reste, entre pays pauvres et pays riches se construisent et s’élaborent des murs et une nouvelle science de la frontière, une nouvelle technologie de l’exclusion. On se trouve devant une théorie des murs sophistiquée qui touche à la fois les rapports centre/périphérie mais aussi les grandes métropoles et leur banlieue. Cette volonté de contrôle, toujours plus militarisée, de l’espace et du mouvement des personnes en Méditerranée, excluant de fait toute recherche d’une autre logique de développement dans la région, est inéluctablement porteuse de violence. Cette dynamique de confrontation s’affirme de part et d’autre de la Méditerranée. Elle tend à prendre une dimension culturelle d’affrontement entre l’Occident et l’Islam.

La logique spécifique israélo-palestinienne

Il y aurait beaucoup à dire sur les origines politiques concrètes du Mur actuellement construit en Palestine. Ce Mur n’a pas été l’expression d’une politique monolithique à l’intérieur de la société israélienne. Il a d’abord été une idée des travaillistes et en particulier du ministre de la Défense Benyamin Ben Eliezer qui voulait en principe le construire sur la Ligne verte. Cette idée a suscité alors des critiques féroces, soit parmi les pacifistes radicaux, soit surtout chez les tenants de l’extrême droite nationaliste et religieuse et chez les colons. Ceux-ci estimaient qu’indépendamment même du tracé ce Mur définissait une limite - en clair une frontière - assez stable qui risquait alors de mettre fin à la politique d’expansion territoriale qu’Israël doit continuer à pratiquer en Cisjordanie. Finalement, Ariel Sharon, après avoir hésité, s’est rallié à cette construction, mais de manière à ce qu’elle lui permette de mener à bien sa stratégie d’annexion et de contrôle militaire en créant ainsi les conditions d’une expulsion rampante de la population palestinienne touchée. Ce qui supposait d’abandonner l’idée travailliste de le construire sur la Ligne verte et en revanche de pénétrer en profondeur dans le territoire palestinien. « Nous devons comprendre que la guerre de 48 n’est pas terminée », répète souvent Sharon. Donc la conquête doit continuer et les colonies rester et se développer.

Mais au-delà d’une séquence d’événements politiques et militaires qui ont amené à la construction du Mur, il faut s’interroger sur les origines profondes de l’exigence d’une séparation physique entre les deux peuples, sans oublier la séparation entre Palestiniens eux-mêmes.

Certes la question de la sécurité face aux attentats contre des civils israéliens a joué un rôle dans la fabrication du consensus de la société israélienne en faveur du Mur. Mais la logique profonde qui a sous-tendu cette décision - récente par rapport à toute l’histoire du conflit - doit être rapportée à l’évolution du monde, méditerranéen en particulier, en voie de globalisation économique et militaire. Tout se passe comme si, à partir de la frontière fortifiée Mexique - Etats-Unis se mettait en place un modèle stratégico-économique qui viserait à une régulation économique et démographique violente d’un territoire dénationalisé. Ce qui suppose du même coup des ruptures en plusieurs tranches territoriales soumises à des dispositifs locaux de surveillance, de domination et de répression. Dans le rapport Nord-Sud s’installe désormais un scénario qui vise à la fois au contrôle exclusif par les forces dominantes des hommes et des ressources essentielles mais toujours plus rares, en particulier l’eau. Aujourd’hui, la Cisjordanie, région dans laquelle, sur peu de kilomètres carrés, se concentre un réseau extraordinaire de frontières, d’enclos, de barrières, de barrages, de check-points, de couloirs contrôlés, est une sorte de laboratoire du monde.

La guerre de l’eau

La rareté de l’eau, ce patrimoine commun de l’humanité, est le problème qui préoccupe tout le monde au Moyen-Orient. La sécheresse, l’augmentation des consommations causée par la croissance vertigineuse des populations et beaucoup d’autres facteurs économiques tendent à mettre à genoux tous les pays de la région (Syrie, Jordanie, Israël et Palestine). Mais si le problème est commun, la façon de le résoudre, ou pour le moins de l’atténuer, reste toujours la même : la loi du plus fort. Et le plus fort dans cette région, c’est Israël.

L’importance pour Israël de prendre le contrôle des ressources hydriques palestiniennes est démontrée par la rapidité avec laquelle, le 15 août 1967, - deux mois après l’occupation de la Cisjordanie -, le pouvoir israélien décide que l’eau en Cisjordanie et Gaza serait gérée directement par l’armée. En 1982, le contrôle des ressources hydriques palestiniennes passe à la société israélienne Mekorot. Celle-ci a, chaque année, transféré dans le réseau hydrique israélien 80 % des 600 millions de mètres cubes qui représentent la réserve hydrique souterraine de la Cisjordanie. Les accords d’Oslo II de septembre 1995 ont bien « reconnu les droits palestiniens sur l’eau en Cisjordanie.  [4] » Ce début d’accord politique, qui pouvait laisser espérer aux Palestiniens, une répartition plus équitable de l’eau - mais pas une souveraineté sur elle - n’est plus qu’un souvenir. Pour Sharon, il n’y a pas de solution négociée : les ressources en eau de la Cisjordanie sont considérées comme vitales pour le mode israélien de production et de consommation : «  l’eau comme un nouvel espace vital  ».

