|  |   UN RAPPORT DU PNUD LANCE UN APPEL
      À LA LIBERTÉ ET À LA BONNE GOUVERNANCE DANS LE MONDE ARABENew York, Apr  5 2005  3:00PM
 Le rapport sur le développement humain dans le monde arabe publié par
      l'agence de l'ONU pour le développement recommande une accélération de
      la réforme démocratique dans le monde arabe avec notamment la création
      de nouvelles institutions régionales de droits de l'homme, alertant sur
      le risque de « soulèvements » en l'absence de réforme. Le rapport
      souligne aussi les conséquences négatives de l'occupation étrangère en
      Territoire palestinien et en Iraq sur le développement des populations.
 « La crise de développement au sein du monde arabe a atteint une telle
      ampleur et un tel degré de complexité que toute réforme »  nécessaire
      à une « renaissance humaine dans la région » devra s'étendre à «
      tous les aspects des sociétés arabes », indique le <"http://www.undp.org/french/">rapport
      sur le développement  humain dans le monde arabe publié par le PNUD
      aujourd'hui à Amman, en Jordanie (voir, sur le dossier de presse et un
      compte-rendu du rapport, le <" http://www.undp.org/french/
      ">communiqué du Programme des Nations Unies pour le développement
      (<" http://www.undp.org/french/">PNUD).
 Globalement, l'analyse menée conclut que « le niveau des libertés dans
      les pays arabes est faible, même s'il est à des degrés différents ».
      « Les libertés, même lorsque l'on écarte l'oppression étrangère, est
      la cible de deux pouvoirs : le pouvoir des régimes non démocratiques et
      le pouvoir des régimes traditionnels et tribaux qui se dissimulent
      parfois derrière la religion ».
 Il estime par ailleurs « qu'au cours de la première moitié du siècle
      dernier, deux éléments ont eu un impact déterminant sur les positions
      des grandes puissances à l'égard de la liberté dans le monde arabe. Il
      s'agit de la découverte du pétrole et de la création de l'Etat d'Israël
      ».
 « La découverte du pétrole en quantité dans la région et son rôle
      croissant dans les économies des pays développés ont placé
      l'approvisionnement en pétrole à un prix approprié en tête de leurs
      intérêts dans le monde arabe. Etant donné les intérêts qui lient
      certains pays occidentaux à Israël, la position d'un pays arabe à l'égard
      de l'occupation et des pratiques israéliennes est devenue le principal
      critère de satisfaction de ces puissances, en particulier des Etats-Unis
      ».
 Il souligne aussi un mouvement d'aggravement des restrictions à la liberté,
      notamment après les attentats du 11 septembre 2001 et la situation
      particulière de l'occupation du Territoire palestinien par Israël et de
      l'invasion de l'Iraq par les Etats-Unis.
 « Du fait de l'invasion et de l'occupation de l'Irak, le peuple irakien
      est passé du joug d'un régime tyrannique qui a bafoué les droits de
      l'homme et les libertés à un régime d'occupation étrangère qui n'a
      fait qu'accroître ses souffrances » estime le rapport.
 Les auteurs soulignent que, « sous l'occupation, la sécurité des
      citoyens irakiens s'est détériorée, mettant à nouveau leur vie en péril.
      Selon une étude scientifique, l'invasion et les actes de violence qui ont
      accompagné l'occupation ont fait à eux seuls près de 100.000 tués
      iraquiens ».
 S'interrogeant sur la possibilité d'une démocratisation de la région au
      regard de la polémique sur la « nature tyrannique » de l'Orient, le
      rapport estime qu'il « ne fait pas de doute que la principale raison de
      l'échec de la démocratisation dans de nombreux pays arabes n'est pas dû
      à la culture mais à un ensemble de structures sociales, politiques et économiques
      qui ont veillé à éliminer ou empêcher l'émergence de forces sociales
      et politiques réglementées, capables d'exploiter la crise des régimes
      autoritaires et totalitaires, ce qui a dépourvu le mouvement démocratique
      d'une réelle force d'impulsion ».
