|  | MOYEN-ORIENT : OPTIMISME MALGRÉ LA FRAGILITÉ DE LA
      SITUATIONNew York, Jan 13 2005  4:00PM
 Pour la première fois depuis des années, l'élection présidentielle
      palestinienne, équitable et paisible, ouvre aux Palestiniens la
      possibilité d'entamer un processus de réforme démocratique, a estimé
      aujourd'hui le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques
      devant le Conseil de sécurité, estimant que malgré la fragilité de la
      situation, l'optimisme venait enfin remplacer des « années de désespoir
      ».
 « On sent de façon tangible l'attente d'un changement réel, substantiel
      et durable dans la région, l'optimisme ayant, au moins pour l'instant,
      remplacé de longues et difficiles années de désillusion et de désespoir
      » a <" http://www.un.org/News/fr-press/docs/2005/CS8292.doc.htm
      ">affirmé aujourd'hui devant le Conseil de sécurité le Secrétaire
      général adjoint aux affaires politiques, Kieran Prendergast.
 Ce dernier a estimé que « l'ONU devait être claire quant à ses propres
      priorités » et « faire comprendre aux Israéliens comme aux
      Palestiniens qu'ils devaient remplir leurs obligations en vertu de la
      <" http://www.un.org/french/newscentre/infocus/middle_east/roadmapF2003.pdf
      "> Feuille de route», qui doit mener à la création d'un Etat
      palestinien démocratique vivant en paix et en sécurité aux côtés
      d'Israël.
 « L'activité de colonisation israélienne, y compris la croissance
      naturelle des colonies, n'a pas été gelée », a précisé Kieran
      Prendergast, qui souligne qu'en 2004 « le nombre de personnes vivant dans
      les colonies de Cisjordanie et de Gaza s'est accru de 6% ».
 Du côté Palestinien, « nous attendons la création d'institutions réformées
      et crédibles, permettant à l'Autorité palestinienne d'avoir un impact
      tangible pour mettre fin à la violence et au terrorisme », a souligné
      le Secrétaire général adjoint.
 Abordant les récentes élections, Kieran Prendergast a rendu hommage au
      nouveau Président palestinien, Mahmoud Abbas.
 « 775,146 Palestiniens ont voté lors de l'échéance du 9 janvier, soit
      60.000 de plus que lors de l'élection de 1996 », qui avait conduit à l'élection
      de Yasser Arafat. « Près de 800 observateurs internationaux et 7.000
      observateurs nationaux » ont convenu que « l'élection avait conduit à
      un débat vigoureux et qu'elle avait été gérée de façon équitable ».
 Cette analyse a été confirmée par le « National Democratic Institute
      » et le Centre Carter, dans leur rapport préliminaire, qui estime que «
      le succès de cette élection en termes d'organisation révèle le
      potentiel de l'ouverture d'une nouvelle ère politique palestinienne et le
      développement d'une gouvernance représentative et responsable », a
      indiqué Kieran Prendergast, rendant également hommage au rôle joué par
      Israël pour faciliter le déroulement des élections.
 L'élection présidentielle a été précédée des premières élections
      municipales depuis 1967, qui a conduit à l'élection de 51 femmes sur les
      297 sièges dans 26 municipalités, et qui doit être suivie d'un deuxième
      tour dans 11 autres communautés de Gaza, le 27 janvier prochain, a-t-il
      rappelé.
 Le Secrétaire général adjoint a souligné qu'outre la nouvelle
      direction palestinienne, « il y avait aussi un nouveau gouvernement de
      coalition israélien, disposé à mettre en place l'initiative de retrait
      de Gaza lancée par le Premier Ministre Sharon ». Kieran Prendergast
      s'est félicité, à cet égard, de l'intention annoncée par ce dernier
      et le Président Palestinien d'organiser une rencontre dans les prochaines
      semaines.
 Abordant la poursuite des violences, notamment les 210 roquettes Qassam
      lancées contre des cibles civiles israéliennes, et la mort de plusieurs
      Palestiniens, dont des enfants, lors de tirs de char d'assaut israélien,
      le Secrétaire général adjoint a rendu hommage « aux appels admirables
      lancés par Mahmoud Abbas, en tant que chef de l'Organisation de libération
      de la Palestine (OLP), élu depuis à la présidence, pour mettre fin aux
      attaques à la roquette ».
 « Il est positif de noter que le Président palestinien a réitéré sa
      position pour promouvoir la fin de l'insurrection armée visant à mettre
      fin à l'occupation », a-t-il indiqué, soulignant que cet appel «
      semblait être conforme à l'opinion de 60% de la population palestinienne
      », selon un sondage réalisé le 21 décembre, qui souhaite la fin de la
      lutte armée.
 Le Secrétaire général adjoint a par ailleurs rappelé la création d'un
      mécanisme de compensation pour les Palestiniens lésés par la
      construction de la « barrière » de séparation, en Cisjordanie (voir
      notre <"L http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=9802&Cr=Annan&Cr1=Pales">dépêche
      du 11 janvier 2005).
 Il a par enfin souligné que l'incident du 9 janvier, au cours duquel un
      casque bleu a été tué par des tirs israéliens, en réponse à une
      attaque du Hezbollah dans laquelle un soldat israélien a trouvé la mort,
      illustrait malheureusement à quel point la situation au Moyen-Orient
      restait fragile (voir notre <" http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=9807&Cr=Conseil&Cr1=Isra
      ">
 dépêche du 12 janvier 2004).
 <"http://www.un.org/apps/newsFr/infocusRelF.asp?infocusID=22&Body=isra&Body1=palestin">
 
 <"http://webcast.un.org/ramgen/sc/sc050113.rm">
 Retransmission de l'exposé de Kieran Prendergast
 
 2005-01-13 00:00:00.000
 
 |