De ce point de vue, l’aquifère montagneux de Cisjordanie est plus que jamais d’une importance capitale pour Israël. Ce n’est donc pas un hasard si la priorité pour construire le Mur a été donnée à la région de Qalqiliya où il y avait eu très peu d’attentats. C’est là en effet que se trouvent les principales ressources en eau de toute la région.

Depuis la construction du Mur, rapporte Isabelle Avran [5], le Groupe palestinien d’hydrologie a identifié plus de 30 puits «  passés à l’ouest » dans les districts de Qalqiliya et de Tulkarem...Avec eux, les Palestiniens ont perdu près de 18% de leur approvisionnement provenant de cette nappe aquifère. La ville de Qalqiliya à elle seule perd 19 puits, ce qui représente environ 30% de l’alimentation en eau de cette ville.

Ainsi, derrière le Mur se mène une guerre, discrète mais féroce [6], celle qui consiste à s’approprier des ressources vitales d’une population : une cruelle variante de l’arme de la faim, un crime contre l’humanité (article 7 du Statut de la CPI).

Une nouvelle guerre ?

Avec ce mur ainsi conçu et construit, tout se passe comme si le gouvernement israélien voulait créer un contexte de conflit immédiat pour installer solidement et perpétuer une situation de violence. Cette gestion unilatérale et provocatrice du Mur montre l’extrême violence avec laquelle le monde est géré par qui a le pouvoir de le faire et qui a besoin du conflit pour se maintenir. Telle est la logique de la « guerre infinie ».

On mesure alors combien le long de ce Mur, de ce tracé, se mêlent des questions, des thèmes, des cauchemars de l’histoire contemporaine. Attaquer ce Mur dans son principe comme dans sa mise en œuvre signifie identifier dans cette forme de guerre, dans cet exercice de rupture de l’unité humaine le nœud fondamental de notre monde actuel. Ce Mur exprime à la fois l’échec de la politique et la crise de la modernité et de la globalisation. Du point de vue du droit, il en est la contradiction fondamentale. C’est aussi une rupture anthropologique qui vise à terme à légitimer une pratique d’extermination. Et on en a désormais les moyens et la doctrine d’emploi.

Lutter contre cette guerre, lutter pour la paix signifie là encore se battre pour le droit, c’est-à-dire contre le principe de discrimination et de sélection que traduit ce Mur. Avec tous les moyens de la politique et probablement en en inventant de nouvelles formes. Mais qui peut - et comment - s’opposer efficacement à une telle logique d’accaparement des ressources vitales de l’humanité et de négation des droits fondamentaux de la majorité de cette même humanité.

Bernard Ravenel

[1] En l’an 2000, le rapport sur le développement humain publié par l’ONU montre que 20% de la population disposent de 86% des ressources, 60%
[2] On ne peut pas ne pas rappeler ici le théoricien de la sélection naturelle, le philosophe britannique Herbert Spencer qui, en 1864, dans ses « Principes de biologie » osait proclamer que « si les hommes sont réellement en état de vivre, qu’ils vivent et il est juste qu’ils vivent. S’ils ne sont pas réellement en état de vivre, qu’ils meurent, et il est juste qu’ils meurent »
[3] Cette tendance vient de prendre une nouvelle forme avec le projet de création, hors de l’Union européenne (en particulier en Libye), de « camps de réfugiés », en fait des centres de rétention pour contrôler les migrants venus du Sud (Le Monde, 1er octobre 2004).
[4] Article 40 - B de l’accord intérimaire.
[5] PLP n°39, septembre 2003, p.21.
[6] Il faut rappeler ici que le premier conflit qui a opposé Israël à un pays arabe s’est déroulé en 1953 avec la Syrie. A ce moment, Israël tente de détourner les eaux du Jourdain pour irriguer le désert du Néguev. Il est significatif aussi que la première opération armée du Fatah contre Israël, le 1er janvier 1965, ait été une tentative de sabotage de l’aqueduc israélien qui partait du lac Tibériade vers le Néguev.

 

Source : France Palestine
http://www.france-palestine.org/article993.html

 

Ce texte n'engage que son auteur et ne correspond pas obligatoirement à notre ligne politique. L'AFPS 59/62,  parfois en désaccord avec certains d'entre eux, trouve, néanmoins, utile de les présenter pour permettre à chacun d'élaborer son propre point de vue."

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