 « La liberté a souffert du nombre limité de mouvements politiques
      arabes, bénéficiant d'une forte assise populaire et qui militent en
      faveur de la liberté », indique le rapport, qui note que « les
      mouvements politiques qui ont connu un grand succès populaire, notamment
      le courant nationaliste arabe et le mouvement islamiste par la suite,
      n'ont pas effectivement placé la liberté en tête de leur priorité ».
 S'agissant de la condition de la femme dans le monde arabe, le rapport
      souligne que « les femmes de manière générale souffrent d'inégalité
      entre elles et les hommes, et de discrimination de loi et de fait ».
 « En dépit des efforts considérables déployés pour améliorer le
      statut de la femme, beaucoup reste à faire dans de nombreux domaines »,
      indique le rapport, qui souligne notamment les domaines de « la
      participation de la femme à la vie politique, l'amendement des lois sur
      le statut personnel, de l'intégration de la femme au sein du processus de
      développement, de la privation de la femme mariée à un étranger de la
      possibilité de donner la nationalité à ses enfants et de l'incapacité
      de la législation actuelle à protéger la femme en cas de violences
      conjugales, violences d'Etat ou violences sociales ».
 Etendant son étude dans quinze pays arabes au domaine des droits économiques
      et sociaux, le rapport souligne que « 32 millions d'individus souffrent
      de malnutrition, soit près de 12% du total des habitants de ces pays. Au
      cours des années 1990, le nombre total d'individus souffrant de
      malnutrition dans le monde arabe a augmenté de plus de six millions, les
      résultats les plus mauvais ayant été enregistrés en Somalie et en Irak
      ».
 « Le citoyen arabe continue de souffrir pendant des années de déficiences
      physiques. Il perd dix ans de son espérance de vie à la naissance, du
      fait de la maladie ».
 « En matière d'enseignement, le niveau inacceptable d'analphabétisme
      (le tiers des hommes et la moitié des femmes en 2002) et la privation de
      certains enfants arabes, quand bien même dans de faibles proportions, de
      leur droit fondamental à l'enseignement élémentaire, limitent la
      progression de l'enseignement en terme quantitatif ».
 Engageant les pays arabes à s'engager « sur la voie de réformes
      politiques et légales de grande envergure », destinées à consolider
      les fondements institutionnels de la liberté et à limiter le monopole du
      pouvoir détenu par les pouvoirs exécutifs dans la majorité des pays
      arabes, les auteurs soulignent les besoins immédiats en matière de réforme.
 Tout d'abord, le respect total des trois libertés fondamentales, à
      savoir, la liberté d'opinion, la liberté d'expression et la liberté
      d'association. Ensuite l'élimination de tous types de marginalisation et
      de discrimination contre des groupes sociaux et les minorités.
 Dans le domaine institutionnel, la garantie de l'indépendance du système
      judiciaire et la fin de la dépendance sur les tribunaux militaires ou
      autres tribunaux « exceptionnels ». Enfin, l'abolition de « l'état
      d'urgence », devenu l'une des caractéristiques permanentes de la
      gouvernance dans la région.
 Le rapport note ainsi que la plupart des Constitutions des pays arabes
      confèrent des droits qui sont par la suite "confisqués" par
      les lois, ou contiennent certaines dispositions « contraires aux
      principes internationaux de droits de l'homme, par l'adoption de formules,
      de nature idéologique ou religieuse, qui confisquent les droits et libertés
      publiques ou autorisent leur confiscation ».
 Citant à titre d'exemple la loi yéménite qui consacre le principe
      juridique de légalité en stipulant qu'il n'existe «de crime ou de
      sanction qu'en vertu d'un texte de la Shari'a ou d'un texte de loi », le
      rapport souligne que « considérer la Shari'a Isl
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