|  |   ISRAËL DEMANDE LA NORMALISATION
      DE SON STATUT À L'ONUNew York, Jun  3 2005  6:00PM
 Le Ministre des affaires étrangères d'Israël, Silvan Shalom, a déclaré
      aujourd'hui, à l'issue d'un entretien avec le Secrétaire général, que
      son pays poserait sa candidature à l'élection au Conseil de sécurité,
      à laquelle il n'a jamais participé, et réclamerait les mêmes droits
      que les autres 190 Etats Membres. Jusqu'en 2000, le refus du groupe régional
      asiatique d'admettre Israël lui interdisait de voter et d'être élu aux
      organes de l'ONU. Silvan Shalom a aussi demandé à l'ONU et aux grandes
      puissances de mettre un point d'arrêt au programme nucléaire iranien.
 « Je pense que maintenant que notre ambassadeur a été désigné pour être
      Vice-Président de la prochaine session de l'Assemblée générale, le
      temps est venu de normaliser le statut d'Israël à l'ONU. Comme tout
      autre pays, Israël devrait avoir le même statut et les mêmes options »
      a déclaré aujourd'hui, lors d'un point avec la presse au Siège de
      l'ONU, à New York, Silvan Shalom, Ministre des Affaires étrangères
      d'Israël, à l'issue d'un entretien avec Kofi Annan.
 Ce dernier a vivement « remercié le Secrétaire général pour sa venue
      à l'inauguration du Musée de l'Holocauste, à Yad Vachem, à Jérusalem
      », estimant qu'il existait  « une nouvelle atmosphère à l'égard
      d'Israël, à l'ONU, après la séance spéciale de l'Assemblée générale
      en commémoration de l'Holocauste », (voir notre <"http://www.un.org/apps/newsFr/storyFAr.asp?NewsID=10090&Cr=Annan&Cr1=Isra&Kw1=
 j%E9rusalem&Kw2=&Kw3=">dépêche du 15 mars 2005 sur
      la visite de Kofi Annan à Jérusalem et du 24 janvier sur la <"http://www.un.org/apps/newsFr/storyFAr.asp?NewsID=9845&Cr=Holocauste&Cr1=
 Assemblée%20générale&Kw1=holocauste&Kw2=&Kw3=">session
      extraordinaire).
 « J'ai donc demandé au Secrétaire général de nous demander à y
      parvenir, notamment en posant notre candidature au Conseil de sécurité.
      Nous sommes en négociations avec le WEOG, même si cela n'arrivera pas du
      jour au lendemain » a déclaré Silvan Shalom, qui a rappelé « qu'Israël
      est le seul pays à ne pas avoir participé à la rotation des membres du
      Conseil de sécurité ».
 « Comme vous le savez, Israël est le seul pays au monde qui n'a pas de
      groupe auquel appartenir ».
 Jusqu'à son accession, en 2000, au WEOG, qui comprend outre les pays
      d'Europe occidentale, les l'Australie, le Canada, les Etats-Unis et la
      Nouvelle-Zélande, Israël n'avait pas de droit de vote ni de droit à être
      élu aux organes de l'ONU, en raison du refus du groupe auquel il
      appartient géographiquement, l'Asie, de l'y intégrer. Il ne pouvait pas
      non plus participer aux consultations des organes de l'ONU.
 Silvan Shalom a souligné par ailleurs, à propos du soutien d'Israël à
      la candidature du Qatar au Conseil de sécurité, que son pays s'efforçait
      de normaliser les relations avec les pays arabes, notamment ceux avec
      lesquels il n'avait pas de conflit, comme les pays du Golfe et les pays
      d'Afrique du Nord.
 Sur la question du Liban, le Ministre des Affaires étrangères d'Israël
      a souligné la nécessité de mettre en oeuvre totalement la résolution
      <" http://www.un.org/Docs/journal/asp/ws.asp?m=S/RES/1559
      (2004)">résolution 1559 du Conseil de sécurité, qui demande,
      outre le retrait total des troupes syriennes du pays, le désarmement des
      milices, en tout premier lieu le Hezbollah.
 « Pour cela, il faut des élections et la création d'un nouveau
      Gouvernement, puis une volonté politique de déployer l'armée nationale
      libanaise sur tout le territoire », a-t-il affirmé.
 « Nous cherchons à progresser aussi dans nos efforts avec les
      Palestiniens », a-t-il souligné, indiquant que le « Premier Ministre
      israélien Ariel Sharon et le Premier Ministre palestinien, Mahmoud Abbas,
      se rencontreraient le 21 juin prochain afin de coordonner la mise en
      oeuvre du plan de désengagement » israélien de la Bande de Gaza.
 « Je pense qu'il est très important de le faire de concert avec les
      Palestiniens », et en coordination avec les Etats-Unis et l'Egypte.
 Silvan Shalom a par ailleurs indiqué avoir abordé avec Kofi Annan la
      question de la prochaine réunion de l'Agence internationale de l'énergie
      atomique (<"http://www.iaea.org/index.html">AIEA,
      qui doit avoir lieu le 13 juin à Vienne.
 « Les Iraniens essaient de gagner du temps, employant à chaque fois la même
      tactique, en adoptant une attitude extrême puis en négociant des
      compromis avec les pays européens afin de les convaincre de ne pas
      soumettre la question au Conseil de sécurité. Nous pensons qu'il est
      temps que cela soit fait ».
 « La Syrie essaie de développer, comme l'Iran, un missile à plus longue
      portée. Il y quelques jours seulement, des essais ont été mis en oeuvre
      et cela montre que la Syrie fera tout ce qu'il est possible pour rester
      dominants dans la région », a estimé Silvan Shalom, qui a rappelé le
      sort du journaliste anti-syrien Samir Kassir (voir notre <" http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=10472&Cr=Liban&Cr1=Moyen
 ">dépêche du 2 juin 2005), après celui de l'ancien Premier
      ministre Rafic Hariri).
 « Cette course aux armements est très dangereuse pour la région »,
      a-t-il estimé, ajoutant que les extrémistes de « l'Iran, la Syrie, du
      Hezbollah, du Hamas et du Djihad islamique feraient tout pour saper la
      paix dans la région ».
 « Nous demandons donc à l'ONU et aux principales puissances de freiner
      les efforts de la Syrie et de l'Iran pour développer des armes qui
      pourraient atteindre non seulement Israël mais aussi de nombreux pays de
      la région et des capitales européennes, comme Paris, Berlin, Londres,
      Madrid et le Sud la Russie ».
 Interrogé sur l'ambiguïté d'Israël quant aux armes nucléaires, le
      Ministre des Affaires étrangères israélien a répondu : « Israël est
      une démocratie, qui dispose de contre-pouvoirs ».
 « Si une tyrannie comme l'Iran disposait de l'arme nucléaire, ce serait
      un cauchemar pour chacun de nous. Elle serait en mesure de déterminer
      quand détruire le monde. C'est une chose qu'Israël estime inacceptable
      », a-t-il conclu.
 
 <" http://webcast.un.org/ramgen/sc/so050603c.rm"><img
      src="/News/dh/latest/media/video.gif" width="10"
      height="10" border="0">   <font color="red"
      size="1" face="Verdana"><strong>.
      Retransmission du point de presse du Ministre des Affaires étrangères
      d'Israël</strong></font><font  size="1"
      face="Arial"> [15mins]</font>
 
 2005-06-03 00:00:00.000
 
 
 |